Topic de StoneOfChaos :

Les dépressifs, venez raconter vos vies

Le 28 septembre 2016 à 02:09:37 rayon_astral a écrit :

Le 28 septembre 2016 à 01:33:34 StoneOfChaos a écrit :

Le 28 septembre 2016 à 00:08:37 rayon_astral a écrit :
Je suis en dépression depuis 2 ans.

Pour le contexte disons que j'ai failli me faire virer de mes études ( alors que je trainais 4 ans dans un même secteur et que je risquais donc de tout perdre ), perdu mon grand-père qui était comme mon père ( forcément il était présent lui ), eu des problèmes financiers importants ( emprunt, bourse non attribuée durant une année ) et enfin je n'ai jamais eu de copine ( même pas le petit bisou ). Je me suis donc mis à prendre plusieurs kilos et atteindre l'obésité légère ( même si depuis j'ai un peu reperdu ).

Ma situation est moins dramatique aujourd'hui, mais ma dépression elle, elle ne s'arrête pas. Chaque soir, je broie du noir et à la fois je rêve de la mort ( qui serait une délivrance, faut pas se la cacher ) mais aussi j'angoisse car j'ai peur du néant. Je ne suis même plus en colère contre moi-même, je suis devenu blasé et je ne peux m'imaginer heureux dans ce monde de merde. A chaque fois, les bons moments se trouvent dans mes rêves alors que la réalité est un fardeau lourd à porter.
J'alterne entre les phases de peur, de haine et les phases de bien-être passagers. J'ai d'ailleurs cette douce impression de monter une marche pour en tomber de deux le lendemain.

Bref, malgré le fait que ma situation se soit amélioré au niveau des études et du poids, je suis toujours autant rejeté et ma dépression elle, elle ne désemplit pas. Mais je suis trop lâche pour tenter quoique ce soit, donc je subis, je subis et je subis jusqu'à poster ça sur ce forum [[sticker:p/1kgx]]

J'ai encore des amis, et à vrai dire j'ai peur d'un jour les perdre car même si je garde une façade, je sais que tôt ou tard ça finira par s'écrouler et que je commencerai à m'enfoncer. J'ai déjà plus ou moins eu des périodes ou j'étais presque méprisant envers certaines filles de ma classe ( celles que je trouvais jolie à la base et que je voulais connaître ). Je sais que ce n'est pas la bonne solution et que je m'enfonce mais je n'arrête pas à arrêter l'engrenage infernal, c'est plus fort que moi, ça vient de l'intérieur.

Je suis condamné ou du moins c'est ce que je ressens. Voilà voilà, désolé d'avoir encore plus enfoncé l'humeur de ce topic [[sticker:p/1kkr]]

Tu n'enfonces que des portes ouvertes. Le monde est moche et déprimant ? Pas un scoop.

La plupart des dépressifs ont des phases de bien-être passagers. Ce n'est pas "anormal".
Et personne ne t'a dit que tu étais lâche de poster sur un forum. Tu fais selon tes limites.

Je vois un peu ce que tu ressens. La souffrance que les autres ont parfois provoqué chez toi te pousse à penser que tu serais plus heureux en t'isolant, même ne serait-ce qu'un peu.
Lorsqu'on est blessé, on tend à cacher la blessure en se disant que ça ira mieux ainsi. Mais la blessure est toujours là.
As-tu des passions ? C'est souvent la clé pour débloquer une vie morose.

Bah disons que ma vision du monde n'est pas un scoop mais j'y pense en permanence. Même si tout le monde a déjà du y penser une fois dans sa vie, le truc c'est que même parfois en cours je m'évade et je me dis "qu'est-ce que je fous là".

Sinon oui c'est plutôt juste même si paradoxalement, je suis à la base pas tout à fait asocial. J'ai fort heureusement encore des amis et j'arrive encore à faire rire. Mais le problème c'est qu'intérieurement je suis pas bien et ça grossit. J'ai toujours, comme tout le monde d'ailleurs je pense, su gérer une façade mais là j'ai comme l'impression de devoir rajouter une couche en béton armé pour ne pas qu'elle s'effondre.

Sinon pour les passions, malheureusement je suis trop "ouvert". Je m'intéresse à la musique, au dessin, au sport dans sa globalité, au 7è art, etc... Le truc c'est que je suis monsieur tout le monde au niveau des passions et que je n'ai jamais réussi à me focaliser sur l'une d'entre elle.
A la rigueur, le piano que j'aurais aimé vraiment approfondir et apprendre mais à mon âge c'est trop tard pour se remettre au solfège :(

C'est trop tard ? T'en sais quoi ? Essaye tout de même.

Cela fait 6 ans que je reste chez moi, sans emploi et sans amis. J'en ai 23.

Il y a 3 ans, suite à 1 an de souffrance physique, je suis allé à l'hopital. Les medecins m'ont diagnostiqué une maladie chronique, ainsi que des troubles de l'anxiété.

Aujourd'hui je prends un traitement pour la maladie chronique, mais mes troubles de l'anxiété ne sont pas traités et toujours là.

Je pense tous les jours au suicide. Je n'ai jamais fait de tentative et je n'ai jamais planifié mon suicide.

Je dis souvent à mes parents: "ce serai mieux si j'étais mort" "je suis un boulet" "je veux mourir dans mon sommeil"

Je me dispute souvent avec eux. Je me vois comme un destructeur et j'ai tendance à penser que les problèmes de la famille sont là par ma faute.

Je n'ai plus de plaisir, enfin si, la bouffe. L'année dernière j'en suis arrivé au surpoids. Aujourd'hui j'ai pratiquement une corpulence normale mais je bouffe toujours n'importe quoi.

Je joue aux jeux vidéo pour faire écouler le temps, sans en prendre plaisir.

J'ai tendance à entreprendre des démarches pour bosser ou aller en formation, et je les abandonne très vite.

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On se sent mal quand on vous lit en fait :hap:
Je vis un enfer aussi, je suis diagnostiqué diabétique je suis passé dans une période de grande précarité sans taff pendant 2 ans financièrement j'avais pas d'aide, jai commencer a faire des crises de panique et d'angoisses sa a déclenché une dépression sévère chez moi.

Le 30 septembre 2016 à 05:59:06 Assagi a écrit :
Cela fait 6 ans que je reste chez moi, sans emploi et sans amis. J'en ai 23.

Il y a 3 ans, suite à 1 an de souffrance physique, je suis allé à l'hopital. Les medecins m'ont diagnostiqué une maladie chronique, ainsi que des troubles de l'anxiété.

Aujourd'hui je prends un traitement pour la maladie chronique, mais mes troubles de l'anxiété ne sont pas traités et toujours là.

Je pense tous les jours au suicide. Je n'ai jamais fait de tentative et je n'ai jamais planifié mon suicide.

Je dis souvent à mes parents: "ce serai mieux si j'étais mort" "je suis un boulet" "je veux mourir dans mon sommeil"

Je me dispute souvent avec eux. Je me vois comme un destructeur et j'ai tendance à penser que les problèmes de la famille sont là par ma faute.

Je n'ai plus de plaisir, enfin si, la bouffe. L'année dernière j'en suis arrivé au surpoids. Aujourd'hui j'ai pratiquement une corpulence normale mais je bouffe toujours n'importe quoi.

Je joue aux jeux vidéo pour faire écouler le temps, sans en prendre plaisir.

J'ai tendance à entreprendre des démarches pour bosser ou aller en formation, et je les abandonne très vite.

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Aucun sport t'a jamais intéressé ? Ou une quelconque passion artistique ?
Tes parents ne t'aident pas du tout ?

Assagi
Je me retrouve pas mal dans ton message force à toi ..
Tu as un suivi psy ?

Cette nuit c'est merdique, c'est trop dur de souffrir continuellement

Bon, là je sonne l'alerte rouge. Je suis en manque affectif complet. Je respecte les khey qu'ont jamais eu de copines parce que bordel, quand on y goûte une fois, ça devient une drogue. Mais bon, au moins, j'ai réussi à me défaire de cette attirance pour mon ex malgré le fait de toujours la revoir ! Et ça, bordel, c'est une chose hyper positive même si la mélancolie/nostalgie est toujours un peu présente. Hélas, les études anéantissent mon morale de manière catastrophique... Je bosse pourtant mais je me perds dans les notions (je suis en fac de droit). J'ai du mal à rédiger, à organiser mes propos, à réutiliser les notions correctement... On est qu'en début d'année et c'est déjà un bordel monstre dans ma tête. Il va falloir trouver une solution... Et rapidement. Les partiels arrivent à grands pas.

Le 27 septembre 2016 à 09:13:17 salomonjuif a écrit :
Je me suis fait largué ya 4 jour... Et mon ex a déjà un nouveau mec

J'ai vécu la même situation en moins pire... Et ton ex, dis-toi qu'elle a aucun principe, c'est tout. Des bouffons iront protéger des cas comme ça en disant qu'elle n'avait aucune obligation, qu'elle fait ce qu'elle veut, qu'elle est libre, qu'elle ne t'aimait plus et qu'elle aimait un autre et j'en passe : c'est un manque affligeant d'honnêteté et de respect, voila tout. Hélas, c'est la jeunesse d'aujourd'hui. Oublie-là le plus vite possible.

Cet après-midi, toujours dans une apathie profonde à cause de mes études - ou de ma personnalité - je m'assois sur un fauteuil à disposition et je vois... au loin... une fille sauter dans les bras d'un mec, qui était son ami. Je me dis que c'est super cool de devoir vivre ça. Le problème, c'est que je n'ai jamais connu ça. Ça m'a sapé le moral. Quand bien même je ferais des efforts personnels pour créer des liens de complicité avec une fille, encore faut-il tomber sur la bonne, ça ne tiendrait pas longtemps car le naturel revient toujours au galop. Ce n'est pas mon genre de consoler, de faire rire régulièrement, d'être le facteur de la création de bons liens amicaux. C'est pour ça que j'essaye de me trouver des qualités mais dans le fond... elles sont juste intellectuelles et morales. Et ma foi, si c'est une conscience intéressante, dans la vie de tous les jours, surtout aujourd'hui en fait, ça fait pas du tout le bonheur ! Et ça intéresse peu de monde, moi le premier d'ailleurs sinon je m'en contenterais. Je ne peux en vouloir à personne de ne pas être intéressé par moi après tout, j'ai moi-même du mal à me supporter et moi-même je m'intéresse à peu de monde. Mais quand je vois le bonheur qui s'échappe de ce genre de scène, les sourires et rires faciles... Je passe à côté de quelque chose d'important c'est certain. Ça me fait mal au cœur. Je n'ai pas des vrais amis avec des vrais délires, des paroles pleines d'affection - quoique, 1 fois cette année - je n'ai pas de connexion avec quiconque en fait... Je suis seul, dans ma bulle, dans mon monde, avec ma personnalité déprimante, introvertie, distante. A moins qu'un miracle se produise, sachant que je vais écourter mes études, je vais finir ma vie seule. C'est bien parti pour. Autant au niveau sentimental qu'au niveau relationnel. J'aimerais tellement vivre ça pourtant... :non2:

Le 04 octobre 2016 à 19:06:09 -715- a écrit :
Cet après-midi, toujours dans une apathie profonde à cause de mes études - ou de ma personnalité - je m'assois sur un fauteuil à disposition et je vois... au loin... une fille sauter dans les bras d'un mec, qui était son ami. Je me dis que c'est super cool de devoir vivre ça. Le problème, c'est que je n'ai jamais connu ça. Ça m'a sapé le moral. Quand bien même je ferais des efforts personnels pour créer des liens de complicité avec une fille, encore faut-il tomber sur la bonne, ça ne tiendrait pas longtemps car le naturel revient toujours au galop. Ce n'est pas mon genre de consoler, de faire rire régulièrement, d'être le facteur de la création de bons liens amicaux. C'est pour ça que j'essaye de me trouver des qualités mais dans le fond... elles sont juste intellectuelles et morales. Et ma foi, si c'est une conscience intéressante, dans la vie de tous les jours, surtout aujourd'hui en fait, ça fait pas du tout le bonheur ! Et ça intéresse peu de monde, moi le premier d'ailleurs sinon je m'en contenterais. Je ne peux en vouloir à personne de ne pas être intéressé par moi après tout, j'ai moi-même du mal à me supporter et moi-même je m'intéresse à peu de monde. Mais quand je vois le bonheur qui s'échappe de ce genre de scène, les sourires et rires faciles... Je passe à côté de quelque chose d'important c'est certain. Ça me fait mal au cœur. Je n'ai pas des vrais amis avec des vrais délires, des paroles pleines d'affection - quoique, 1 fois cette année - je n'ai pas de connexion avec quiconque en fait... Je suis seul, dans ma bulle, dans mon monde, avec ma personnalité déprimante, introvertie, distante. A moins qu'un miracle se produise, sachant que je vais écourter mes études, je vais finir ma vie seule. C'est bien parti pour. Autant au niveau sentimental qu'au niveau relationnel. J'aimerais tellement vivre ça pourtant... :non2:

C'est chaud tellement tu parles bien de ce que tu ressens.
Tu as déjà pensé à écrire TOUT ce que tu ressens ?
Genre un journal ou ce genre de chose. Ca peut aider, paraît-il.

Le 07 octobre 2016 à 17:33:35 Malate_ a écrit :
1105 pages https://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366261-risitas51.png

Les kheys sur ce forum sont malheureux. Enfin, une bonne partie. :-(

Le 09 octobre 2016 à 18:09:25 Who-UR a écrit :
Hmm ben coucou.

Je me rappelle vaguement de toi. Comment ca va ?

C'est la première fois que je poste sur ce topic, et c'est une des rares fois où je passe encore sur ce forum que j'ai quitté il y a quelques années maintenant. J'étais déjà dépressif, mais j'avais encore une lueur d'espoir à l'époque, et je pensais que quitter ce forum m'aurait aidé. En fin de compte, c'était plutôt bénéfique, mais ça n'a rien changé à ma dépression.

Je ne sais même pas pourquoi je poste ici, le topic m'a l'air mort, mais je pense que j'ai besoin de mettre des mots sur ce qui ne va plus, parce que c'est devenu tout simplement insoutenable ces derniers jours.

Je réalise petit à petit que ma dépression s'est aggravée au point de non retour. Non retour dans le sens où je suis rentré dans une sorte de cercle vicieux. C'est devenu plus qu'une maladie mentale, c'est devenu une maladie. Je tiens à faire la distinction entre ces deux termes, parce qu'avant ce n'était "que" de la mélancolie, maintenant c'est une souffrance. Une souffrance indescriptible d'ailleurs, ce n'est ni mental, ni physique, c'est peut être les deux à la fois. Je suppose que c'est le désespoir.

J'ai littéralement l'impression de mourir à petit feu. Je n'ai plus aucune énergie, je n'ai plus envie de manger, je n'ai plus envie de jouer à des jeux vidéo ou d'aller sur internet, l'escapisme ne fonctionne plus, tout m'est devenu pénible. Quand j'en arrivais à ce stade précédemment, je me mutilais. C'est stupide à dire, mais l'adrénaline que le corps produit en faisant ça me faisait me sentir bien, et ensuite j'étais complètement apaisé et en paix avec moi-même pendant plusieurs semaines/mois. Ça ne fonctionne plus désormais.

Mes journées s'articulent sur deux choses: Me réveiller et rester dans mon lit, à essayer de me rendormir le plus longtemps possible pour essayer de ne pas ressentir la tristesse, et marcher dans la ville, seul, en réfléchissant. Et encore, aujourd'hui j'ai du rentrer en catastrophe parce que je sentais que j'allais encore pleurer tout seul, et je ne souhaite pas être vu dans cet état en public. C'est devenu invivable.

La cause principale de tout ça est restée la même: La solitude. Je pense que j'ai toujours été seul. Je suis fils unique, j'ai été élevé par mon père uniquement, et il n'a jamais été là. Il a toujours essayer de me maintenir dans un certain confort, mais il a oublié une chose primordiale: S'occuper de moi. Mais c'est surtout à l'âge de 14 ans que j'ai commencé à trouver cette solitude réellement pesante.

J'avais des "potes" au collège et au lycée, mais en dehors des murs de ces bâtiments, j'étais complètement seul. Je n'ai jamais été invité nul part, ou alors très rarement, j'ai toujours été mis à l'écart. Et là maintenant, à l'âge de 21 ans, je me retrouve complètement seul. Mon père est bien évidemment là, mais rien n'a changé, il ne se préoccupe pas de moi. Comme je l'ai dit auparavant, je passe mes journées seul. C'est un véritable enfer de se retrouver dehors, dans la rue, et de n'avoir absolument personne avec qui parler. Je vois tous ces gens vivre leurs vies, toutes ces bandes d'amis, tous ces couples, et moi je suis là. A l'écart.

Au fond j'ai toujours été incapable de tisser des liens avec d'autres êtres humains. Et c'est pas faute d'avoir essayé, mais c'est comme ça. Je suppose qu'il y a des gens chez qui certaines fonctions cognitives sont défectueuses. Le pire c'est que l'étau se ressert, et je le sens. Certains me conseilleront de faire des efforts, mais plus le temps passe, plus mes efforts sont infructueux, et maintenant je suis tombé dans un cercle vicieux, je n'ai plus la force de faire des efforts, et tout s'empire...

Le 10 octobre 2016 à 21:30:07 Walah a écrit :
C'est la première fois que je poste sur ce topic, et c'est une des rares fois où je passe encore sur ce forum que j'ai quitté il y a quelques années maintenant. J'étais déjà dépressif, mais j'avais encore une lueur d'espoir à l'époque, et je pensais que quitter ce forum m'aurait aidé. En fin de compte, c'était plutôt bénéfique, mais ça n'a rien changé à ma dépression.

Je ne sais même pas pourquoi je poste ici, le topic m'a l'air mort, mais je pense que j'ai besoin de mettre des mots sur ce qui ne va plus, parce que c'est devenu tout simplement insoutenable ces derniers jours.

Je réalise petit à petit que ma dépression s'est aggravée au point de non retour. Non retour dans le sens où je suis rentré dans une sorte de cercle vicieux. C'est devenu plus qu'une maladie mentale, c'est devenu une maladie. Je tiens à faire la distinction entre ces deux termes, parce qu'avant ce n'était "que" de la mélancolie, maintenant c'est une souffrance. Une souffrance indescriptible d'ailleurs, ce n'est ni mental, ni physique, c'est peut être les deux à la fois. Je suppose que c'est le désespoir.

J'ai littéralement l'impression de mourir à petit feu. Je n'ai plus aucune énergie, je n'ai plus envie de manger, je n'ai plus envie de jouer à des jeux vidéo ou d'aller sur internet, l'escapisme ne fonctionne plus, tout m'est devenu pénible. Quand j'en arrivais à ce stade précédemment, je me mutilais. C'est stupide à dire, mais l'adrénaline que le corps produit en faisant ça me faisait me sentir bien, et ensuite j'étais complètement apaisé et en paix avec moi-même pendant plusieurs semaines/mois. Ça ne fonctionne plus désormais.

Mes journées s'articulent sur deux choses: Me réveiller et rester dans mon lit, à essayer de me rendormir le plus longtemps possible pour essayer de ne pas ressentir la tristesse, et marcher dans la ville, seul, en réfléchissant. Et encore, aujourd'hui j'ai du rentrer en catastrophe parce que je sentais que j'allais encore pleurer tout seul, et je ne souhaite pas être vu dans cet état en public. C'est devenu invivable.

La cause principale de tout ça est restée la même: La solitude. Je pense que j'ai toujours été seul. Je suis fils unique, j'ai été élevé par mon père uniquement, et il n'a jamais été là. Il a toujours essayer de me maintenir dans un certain confort, mais il a oublié une chose primordiale: S'occuper de moi. Mais c'est surtout à l'âge de 14 ans que j'ai commencé à trouver cette solitude réellement pesante.

J'avais des "potes" au collège et au lycée, mais en dehors des murs de ces bâtiments, j'étais complètement seul. Je n'ai jamais été invité nul part, ou alors très rarement, j'ai toujours été mis à l'écart. Et là maintenant, à l'âge de 21 ans, je me retrouve complètement seul. Mon père est bien évidemment là, mais rien n'a changé, il ne se préoccupe pas de moi. Comme je l'ai dit auparavant, je passe mes journées seul. C'est un véritable enfer de se retrouver dehors, dans la rue, et de n'avoir absolument personne avec qui parler. Je vois tous ces gens vivre leurs vies, toutes ces bandes d'amis, tous ces couples, et moi je suis là. A l'écart.

Au fond j'ai toujours été incapable de tisser des liens avec d'autres êtres humains. Et c'est pas faute d'avoir essayé, mais c'est comme ça. Je suppose qu'il y a des gens chez qui certaines fonctions cognitives sont défectueuses. Le pire c'est que l'étau se ressert, et je le sens. Certains me conseilleront de faire des efforts, mais plus le temps passe, plus mes efforts sont infructueux, et maintenant je suis tombé dans un cercle vicieux, je n'ai plus la force de faire des efforts, et tout s'empire...

Et niveau études ?
Sinon, je me retrouve dans ta description. J'ai perdu mes anciens amis de vue et mon meilleur pote m'a lâché sans prévenir et sans raison. Cette sensation de marcher dehors pour marcher dehors, autant dire pour ne pas devenir maboul, je connais très bien !

Bon allez je me lance dans les explications de ce qui me rend malheureux en ce moment (et ce terme est très important)

Donc je suis en couple depuis 6 mois avec une fille et en fait dix jours avant mon ex m'a largué (oui j'enchaine vite, c'est un de mes défauts mais c'est pas de ça que je veux parler)

Samedi en 8 (donc pas samedi dernier mais celui d'avant), alors que j'entrais en boîte, je crois apercevoir l'ex par rapport à qui ça fait 6 mois qu'elle m'a largué... Je la regarde, je vois qu'elle me regarde (Forcément vu comment j'insistais le regard :hap: )

Et juste après Je vois un gars lui offrir un verre et l'emballer :-(

Durant toute la soirée j'ai déprimé en mode "c'était elle ? Non, c'est pas possible !" Et je regardais toutes les filles de la boîte dont certaines qui pourraient être celle que j'ai vu, surtout une qui trainait avec un gars qui ressemblait à celui que j'ai vu embrasser la fille :(

Ça aurait pu s'arrêter là pour tu déprimes et c'est bon... Mais là tous les souvenirs heureux de couple reviennent, quand on baisait, les activités qu'on faisait ensemble, comment elle embrassait, comment elle me prenait dans ses bras, etc. Et depuis ce jour-là j'arrête pas de penser à ça (sans pouvoir en parler à ma copine, forcément :hap: )

Donc voilà, ça me tue de plus en plus, étant relativement romantique, je me dis que je devrais la reprendre mais étant aussi réaliste, je sais qu'elle me déteste et qu'elle m'enverra chier et que de toute façon je ne veux pas perdre ma copine actuelle :hap:

Bon alors là c'est le problème que j'ai actuellement mais le truc c'est qu'à chaque fois que j'ai une copine Ben je fais la connerie de retourner voir mn ex et la draguer (sans aller plus loin que lui reparler et lui écrire des mots doux)

Et vous vous doutez qu'à chaque fois l'ex retrouve ma copine du moment, lui dit tout et je me retrouve avec l'autre qui me largue et me déteste juste après :hap:

Mais là je reste réaliste et je sais que si je recontacte mon ex ça ne va apporter que des problèmes et le cercle vicieux va continuer :(

Donc je compte bien rester avec ma copine sauf que pour cela je ne dois pas rester comme ça donc vous avez des conseils pour moi et ma déprime passagère ultra chiante ? :-(

Édit : deux vidéos qui représentent un peu mon état d'esprit :
https://www.youtube.com/shared?ci=DUa7xv_8HJ4
Ça c'est comment je me vois dans l'amour, ce qui se rapprocherait de ma façon d'aimer

https://www.youtube.com/shared?ci=by6-WONiD_g
Et ça ce sont mes relations, comment elles évoluent bien souvent : elle m'aime, je l'utilise comme un tampon, je fais mes conneries, elle ne m'aime plus et je deviens malheureux :-(

Voilà moi je suis en totale déprime car je suis un gros fainéant :(

J'ai la flemme de tout: de me laver, de me lever, d'étudier, de faire du sport....

Le 12 octobre 2016 à 20:28:04 Fiondeklarsfeld a écrit :
Voilà moi je suis en totale déprime car je suis un gros fainéant :(

J'ai la flemme de tout: de me laver, de me lever, d'étudier, de faire du sport....

Que faisais - tu ? Tu as au moins une occupation quand ta fainéantise se calme ?

nous les associal, les timides, les solitaires, ont souffrent interieurement, au point de boire la nuit avant de se coucher, le frigo qui résonne est le seul bruit que t'entends dans ta putain de chambre crous, t'entends des gens parler dans le couloir, marcher, mais t'ose pas y aller parce que pendant 20 ans t'as été un putain de déchet associal rejeté au lycée, au collège, en prepa, a la fac, et maintenant en ecole de commerce c'est pire, surtout quand t'es dans une ville bien "social" comme marseille, aller à la plage mais etre le seul con habillé parce que t'es pas à l'aise

putain j'en ai marre

Données du topic

Auteur
StoneOfChaos
Date de création
20 mai 2016 à 01:31:11
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