[RISITAS] Ma vie, ce drame.

Sweet

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Si tu te bas ca règle tout les problèmes, on te respecte un peu plus

Le 19 janvier 2018 à 23:31:56 Cinischalybs a écrit :
Sweet

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Si tu te bas ca règle tout les problèmes, on te respecte un peu plus

Encore faut-il pouvoir se battre et gagner. J'aurais dû go-muscu.

Le 20 janvier 2018 à 00:51:17 Darkbed a écrit :
C'est les derniers seront les premiers pas linverse l'op

Ca m'apprendra à ne pas vérifier.

XV : Les plaisirs interdits

Mes notes chutaient dans toutes les matières mais j’avais la chance de pouvoir passer sans trop de problèmes dans les classes supérieures.

Les mathématiques, le sport, la physique et le français étaient mes points faibles et je me faisais régulièrement coller pour mes résultats très inégaux.

Je lisais encore énormément et je faisais régulièrement des dictées où je terminais à 0. Le fait que la lecture corrige les fautes est donc un gros bullshit, je le confirme.

Finalement, le cycle se répétait sans cesse mais tout n’était pas si horrible, j’avais Virgile et Etienne comme amis dans la classe et désormais un peu de soutien grâce à eux.

Le sport était toujours catastrophique et je découvris d’ailleurs une nouvelle discipline dans laquelle j’étais une sacré buse : le volleyball.

Quel sport infernal. C’est dur de renvoyer la balle, ça fait mal et quand tu te manges une balle en cuir en pleine tête, tu fais moins le malin.

Le cross de l’école était un supplice aussi car je finissais toujours dans les bons derniers et j’essayais de trouver chaque année une excuse pour ne pas le faire.

L’année de quatrième, j’avais fait programmer un rendez-vous chez l’ophtalmologue pile poil pour le jour du cross. J’évitais ainsi le calvaire d’être ridiculisé encore.

Mon professeur de sport, Monsieur Burma était un chic type. Chauve, petit mais baraqué.

Il voyait ce que j’endurais au quotidien et a toujours tout fait pour rabaisser les harceleurs de la classe et me protéger. Bizarrement, personne ne l’aimait car il faisait très souvent des remarques déplacées mais moi, je me sentais en sécurité dans son cours et c’était bien la première fois.

Je ne me rendais pas compte à l’époque de ce qu’il avait fait pour moi et c’est aujourd’hui que j’en prends conscience. Lui aussi m’avait mis avec les filles dans certains sports, mais seulement pour éviter que je me retrouve avec les mecs vénères, m’a proposé une initiation au golf les samedis après-midi afin de me trouver un passe-temps sain.

Si j’avais su, je lui aurais parlé de ce que je ressentais car en arrivant le matin au collège, je ne pensais qu’à une seul chose : rentrer chez moi les soirs et m’échapper de ce monde merdique en jouant à Dofus ou Pokémon Saphir.

Presque tous les matins, c’était le même rituel.

_ Célestin, lève-toi.

_ Non maman, je suis malade, j’ai mal au ventre.

_ Célestin, il faut y aller.

_ N-non… OK…

J’en avais marre des cours, marre de la clarinette, marre du piano. Je voulais juste qu’on me foute la paix, changer d’école et repartir à zéro, ailleurs mais j’avais beau espérer le miracle, il ne vint jamais.

Durant l’année, je découvris les plaisirs masturbatoires.

J’étais désormais un jeune garçon formé et aux hormones en ébullition mais même adolescent, je n’avais pas énormément de libido et il ne me fallait pas grand-chose pour atténuer mes ardeurs.

Mon lit et mon imagination me suffisaient. Il n’y avait pas d’accès au porno gratuitement à l’époque. Internet était encore très jeune et les sites de streaming gratuits n’existaient pas.

Si tu avais le malheur de te connecter sur un site pornographique, tu choppais 50 virus et tu devais formater ton ordinateur.

Je commençai à penser aux filles et j’en regardais souvent certaines. Elles aussi changeaient et commençaient à avoir des formes et courir après les garçons. Tout cela m’était inaccessible.

C’était dur car j’étais persuadé qu’il m’était impossible de trouver une petite amie et que de toute façon j’étais un déchet.

J’étais renfermé, peu bavard, habillé comme un sac et je stressais pour un rien. Quand j’entendais mon nom dans les couloirs, je n’avais qu’une envie, c’était de m’enfuir.

Je n’ai jamais craqué et je suis toujours resté debout, prêt à endurer les pires crasses.

Quand je passais dans les couloirs, on me poussait violemment dans le dos pour que je tombe et si je chutais, je me relevais toujours.

_ Célestin, viens-là.

_ Q-q-quoi ?

_ On va se battre cet après-midi Célestin.

_ N-n-non, pourquoi ?

_ Parce que j’en ai envie.

Il souhaitait juste me terrifier car il savait très bien que j’étais un trouillard. J’aurais dû lui foncer dessus, quitte à me prendre des coups mais je n’avais plus la force ni le courage de le faire.

"Vivement la fin du collège ..."

SWEET ?

J'espère que cette suite vous plaira. Il est tard et il est fort possible que je me sois emmêlé un peu.

Je vais me coucher. On se retrouve demain pour la suite de nos aventures.

XVI : Le secret de Brokeback Moutain

10.000 Mots. Merci à tous d'être encore là et de me soutenir.

https://www.youtube.com/watch?v=XyNYrmmdUd4

L’année de quatrième était enfin terminée. J’attendais impatiemment l’été comme chaque enfant sauf que pour la première fois, j’allais le passer devant mon ordinateur. Merci l’illimité.

Je me suis tout de même rendu à la maison de campagne de Virgile durant une quinzaine de jours.

C’était toujours un grand moment quand j’y allais. On prenait le temps de déconner, de jouer à la console et de faire des expériences scientifiques (en construisant des pièges pour les lézards par exemple, d’ailleurs à ce sujet, on en a capturé un qu’on a oublié et laissé crever dans un sceau, RIP).

Sauf que Virgile aussi était pubère et un soir alors que nous étions dans sa chambre…

_ Et sinon, tu ferais un plan à trois ?

_ Q-quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?

_ Non mais je veux dire, tu sais avec deux filles ou même un mec et une fille.

_ Euh … Tu préfères pas plutôt qu’on joue à Pokémon plutôt qu’on p-parle de ça ? En plus, je dois toujours trouver Barpau.

_ Non mais je dis ça, je dis rien hein. Et puis, tu sais, c’est normal d’y penser, puis même parfois, c’est normal entre potes de se regarder et de se masturber ensemble.

_ Ça devient bizarre là.

_ Tu veux le faire ? Genre, deux mecs…

_ N-non.

_ Okay, bonne nuit.

L’adolescence, le seul moment où tu peux penser à des expériences homosexuelles tout en étant No-Homo.

Heureusement que j’ai pas fait ça.

Amid et Virgile jouaient aussi à Dofus à l’époque, j’avais réussi à convertir tous mes amis et souvent on allait chez les uns et les autres pour y jouer ensemble, sur le même ordinateur.

Amid développa d’ailleurs assez vite une passion pour tout l’univers informatique, dont le codage.

Virgile lui, était toujours aussi sympathique et nous oubliâmes très vite ce moment d’égarement. Bon, on aurait pu le faire, il suffisait juste de ne pas se regarder dans les yeux, c’était plutôt facile.

L’adolescence commençait à nous faire du mal, Virgile avait de l’acné, Amid grandit d’un coup, Etienne portait toujours son appareil dentaire et moi je commençais à développer un problème de psoriasis dans les cheveux et c’est une sacré merde, à cause du stress de la rentrée qui se profilait.

J’étais plutôt grand et bien portant mais j’ai eu la chance de ne pas avoir assez d’acné pour connaître l’ultime souffrance, le roaccutane.

Je rêvais d’avoir les cheveux longs comme mes idoles et d’être grand et balèze. Comme j’ai les cheveux très lisses et noir, j’ai plutôt l’air d’un travesti que d’un métalleux. Pas de chance.

C’était bien d’être loin de l’école. Pendant les vacances, je n’avais pas de soucis, je n’avais pas de peur et le temps passait lentement à l'époque.

J’avais droit de profiter d’un peu de repos. Si la quatrième a été plutôt simple, grâce à Justine, j’étais désormais seul pour affronter les autres.

Je découvris un groupe de musique durant l'été sur une webradio; Ce groupe s'appelait Les Cowboys Fringants, un groupe de musique indépendantiste québécois. Au moment où j'ai écouté leur chanson : Les étoiles filantes (sur l'album La Grand-Messe, que je vous conseille mes kheys), cela a été un grand bouleversement dans ma vie. Je ne savais pas qu'ils allaient me suivre jusqu'à aujourd'hui.

Merci les cowboys, vous m'avez vraiment soutenu, même si vous ne le savez pas.

Mais on n’est jamais si prêt de la mort qu’à l’instant même et l’inexorable course du temps me rattrapa très vite.

Nous étions déjà au jour de la rentrée. Une classe vraiment merdique avec la bande de Loîc qui s’était élargie de deux membres, dont Simon.

Simon était terrifiant. Grand et gros, il faisait lui aussi du rugby et l’adolescence lui avait certainement fait perdre quelques neurones. En plus d’être une belle merde incroyablement stupide, il suivait tous les ordres de son Dieu Loïc.

En rentrant dans la classe, je ne savais pas ce qui m’attendait mais j’étais terrifié.

Je savais que j’allais passer une année horrible. J’étais à l’époque dans une grande mélancolie. Je ne savais pas ce qui allait se tramer contre moi et j’avais l’impression de toujours revivre les mêmes instants. C’était une peur constante de me lever, une peur constante avant d’aller au lit, une peur constante durant les cours et même si j’avais quelques amis, cela ne suffisait pas à combler ma peine.

J'étais devenu un vrai Sasuke-Kun. L'aspect classe en moins.

Je n’ai pas vécu avec les réseaux sociaux, j’ai eu de la chance.

Je ne savais pas que la troisième serait une des pires années de toute ma scolarité…

SWEET ?