[RISITAS] Le combat d'un Célestin pour devenir yes-life

Le 23 juin 2018 à 13:38:28 RoccoSiZebie a écrit :
MP pour l'insta de Nad et Eloise

Le 23 juin 2018 à 23:11:24 OeufBrouille1 a écrit :
je stick je stick les kheys

Tu t'astiques surtout

Le 23 juin 2018 à 23:49:50 Breizhenstein a écrit :

Le 23 juin 2018 à 23:11:24 OeufBrouille1 a écrit :
je stick je stick les kheys

Tu t'astiques surtout

Chapitre 15 - Le dernier message de C, et la fille au sourire d’ange

Je ne m’étalerai pas sur l’année de 3e, ni sur les années lycée d’ailleurs, je vous l’ai déjà dit, ça va passer assez vite dans le risitas
Et ce pour la simple raison que je n’ai pas réellement avancé sur le chemin de yes-life, encore une fois. J’ai eu quelques mini-progrès, je me suis fait quelques potes par la suite, mais je restais désespérément vide en mon for intérieur. De plus mes futurs amitiés n’atteindraient –en 3e/lycée- jamais le niveau de celle que j’avais eu avec C
Ces années ne furent que le prolongement de ma vie meublée d’incertitudes à tous les niveaux
Je ne fus jamais réellement heureux dans cette période
Malgré ça, j’ai quelques petites choses à vous raconter rapidement dessus
Mais avant d’y arriver, laissez-moi vous conter brièvement ce qui se passa en février de mon année de 3e… Un an pile après mon déménagement
Je venais d’avoir un « vrai » téléphone, j’allais donc pouvoir utiliser le gps pour déterminer les coordonnées inscrites par C, la CHANCE
Oui parce qu’avant j’avais un Nokia un peu étrange où le tactile était tellement hasardeux que même un clavier physique était plus simple d’utilisation
C’était la première fois que je prenais le train et métro seul
J’avais acheté des tickets pour une blinde et j’avais dit à ma mère que je partais en sortie scolaire
-Une sortie scolaire le samedi
-Oui oui c’est parce qu’on va dans un musée qui ouvre qui ouvre que le…euh s-samedi héhé
-Un musée qui ouvre que le samedi, mais j’ai jamais vu ç…
-Allez ciao je vais en r-retard héhé, salut m-maman
-
Je me perds plusieurs fois le dédalle de galerie et manque de me retrouver à l’autre bout de l’île de France, mais en demandant à quelques personnes et en suivant les panneaux pas trop comme un débile, je finis par arriver à destination
Je ne connais pas du tout la gare de mon ancienne ville, je n’y avais quasiment jamais été, encore moins tout seul
Je sors la lettre de mon sac à dos, et copie les coordonnes de C
Le gps m’indique le chemin à suivre et je me lance
Je flippe de revoir des gens que je connais mais à part 2-3 personnes que je connais de vue, personne
Je finis par reconnaître l’endroit où je suis et j’arrête de suivre le gps, je reviens à la Résidence d’instinct
Premier problème, ils ont mis un portail avec code qui n’était pas là avant
Bon pas grave, j’escalade
Je me retrouve dans le « jardin » commun
Les larmes me montent aux yeux
J’ai passé tellement de moments incroyables ici avec C…
Je m’essuie les yeux et reprends le gps pour regarder où se trouve le point indiqué par les coordonnées de C dans la Résidence
Il se trouve au niveau du bloc central du jardin
Je me faufile, le cœur battant la chamade
Connaissant C, je m’attends à tout… Et puis, même le revoir après un an me donne un peu d’appréhension
Qu’est-ce que ce génie fou m’a encore préparé….
Je parviens pile-poil aux coordonnées, face à un des gros « blocs » d’aération qui dépassait de l’herbe
Je ne vois rien
Est-ce qu’après un an, il aurait oublié… ?
Je cherche et cherche encore, mais rien…
Je refuse de croire ça, C n’aurait jamais…
Je comprends
Nous sommes juste à côté de la planque favorite de C
Nous avons fait tellement de gamelle, d’autruche, d’épervier (nos jeux favoris de l’époque) à cet endroit…
Mais le jeu préféré de C restait le policier-voleur, et il adorait se cacher non loin d’ici, dans une sorte de plantation de bambou (oui oui y’avait des bambous dans ma résidence)
Je m’y rends sans hésiter, et vais vers le petit coin où il avait l’habitude de se terrer
Et je vois… un paquet
Mais pas de C
Je déballe le paquet, et j’y trouve deux choses :
-Une nouvelle enveloppe
-Un livre
J’ouvre d’abord l’enveloppe et sort la lettre
Simple, je peux simplement y lire : « Désolé Œuf’ j’ai pas pu être là, j’avais un séminaire (je savais pas ce que ça voulait dire à cet âge mais j’étais pas surpris venant de C)
Bon connecte toi à cette adresse web, j’ai eu le temps d’y rassembler ce que tu mérites pendant l’année passée
Tu as les identifiants dans la lettre que je t’avais passée avant ton départ
J’dois y’aller ciao
PS : je te joins un livre pour te cultiver puisque tu me demandais toujours ce que je lisais
PPS : check ta boîte aux lettres dans les jours prochains, je t’envoie ce qui va avec tout ça, c’est à mon nom mais tu pourras l’utiliser »
Je retourne alors le livre. « Nietzsche, la généalogie de la morale » Ah, sacré C
Je suis déçu de ne pas l’avoir vu, mais l’adresse web qu’il m’a dit de consulter me tient quand même en haleine
Car ce n’est ni plus ni moins que l’adresse internet d’une… banque
C’est donc seulement à moitié dépité que je rentre chez moi
En me connectant au compte de C, la frénésie m’emporte
C’est l’œil tremblant que je vois la page se charger
S’afficher
Je mets un peu de temps à comprendre où sont affichées les choses, j’ai jamais eu de compte ni de carte prépayée voyez-vous
Quand je le vois enfin, je reste estomaqué
Le montant affiché est de 3700 euros
L’euphorie me monte à la tête. Mille questions se posent dans mon esprit
Comment C a eu tout cet argent ? Pourquoi m’en a-t-il fait cadeau ?
Que vais-je en faire ? Est-ce que c’est légal ?
Vous verrez tout ça…
Mais pas avant un long moment de ma vie…
Les jours suivants, une troisième lettre sera réceptionnée dans ma boîte aux lettres
J’y trouverai une carte, accompagnée du message suivant « Le code secret est ****. Je sais qu’avec tes parents c’est pas facile (habituellement ils ne me laissaient jamais sortir je devais toujours feinter, encore moins quand il fallait prendre métro et train…), donc j’espère qu’on pourra se revoir un jour
Amuse toi bien avec tout ça, c’est ton dû mon pote, tu l’as mérité même si tu ne sais pas pourquoi
Parfois il vaut mieux vivre sans se poser de questions tu sais »
La troisième et dernière lettre se terminait aussi sèchement que ça, et cette phrase m’aurait bien servi si seulement je m’en étais souvenu….
Enfin bon.
Vous avez aussi sûrement plein de questions.
Mais je vous vous ôter vos doutes.
Je n’ai jamais su quoi faire de l’argent, je l’ai utilisé un peu pour divers petits achats en ligne mais à la fin du lycée il me restait plus de 3000 euros. Je n’avais jamais été un gros dépensier, je n’aimais ni les vêtements de marque, je ne jouais pas à plein de jeux sur ps4 ou quoi, et mes téléphones et ordinateurs me convenaient
L’argent a donc dormi longtemps (j’ai reçu juste des lettres pour le changement de mot de passe du compte mais c’était tout. Compte qui était au nom de C d’ailleurs, mais ça n’avait pas grande importance, honnêtement
C, ah, C Et bien je suis désolé mes kheys. Mais je ne l’ai ni revu, ni ne lui ai parlé pendant les 4 années qui vont rapidement suivre, soit jusqu’à la fin du lycée
Mais je ne l’ai jamais oublié, je pensais à lui presque tous les jours au début, puis au moins une fois par semaine
Il reviendra, dans un moment, mais il reviendra, alors n’ayez crainte…
Quant au livre qu’il m’avait donné, je n’ai jamais réussi à le finir. J’aimais bien lire mais la philosophie c’était définitivement pas mon truc (7/20 au bac et on se sent philosophe )

L’année de troisième se conclut. Toujours célib. Toujours pulco. Toujours sans véritable ami
A part le fameux S dont je vous avais parlé, je restais juste entre différents groupes de wesh sans trop parler. D’ailleurs ce S, après la fin de l’année je ne l’ai plus jamais revu.
Que dire pour conclure cette période de collégien bien laborieuse ? Mmmh bah j’ai eu mon brevet mention bien sans trop forcer. Ah et 20/20 à mon rapport de stage, ma seule fierté du moment
Mon hyperhydrose (transpiration excessive notamment des mains) s’est encore aggravée : je transpirais désormais horriblement des mains même en hiver
Je commençais à stresser de dire bonjour au gens le matin. J’essuyais ma main en mode furtif sur mon jean avant de dire bonjour
J’étais toujours un des plus petits (ça m’a aussi valu plusieurs moqueries mais je ne m’étalerais pas)
Mes dents étaient toujours bien droites mais bien jaunes
Je plonge un peu plus dans les jeux vidéo, et voilà c’est à peu près tout
Franchement je sais pas comment je vais aborder la partie lycée.
Je veux dire y’a bien eu quelques trucs mais c’était tellement vide dans ma vie sur le fond, et dénué tant d’intérêt pour vous que pour le moi de l’époque, qui était alors spectateur de sa propre vie, que des fois je me tâte à carrément la zapper, c’est vous dire à quel point ce fut creux comme période
Bon j’exagère un peu y’a quand même eu quelques trucs intéressants
En fait, pour rester dans le domaine de mon avancée sur le chemin de yes-life, la seule chose de vraiment intéressante à préciser, c’est que j’ai commencé, à partir de la seconde, à me constituer une bande de potes assez solide
C’est d’ailleurs cette année que je ferais ma première soirée. Je m’en rappelle j’avais été invité, pour l’anniversaire d’une pote de cette bande justement
J’arrive et sa meilleure amie m’accueille, dans une robe bien moulante qui me fait tressaillir :
-Ah salut ŒufBrouille tu es arrivé tôt dis donc
-Salut, o-oui y-y’avait marqué 20h
-Oui haha, c’est vrai
- J-je mets où l’argent pour la c-cagnotte ?
-Pas trop fort, elle peut entendre elle est ne haut (la pote de qui on fêtait l’anniversaire). Mais donne t’inquiète
- D-d’accord tiens. Il manque q-qui
-Bah tout le monde à part toi
-Ah o-okay
-
-
-Dis tu veux pas enlever ton manteau il fait super chaud là ?
-Non je suis b-bien là t-t’inquiète
-Comme tu voudras
Bon ce malaise passé (en même temps je ne savais pas qu’il fallait arriver plus tard dans les soirées à l’époque moi, pulco comme je l’étais), je m’installe dans un fauteuil avec mon manteau sous 25 degrés et j’attends
Ma pote et son amie sont en haut en train de se maquiller.
Je prends mon téléphone et je fais genre que j’ai des trucs à faire au cas où elles redescendent mais la vérité c’est que je n’avais pas internet dans mon forfait free à 2 euros , et puis au niveau des messages…
Bon à partir de 21h des gens commencent à arriver, je me dis que je suis sauvé, ça fait 1h que je galère tout seul à swiper les 2 pages de mon téléphone de gauche à droite
Mais pas de CHANCE c’est que des bg que je connais pas
Je vois mes deux amies mouiller littéralement rien qu’à leur vue
Ils se tiennent droits, avec leur polo lacoste et leurs airmax
Moi avec mon t shirt h&m noir et mon jean celio, mes vans bien vieilles, je fais peine à voir à côté
Mais malgré ça j’essaie de faire le mec assuré, alors je dis bonjour aux bgs (par chance je transpirais pas à ce moment)
Puis des gens que je connais commencent à arriver, c’est pas trop tôt.
Je me déleste ENFIN de mon manteau
La soirée commence, tout le monde danse mais moi je reste assis à les regarder
Je n’ose même pas me servir un verre, je crois que je vais être directement bourré si je bois, ce pucix bordel
Mes potes finissent par me tirer sur la « piste » mais putain c’est hyper malaisant je sais pas danser alors je fais des mouvements bizarres, j’ai l’impression d’être un roseau que le vent fouette et qui bouge de manière totalement aléatoire
Je me rassois pour dissiper le malaise que je viens d’instaurer
A un moment une fille super mignonne que je ne connais pas s’assoit à côté de moi, toute essoufflée
Je sens sa jambe en collant contre la mienne, ce simple contact me fait oublier ma peine, il en fallait peu à l’époque
Elle est hyper souriante et se tourne vers moi
-Salut moi c’est Charlotte et toi ?
-O-ŒufBrouille
-Ahah sympa comme nom
-C’est la première f-fois qu’on m-me le dit
Elle rit. Un rire pur et cristallin.
-T’es drôle toi dis donc
-C-ca dépend des j-jours héhé
Elle hausse les sourcils, amusée
-Tu dois être dans un bon jour alors
-Ca se pourrait bien (je l’ai dit d’une manière très assurée cette fois, presque alpha, je me surprends moi-même)
Un silence s’installe, mais fugace. Un instant de flottement, pendant lequel je m’applique à détailler les traits de son visage
On dirait qu’il a été peint de la main d’un peintre italien touché par la grâce Une cascade de cheveux châtains, des yeux noisette pétillants, reflétant une malice sans pareille Un petit nez en trompette, des pommettes rosées, une fossette et un sourire d’ange C’est comme ça que je la décrirais
-C’est quoi dans ta poche ? me dit-elle en posant la main sur celle-ci.
-Ah un paquet de c-cartes
Je ne séparais jamais de mes cartes même si je ne faisais plus de magie, autrement je me sentais tout nu.
-Tu fais de la magie ?
-J’en faisais beaucoup oui

-T’en faisais ?
-J’ai arrêté
-Tu me ferais un tour ?
-Hmm, ok
Je lui fais un petit truc, sans me foirer, propre. Elle applaudit et me gratifie d’un large sourire.
-Pas mal pour un retraité de la profession
-T’as vu ça (voilà que ma confiance revient)
Bordel OeufBrouille ne fais pas cette erreur. Tu connais cette fille depuis seulement 30 minutes et tu t’attaches déjà
Voilà ce que je dirais à mon moi du passé
-Hmmm
-Quoi ?
OeufBrouille méfie toi tu vas le regretter, en plus j’ai dit au début du chapitre qu’il se passerait rien au lycée ! Voilà encore quelque chose que je dirais
-Voyons voir si tu danses aussi bien que tu fais de la magie
-Je peux te dire non à l’avance haha
Mais elle est déjà debout, et me tend la main.
Je ne transpire toujours pas, alors je la saisis.
Elle est douce
Cette fille vaut bien un 9/10, elle surpasse Louise, et égale au moins Nad’, voire Éloïse
Je ne sais pas qui c’est ni d’où elle vient. Je ne sais rien d’elle en fait, à par son prénom.
Mais je vois déjà en elle l’âme charitable de l’ange que je cherche depuis si longtemps
-Alors tu danses ? me dit-elle en se penchant au-dessus de moi, son parfum embaumant l’air ambiant, enivrant
Non OeufBrouille, ne la suis pas !
-Allez
Et je la suis.
J’ai eu tort.
Je n’avais pas encore compris que j’étais voué à l’échec.
Du moins, avant encore un bon moment.
Mais sur le moment la seule chose que je voyais, c’était une sirène sortie de l’eau pour moi.
Son odeur de fraise que je sentais dans ses cheveux.
Ses yeux enjoués et son sourire éclatant.
C’était si beau