[Risitas] Comment six mois au Japon m'ont changé
Le 21 septembre 2022 à 12:16:04 :
Le 20 septembre 2022 à 23:19:15 :
Salut mon kheyou ! Merci pour la dédicace ça fait plaisir Je viens de finir le chap 4, continue d'écrire comme ça je suis cela attentivementMerci khey t'imagines pas comment ça me fait plaisir de te voir lecteur ici ! Y'a le chapitre 5 juste en haut
Pour l'instant on va dire vendredi pour le 6
J'attends ça avec impatience
J'ai promis le chapitre pour vendredi mais ça va être impossible, me voilà KO et fiévreux je me sens trop fatigué pour écrire
Je compenserait en faisant deux chapitres pour la prochaine
Le 22 septembre 2022 à 20:57:42 :
J'ai promis le chapitre pour vendredi mais ça va être impossible, me voilà KO et fiévreux je me sens trop fatigué pour écrireJe compenserait en faisant deux chapitres pour la prochaine
Courage kheyou, rétablis-toi bien
Le 25 septembre 2022 à 18:09:25 :
sweet
Je suis vraiment très malade j'en ai pour au moins la semaine entière qui suit, je passe mes journées à dormir tellement je me sens fatigué désolé les kheys
J'essaierais de faire plein de chapitres d'un coup quand j'irais mieux mais promis j'abandonne pas
Le 26 septembre 2022 à 21:56:18 :
bon bas RIP le topax
Dommage
Le 26 septembre 2022 à 21:56:18 :
bon bas RIP le topax
Si vous pensez que j'allais abandonner
J'ai dis dans le premier message que j'ai beaucoup de choses à raconter ça va prendre du temps et ce genre d'imprévus font parti de l'expérience
Le 30 septembre 2022 à 22:37:41 :
le topic est définitivement mort, j'enlève des favoris et je laisserai l'opax bider si il finit par poster
Non je commence à écrire la sweet demain de mon côté, je suis juste très fatigué et encore malade
Partie I/Chapitre 6 : Kawagoe la belle
Le lendemain, avant 7h, déjà debout. Le soleil se lève tôt, et ses rayons, discrets dans ma chambre, m’éveillent en douceur. J’ai habituellement le réveil lourd mais celui-ci est particulièrement agréable.
Je descends au konbini pour acheter un thé et un sandwich à la confiture. Aujourd’hui j’ai envie d’explorer d’aller plus loin, et explorer toujours un peu plus mon périmètre. Je reprends mon chemin d’hier, sous de belles éclaircies. J’arrive enfin du point un peu en hauteur ou j’avais aperçu le Mont Fuji, aujourd’hui porté disparu….
Je trace tout droit, le trafic s’intensifie. Le chemin, d’abord en double voies, se triple. Qu’est-ce que c’est bruyant, il est à peine 8h et les routes, pleines, deviennent le colisée de chauffards en cravate. Si les klaxon sont absents de la partie, les moteurs subissent de plein fouets les accélérations impromptues, imprévues.
500m, 800m, 1km, le chemin ne semble pas se terminer. Au loin je vois des parcs, des chemins au bord de la rivière. Ma destination est la ! Un 1km et demi, presque deux, aucun signe de bifurcation. Je me suis engagé en plein milieu du périphérique, ce qu’un rapide coup d’œil sur Maps me confirme.
Ma destination la plus proche est une petite ville complètement quelconque, mais je pourrais prendre un bus depuis la-bas. Lorsque je regarde sur ma carte les destinations, considérées « d’intérêt », je vois écrit en gros, Kawagoe….Je me souviens avoir vu ce nom maintes fois après avoir cherché les lieux touristiques de Saitama, la préfecture dans laquelle je me trouve pour rappel.
Kawagoe est considérée comme la Little Edo, cette ville possède un quartier avec des bâtiments vieux des années 1700 ! Fan de l’esthétique et l’univers de la période edo sous toutes ses formes visuelles, je ne peux manquer ce rendez-vous. Je suis parti pour une heure de transport, avec une première longue demi-heure en bus, suivi d’une seconde autre en train.
J’arrive dans la gare de Kawagoe. La première chose qui me frappe, plus qu’ailleurs, est cette capacité que la station, a, de mettre en avant les attractions de sa ville. Partout je peux voir des images de ce vieux quartier, des photos de femmes en yukata, une mise en avant des spécialités culinaires locales….Avant de pénétrer dans le cœur historique, la ville organise sa vitrine et se mets en avant.
C’est quelque chose qui n’aura cessé de me frapper au Japon. Partout l’ou on voyage, les campagnes publicitaires dans les gares, en promotion de différentes villes et région de l’archipel, sont envahissantes. Il est très facile d’avoir en tête beaucoup de représentations d’endroits assez lointains. Bref, le tourisme local est extrêmement développé.
Une fois sorti de la station, je me retrouve dans une ville quelconque. Quelques regards précipités sur les cartes me donnent à voir le restant du trajet, encore 3km avant ma destination. Soit.
Je marche une dizaine de minute et je tombe nez à nez face à un sanctuaire rempli de croyants. La foule attire mon regard, et d’un œil profane j’observe pour la première fois comment les gens pratiquent leur religion. Bouddhiste ? Shintoïste ? Je ne peux différencier.
L’entrée est symbolisée par ce grand portail rouge, torii. Avant d’y entrer, le fidèle fait un salut. Lorsque sa tête est couverte, il retire son couvre-chef avant de le remettre une fois dans l’enceinte du sanctuaire.
Une fois entré, tout le monde s’aligne derrière une grande caisse en face du bâtiment principal. On y lance une pièce, suivi de deux saluts, deux frappements de main, ce qui semble être une courte prière silencieuse, et un dernier salut.
Un chemin caché sur la gauche donne sur un petit jardin zen composé de bambous et d’un minuscule étang. En face se trouve une petite statue, d’un vieil homme moustachu, un sage comme on dit, assis en tailleur. Il tends vulgairement son oreille, qu’il mets en évidence avec sa main. Je peux entendre « murmure moi ton secret…. ». Les fidèles réitèrent le même processus qu’au sanctuaire, mais au lieu de prier, ils murmurent discrètement, à tour de rôle, quelque chose dans l’oreille de ce curieux monsieur. Un secret, une confidence, un acte inavouable, ou une simple prière ? Je n’en ai pas la moindre idée, et malgré le nombre très important de sanctuaires et temples que je verrais par la suite, je ne reverrai jamais un tel dispositif.
Malgré tout ce monde, je suis le seul étranger. C’est drôle comment on peut se sentir seul, alors que physiquement l’on est entouré. L’anonymat, l’effet troupeau et les rituels de chacun plonge tout le monde dans sa bulle. Oui c’est comme si tout le monde était transformé en bulle, j’imagine alors à quoi pouvait ressembler ce sanctuaire, vide, habité par des bulles de savon qui ne s’éclatent pas. Onirique….Or c’est bien ce sentiment que je cherchais aussi, d’être complètement à part, en décalage avec le reste du monde. Je suis l’intrus, mais personne ne me remarque, ne me dévisage, hormis quelques sourires isolés d’enfants….
Avec le recul il se peut très probablement que ce jour-ci soit l’équinoxe de printemps, le « Shunbun no Hi » en japonais. C’est une fête nationale ou les gens vont rendre visite à leur famille, vont au cimetière, et prient bonne fortune pour le printemps qui arrive. Elle se déroule souvent le 19, 20 ou 21 Mars, j’étais à Kawagoe le 20 Mars. Aujourd’hui c’est ma seule explication à pourquoi ce jour était aussi peuplé.
Je continue mon chemin vers le quartier historique et j’arrive sur une grande rue marchande et piétonne. Rien n’attire mon attention, si ce n’est un restaurant qui m’a l’air bon et pas cher. 11h30, on se lance.
Je suis accueilli avec le sourire par une hôtesse quelconque qui m’amène à ma table. Aussitôt elle m’amène une cruche de thé, très frais, heureusement j’ai un peu chaud. Mais ce thé, très foncé, à un goût amer et rebutant. C’est inédit, la première fois que mon palais goûte une telle saveur. Je ne suis pas très fan sur le coup.
Je suis arrivé dans un restaurant spécialisé dans les tempura, je ne reviens pas en détail sur ce que c’est. Je prends donc un gros bol de riz, avec des tempura de patates douces, de légumes et une crevette, servi avec une soupe miso. Même pas 4€ pour un tel festin, cimer chef ! Elles sont meilleures que celles d’hier en plus. Je me demande alors, qu’est-ce que ce pays ou je peux manger pour un rapport qualité-quantité-prix que je n’avais pas expérimenté jusqu’à présent.
Je continue mon chemin et entre temps je tombe sur une salle d’arcade de la branche Taito Station, présente un peu partout au Japon. Je passe une heure à jouer à sound voltex, un jeu de rythme, le même qu’hier. (y’a un fou qui a vraiment fait un sticker sur le jeu )
La grande rue marchande se termine pour ouvrir sur une autre rue piétonne….mais cette fois-ci elle est bien plus intéressante ! De part et d’autres se trouvent plein de petites boutiques d’artisans, qui vendent des éventails, des yukatas, des sucreries traditionnelles. Toutes les boutiques ont leur propre identité, et je n’ai pas cette sensation qu’elles sont recopiées les unes sur les autres.
Une autre population apparait également : des japonaises en yukata….Mes yeux se posent sans cesse par mégarde sur ces deux japonaises, ce petit groupe, ce couple, dans la plus belle des parures. Toutes ces tenues sont flamboyantes et très colorées, du rouge, du bleu, du jaune….Ce qui me frappe c’est aussi le soin, l’attention et le maquillage des jeunes femmes. Elles sont toutes très maquillées, et ont chacune une coiffe assez distinguée, à base de chignons plus ou moins complexes à réaliser.
Tout s’explique parce que Kawagoe regorge de boutiquer pour louer des yukata ! C’est des formules ou tu paies 30€, 40€ et tu te balades une heure, deux heures, trois heures avec. Finalement la ville se vends un peu sur cette expérience, j’ai l’impression.
La rue se densifie et les stands de nourriture se multiplient. En fait à son bout se trouve le début du quartier historique. Étant le seul étranger, j’attire très facilement le regard des commerçants, alors que les passants m’ignorent comme de la poussière. Ils n’hésitent pas à me dire bonjour.
Tout au bout de la rue je tombe sur ce qui semble être une famille de commerçants, spécialiste de la patate douce et du miel : « Hello hello, where are you from ?
-Bonjour ! …..ça va ? Hahahaha
-Take this please, very good et l’on m’offre un petit bâtonnet de patate douce, salée, napée dans du miel. Délicieux !
-Take take again please very good” et l’on m’offre une deuxième part.
Ils ont bien réussi leur coup, au début je ne prêtais aucune attention à leur stand, et me voilà à dépenser 300 yens (environ 1,6€ ?) pour m’acheter ces brochettes de patates douces au miel. Un met délicat que j’ai eu du mal à finir car je n’avais pas faim, quand même c’était très bon !
Me voilà dans ce fameux quartier historique….et….c’est décevant…. ? A première vue ce n’est qu’une grande rue, très bondée. Les bâtiments sont très jolis en effet, et leur matériaux déteignent complètement du reste de la ville. Ces vieilles batisses me rappellent bien des films historiques japonais que j’ai pu voir. Mais….c’est tout ? Je suis un peu déçu sur le coup, m’attendant à être plus dépaysé par quelque chose dont j’ai exagéré l’échelle.
Nonobstant la rue se révèle être longue et ses boutiques sur le même modèle que décrit précédemment. Une magnifique boutique dédiée au studio ghibli saura capter mon attention pendant un bon quart d’heure.
Sur mon chemin je peux également apercevoir le fameux clocher de Kawagoe, celui qui se trouve sur toutes les publicités ! Il est très classe aussi.
Je continue d’avancer sans trop de motivation, sous une journée qui se fait plus chaude. Je tombe cette fois-ci dans un grand complexe de temple, ou tout le monde vient déposer, avec son petit yukata bien souvent, un papier avec un vœu, acheter un charme, prier et autres joyeusetés spirituelles. Le lieu est joli et j’en profite pour prendre des photos, armé de mon fidèle Canon 2000D et son 50mm.
Dans ce parc, un ensemble de lanternes attire mon attention. Tout le monde avait bien compris que c’est le coin joli, avec une armée de japonaises qui se posent pour se prendre en photo. Malgré tout je ne pouvais que rester admiratif face à ce joli travail. Ma première pensée, à quoi ressemble ce lieu, tard dans la nuit, quand tout le monde est rentré chez soi….
Lorsque je regarde ma carte et l’heure, je me dis qu’il va être l’heure de rentrer. On s’approche de la fin d’après midi et je suis arrivé au bout de la ville. Je décide de faire demi tour en longeant une rivière.
C’est par hasard, que se révèle devant moi la plus belle scène de la journée. Vous savez sûrement que le début du printemps au Japon est initiée par la floraison des cerisiers. 20 Mars ça n’a pas encore commencé, les bourgeons commencent tout juste à éclore. Mais sans m’y attendre, apparaissent devant moi deux cerisiers entièrement fleuris au bord de la rivière. C’est comme si la rivière apportait la vie nécessaire pour faire éclore ces deux arbres-ci et non les autres. Tout simplement fascinant et merveilleux. Ce rose qui jaillit du sol de nulle part est magnifique.
Je n’étais pas le seul poète, photographe sensible à ce bel éphémère. Un petit troupeau s’est posé au pied de l’arbre pour prendre des photos. Ce qui m’a surpris néanmoins, c’est à quel point ces japonais sont subjugués par l’arbre lui-même. Ce que je veux dire c’est que les photos prises ne sont pas en majorité des selfies, des portraits d’eux avec les cerisiers en arrière-plan. Non tout le monde est concentré sur les pétales en eux-mêmes. Bercé par l’arbre, je termine ma journée à lui rendre hommage par mes photos….
Je lis attentivement le topic mon khey
J’étais sensé vivre la même chose que toi à la même période, avec notamment l’attente de l’ouverture des frontières pour les étudiants au début de l’année mais je me suis pris un coup de p. de l’univ qui devait m’accueillir (= j’ai pas pu obtenir mon COE)
Je retente l’aventure début 2023, merci de faire rêver
Le 01 octobre 2022 à 19:52:21 :
Je lis attentivement le topic mon khey
J’étais sensé vivre la même chose que toi à la même période, avec notamment l’attente de l’ouverture des frontières pour les étudiants au début de l’année mais je me suis pris un coup de p. de l’univ qui devait m’accueillir (= j’ai pas pu obtenir mon COE)Je retente l’aventure début 2023, merci de faire rêver
Bon sang le COE t'as vraiment pas de bol
Ravi de t'avoir sur ce topic khey, ça va être GIGA long mais j'en aurais des choses à dire
Tu devais partir où ?
SOMMAIRE :
PROLOGUE
Prologue/Chapitre I : qui suis-je ? https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1185392870
Prologue/Chapitre II : un quotidien d'enfer https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1185399766
Prologue/Chapitre III : la lumière au bout du tunnel https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1185427638
PARTIE I
Partie I/Chapitre IV : le grand départ https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1185994670
Partie I/Chapitre 5 : la première journée https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1186405782
Partie I/Chapitre 6 : Kawagoe la belle https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1188122038
Données du topic
- Auteur
- Jhruken
- Date de création
- 11 septembre 2022 à 17:38:36
- Nb. messages archivés
- 162
- Nb. messages JVC
- 157