[RISITAS] Ma vie, ce drame.
XX : Nach Deutschland (1)
Après les vacances de Pâques, la classe musique (ou ce qu’il en restait) était conviée par une classe homologue allemande à venir pour jouer des pièces avec leur orchestre.
Nous fûmes donc invités à aller en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans une petite ville du nom de Paderborn.
Etienne était venu. Il jouait du violon et c’était une bonne occasion de se retrouver entre kheys à l’étranger, loin de nos parents. Nous allions passer cinq jours sur place. Comment j’allais faire pour tenir sans Dofus moi ? Mes familiers, qui allait les nourrir ?
J’embrassai mes parents et montai dans le bus qui allait nous conduire en direction de ce lieu inconnu.
Une semaine loin de l’école, loin de la pression avec mon bon khey.
Ma parole, on s’en est tiré pour une quinzaine d’heures de bus.
Heureusement, j’avais ma PSP, Etienne aussi et nous jouâmes une bonne partie du trajet à Dungeon Siege : Throne of Agony. Un diablo like excellent s’il en est.
Nous récupérâmes notre chef d’orchestre Argentin à l’aéroport de Strasbourg et nous finîmes le trajet en regardant Taxi 2 sur les télévisions pourries du car tout en faisant une dizaine d'arrêts pipi car les toilettes ne fonctionnaient pas.
En arrivant à 13h, notre correspondant nous accueillit avec sa mère. Nous étions morts de fatigue et nous avions des tonnes de trucs à faire : rentrer pour déjeuner, visiter le lycée l’après-midi, répéter avec l’orchestre et enfin passer une soirée malaisante avec de parfaits inconnus afin de découvrir la culture allemande de l’intérieur :
_ Guten Tag, ich bin Gert. Wie Geht’s ? Es ist meine Mutter, Angela. (Bonjour, je m’appelle Gert, ça va ? C’est ma mère, Angela.)
Nous montâmes, Etienne et moi dans la vieille bagnole de nos allemands de compagnie et nous rentrâmes chez eux. Ils vivaient dans une petite maison en banlieue de Paderborn. C’était assez sympa même s'il faisait un temps dégueulasse.
Gert nous montra son ordinateur où il passait son temps à geeker sur Trackmania et nous laissa essayer un peu puis il nous dévoila son gros instrument dans le grenier.
On ne savait absolument pas à quoi s’attendre. On se regarda avec Etienne, lorsqu’il le sortit.
Il jouait du cor de chasse putain.
Etienne s’est senti tout de suite à l’aise. Il avait l’impression d’être chez lui.
On nous installa deux lits dans la pièce où se trouvait l’ordinateur de la famille et Angela nous fit un sandwich. Nous apprîmes que Gert était allergique au gluten et au lactose. On allait donc manger que des légumes, du pain dégueulasse sans goût et de la viande infâme cuite sans beurre. Ça commençait bien.
Etienne ne parlant pas un mot d’allemand était complètement perdu. Il se contentait de répondre « Ja » à chaque fois qu’on nous posait des questions.
Une fois ce délicieux sandwich au thon englouti, nous partîmes en bus (comme si on en avait pas fait assez durant la journée), direction l’école.
Les allemands n’ayant pas cours les après-midis, nous nous retrouvâmes, l’ensemble de la classe de musique et les correspondants afin de visiter leur école. Ce fut l'occasion de discuter avec nos collègues de la classe musique afin de savoir où ils étaient logés. Y en avait une qui avait droit à un château en périphérie de la ville.
Le bâtiment était incroyable. Il devait avoir au moins trois siècles. C’était un grand manoir aux murs blancs. Un truc magnifique et gigantesque : le Gymnasium Theodorianum.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5f/Paderborn_Theodorianum_2.jpg
On nous fit visiter l’intérieur. Quelques classes, leur salle de concert ( y avait une salle de concert NO FAKE les kheys, et grande en prime ), la salle de répétition, la cantine. Il manquait qu'une salle de sport et on aurait pu se croire chez Rockefeller.
C’était gigantesque et après cette courte pause, nous commençâmes notre répétition.
Les allemands jouaient debout, derrière nous : du trombone, de la trompette et du cor. J’avais ma clarinette bien en bouche.
En tant que Clarinette 1 et donc leader de notre groupe de clarinettistes, je me devais d’être parfait en toute occasion et de montrer que la grande force française n’était pas composée que de lâches qui ont fui dans des buissons pendant la Seconde Guerre Mondiale.
La répétition fut un échec.
Les allemands n’étaient pas en concordance avec nous et notre groupe ainsi que notre chef d’Orchestre étaient bien trop fatigués. Cela se solda par un report au lendemain mais on avait toute la semaine pour préparer comme il le fallait ce concert.
Nous rentrâmes chez Gert épuisés en fin de journée. Je ne pouvais pas appeler mes parents car mon forfait n’était pas adapté mais j’envoyai tout de même un SMS pour dire que tout allait bien. Nous jouâmes un peu à la PSP avec Etienne dans notre lit lorsque le frère et le père de Gert arrivèrent.
Si ça se trouve, c'était des violeurs...
Nous n’étions visiblement pas prêts. Les deux, entrèrent dans notre simili chambre et...
_ BONCHOUR LES FRANZAIS. CHE M’APPELLE EMIL. CHE ZUI LE PAPA DE GERT.
Les deux étaient obèses, les joues rouges et travaillaient dans une entreprise du coin. Ils parlaient un français impeccable.
Etienne était sauvé, il allait pouvoir parler. Nous allions néanmoins devoir affronter la soirée avec eux.
Mais c'est bien, ça me permet d'oublier ma vie, c'est bien.
Donc sweet !
Le 24 janvier 2018 Ă 17:41:56 Odakein a Ă©crit :
Sweet pour la rhénanie
Le 24 janvier 2018 Ă 18:17:54 PEMousse a Ă©crit :
Oh bordel, j'ai tout lu d'une traite... Les souvenirs que tu fais remonter
Mais c'est bien, ça me permet d'oublier ma vie, c'est bien.
Donc sweet !
Merci à tous de continuer de suivre ce Risitas qui s'éternise ! Je travaille sur la suite après le dîner.
Données du topic
- Auteur
- HojackBorseman
- Date de création
- 9 janvier 2018 Ă 11:58:24
- Nb. messages archivés
- 1038
- Nb. messages JVC
- 1036