[RISITAS] Ma vie, ce drame.

Merci les Kheys.

J'essaye de tenir le rythme d'une a deux suites par jour même si c'est pas toujours facile.

Ces compliments me font très plaisir en tout cas.

Elle arrivera dans l’après-midi.

D’ailleurs, si des Kheys ont vécu le harcèlement scolaire et ils veulent discuter par mp, c’est open. Ça m’interesse de savoir comment ils l’ont vécu, comment ils s’en sont sortis et ce qu’ils font maintenant.

Donc n’hesitez pas.

Le 16 janvier 2018 à 14:34:23 Cinischalybs a écrit :
Super chapitre, tu fais toujours du piano ou plus du tout ?

J'en fais toujours mais je t'avoue avoir perdu le niveau que j'avais.

Par contre, je me suis mis à pas mal d'autres instruments depuis, c'est l'avantage du piano. Quand tu commences avec ça, tu es capable de jouer énormément de choses après.

Le 16 janvier 2018 à 15:16:34 LepornJames a écrit :
J'accroche beaucoup à ton récit, cimer chef .
J'espère que ça se passe mieux pour toi aujourd'hui

Merci Khey.

On verra tous ensemble comment ça va se profiler. Merci du soutien.

Un risitas cool ca fait plaiz

Maintenant

XI : BadminSon of a b****

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous avez lu 6000 mots, félicitations. C’est presque autant qu’un roman de Marc Levy.

Présentation du programme de sport pour le premier trimestre, badminton, ça commençait bien.

Il y avait un système de terrains où « si t’es bon, tu montes ». Vous vous en doutez, j’étais toujours au dernier, incapable de renvoyer le moindre volant dans la gueule de mon adversaire et en face, je tombais régulièrement contre la même fille, une nouvelle de l’école.

Elle avait bien compris les codes de la classe et lorsque je perdais (ou que je la laissais gagner car j’en avais absolument rien à faire) elle me répétait :

_ Mais toi t’es nul. Moi je fais du tennis, c’est pour ça que je te bas.

_ A-A-Ah oui… V-v-vraiment.

Tu parles, elle montait à peine d’un ou deux terrains pour redescendre à chaque fois au dernier et alors, elle retombait inlassablement contre moi.

_ Je vais encore te battre Célestin, je fais du ten…

_ Mais t-t-tu v-vas la fermer ta g-gueule et jouer fille de p-p…

Vous vous doutez bien de ce que je lui ai répondu. Cette fois, c’est elle qui a pris et je le regrette.

Au fond, je ne pense pas qu’elle était vraiment méchante envers moi mais on me rabaissait tellement en classe, et en prime j’avais pris tellement de volants dans la tronche le même jour à cause des autres qui me smashaient que je ne distinguais plus le vrai du faux.

Elle est allée se plaindre au prof de sport qui a directement appelé la directrice.

_ Célestin, pourquoi tu as dit ça ?

_ Parce que j’en ai m-marre que l’on m’hum-humilie sans cesse. Je craque. C’est toujours pareil, j’en ai assez.

_ Tu n’as pas à dire ce genre de choses, Célestin. Tu iras t’excuser et tu seras collé tous les samedis pendant trois semaines. J’ai appelé tes parents.

_ Q-q-quoi ? M-M-Mais c’est p-pas…

_ Suffit.

Je prenais pour les autres. J'avais effectivement dérapé mais c'était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Au final, même quand on a un peu raison de se défendre, on doit la fermer.

Je suis allé m’excuser auprès de la fille en question, qui accepta mes excuses. Après cette histoire, on a commencé à se parler.

Au fond, on aurait sûrement pu être amis.

J’ai eu droit à une privation de télé et d’ordinateur par mes parents pendant un sacré moment mais j’ai tenu le coup. J’avais encore des Naruto à lire et relire.

A part le Badminton, il y a eu la traditionnelle gym, le football et la course d’endurance.

Dans toutes ces disciplines, c’était une catastrophe. J’étais si nul au foot que l’on m’avait mis dans le groupe des filles.

Au moins, je m’en sortais un peu mieux et je ne risquais pas de me prendre un ballon en cuir dans la gueule. C’était déjà pas si mal.

Le sport joue beaucoup dans ta popularité en cours. Si tu es bon, tu impressionnes. Si tu es une grosse merde, tu le restes. C’est une réflexion que je me suis faite il y a longtemps. Je pense vraiment que l’EPS est fédérateur dans ta côte de popularité à l’école. Si tu es bon physiquement, on te foutra la paix.

Toujours le dernier choisi dans les équipes, toujours.

Nouvelle année, nouveaux cours. Je pensais que peut-être j’allais être enfin tranquille et qu’on me foute la paix mais il a fallu une semaine pour que tout redevienne comme en sixième. Je me renfermais donc de plus en plus et un nouveau harceleur venait de faire son apparition.

Un jour, j’ai craqué et j’en ai parlé à mes parents.

_ J’en ai marre. Il y en a qui m’embêtent à l’école.

_ Qui ?

_ Tout le monde.

Il n’y avait pas de campagne anti-harcèlement à l’époque. Ça n’existait pas. Quand mes parents ont appelé l’école, ils n’ont rien fait. J’avais donné les noms des principaux harceleurs et la directrice les a convoqués pour des explications. Ils n’ont jamais compris la leçon et en prime, les hormones allaient bientôt commencer à agir.

SWEET ?