[RISITAS] Ma vie, ce drame.
Hors-Série : Les verrues et la sorcière
(Je vais faire quelques HS si je me souviens d’anecdotes sympas à raconter, je ne peux pas me rappeler de tout, tout le temps donc ça permettra de faire un focus sur certains événements qui sont plus ou moins importants).
Cette anecdote date du CE2, nous avions piscine obligatoire.
Evidemment, les garçons se changeaient avec les garçons et les filles avec les filles. Pour mettre nos maillots et les retirer, tout le monde se voyait à poil. Nous n’avions pas le droit d’aller dans les cabines car les profs ne voulaient pas nous perdre.
Le nombre de pénis que j’ai vu, c’est hallucinant.
En sortant de la piscine, j’ai choppé quoi ? Des verrues plantaires.
Des merdes infâmes qui ne se barrent pas toutes seules. Ma mère a tout essayé pour les faire partir, les bains électriques chez le dermatologue, un guérisseur avec une moustache qui ressemblait à Salvador Dali, les brûler à l’azote liquide chez un autre dermato, bref, une plaie d'Egypte.
Ça fait mal et en prime c'est répugnant.
Bref, ma tante donne à ma mère l’adresse d’une guérisseuse apparemment très spéciale qui fait des miracles.
J’étais avec Virgile le matin même, il avait dormi à la maison et nous jouions à Mario 64.
_ Regarde comme j’écrase tes verrues plantaires.
Cet enf… Ce gentil garçonnet appelait les Goombas des verrues plantaires juste pour m’embêter parce qu’il savait qu’au fond de moi, je flippais d’aller voir la guérisseuse, je lui avais dit la veille.
C’était en pleine campagne, au fin fond du Cantal, dans le trou du cul du monde. Nous arrivons donc, ma mère, Virgile et moi-même dans une espèce de vieille baraque au milieu des champs.
On frappe à la porte et une vieille apparaît, avec de la moustache et un espèce de poireau sur le nez avec des poils dessus, bien grasse et flippante.
Elle nous fait rentrer et je vous jure mes Kheys qu’il y avait un cochon et des poules à l’intérieur de la maison, et de la merde partout.
On ne distinguait plus la couleur du carrelage sur le sol.
Je commence à avoir peur, je regarde ma mère qui est livide mais qu'il faut garder la tête froide et Virgile qui ne dit rien, certainement hypnotisé par l'environnement.
Elle avait une vieille verrue dégueulasse sur le nez et était sensée soigner les miennes.
Elle nous fait rentrer dans une chambre avec un espèce de canapé cradingue, me fait enlever mon pantalon et m’allonger dessus.
Elle se met vers mes pieds et marmonne des prières louches dans sa barbe (littéralement).
Virgile se pose à côté d’elle pour observer le rituel chelou.
Je me dis intérieurement que c’est cool et que finalement YORARIEN.
Erreur ! Je sens les griffes acérées de la vieille s’enfoncer dans mes pieds. Elle était en train de m’arracher les verrues, littéralement, avec ses ongles dégueulasses.
Je souffrais le martyr et ça ne s’arrêtait pas. Quand elle a terminé le pied droit, elle est évidemment passée au gauche.
Quand elle a terminé, j’étais incapable de marcher, tellement j’avais mal.
On rejoint la voiture, Virgile a commencé à raconter ce qu’il avait vu.
Le 15 janvier 2018 Ă 17:41:30 Nirox_3 a Ă©crit :
J'ai tout lu aujourd'hui, c'Ă©tait bien + Souite
Merci Khey, j'envoie la suite ce soir.
X : Non, un Ă©ternel recommencement
Dixième chapitre.
Je suis né en Août, au début du mois.
Les kheys lyons sauront à quel point c’est chiant car il n’y a jamais personne à ton anniversaire. La plupart de mes amis partaient en vacances et mon père travaillait sur un salon à cette époque, chaque année. Comme j’avais beaucoup de différence d’âge avec mon frère, il était parti de la maison et je fêtais très souvent mon anniversaire seulement avec ma mère.
La première fois que j’ai vu mon père à mon anniversaire, j’ai beaucoup pleuré tellement j’étais ému, c’était l’un des plus beaux jours de ma vie.
J’achevais péniblement l’année de sixième. Mes résultats étaient corrects, sauf en mathématiques mais j’étais plus occupé à jouer à Pokémon Or et Argent qu’à penser à l’école, et puis c’était un bon moyen d’oublier.
Un beau matin, j’ouvris mon bureau et trouvai un papier imprimé où il était marqué : « Le bureau va être changé demain, veuillez prendre toutes vos affaires. Monsieur Burnemolle » avec une signature.
Je partis le soir même avec toutes mes affaires sur les bras dont les manuels de maths et français qui étaient très lourds.
Mes parents hallucinèrent quand ils me virent arriver à la maison.
Devinez-quoi. Mélissa m’appela le soir même.
_ Je t'ai vu partir avec tes affaire CĂ©lestin.
_ Je suis désolé, c'est de ma faute. J'ai voulu te faire une blague.
_ T-T-tu t-trouves ça marrant ?
Et j'ai raccroché et je lui en ai beaucoup voulu.
Nous étions le premier avril et j'avais complètement oublié la date.
Elle m’acheta un deck de cartes Yu-Gi-Oh pour se faire pardonner. Il n’empêche que le lendemain matin, quand je suis revenu, ça chuchotait à propos de cet événement, toujours dans mon dos.
Je fondais de grands espoirs dans la classe de cinquième. Peut-être allais-je changer de classe. Peut-être que cela serait différent.
5 Septembre 2003. Rappelez-vous de l’entrée en sixième, rebelote. Les cinquièmes sont dans la cour, Monsieur Burnemolle aussi. Il fait l’appel et la répartition dans les classes.
J’avais toujours plus le moins le même look qu’en primaire mais j’avais troqué mes lunettes rondes à la Mac Lesggy contre des rectangulaires classiques. Je portais des chemises coincées dans un pantalon en velours marron. Je ne mettais jamais de jean’s.
_ Célestin, cinquième Rubens.
_ Encore avec l’autre mongole.
Vous savez quoi ? J’avais la même classe que l’année précédente. Les musiciens étaient à nouveau avec les germanophones. Il y avait seulement deux nouvelles têtes.
Amid et Virgile Ă©taient encore ensemble. Mathilde avait disparu et MĂ©lissa Ă©tait toujours avec moi, Etienne aussi, ce bon Khey chasseur qui avait vomi sur mon bureau il y a quelques Ă©pisodes. Rappelez-vous.
Cette année-là , il ne vomit pas.
En cours de dessin par contre, il saigna du nez si fort qu’il mit du sang partout sur notre table. Mais bon, comme c’était le seul vrai ami que j’avais dans ma classe, il fallait faire avec.
Nous entrâmes donc en cinquième Rubens.
Nous avions la classe la plus proche de la cour. En entrant, je me mis au fond, avec Etienne.
Désormais, je craignais mes camarades. Mon âme d’enfant avait disparue et j’avais peur des cours bordéliques : le sport, le dessin, la techno.
Je n’avais pas le cours de musique mais peut-être que cela aurait pu m’aider à m’intégrer car c’était la seule chose pour laquelle j’étais vraiment bon.
Je voyais souvent Virgile dans la cour de récréation. Il ne traînait plus trop avec Amid mais il s’était fait deux nouveaux amis : Marcellin (il avait la tête qui allait parfaitement avec son prénom ) et Pierre-Yves (les prénoms sont à peine changés, je le jure ).
J’avoue que je ne savais pas ce qu’il pouvait leur trouver mais j’étais un peu jaloux qu’il ne s’intéresse plus vraiment à moi.
Internet se développait petit à petit. On allait bientôt pouvoir dire au revoir au 56k Wanadoo limité à 10h par mois et passer à l’ADSL, EL FAMOSO révolution.
Je commençai à discuter avec mes amis sur MSN Messenger.
On pouvait remplacer certains mots ou les lettres par des gifs animés horribles avec des étoiles et des effets étranges. L’époque du vrai kikoololisme où tu discutais en SMS. Souviens-toi.
_ J’ai entendu sur RTL qu’il fallait se méfier des internets et surtout de ton MSN Messenger. Il y a beaucoup de vieux messieurs qui se font passer pour des enfants.
_ Euh, tu sais. Pour euh. Enfin. Ne le fais pas CĂ©lestin.
_ D’accord mais moi j’ai que Melissa, Etienne et Amid en amis sur MSN.
_ C’est bien mon chéri. Tu me promets que tu n’ajouteras pas de vieux messieurs ?
_ Ben comment je suis sensé les reconnaître s’ils se font passer pour des enfants ?
Données du topic
- Auteur
- HojackBorseman
- Date de création
- 9 janvier 2018 Ă 11:58:24
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