[FIC] "Bienvenue dans la police criminelle monsieur Célestin Chancla"
- C’est vrai que tu es un peu pâle.
Vous renfoncez discrètement le mot dans votre poche.
- C’est rien, il fait un peu chaud, c’est tout.
CHAPITRE 15 : LA DIVERSION
- Je te prie de m’excuser pour Arthur. Il peut être un peu con parfois.
- Parfois ?
- ... Tu ne l’aimes pas, Charles. Pas vrai ?
- Aucun d’eux n'est mon ami, mais au moins les autres se contentent de faire comme si je n’existais pas. Arthur, lui, il ne peut pas s’empêcher de m’humilier.
Charles a la tête basse. Une colère refoulée marque son visage. Lucas, gêné, tente de s’expliquer.
- J’étais bien pote au collège avec Arthur, notamment parce qu’on faisait du tennis ensemble, mais durant le lycée, il a changé. On se salue encore, mais c’est plus l’idée de notre amitié d’antan qui nous lie.
- Il a surtout cessé de respecter tous ceux qui ne faisaient pas partie de sa petite élite.
- Son élite ?
- Charles exagère. Oui, il côtoie davantage les enfants d’un certain milieu. Tous leurs parents se connaissent, mais ça reste malvenu de les critiquer pour ça. Regarde-nous, regarde autour de toi. Nous sommes tous des enfants de bourges ici. C’est seulement qu’il y a aussi une hiérarchie à l’intérieur de cette classe sociale.
- Ce n'est pas qu’une histoire d’argent, et tu le sais bien.
La voix animée et le visage rougi de Charles contrastent avec le calme et la temporisation de Lucas.
- C’est du réseau, voilà tout. Et les enfants respectent le réseau de leurs parents, car ça leur servira plus tard. Nous-mêmes, nous ne sommes pas dans cette fac en particulier pour nos bons dossiers, il y a plus. Il y a toujours plus. Et pour Arthur, Léo, Chloé et les autres, ce truc en plus est important. Arthur me garde une sympathie, mais je sais que je ne ferai jamais partie de son groupe d’amis proches, et je ne veux pas...
Il tourne son regard vers Charles.
- Et mes soirées avec Charles me manqueraient.
Ces mots avaient figé le jeune garçon à lunette. Pétrifié par cette démonstration d’amitié, sa colère s’était immédiatement évanouie et seuls ses yeux papillonnaient de gauche à droite à la recherche d’une réaction à avoir. Jeune homme timide et solitaire, souvent malmené par ses camarades tout au long de sa scolarité, il n’était pas bon gestionnaire de ces émotions. Pris de compassion, vous l’aidez à se sortir de cette éprouvante situation en changeant de sujet.
- Et Charlotte en fait partie ?
- Je la vois de plus en plus avec eux, mais je ne sais pas grand-chose sur elle. Tout le monde semble bien l’apprécier, mais Arthur plus particulièrement. Son arrivée n’est pas étrangère à sa séparation avec Léa.
- Tu veux dire que ...
- Arthur aime beaucoup Charlotte, assez pour se séparer de sa copine afin que la place soit vacante.
- Et comment l’a pris Léa.
- Comment l’aurais-tu pris toi ?
- Très mal.
Charles s’apprêtait à vous dire quelque chose, mais il est interrompu par un puissant cri émanant de l’autre partie de la salle. Ce cri est rapidement suivi de nombreux autres parsemés d’une phrase au sens souvent funeste : « Au feu ! ». À peine avez-vous le temps de comprendre la situation que toutes les lumières de la maison disparaissent pour ne laisser que pour seul éclairage un des rideaux de la grande salle sur lequel de grandes flammes orange étendent rapidement leur emprise. La panique s’empare de la foule qui cherche à fuir la bâtisse. Tous se dirigent en direction de l’entrée en poussant des cris de terreur. Vous bondissez de l’estrade et tentez de les imiter. Des sons vous parviennent de votre oreillette, mais la détresse générale vous empêche d’en comprendre le sens. Devant vous, les gens avancent de moins en moins, bloqués par la faible capacité de la porte d’entrée. Certains n’hésitent pas à faire preuve de violence pour devancer d’autres. Une bousculade crée par répercussion un mouvement global qui repousse une partie de la foule dont vous faites partie. Pressé par la chute d’une femme devant vous, vous devez reculer et la rattraper. Derrière vous, la pression se reforme et vous parvenez à remettre sur pied la jeune femme de justesse avant que le mouvement ne la condamne à être piétinée. La quasi-obscurité aggrave la panique des fuyards et empêche toute prise de repères. Chaque mouvement est instinctif. Alors que vous essayez de jouer des épaules pour vous maintenir debout, une sensation étrange s’empare du côté gauche de votre abdomen. Vous y ressentez comme un glissement de vos chairs, provoquant une douleur aiguë diffuse au moindre mouvement. Vous portez à votre taille votre main et sentez une humidité chaude sur votre corps. Votre respiration devient subitement pénible, désordonnée et vos jambes se font faibles. Vous essayez de vous rattraper aux personnes qui vous entourent, mais celles-ci vous repoussent dans leur tentative de fuite, entièrement désintéressées de votre sort. Les laissant vous dépasser, vous portez votre main à hauteur d’yeux tandis que la douleur se répand à tout votre flanc. La lueur des flammes se reflète sur votre main couverte de sang. Les invités continuent d’évacuer la salle tandis que vous restez en son centre, l’esprit égaré par la douleur qui anesthésie votre pensée. L’atténuation de la concentration de cris vous permet de mieux entendre d’abord le crépitement des flammes qui se laissent désormais glisser sur le plafond, puis une voix dans votre oreille.
- Célestin, réponds !
- Je...
- Où es-tu ? Que se passe-t-il ?
- Mal...
- Je t’entends mal !
- Je s... blessé.
Votre vue se brouille. Vos paupières humides sont votre seul réconfort face aux brûlures de la fumée qui attaquent vos yeux, mais aussi votre gorge et vos poumons. Vous titubez au hasard, les yeux clos, la main gauche sur votre plaie, la conscience vacillante, avec votre main droite tendue en avant comme seule guide pour fuir la chaleur des flammes qui grandissent.
Un fer froid finit par rencontrer votre paume, et vous y reconnaissez les formes de la poignée de la cuisine. Vous ouvrez la porte et la refermez derrière vous. Malgré vos pertes de vertige, vous faites glisser vos doigts le long des tiroirs de bois pour vous guider, suivant le mobilier avec l’espoir de retrouver à son terme la porte de la réserve. Un haut-le-cœur vous frappe et vous manquez de perdre l’équilibre. Le sang afflue dans votre tête, tambourinant contre votre crâne, tandis que vos jambes se font molles. Votre main rencontre enfin la poignée recherchée. Vous la pressez et faites un pas en avant. Vos muscles faillissent et vous commencez à vous laisser tomber avant d’être rattrapé par deux bras puissants. Gréville venait de vous réceptionner tandis que vous perdiez connaissance.
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Vous ressentez à travers vos paupières que vos yeux, habitués par une longue exposition à l’obscurité, trouveraient douloureuse la lumière de l’endroit où vous vous trouviez. C’est donc en ouvrant légèrement vos paupières, la vision entrecoupée par vos cils, que vous cherchez à voir ce qui vous entoure. Au début, tout n’est qu’une masse blanche agressive, mais, progressivement, une tache noire se détache, moins difficile à regarder. La netteté vous venant, les crans des semelles d’une grosse paire de chaussures se dessinent. Vous décidez de les remonter et y trouvez deux jambes nues que vous continuez de parcourir. Passé les genoux et les trois quarts des cuisses, vous reconnaissez un vêtement en jean sur lequel se finissent une veste en cuir ouverte et un t-shirt blanc.
- Ça va, je ne te dérange pas ?
Surpris, vous ouvrez brusquement les yeux que vous couvrez d’une main dans un même mouvement afin qu’ils puissent trouver le temps de s’habituer à la lumière. Après quelques instants, vous pouvez enfin discerner la chambre aux couleurs claires dans laquelle vous vous trouvez et que vous ne reconnaissez pas. Vous êtes allongé dans le lit tandis que Kaya se trouve enfoncée sur une chaise près de celui-ci, un magazine dans les mains et les jambes posées sur le pied de lit. Vous vous redressez, encore un peu somnolent, et reposez dans le moelleux des coussins votre dos.
- Où suis-je ?
- À l’hôpital.
- Depuis combien de temps ?
- Je sais pas, je viens d’arriver.
Vous la fixez. Elle vous rend votre regard tout en affichant une sérieuse gaîté.
- Que fais-tu là ?
- J’avais rendez-vous pour une échographie et je t’ai vu en passant devant ta chambre.
- Alors, tu es rentrée ?
- Bah oui. J’ai trouvé ça marrant qu’on se croise tout le temps.
Vous réorganisez votre esprit pour tenter de comprendre la situation. Kaya, elle, se replonge dans son magazine.
- Il ne faudrait pas appeler une infirmière ou un médecin pour dire que je suis réveillé ?
- Non, l’infirmière m’a dit que tu devais attendre que quelqu’un passe te voir.
- Tu as parlé avec une infirmière ?
Elle relève la tête.
- Bien sûr, il ne laisse pas rentrer n’importe qui dans les chambres. Tu es dans un hôpital au cas où tu l’aurais déjà oublié.
- Mais... On se connaît pas !
- Ah, mais ça, je ne lui ai pas dit. J’ai prétendu être de ta famille.
- ...
- Quoi ?
- Non rien.
Ses deux yeux bleus pétillaient d’amusement et un large sourire s’étirait sur son visage.
- Tu as dit que tu avais fait une échographie, tu...
- ...
- Enfin... tu vois.
Elle écarquille les yeux, comprenant ce que vous lui demandez.
- Mais t’es con ou quoi ? C’était pour un contrôle de ma thyroïde.
- Pardon, c’est juste que j’avais cru...
- Garde tes croyances pour toi avant de dire que j’ai l’air d’une femme enceinte.
- Mais, j’ai pas dit ça !
- Tu as sous-entendu que c’était crédible que je le sois. Tu mériterais que je t’en remette une dans le nez.
- ...
- ...
- ...
- Bon, pourquoi t’es là ?
- Ça ne te regarde pas.
- Oh, allez...
Elle se lève, jette son magazine sur sa chaise et s’approche de vous.
- ... Fait pas ton rabat-joie. Montre-moi ce que tu t’es fait. Je les ai entendus parler du ventre...
De ses deux mains, elle commence à attraper vos draps pour les soulever. Vous abattez brusquement un bras pour retenir les draps.
Un raclement de gorge interrompit la scène. Kaya et vous tournez les yeux vers la porte de votre chambre d’où Gréville et Barrios vous regardaient, plutôt amusés.
- C’est pas ce que vous croyez !
- Oh, mais nous on ne croit rien, on déduit.
- C’est notre métier.
- Euh...Bonjour !
Kaya se tourne vers vous.
- Eh bien... je vais te laisser. On se dit à un de ces jours.
Elle tourne les talons, attrape un sac en toile près de sa chaise en oubliant le magazine et passe devant vos collègues qu’elle salue avant de disparaître. Barrios et Gréville vous regardent en silence, un sourire aux lèvres.
- Je ne la connais même pas.
- Oh oui, c’était évident.
- Nous n’en avons pas douté un seul instant.
- ...
Tous deux s’approchent de votre lit.
- Alors, comment te sens-tu ?
- Ça va, mais je ne me souviens plus de comment je suis sorti de la maison.
- Je t’ai trouvé sortant par la réserve lorsque le feu s’est déclaré. Tu perdais beaucoup de sang car tu avais pris un coup de couteau.
- Est-ce que tu sais qui t’a fait ça ?
- ... Je... Non, je ne l’ai pas vu. Il y a eu les flammes, la panique, l’électricité qui se coupe, ... puis tandis que j’étais dans la foule en train d’essayer de fuir, j’ai ressenti une douleur et vu que je saignais.
- D’accord, ce n’est pas grave. L’essentiel, c'est que tu ailles bien.
- Je suis désolé, j’ai fait échouer la mission.
- Pas du tout, elle s’est finie avec l’incendie. Et puis, policier ou pas, je ne suis pas sûr que quiconque s’en serait sortie différemment dans la panique...
Barrios vous regarde longuement de ce regard lourd de peine qui la caractérise tant.
- Tu m’as fait une sacrée frayeur.
- Et la maison de la soirée ?
- Détruite pour moitié. L’incendie est criminel et tu es le seul blessé, bien qu’officiellement tu n’y étais pas. C’est tout ce qu’on sait pour l’instant.
Subitement, vous vous rendez compte du temps qui a pu passer depuis cette nuit-là.
- Depuis combien de temps je suis là ?
- Nous sommes le vingt. Tu as eu besoin de temps, tu avais perdu beaucoup de sang.
- ... On a essayé de me tuer.
- Les médecins ont dit que tu avais eu beaucoup de chance car l’endroit où tu as été frappé n’était pas une zone dangereuse pour toi tant que tu étais soigné assez vite.
- On pense que la personne qui t’a fait ça savait ce qu’elle faisait, et qu’elle a seulement voulu te blesser. Mais on va l’attraper.
- C’est l’assassin de Léa Vacquerie qui m’a fait ça, tout concorde. J’ai dû être repéré durant la soirée.
- Ou il savait déjà qui tu étais...
Un silence s’installe que vous finissez par briser.
- Et maintenant ?
- Les médecins ont dit que tu pourras reprendre le travail après Noël. D’ici là, tu te reposes et ne fais pas de grands mouvements.
- Et vous, pour l’enquête ?
Les visages de vos collègues se font graves. Vous comprenez que quelque chose ne va pas. Gréville pose alors deux dossiers que vous n’aviez pas remarqués jusque-là sur vos genoux.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Il a recommencé.
- Deux fois.
Votre gorge se noue. Après quelques instants d'hésitation, vous prenez dans vos mains les deux dossiers. L’idée de ce qu’il se trouve à l’intérieur vous terrifie et la peur fait renaître la douleur à votre flanc. Vous fixez le jaune des chemises sans pouvoir les ouvrir.
- Je ne peux pas les regarder, pas aujourd’hui.
- Je comprends. C’est normal.
Barrios vous reprend les dossiers des mains.
- Qui est-ce ?
- Émilie Martin, celle chez qui Léa aurait dû dormir. Elle a été assassinée dans la nuit de la soirée au Terre-Foulox. L’autre n’a pas encore été identifiée. Elle a été tuée environ une semaine avant. Elles ont été découvertes le même jour dans des forêts différentes, toutes deux autour de la ville.
- Il a reproduit la même mise en scène que pour Léa Vacquerie, sauf que cette fois, il les a étranglées.
Vous êtes sonnés par ces nouvelles et détournez le regard que vous laissez se perdre à travers la fenêtre de votre chambre. Sans quitter le dehors des yeux, vous prononcez ces mots :
- Il faut qu’on l’attrape. Il ne va pas s’arrêter, n’est-ce pas ? Il continuera jusqu’à ce qu'on l’attrape.
- Repose-toi jusqu’à Noël et je te jure que nous allons mettre la main dessus.
Alors que votre regard est toujours dirigé vers la fenêtre, vous entendez Gréville déposer quelque chose sur la table de chevet.
- Je te laisse les clefs d’une voiture, pour que tu puisses rentrer lorsqu’ils te libèreront. Ils ont parlé de demain. Tu peux la garder jusqu’à ton retour. J’ai mis tes affaires dedans.
Vous réussissez à recentrer votre attention pour saluer vos collègues que vous sentez partir. Lucien vous adresse un clin d’œil.
- Prends soin de toi, le génie, et ne tarde pas trop. C’est moi le moins gradé en ton absence.
- Je ferai de mon mieux.
- On va te laisser te reposer, à bientôt.
- À bientôt.
Gréville et Barrios cheminent jusqu’au couloir. Alors que le capitaine allait refermer la porte de votre chambre, elle s’arrête dans son mouvement et vous regarde, une parole au bord des lèvres. Vous la fixez, attendant ces mots que vous pressentez importants pour elle.
- Beau travail Major.
- Merci Capitaine.
Demain, l’hôpital va vous permettre de quitter votre chambre. Qu’allez-vous vouloir faire d’ici Noël. ?
1) Vous passerez un coup sur la scène du crime d’Émilie Martin pour réfléchir de votre côté à l’enquête.
2) Vous resterez chez vous et attendrez d’aller fêter Noël avec votre famille.
SOMMAIRE DE LA FIC
Chapitre 1 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272000585
Chapitre 2 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272000681
Chapitre 3 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272000785
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272000809
Chapitre 4 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272064289
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272064417
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272064505
Chapitre 5 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272129577
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272129625
Chapitre 6 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272198881
Chapitre 7 :
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272442065
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272442161
Chapitre 8 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272591081
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272591153
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272591249
Chapitre 9 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272713385
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272713417
Chapitre 10 :
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272965009
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1272965105
Chapitre 11 :
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273058777
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273059009
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273059137
Chapitre 12 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273214481
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273214569
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273214713
Chapitre 13 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273430081
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273430177
Chapitre 14 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273531817
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273531897
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273532009
Chapitre 15 :
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273609193
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273609625
https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273609825
Rappel des personnages : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1273430193
Données du topic
- Auteur
- PubliusOvidius
- Date de création
- 30 octobre 2024 à 20:15:02
- Nb. messages archivés
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