Topic du Glauque
Elle tue son fils de 8 ans qui la surprend au lit avec son grand-père
Comme le relate The Independent et la Rai, Veronica Panarello a étranglé son petit garçon, Loris Stival, à l'aide de câbles électriques, avant d'abandonner son corps dans un ravin, près de Santa Croce (Sicile).
Pour le juge en charge du dossier, il s'agit bien d'un acte prémédité et mis en oeuvre avec une grande "cruauté". On peut difficilement lui donner tort. La mère avait pris soin de dissimuler le corps de l'enfant, encore vivant mais inconscient. Le corps du bambin avait été découvert par des chasseurs. Le cadavre présentait une importante blessure à la tête et de nombreuses égratignures sur tout le corps.
"Manipulatrice égocentrée"
Dans un premier temps, Veronica Paranello avait d'abord prétendu face aux enquêteurs que son enfant avait été victime d'un "accident" alors qu'il jouait avec des câbles électriques. Ensuite, elle avancé un autre version selon laquelle le meurtrier de son fils n'était autre que le grand-père paternel de l'enfant, Andrea Stival.
Au bout du compte, Veronica Paranello, qualifiée de "manipulatrice égocentrée" durant l'ensemble du procès, a écopé d'une peine de prison de 30 ans.
https://www.7sur7.be/monde/elle-tue-son-fils-de-8-ans-qui-la-surprend-au-lit-avec-son-grand-pere~abcac8dc/
Tania Head, la trop parfaite survivante du 11 Septembre
On l'avait vue aux côtés du maire de New York Michael Bloomberg et de son prédécesseur Rudy Giuliani, lors de multiples hommages aux victimes des attaques du 11 septembre 2001. Tania Head était une pure héroïne, une parmi les 19 rescapés des étages supérieurs de la première tour touchée par le premier avion des terroristes d'Al Qaida. Son témoignage figurait en bonne place sur le site des Survivants du drame, association qu'elle présidait. Tout était faux.
Les pires tragédies génèrent souvent, expliquent aujourd'hui les psychiatres, ce type d'appropriation du malheur de la part de mystificateurs qui, par identification mythomaniaque ou perversion, font leur miel de la souffrance des victimes. Des cas individuels que les spécialistes assimilent à une manifestation d'hystérie.
Le 11-Septembre a généré sa mystificatrice. Elle disait avoir travaillé pour une filiale de la banque Merryll Lynch, au 96e étage du bâtiment. Brûlée lors de l'impact, elle avait été sortie des flammes par un sauveteur volontaire, qui aurait ensuite péri. Un homme, à l'instant de la mort, lui avait donné sa bague. Hospitalisée, elle n'avait repris conscience que cinq jours plus tard. C'est alors qu'elle avait appris que son fiancé était resté sous les décombres.
Personne n'avait cherché à vérifier ses dires. Le New York Times l'a fait, alerté par les doutes de quelques membres du site des Survivants. Non, elle ne travaillait pas pour Merryll Lynch. Et les amis de l'homme qu'elle présentait comme son compagnon une victime véritable du 11 Septembre n'avaient jamais entendu parler d'elle.
Beaucoup d'autres éléments biographiques sont vite apparus invraisemblables. Ainsi, elle affirmait avoir étudié dans des universités aussi cotées que Stanford et Harvard. Elle disait aussi avoir porté secours fin 2004 aux victimes du tsunami en Thaïlande, et en 2005 à celles de l'ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans.
Interrogée lors d'une intervention devant l'institution universitaire Baruch College, en 2005, elle avait dit : "Je ressens le besoin de m'élever face à ces attaques, ces actes de haine." Depuis mardi, Mme Head n'est plus la présidente du site des Survivants. Aucun d'entre eux, ni aucune famille des victimes, n'a, à ce jour, porté plainte contre elle.
Cette femme (Joanne Chambers) ! Elle a traversé tout ce drame inventé juste pour se débarrasser de (licenciée ou arrêtée) Paula Nowrocki ? C’est l’un des cas les plus bizarres que j’ai jamais vu !
En 1993, elle a déclaré à la police qu'elle avait commencé à recevoir une série de lettres de menaces au stylo empoisonné d'un inconnu qui cherchait à la retrouver.
Les lettres ont continué à arriver régulièrement et après dix mois, le FBI s'est impliqué et a commencé à enquêter, mais aucun suspect n'a été trouvé. Après avoir longtemps reçu des lettres, les choses ont dégénéré lorsque Joanne a déclaré à la police qu'une voiture avait tenté de la faire sortir de la route et qu'elle a reconnu le conducteur : une collègue enseignante, Paula Nawrocki.
Alors l'affaire est close, c'est Paula Nawrocki qui envoyait les lettres à Joanne ? Cependant, Paula a nié avoir envoyé ces lettres et a engagé un avocat et un détective privé. L'équipe de défense de Paula voulait tester l'ADN des lettres et le cachet des lettres a été testé et ne correspondait pas à l'ADN de Paula Nawrocki.
Les enquêteurs ont ensuite appris de la police locale que Joanne avait l'habitude de téléphoner au 911 pour signaler diverses menaces et incidents, notamment des cambriolages et des incendies. Les enquêteurs ont collecté l'ADN de Joanne dans ses déchets et l'ont testé par rapport au tampon. L'ADN concordait et suggérait qu'elle s'envoyait ces lettres pendant tout ce temps.
Le 30 septembre 2023 Ă 23:39:15 :
Cette femme (Joanne Chambers) ! Elle a traversé tout ce drame inventé juste pour se débarrasser de (licenciée ou arrêtée) Paula Nowrocki ? C’est l’un des cas les plus bizarres que j’ai jamais vu !En 1993, elle a déclaré à la police qu'elle avait commencé à recevoir une série de lettres de menaces au stylo empoisonné d'un inconnu qui cherchait à la retrouver.
Les lettres ont continué à arriver régulièrement et après dix mois, le FBI s'est impliqué et a commencé à enquêter, mais aucun suspect n'a été trouvé. Après avoir longtemps reçu des lettres, les choses ont dégénéré lorsque Joanne a déclaré à la police qu'une voiture avait tenté de la faire sortir de la route et qu'elle a reconnu le conducteur : une collègue enseignante, Paula Nawrocki.
Alors l'affaire est close, c'est Paula Nawrocki qui envoyait les lettres à Joanne ? Cependant, Paula a nié avoir envoyé ces lettres et a engagé un avocat et un détective privé. L'équipe de défense de Paula voulait tester l'ADN des lettres et le cachet des lettres a été testé et ne correspondait pas à l'ADN de Paula Nawrocki.Les enquêteurs ont ensuite appris de la police locale que Joanne avait l'habitude de téléphoner au 911 pour signaler diverses menaces et incidents, notamment des cambriolages et des incendies. Les enquêteurs ont collecté l'ADN de Joanne dans ses déchets et l'ont testé par rapport au tampon. L'ADN concordait et suggérait qu'elle s'envoyait ces lettres pendant tout ce temps.
Une taré.
Et limite dangereuse en fait.
im Isabel Fredrika Wall1 est une journaliste suédoise indépendante, née le 23 mars 1987 à Trelleborg (Suède) et morte assassinée en août 2017 dans la baie de Køge (Danemark).
Biographie
Kim Wall naît le 23 mars 1987 à Trelleborg en Suède.
Lycéenne à Malmö puis étudiante en relations internationales à l'université de Lund, elle effectue des études à l'École de journalisme de l'Université Columbia (New York), d'où elle sort diplômée en 2014. Elle est également diplômée en relations internationales de la London School of Economics2.
Carrière journalistique
« J'écris sur les hackers, les arnaqueurs, le vaudou, les vampires, les quartiers chinois, les bombes atomiques, le féminisme » résume Kim Wall en 160 caractères sur le réseau social Twitter3.
Elle travaille sur des sujets variés et truculents : la journaliste raconte la grande Histoire à travers des séries de portraits toujours plus inattendus les uns que les autres. « Elle trouvait et racontait des histoires à travers le monde (…). Elle donnait la parole aux personnes faibles, vulnérables et marginalisées » raconte sa mère dans un hommage publié sur sa page Facebook.
Elle collabore avec The Guardian4, le New York Times2, Slate5, Vice magazine6 et Foreign Policy, entre autres.
Avec Caterina Clerici, journaliste indépendante comme elle, Kim Wall publie en 2016 sur Libération une série d'articles sur les enjeux du tourisme en Haïti, six ans après le séisme7.
Elle devait partir s'installer à Pékin pour étudier la région8,2, la Chine ayant été un de ses sujets de travail9.
Mort
Le 10 août 2017, elle embarque dans le sous-marin privé UC3 Nautilus avec son inventeur, le Danois Peter Madsen. Elle souhaite réaliser le portrait de ce « savant fou », célèbre dans son pays.
C'est la dernière fois qu'elle est aperçue vivante10.
Le 21 août 2017, un corps mutilé est aperçu par un cycliste se promenant. Les tests ADN révèlent qu'il s'agit de Kim Wall11. En octobre 2017, sa tête et ses jambes sont retrouvées dans deux sacs par des plongeurs dans la baie de Køge, non loin de Copenhague12. Selon les procureurs chargés de l'affaire, Kim Wall a été violée dans le sous-marin avant d'être tuée13. Le corps de Kim Wall est poignardé de 15 coups de couteau, dont 14 dans le bas-ventre et les parties génitales14.
EnquĂŞte
Peter Madsen affirme qu'il a déposé Kim Wall le 10 août, vers 22 h 30, sur la pointe de l'île de Refshaleøen, à Copenhague14.
Il avoue plus tard la mort de Kim Wall, provoquée selon lui par un incident survenu à l’intérieur de son sous-marin artisanal15. Il nie l'avoir assassinée et est inculpé le 12 août 2017 pour homicide involontaire par négligence.
Le parquet annonce le 25 août son intention de demander la requalification en meurtre des poursuites engagées à son encontre, compte tenu des faits découverts au cours de l'enquête policière16.
Le 5 septembre, Madsen déclare à la police que Kim Wall est morte accidentellement à la suite de la chute d'une porte étanche dans le sous-marin17. Lors de cette entrevue, il nie être l'auteur des mutilations sur le corps de la journaliste18.
Le 6 octobre 2017, la police danoise ré-examine l'affaire non résolue de Kazuko Toyonaga, une touriste japonaise de 22 ans dont le corps mutilé avait été découvert dans un port de Copenhague en 198614.
Le 30 octobre 2017, Peter Madsen reconnaît avoir découpé le corps de la journaliste19.
Le 24 janvier 2018, les procureurs chargés de l'affaire affirment que la journaliste a été violée avant d'être tuée par Madsen20,21.
Peter Madsen est condamné à la prison à vie le 25 avril 201822.
Le 26 septembre 2018, la Haute Cour de Copenhague confirme la condamnation de Peter Madsen à la réclusion à perpétuité23.
Traitement médiatique
De nombreux médias font le rapprochement avec la série Bron (The Bridge) qui s'ouvre sur la découverte d'un cadavre découpé à la frontière entre le Danemark et la Suède10.
L'affaire est mise en scène dans la mini-série L'Affaire Kim Wall24.
Perpétuité pour le tueur de la Française Laureline Garcia-Bertaux à Londres
La jeune femme avait été retrouvée enterrée dans son jardin.
Il a été reconnu coupable d'avoir tué son ex-petite amie, la France française Laureline Garcia-Bertaux, et de l'avoir enterrée dans son jardin à Londres. Kirill Belorusov, un Estonien de 32 ans, a été condamné ce vendredi à la prison à perpétuité, avec un minimum de 24 ans.
L'accusé travaillait dans des bars et des boîtes de nuit mais se présentait comme un cascadeur et un garde du corps. Le couple s'était séparé en 2017 après une liaison de huit ans. Kirill Belorusov devait d'importantes sommes d'argent à son ex-compagne, a expliqué lors du procès un ami de la victime, ajoutant que « c'était un gros problème pour elle ».
En mars, l'accusé avait fait croire à Laureline Garcia-Bretaux qu'il lui avait trouvé un appartement. Mais il n'y avait pas d'appartement et selon le juge, Laureline Garcia-Bertaux avait peut-être découvert les mensonges du jeune homme.
En le condamnant, le juge Nicholas Hilliard a déclaré que Kirill Belorusov avait tué Laureline Garcia-Bertaux pour l'empêcher de découvrir qu'il était un « imposteur ».
« Je suis persuadé que vous l'avez tuée pour qu'elle ne vous démasque pas »
« J'ai bien peur que vous n'ayez pensé qu'à vous. Je suis persuadé que vous l'avez tuée pour qu'elle ne vous démasque pas et qu'elle se rende compte que vous étiez un imposteur et un escroc », a noté le juge. « Vous êtes par nature une personne très calculatrice », a-t-il encore ajouté
Une fois le meurtre accompli, il avait envoyé des textos avec le téléphone portable de son ex-petite amie, pour tenter de dissimuler sa mort. Il faisait croire aux amis de Laureline Garcia-Bertaux qu'elle avait un nouveau logement et projetait des opérations de chirurgie esthétique grâce à l'argent prétendument donné par son ex-compagnon. Il s'était ensuite enfui en Estonie, où il avait été arrêté. Il avait été extradé au Royaume-Uni fin mars.
Pour le procureur Oliver Glasgow, le meurtre a été commis « calmement et méthodiquement », des images de vidéosurveillance montrant Kirill Belorusov faisant des achats destinés à se débarrasser du corps.
Le corps de la victime âgée de 34 ans avait été trouvé nu, ligoté, dissimulé dans des sacs en plastique et enfoui sous terre dans son jardin à Richmond, dans la banlieue de Londres, au début du mois de mars dernier.
COLORADO SPRINGS, Colorado (KKTV / Gray News) - Une adolescente tuée dans un Walgreens de Colorado Springs aurait exprimé des inquiétudes pendant un an au sujet de l’homme accusé de sa mort.
Selon les documents d’arrestation obtenus par KKTV mardi, Riley Whitelaw, alors âgée de 16 ans, a déclaré aux directeurs de magasin en 2021 que son collègue Joshua Johnson lui faisait des avances et qu’elle était mal à l’aise.
Un an après avoir porté plainte, Whitelaw était morte et Johnson, 28 ans, était en détention pour meurtre au premier degré.
https://www.kbtx.com/2022/06/15/teen-employee-killed-colorado-walgreens-coworker-arrested/
La Vengeance Posthume de Louisa Luetgert
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LA CRIMINALITÉ
10 meurtres historiques notoires résolus grâce à des analyses judiciaires antérieures
10 meurtres historiques notoires résolus grâce à des analyses judiciaires antérieures (la criminalité)
La criminalistique est devenue un élément incontournable de la résolution des crimes. Nous nous sommes habitués à des réponses apparemment instantanées grâce à une multitude d'émissions de télévision où une goutte de sang, un petit fragment d'os ou un seul cheveu conduisent souvent à la capture du meurtrier.
Cela peut nous faire oublier que la criminologie médico-légale est encore un domaine jeune. Toutes les techniques que nous prenons pour acquis ont été développées il y a à peine quelques décennies, quand un groupe relativement restreint de pathologistes et d'autres experts légistes s'en remirent à résoudre de nombreux meurtres horribles.
10 meurtres meurtriers
Les «meurtres de Crumbles» sont deux crimes distincts - le meurtre d'Irène Munro en 1920 et le meurtre d'Emily Kaye en 1924 - qui s'est déroulé sur une plage connue sous le nom de Crumbles, près d'Eastbourne.
La mort d'Emily Kaye fut particulièrement horrible. Ses restes de boucherie ont été retrouvés dans quatre grandes sections et des dizaines de petites pièces dans et autour d'un bungalow au Crumbles.
L'attention de la police s'est rapidement concentrée sur son amant, Patrick Mahon. Il avait un motif: Kaye était enceinte de son enfant, mais il était déjà marié. Après l'interrogatoire, Mahon a admis l'acte, sauf qu'il l'a présenté comme un accident.
Selon Mahon, Kaye et lui s'étaient disputés et, lors d'une crise émotionnelle, elle l'avait attaqué. Mahon s'est défendu. Dans la lutte, Kaye est tombée et s'est frappée la tête contre un seau à charbon. Pris de panique, Mahon sortit, acheta un couteau et retourna au bungalow pour démembrer le corps.
Peu de gens ont acheté l'histoire de Mahon. Le pathologiste Bernard Spilsbury, un pionnier de la médecine légale, ne le croyait pas. Il entreprit de prouver que le seau mal fabriqué se serait également brisé si Emily Kaye l'avait frappée à la tête comme l'affirmait Mahon. Spilsbury a convaincu le jury de reconstituer soigneusement la scène de crime à l'aide de meubles miniatures. Mahon a été reconnu coupable et pendu.
Un autre héritage de cette affaire est le sac de meurtre. Sur les lieux, Spilsbury a réprimandé un détective qu’il avait vu ramasser les restes de Kaye à mains nues et avait insisté sur l’importance d’un équipement approprié. L'année suivante, un kit comprenant des gants, des éprouvettes, du matériel de prise d'empreintes digitales et des loupes a été introduit à Scotland Yard.
9 Matricide Margate
Photo via Wikimedia
Le nom de «Margate matricide» a été utilisé par les médias pour faire référence à la mort de Rosaline Fox en 1929, aux mains de son fils, Sidney Harry Fox. Ils étaient tous les deux dans un hôtel à Margate lorsque Rosaline serait décédée des suites d'un incendie dans sa chambre. Ce qui s’est réellement passé, c’est que Sidney avait précédemment convaincu sa mère de souscrire une assurance vie, puis l’étranglé et espérait dissimuler son crime par le feu.
Il s'en est presque sorti. Le médecin qui a examiné le corps de Rosaline était convaincu qu'elle était morte de choc et d'asphyxie et avait été enterrée une semaine après l'incendie. Les enquêteurs de l’assurance étaient toutefois un peu plus approfondis, car ils étaient sur le point de faire une importante réclamation à Sidney Fox.
Ils ont remarqué un morceau de tapis non brûlé entre le fauteuil où Rosaline était assise et la cuisinière à gaz qui était la source présumée de l'incendie. Comment le feu pouvait-il l'atteindre sans passer par-dessus cette partie de la pièce?
Ils étaient suffisamment méfiants pour se tourner vers Bernard Spilsbury, qui exhuma le corps de Rosaline et procéda à un examen post-mortem minutieux. Heureusement, l’entrepreneur de pompes funèbres avait scellé son cercueil avec du mastic, ce qui avait empêché toute dégradation grave.
À première vue, Rosaline ne présentait aucun signe de violence ou de jeu déloyal. Cependant, à y regarder de plus près, Spilsbury trouva une petite ecchymose dans la gorge. Puis il trouva une autre blessure sur la langue et conclut que Sidney Fox avait étranglé sa mère et utilisé un oreiller pour étouffer ses cris.
8 L'homme qui a dissous sa femme
En 1897, Adolph Luetgert dirigea une entreprise de saucisse et d'emballage prospère et fut surnommé le «roi des saucisses de Chicago». Cependant, il était aussi dans un mariage malheureux avec son épouse, Louisa. Une nuit, ils se sont promenés tous les deux. Elle n'a plus jamais entendu parler d'elle.
Selon Luetgert, sa femme est devenue folle et s'est simplement enfuie. Cependant, la police a rapidement suspecté un acte criminel. Lorsqu'ils ont fouillé l'usine de saucisses Luetgert, ils ont appris ce qui était vraiment arrivé à Louisa.
Dans la cave de l'usine, ils ont trouvé une cuve remplie d'un liquide nauséabond et rougeâtre. Après avoir vidé la cuve, ils ont trouvé des petits morceaux d'os, des mèches de cheveux, des morceaux de vêtements et même l'anneau d'or de Louisa portant ses initiales.
Pour nous, cela peut sembler être un cas ouvert. Mais nous étions à la fin du 19ème siècle et il était difficile de prouver qu'un meurtre avait même eu lieu sans corps. Luetgert a affirmé qu'il envisageait de mélanger le liquide avec de la potasse pour fabriquer du savon et que les os provenaient d'animaux.
Dans l'un des premiers exemples de témoignage d'expert médico-légal, l'accusation a sollicité l'aide de l'anthropologue George Dorsey. Il a conclu que les fragments d'os appartenaient à une femme. Avec toutes les preuves indirectes, cela suffisait pour condamner Adolph Luetgert du meurtre de sa femme.
7 meurtres de puzzle de Buck Ruxton
Le 29 septembre 1935, une jeune femme se promenait dans le bourg de Moffat, en Écosse, lorsqu'elle tomba sur un spectacle épouvantable: une botte coincée dans un ruisseau avec un bras sortant de celle-ci. Après que les policiers eurent été informés, ils ont soigneusement examiné la scène et ont trouvé 70 restes humains.
La tâche d'assembler ce puzzle humain pour identifier les victimes incombait à John Glaister et à une équipe d'experts en pathologie et en médecine légale. Ils ont déterminé que les victimes étaient deux femmes. Dans un exemple précoce d’entomologie médico-légale, le Dr A.G.Mearns a déterminé l'heure approximative de la mort en étudiant les larves trouvées dans les restes.
Pendant ce temps, les forces de l'ordre ont trouvé un suspect, le Dr Buck Ruxton, grâce à un bon travail de police à l'ancienne. Des parties des corps ont été emballées dans une édition spéciale du Graphique du dimanche, qui a été imprimé pour la région de Lancaster à 160 kilomètres (100 milles) du lieu où les corps ont été retrouvés. Ruxton a affirmé qu'il n'était jamais allé en Écosse. Mais la police savait que c'était un mensonge. En outre, sa femme avait disparu.
Une avancée décisive dans l'affaire est venue de la superposition photographique. Une image de l'un des crânes était superposée à une photo d'Isabella Kerr, la femme de Ruxton, et les deux étaient un match. L'autre victime a été identifiée comme étant Mary Jane Rogerson, la femme de ménage de Kerr. Ruxton avait tué sa femme dans un accès de colère, puis sa femme de ménage pour couvrir le premier meurtre.
meurtres au tronc de Brighton
Les meurtres commis dans le coffre de Brighton étaient deux crimes distincts mais similaires à ceux commis à Brighton en 1934. Le 17 juin, un tronc abandonné à la gare de la ville contenait le torse d'une femme.
Son identité et son assassin restent un mystère à ce jour. Mais pour retrouver le reste, la police a procédé à une fouille minutieuse de la zone. Bien qu'ils aient trouvé un autre cas avec ses membres et sa tête manquants, ils ont également découvert un autre coffre avec un autre corps.
Cette nouvelle victime était Violet Kaye, âgée de 42 ans. C'était une prostituée qui avait fui Londres avec son amant, Tony Mancini. De toute évidence, il est devenu le principal suspect. Mais Mancini a affirmé que Kaye avait été assassinée par un client. En découvrant son corps, il a paniqué parce qu'il avait un dossier. Mancini croyait que la police le blâmerait, alors il a caché son corps.
Sir Bernard Spilsbury a été amené pour faire l'autopsie. Il a conclu que Violet Kaye était décédée des suites d'un coup porté à la tête. Un marteau carbonisé a été trouvé dans le sous-sol de Mancini.
Pendant ce temps, un expert en graphologie a témoigné qu'un télégramme prétendument écrit par Violet Kaye à sa sœur correspondait à l'écriture de Tony Mancini. En dépit des preuves qui le montraient, Mancini fut déclaré non coupable.
Ceci est en grande partie attribué à la défense éblouissante de son avocat, Norman Birkett, qui a ensuite exercé les fonctions de juge lors des procès de Nuremberg. Des décennies plus tard, peu de temps avant sa mort, Mancini a avoué le meurtre de Violet Kaye.
meurtre de wigwam
Crédit photo: Gps909
Au début des années 1940, Joan Pearl Wolfe était surnommée la «fille du Wigwam» auprès des habitants de la région de Surrey parce qu'elle vivait dans des wigwams improvisés dans une lande appelée Hankley Common. Cependant, en septembre 1942, elle a disparu. Son corps a été retrouvé un mois plus tard lorsque deux Royal Marines qui patrouillaient dans la zone ont vu sa main sortir de la terre.
Le médecin légiste Keith Simpson a été amené pour examiner les restes. Le corps était gravement décomposé et il ne restait presque plus de tissus mous. Cependant, Simpson a pu assembler 38 fragments de crâne pour révéler un site d'impact important à l'arrière du crâne, déterminant ainsi la cause du décès. Il a établi que l'arme du crime avait probablement été une branche d'arbre et qu'elle avait également été poignardée au couteau.
Après un examen plus approfondi de la scène du crime, la police découvrit une lourde branche tachée de sang. Ils ont également découvert une lettre d'amour écrite par la victime à son amant, un soldat franco-canadien du nom de August Sangret qui était stationné dans la région. Finalement, la police a également trouvé le couteau coincé dans une canalisation d'égout.
D'après la lettre, la police a déterminé que Wolfe était enceinte. Sangret était illettré, il s'était donc fié à d'autres soldats pour écrire ses lettres à Wolfe. Ils savaient qu'il n'avait aucune intention de l'épouser, ce qui aurait probablement provoqué une violente dispute entre eux. Sangret a été reconnu coupable et pendu pour le meurtre de Joan Wolfe.
Meurtre Ă Aberdeen Sack
Le 21 avril 1934, Aberdeen fut choquée par une découverte horrible: le corps d'Helen Priestly, âgée de huit ans, fut retrouvé dans un sac dans la salle de bain commune de son immeuble. Elle a montré des signes d'étranglement et d'agression sexuelle.
La police a commencé à interroger tout le monde dans l'immeuble et a rapidement concentré son attention sur les Donald. Le mari avait un alibi, mais pas sa femme, Jeannie Donald. On savait qu'elle méprisait la fille.
Un examen initial du corps d'Helen a permis de déterminer qu'elle n'avait pas été violée. Mais elle avait été agressée avec un instrument simulant l'acte et peut-être imputé son meurtre à un homme alors que le meurtrier était peut-être une femme.
À ce moment-là , Jeannie Donald était devenue le principal suspect de la police. Mais ils avaient besoin de preuves, alors le pionnier médico-légal Sydney Smith a été amené à consulter.
Tout de suite, il a constitué un dossier solide pour la police en analysant les dizaines de fibres, de cheveux et d’oligo-éléments trouvés dans le sac et en les comparant aux éléments de la famille Donald. Il a trouvé de nombreuses allumettes, ce qui laisse penser que les preuves provenaient de leur domicile.
Smith a également analysé les taches de sang trouvées à l'intérieur de la maison de Donald. Le sang s'est avéré être du type O, le même que celui d'Helen. Mais cela n'a pas prouvé que le sang lui appartenait jusqu'à ce que Smith réalise une avancée décisive. Il réalisa que les intestins de la jeune fille avaient éclaté lors de son attaque, libérant des bactéries dans son sang et rendant son sang unique sur le plan médico-légal.
Un bactériologiste a confirmé que tous les échantillons de sang appartenaient à Helen Priestly. Ils ont conclu que Helen avait été tuée par Jeannie Donald chez elle.
Le violeur vampire
Bien que l'odontologie médico-légale ait acquis une place prépondérante dans les enquêtes pénales menées au Royaume-Uni au cours de la première moitié du XXe siècle, il a fallu un peu plus de temps pour que les preuves ponctuelles soient acceptées en Amérique du Nord. Cela est dû en grande partie au procès très médiatisé de Ted Bundy dans lequel la comparaison de ses empreintes de dents à celles laissées sur les victimes a contribué à sa condamnation.
Mais quelques années auparavant, il y avait en fait un autre cas au Canada qui représentait la première utilisation enregistrée de la preuve par morsure médico-légale en Amérique du Nord.
À la fin des années 1960, plusieurs corps de femmes ont été retrouvés à Montréal. Elles avaient été violées et étranglées et avaient des marques de morsures sauvages sur les seins. Les médias ont qualifié le meurtrier de «violeur vampire» pour la férocité de ses attaques.
En 1970, la police avait mis en rapport trois affaires. Mais ils savaient seulement que les crimes avaient été commis par une personne qui s'appelait «Bill». Le violeur vampire a ensuite frappé à Calgary, sauf que cette fois-ci, la police avait un suspect: Wayne Clifford Boden.
La police a compris que le meilleur moyen de relier Boden aux meurtres était de passer par les marques de morsure. Elle s'est donc tournée vers l'orthodontiste Gordon Swann. N'ayant aucune expérience en médecine dentaire légale, il s'est tourné vers le FBI pour obtenir de l'aide. À leur tour, ils l'ont référé à un expert anglais dans le domaine.
En comparant les dents de Boden avec les marques laissées sur les victimes, Swann a montré que ses dents laissaient des traces de morsure sur la victime de Calgary, Elizabeth Porteous. Boden a finalement avoué les autres meurtres et a été condamné à la prison à vie.
meurtres de Bill Bayly
Le 16 octobre 1933, une petite ville agricole néo-zélandaise nommée Ruawaro a été bercée par la découverte du corps de Christobel Lakey dans un étang près de sa maison. Son mari, Samuel, était porté disparu, alors la suspicion a rapidement tombé sur lui.
Cependant, après une enquête initiale, il est rapidement devenu évident que Samuel était probablement aussi mort et que quelqu'un essayait de faire en sorte que les décès ressemblent à un meurtre-suicide.
L'attention de la police s'est vite tournée vers William Alfred Bayly, un voisin des Lakeys. Les enquêteurs avaient découvert des taches de sang sur un cadre à roues placé près de la limite de leurs propriétés. Après une inspection plus minutieuse de la ferme Bayly, les autorités ont également trouvé des morceaux de vêtements brûlés et des fragments d'os.
Des armes à feu manquantes de la maison des Lakey ont été retrouvées dans un marais sur la propriété de Bayly. La police a établi que Christobel Lakey avait été frappée à la tête, puis noyée, tandis que son mari, Samuel, avait été touché et brûlé dans un tambour. William Bayly a été accusé de leurs meurtres, reconnu coupable et pendu en 1934.
On se souvient principalement de cette affaire pour le rôle vital que la criminalistique a joué dans la recherche du meurtrier à une époque où la criminalistique ne faisait pas partie de la formation du policier néo-zélandais moyen. Les restes de Samuel Lakey ont été conservés par la police à des fins d’enquêtes et d’exercices de formation médico-légale et n’ont été enterrés que fin 2015.
meurtrier au bain d'acide
Près de 70 ans après sa mort, John George Haigh reste l’un des tueurs en série les plus notoires de Grande-Bretagne. Les médias l'ont surnommé le "meurtrier aux bains d'acide" en raison de son penchant pour la dissolution de ses victimes dans de l'acide sulfurique.
Accusé de six meurtres, il en a avoué neuf, décrivant en détail ses actes. Malgré cela, Haigh s'attendait toujours à quitter un homme libre.
Il avait l'impression qu'il ne pouvait être accusé de meurtre en vertu de la loi britannique à moins que la police ne trouve un corps. Comme il était convaincu qu'il n'y avait pas de corps à retrouver, Haigh a vanté son arrogance et s'est vanté de ses actions auprès de la police lors d'un entretien. Cependant, une condamnation pour meurtre était possible en utilisant uniquement des preuves circonstancielles, ce qui est rendu beaucoup plus plausible avec l'aide de la police scientifique.
Le pathologiste renommé Keith Simpson a été amené à consulter. Après avoir inspecté la propriété de Haigh, il trouva ce qui semblait être un petit caillou poli. C'était en fait un calcul biliaire humain. Il a trouvé deux autres calculs biliaires après avoir soigneusement inspecté les barils dans lesquels Haigh avait dissous ses victimes.
Simpson a également trouvé une partie d'un sac à main, 13 kilogrammes de graisse humaine, des dizaines de fragments d'os et un ensemble partiel de prothèses qui correspondait à la dernière victime de Haigh. Malgré la confiance de Haigh en sa stratégie «pas de corps, pas de crime», il fut reconnu coupable et pendu en 1949.
meurtres meurtriers
Les «meurtres de Crumbles» sont deux crimes distincts - le meurtre d'Irène Munro en 1920 et le meurtre d'Emily Kaye en 1924 - qui s'est déroulé sur une plage connue sous le nom de Crumbles, près d'Eastbourne.
La mort d'Emily Kaye fut particulièrement horrible. Ses restes de boucherie ont été retrouvés dans quatre grandes sections et des dizaines de petites pièces dans et autour d'un bungalow au Crumbles.
L'attention de la police s'est rapidement concentrée sur son amant, Patrick Mahon. Il avait un motif: Kaye était enceinte de son enfant, mais il était déjà marié. Après l'interrogatoire, Mahon a admis l'acte, sauf qu'il l'a présenté comme un accident.
Selon Mahon, Kaye et lui s'étaient disputés et, lors d'une crise émotionnelle, elle l'avait attaqué. Mahon s'est défendu. Dans la lutte, Kaye est tombée et s'est frappée la tête contre un seau à charbon. Pris de panique, Mahon sortit, acheta un couteau et retourna au bungalow pour démembrer le corps.
Peu de gens ont acheté l'histoire de Mahon. Le pathologiste Bernard Spilsbury, un pionnier de la médecine légale, ne le croyait pas. Il entreprit de prouver que le seau mal fabriqué se serait également brisé si Emily Kaye l'avait frappée à la tête comme l'affirmait Mahon. Spilsbury a convaincu le jury de reconstituer soigneusement la scène de crime à l'aide de meubles miniatures. Mahon a été reconnu coupable et pendu.
Un autre héritage de cette affaire est le sac de meurtre. Sur les lieux, Spilsbury a réprimandé un détective qu’il avait vu ramasser les restes de Kaye à mains nues et avait insisté sur l’importance d’un équipement approprié. L'année suivante, un kit comprenant des gants, des éprouvettes, du matériel de prise d'empreintes digitales et des loupes a été introduit à Scotland Yard.
Matricide Margate
Le nom de «Margate matricide» a été utilisé par les médias pour faire référence à la mort de Rosaline Fox en 1929, aux mains de son fils, Sidney Harry Fox. Ils étaient tous les deux dans un hôtel à Margate lorsque Rosaline serait décédée des suites d'un incendie dans sa chambre. Ce qui s’est réellement passé, c’est que Sidney avait précédemment convaincu sa mère de souscrire une assurance vie, puis l’étranglé et espérait dissimuler son crime par le feu.
Il s'en est presque sorti. Le médecin qui a examiné le corps de Rosaline était convaincu qu'elle était morte de choc et d'asphyxie et avait été enterrée une semaine après l'incendie. Les enquêteurs de l’assurance étaient toutefois un peu plus approfondis, car ils étaient sur le point de faire une importante réclamation à Sidney Fox.
Ils ont remarqué un morceau de tapis non brûlé entre le fauteuil où Rosaline était assise et la cuisinière à gaz qui était la source présumée de l'incendie. Comment le feu pouvait-il l'atteindre sans passer par-dessus cette partie de la pièce?
Ils étaient suffisamment méfiants pour se tourner vers Bernard Spilsbury, qui exhuma le corps de Rosaline et procéda à un examen post-mortem minutieux. Heureusement, l’entrepreneur de pompes funèbres avait scellé son cercueil avec du mastic, ce qui avait empêché toute dégradation grave.
À première vue, Rosaline ne présentait aucun signe de violence ou de jeu déloyal. Cependant, à y regarder de plus près, Spilsbury trouva une petite ecchymose dans la gorge. Puis il trouva une autre blessure sur la langue et conclut que Sidney Fox avait étranglé sa mère et utilisé un oreiller pour étouffer ses cris.
Affaire Colin Pitchfork
Cette affaire restera dans les annales de la police scientifique, car pour la première fois un “profil génétique” va être établi à partir d’une trace génétique.
Ce profil va non seulement permettre d’innocenter un suspect, mais aussi d’identifier un criminel. En 1987, pour la première fois, l’ADN va confondre l’auteur d’un double meurtre.
Les meurtres
Affaire Colin Pitchfork _ Lynda Mann
Lynda Mann 1983
Le soir du 21 Novembre 1983, Lynda Mann, âgée de 15 ans, se rend chez une amie à Narborough, une petite ville du centre de l’Angleterre. Elle repart de chez son amie vers 19h30 et rentre chez elle à pied. On ne la reverra plus jamais vivante. Son corps est découvert le lendemain matin à 7h20 près de l’hôpital psychiatrique de Carlton Hayes. Les médecins légistes constatent que Lynda Mann a été violée puis étranglée. Sur son corps et ses vêtements, les médecins observent des taches de liquide séminal. Pour orienter l’enquête, ils effectuent des prélèvements sur ces taches. Ces prélèvements feront bien plus qu’orienter l’enquête, ils vont donner pour la première fois la “carte de visite” génétique du criminel. Les investigations policières sont nombreuses, mais ne permettent pas d’identifier le tueur.
Affaire Colin Pitchfork - Dawn Ashworth
Dawn Ashworth 1986
Le 31 juillet 1986, Dawn Ashworth, 15 ans, travaille comme vendeuse de journaux dans la ville d’Enderby située à 3 km de Narborough. A 16h40, Dawn est vu pour la dernière fois par un automobiliste alors qu’elle rentre chez elle à pied. Son corps recouvert de feuillage est retrouvé deux jours plus tard dans un champ à proximité d’un sentier emprunté par la victime. Lors de l’autopsie les légistes constatent la présence de nombreuses lésions. De plus la jeune fille a été violée et étranglée. En août 1986 la police arrête un suspect, un jeune commis de cuisine de 17 ans, nommé Richard Buckland. Celui-ci avoue le meurtre de Dawn Ashworth et l’affaire semble résolue.
La découverte de l’outil “ADN”
Alec Jeffreys
Alec Jeffreys
La police qui n’a toujours pas élucidé le meurtre de 1983 de Lynda Mann, tente d’établir un lien entre les deux affaires. Les modes opératoires et les lieux de découverte sont très proches et rapidement les enquêteurs sont convaincus qu’une seule personne a commis les deux crimes. Mais Richard Buckland n’avoue pas le premier meurtre. Heureusement pour lui, à quelques kilomètres de là , à l’université de Leicester, le Dr Alec Jeffreys vient de découvrir “l’empreinte génétique”. La police décide de lui envoyer les échantillons de sperme prélevés sur les cadavres et un prélèvement sanguin du suspect Richard Buckland. La comparaison entre les deux prélèvements des scènes de crime montre qu’il s’agit bien du même auteur. En revanche, la surprise est énorme quand Jeffreys conclut que le profil génétique du principal suspect ne correspond pas au profil génétique établi à partir des traces relevées. Tout est à refaire…. La police relâche Buckland en novembre 1986. Pour la première fois de l’histoire, un homme est innocenté à partir de son profil génétique.
Sans suspect, le premier test ADN à grande échelle va voir le jour. Des prélèvements sanguins sont réalisés dans les villages situés à proximité des faits. Plus de 4500 hommes habitant Narborough et les alentours sont convoqués pour une prise de sang. Chaque profil génétique obtenu est comparé avec le profil génétique issu des traces, mais aucune identification n’est réalisée. Malgré l’utilisation de moyens sans précédent, un an après le dernier meurtre, le tueur n’est toujours pas identifié et la police ne dispose d’aucun suspect.
Le sérum de vérité
En août 1987, dans un pub, un boulanger nommé Ian Kelly, raconte qu’un collègue de travail lui a demandé de le remplacer pour effectuer un prélèvement sanguin. Ce collègue de travail a même confectionné un faux passeport pour que Ian Kelly donne son identité lors du prélèvement.
Une femme présente dans le pub entend cette histoire et alerte la police. Ian Kelly est convoqué par la police et celui-ci confirme cette information. Son collègue se nomme Colin Pitchfork et est connu par les services de police pour plusieurs attentats à la pudeur. Le 19 Septembre 1987, les policiers interpellent Colin Pitchfork à son domicile.
Affaire Colin Pitchfork - Portrait
Colin Pitchfork
Colin Pitchfork est né en Mars 1960. Avec sa grande sœur et son petit frère, il grandit dans le village de Newbold Verdon dans le comté de Leicestershire. Il quitte l’école à l’age de 16 ans et devient boulanger dans la ville de Leicester. Il se marie en 1981 et devient père de deux enfants. En 1983, son fils est né depuis quelques mois lorsqu’à lieu le viol et le meurtre de Lynda Mann. Après ce premier meurtre, Colin Pitchfork connu pour attentat à la pudeur, apparaît comme suspect aux yeux de la police. En 1983, il est auditionné mais la piste est vite abandonnée, car Colin Pitchfork a un alibi : à l’heure des faits, sa femme travaillait et il gardait seul son bébé.
Le 19 septembre 1987, quelques heures après son arrestation, Colin Pitchfork confesse les viols et les meurtres des deux mineures Lynda Mann et Dawn Ashworth. Pour le premier crime, il explique aux enquêteurs qu’il a commis les faits en laissant son bébé dans sa voiture garée à proximité. Un prélèvement sanguin est réalisé et l’empreinte génétique de Pitchfork est établie. Cette fois-ci, l’empreinte correspond aux traces retrouvées sur les lieux des meurtres, la preuve matérielle est indiscutable.
La condamnation
Colin-Pitchfork
Colin-Pitchfork
Le procès a lieu en janvier 1988. Colin Pitchfork plaide coupable pour les deux crimes. Il est condamné à la prison à vie. Son collègue de travail qui a donné son sang, Ian Kelly, est condamné à 18 mois avec sursis.
Finalement, en 1994, la cour d’appel modifie la peine de prison à perpétuité en une peine “d’au moins 30 ans de prison ferme”. Après 21 ans de détention, le 14 mai 2009, la cour d’appel modifie une fois de plus son verdict pour “bonne conduite”. Le délai minimum de prison ferme est réduit de deux ans. La peine de prison à vie est donc transformée en une peine d’au moins 28 ans et Colin Pitchfork pourra demander sa liberté conditionnelle à partir de 2015.
Données du topic
- Auteur
- kongstrong
- Date de création
- 11 janvier 2019 Ă 16:05:48
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