[RISITAS] Le combat d'un Célestin pour devenir yes-life
Le 25 juin 2018 à 23:28:58 OeufBrouille1 a écrit :
je commence les stickers, tendu
tu postes ça avant demain matin ou pas ?
Le 25 juin 2018 à 23:32:16 Risitasss a écrit :
Le 25 juin 2018 à 23:28:58 OeufBrouille1 a écrit :
je commence les stickers, tendutu postes ça avant demain matin ou pas ?
oui mais jk'arriverai pas avant minuit, avant minuit 30 sur et certain par contre
Les autres kheys je vous réponds juste après !
Chapitre 16 – Plus l’espoir est grand plus la chute est mortelle
Je me laisse trainer par Charlotte à moitié amusé
La musique se fait plus torride et passe sur des sonorités plus endiablées. Je suis collé à Charlotte, comment vous dire que me contrôler devient difficile Niveau danse j’ai pas grand-chose à faire c’est plutôt elle qui mène le truc et puis collé serré c’est toujours plus facile qu’improviser des pas tout seul devant les autres
Je sens d’ailleurs le regard des certains de mes amis intrigués se poser sur moi, sûrement étonnés.
Faut dire que j’avais un tel comportement protecteur de la gente féminine, encore à ce moment, et j’étais tellement asexué dans mes agissements en temps général que ça ne m’étonnerait pas qu’un grand nombre d’entre eux me soupçonne d’être gay
M’enfin bon, pour le moment je décide d’ignorer ces regards lourds de sens et me laisse emporter par cette 9/10 dont je respire le parfum avec avidité
Elle ondule pareil à une sirène et je sens que je bascule de l’autre côté, d’un côté tellement enfoui en moi qu’il lui fallait une sorte d’électrochoc pour se réveiller
Je parle de ce côté bestial, que nous avons tous au fond, mais que grand nombre d’entre nous refuse d’exposer au grand jour
Ce côté où se cache notre virilité, ce côté où notre âme est empreinte d’alphaness
Ce côté qui plaît tant aux filles et qui procure respect auprès des autres mecs
Ce côté qui avait été si longtemps réduit à néant au fond de moi
Ce côté, était en train de se réveiller
Et même si je vous ai déjà prévenu dans le précédent chapitre, que cette soirée avec Charlotte ne serait en fait qu’une mésaventure de plus (désolé, pas de chance encore une fois ), elle sera la première des mésaventures à me donner réellement quelque chose
Elle sera la première des mésaventures à me faire comprendre que je pouvais plaire
Que je pouvais moi aussi être comme ces yes life qui attiraient tant les filles
Elle fera émerger en moi, ce que j’appellerai par la suite « la Flamme »
Nous reparlerons souvent de cette Flamme alors ne l’oubliez pas
Mais pour l’instant, je vais d’abord finir de vous conter cette triste histoire
Au bout d’un moment, les cheveux ébouriffés, Charlotte m’entraîne hors de la piste
-On prend un verre
-Euh…
-Quoi ? Allez !
-C’est-à-dire que j’ai jamais vraime…
-Non sérieusement ? T’as même pas goûté un peu d’alcool dans ta vie ?
-Euh… à part un peu de champagne à des mariages…
-Ahah énorme tu ne vas pas tenir très longtemps, me dit-elle en me tendant un verre rempli à ras bord, donc je sens que le niveau de dilution est pas très loin de zéro
J’essaie de faire l’alpha en avalant d’un coup mais je ne réussis qu’à tousser bruyamment tant ça me brûle la gorge
Elle rit aux éclats
-Attends je reviens je vais aux toilettes
-D’acc
Pendant qu’elle part, je finis mon verre, à coup de petites gorgées. Je sens déjà les effluves d’alcool me monter à la tête, il me semble que c’était de la vodka (« diluée » dans du jus d’orange)
Je ne la vois pas revenir, après un petit moment alors je vais vers les toilettes pour voir
Et là, je la vois devant en train de parler et de rire avec un des bg
Je sens mon âme de célestin refaire surface et s’écraser face au vrai alpha qui se trouve devant moi
Pourquoi, pourquoi je redeviens, je replonge dans cet état horrible, où je me sens plus bas que terre, où je ne me sens pas légitime à parler avec des meufs plus belles que moi, où j’assume une hypothétique infériorité dès lors que je me trouve confronté à ce genre de yes life ?
La réponse, je la connaissais, au fond de moi
J’avais un profond et cruel manque de confiance en moi, doublé d’expériences d’échecs répétés
L’impuissance apprise les kheys, voilà le fléau qui me hantait, et qui hante toujours beaucoup de forumeurs
Le fait d’abandonner avant d’essayer lorsqu’on se trouve face à ceux, ou face à ce qui nous a mis à terre et fait échouer tant de fois
Mais cette fois, Dieu, s’il existe, m’est venu en aide
Du moins le temps de quelques minutes seulement
Car lorsque Charlotte me voit, elle se fend d’un grand sourire et se détourne du bg pour me rejoindre en plein milieu de la conversation
Nous replongeons dans le cœur de la fête, mais la malheureuse graine est plantée et commence déjà à germer au fond de moi
Je ne me sens pas légitime justement, à être avec une fille si belle
Pourquoi moi, qu’est-ce que j’ai de plus que ce type, sérieusement, elle n’a aucune raison de bien m’aimer
Mais encore une fois, le ciel répondit à mes pensées, par l’intermédiaire de Charlotte
-Tu sais le type là-bas, il est beau gosse mais il est comme les autres, il raconte les mêmes conneries superficielles
-
Je ne sais pas vraiment quoi répondre, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle me dise ça comme ça et je ne sais trop quoi en penser
Est-ce un message dissimulé ?
Quoi qu’il en soit, la graine s’évapore, et je me sens moins oppressé
Ma bonne humeur revient, et je retourne danser avec elle, le cœur léger
Nous recommençons à danser, proches
Je commence à comprendre pourquoi les yes life qui sortent tout le temps ont plein d’histoires avec les meufs si ça se passe comme ça en soirée (je vous rappelle que c’était ma première soirée justement)
A un moment, je relève la tête toujours collé à elle (oui c’était toujours aussi dur de se contrôler si vous voyez ce que je veux dire) et je vois qu’elle me fixe intensément
Je plonge mon regard dans le sien, et mon cœur commence à battre la chamade
Ça dure peut être cinq secondes, cinq secondes qui semblent durer une éternité
Cinq secondes pendant lesquelles mille questions me traversent l’esprit
Cinq secondes à l’issue desquelles je me dis que c’est le moment
Je dois l’embrasser, c’est maintenant ou JAMAIS
Allez, porte tes couilles OeufBrouille bordel !
Je me lanc..
-Charlotte, Charlotte !
Bordel. Bordel de MERDE. Pourquoi maintenant putain ! (c’était vraiment ce que je me disais intérieurement)
Charlotte se détourne vers la fille qui m’avait ouvert la porte au début.
-Quoi ?
-Ton taxi est là il attend depuis 10 min mais tu ne répondais pas au téléphone !
-Quoi, déjà, mais il est quelle heure ?!
-Minuit !
-Hein, mais c’est passé trop vite ! Faut que je me grouille, tu peux sortir ma valise ?
-Oui t’inquiète, dit-t-elle en se précipitant
-Désolé je dois y aller je repars, me dit Charlotte en se retournant vers moi
-T-tu… r-repars ?
-Oui j’ai mon avion !
-T-ton a-avion ?
-Ah oui je t’ai pas dit ! J’habite en Australie depuis trois ans, mais je reviens en France quelques fois parce que j’ai toute ma famille et plein d’amis ici forcément ! Là je dormais chez [nom de la fille chez qui on faisait la soirée] depuis trois jours elle m’hébergeait en gros
-Ah
-Bon je dois vraiment y aller mon avion est dans 2h30 le temps que j’arrive à l’aéroport ça va être juste, je suis vraiment désolée
-Je… comprends
-Salut OeufBrouille, c’était super cool de te rencontrer…
Elle me fait un bisou sur la joue et s’en va en vitesse
Je la regarde partir comme au ralenti
Je ne sens plus vraiment grand-chose, j’ai l’impression d’être ailleurs
D’ailleurs je me rappelle plus grand-chose de la soirée après son départ
Tout ce que je sais, c’est qu’en me réveillant le lendemain, je n’avais jamais été aussi résigné
Si l’univers voulait me briser, et bien il avait réussi
C’est ce jour que je replonge dans la torpeur qui m’avait caractérisé ces derniers mois et qui commençait à peine à s’en aller
Et les jours passèrent. Puis les mois. Je continuais à être dans ce fameux nouveau groupe de pote, mais j’étais de nouveau la coquille vide dont je vous parlais avant
Bon je me dis que je vais vous détailler un peu ce groupe quand même puisqu’il est quand même impactant pour la suite tout bien réfléchi.
Alors il y avait 4 filles, que j’appellerai le groupe des 4 filles tiens, dont deux asiat’
2 plutôt mignonnes, 2 vraiment belles mais je m’étais vite fait friendzone
Une d’entre elle était la fille chez qui on avait fait la soirée
Ah et une cinquième un peu réservée, appelons la Julie (vous fiez pas au sticker elle était belle en vrai mais j’avais besoin de garder les autres stickers de blondes en réserve )
Côté mec y’avait un chinois vraiment très drôle que j’appellerai Peter, un pakat un peu relou mais que j’aimais bien qui s’appelait Amine, un algérien vraiment intelligent (il me faisait penser à C par moment, je ne préciserai pas son prénom je l’ai moins revu par la suite), un portugais (pareil pour le nom) et c’est à peu près tout (bon j’arrivais pas à trouver tous les stickers pour eux alors j’abandonne )
On était assez soudés et on rigolait bien, mais encore une fois, je restais le mec sociable en apparence, mon moi intérieur n’étant plus qu’un vestige de ce que j’avais été
Je n’étais plus vraiment le « célestin » qui n’avait pas d’amis à la cantine où dont on se moquait au collège pour ses cheveux (je me les étais coupés entre temps faut le savoir) ou sa petite taille (même si j’étais toujours petit pas de chance) mais plutôt dans un entre deux
La seconde défila avec ce groupe d’amis donc, mais j’avais l’impression d’être le témoin d’une vie que je laissais filer entre mes doigts
Encore une fois, un spectateur, passif
J’avais surtout l’impression de perdre ma vie en cours
Je haïssais les cours, vraiment, même si j’avais de bonnes notes
Ils représentaient tout ce que je voulais fuir : un cadre restrictif me cantonnant à des exercices prévus à l’avance et tentant de me formater comme tous les autres
Comme je vous l’ai dit, j’étais quelqu’un de passionné, mais pour ça j’avais besoin de liberté, de créativité, de pouvoir exprimer avec justesse les idées folles extirpées de mon esprit indiscipliné
Bref tout ce que l’école ne pouvait pas m’apporter
La seconde se finit. Les vacances qui suivirent aussi. Je ne voyais plus personne de mon ancienne ville, pas même C
Je jouais beaucoup en ligne avec un type que j’avais rencontré sur dofus à la base, mais avec qui je jouais à LoL désormais
C’était finalement mon plus proche ami
Mais de lui je ne connaissais que sa voix
Qu’importe, au moins j’étais sincère et honnête en sa présence
Je ne sortais presque pas, et les rares soirées qu’on me proposait (2 dans l’année je crois) je les refusais
Il y aurait bien quelques autres anecdotes marrantes / gênantes à conter mais elles sont dérisoires et n’ont finalement eu aucun impact sur mon « chemin »
L’argent de C, lui, dormait toujours sur son compte, à part pour m’acheter quelques fois des paquets Hearthstone ou des skins sur LoL
Un jour en trainant sur facebook je vois un type qui était dans la même classe que moi dans mon ancien collège, en couple avec une solide 8/10. Sauf que ce mec était catégorisé comme LE mec bizarre et creepy avec qui personne ne voulait trainer
Et voilà qu’il gérait des canons putain, cette vie injuste, pourquoi certains atteignent le bonheur comme ça alors que d’autres font tout pour le trouver et n’obtiennent que des miettes ?
Et bien sachez, chers lecteurs, que cette question est une des plus pertinente que je me sois posée
Car c’est précisément quand j’ai sincèrement arrêté d’espérer être heureux, quand j’ai honnêtement abandonné ma quête de bonheur matériel et amoureux, que la vraie réussite m’a trouvé
Mais il vous faudra attendre vous aussi encore un peu pour vous tout ça… Un tout petit peu…
Je n’ai pas d’anecdote « cliffangher » pour ce chapitre
Alors je vais juste vous raconter quelque chose qui m’a marqué, peu avant ma rentrée en 1ère S
Quelque chose qui pourra vous donner des… idées pour la suite
J’étais simplement dans un magasin de vêtements au centre commercial une belle matinée d’août
Je m’étais dit qu’il fallait que je m’habille mieux au vu de mes habits datant pour certains de cinquième
J’allais passer à la caisse quand soudain, un homme musclé mais pas très bg, se mit à genoux devant la caissière (assez mignonne mais chubby)
-Excusez-moi mademoiselle mais…
La caissière rit mais ne dit rien
-Voulez-vous m’épouser ?
-Hein ? S’esclaffe-t-elle. Vous êtes sérieux monsieur ? dit-elle alors que toutes ses collègues rigolent.
-Je suis parfaitement sérieux. Voulez-vous m’épouser ?
-Non mais je… enfin je peux pas désolé mais c’était très drôle de votre part hihi, répond la caissière entre deux éclats de rire
-Vraiment ?
-Oui je suis vraiment désolée hihi mais c’est un peu… Excessif haha
-C’est bien dommage
- (elle est toujours morte de rire)
-Bonne journée quand même alors !
-Bonne journée monsieur haha
Vous-voyez ce qui m’a frappé ce jour, ça n’est pas l’audace du type
Ca n’est pas non plus le fait que la caissière semblait presque déçue d’avoir dit non
C’était le visage du type
Du début à la fin il était resté le même
En arrivant, après le râteau, en repartant
Il affichait un profond et sincère sourire aux lèvres
Et je pense que c’est ce jour-là, que, furtivement, a ré-émergé ce que je vous évoquais plus tôt
Ce qui m’a permis de m’en sortir, de me redonner foi en la vie
La Flamme
J'ai tout lu, très bon risitas, bien écrit, je suis bien content d'avoir appris le mot onanisme au passage.
Je te félicite pour ton travail mon cher Oeuf brouillard de l'embrouille !
Je reste dans le coin sur la suite, mais je te met pas la pression, écris quand c'est le mieux pour toi mon gars.
Yo !
Données du topic
- Auteur
- OeufBrouille1
- Date de création
- 18 avril 2018 à 11:00:26
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