Topic de Heirate_Marich :

J'ai confronté mon agresseur et je ne suis pas satisfaite

Supprimé

Le 15 août 2022 à 17:55:52 :
Courage Kheyette

Le 15 août 2022 à 21:12:21 :
ça devait être un moment vraiment particulier//

J'ai décidé que j'en avais marre d'avoir ce type qui me pourrisse la vie quand je viens chez mes parents et que je voulais tourner la page.
C'était bien parti jusqu'à ce que sa femme arrive..
Mais globalement j'étais à l'aise, j'ai eu le temps de penser à des choses bien plus sombres il y a quelques années

Le 15 août 2022 à 21:11:40 :

Le 15 août 2022 à 21:03:25 :

Le 15 août 2022 à 20:53:55 :
Re.
Bon on a même pas parlé avec mon mec ce soir au repas, c'est vraiment pas une bonne journée pour la famille en général.

Je remercie tous les kheys qui me souhaitent de la force et du courage. Ce qui me rassure en tout cas c'est que personne ici ne m'a dit que ce que j'avais fait cet aprem était mal, et que je n'avais pas à culpabiliser, donc c'est déjà une bonne chose là dessus. Je vous remercie énormément.

J'ai vu certains ici parler en tant que victimes. Je n'ai pas besoin de vous convaincre, mon témoignage vous fait forcément écho. Je vous souhaite beaucoup de courage pour ceux qui se lance dans une procédure pénale, ceux qui sont encore dans le déni avec leur famille comme moi, et ceux qui ont "tourné la page". J'invite d'ailleurs ceux la a exprimer le moment où leur famille a ete mise au courant et comment ça a tourné ensuite, c'est cette inconnue qui me bloque encore.

Pour ceux qui disent qu'il ment sûrement pour les autres enfants, je n'arrive pas à savoir si il ment, j'upload le vocaro "allégé" demain (faut que je reecoute tout et que je coupe ce qui sert a rien et que je bip les noms, donc pas de 410 les modos svp).

Pour remettre les choses, j'ai 26 ans, ça s'est passé au CE1, voir peut être CP, mon agresseur aura 84ans dans un mois (raison de plus qui fait que j'ai pas la foi de porter plainte + peur de la réaction de mes parents). Je m'en suis souvenue jusqu'à mes 14ans, puis amnésie jusqu'à mes 19 ans et depuis je suis sous silence sauf avec quelques amis proches et mon conjoint.

J'ai parlé à mes parents quand j'avais 15 ans (6 ans après l'acte environ). C'était le fils d'un de leurs amis qui m'a fait ça (il était ado, moi en CE2 ou CM1).

Ma femme ("copine" plutôt à l'époque) était avec moi pour le week-end. C'était un samedi. Il était environ 23h, et on est allés voir mes parents devant la télé. Je leur ai dit que j'avais un truc à leur dire. Ils ont cru que ma copine était enceinte et se sont mis à paniquer. Le problème c'est que j'ai pas du tout réussi à poursuivre et c'est ma copine qui m'a tenu la main et a dit à ma place que j'avais été abusé.

A partir de là je me suis mis à chialer et entre mes hoquets j'ai expliqué misérablement ce qui s'était passé.
Mon père s'est mis à pleurer aussi, ma mère est sortie fumer une cigarette. Sauf qu'elle n'est pas revenue et j'ai prié (si fort) pour qu'elle ne soit pas allée faire de connerie.

En réalité elle est allée toquer chez la famille de l'agresseur pour leur parler de la situation. Je ne sais pas ce qu'elle leur a dit et j'ai tenu à ne pas le savoir.

Mais les deux m'ont cru, ils m'ont demandé quelques détails et m'ont demandé comment je l'avais vécu. Globalement ils ont eu une bonne réaction. Après coup on en a presque plus jamais reparlé. Ma mère oui, une fois ou deux surtout depuis que ça interfère avec ma vie pro... mais mon père n'y a plus jamais fait allusion.

Ouai ça a été un choc, normal. Ta copine a eu la bonne réaction de le dire à ta place, ça a du te soulager mentalement sur l'instant. J'arrive parfaitement à imaginer l'angoisse quand ta mère est sortie, c'est ça qui me fait peur.
Ils ont eu une bonne réaction. Le fait de ne plus en avoir parlé derrière ça te convient ou parfois tu aimerais avoir l'occasion de ressortir d'autres choses que tu aurais peut être "oubliées" de dire ce soir là ? C'était spontané ou tu y pensais depuis quelques temps ?

En tout cas tu peux être fier de toi, je n'en suis pas encore là. Tu as tout mon soutien surtout quand ça touche la vie pro (je suis professeure des écoles, malheureusement il y a toujours des choses qui se passent et tu n'y peux rien...)

J'aurais aimé qu'on en parle un peu plus, à tête reposée, au fil du temps. Je ne savais pas si je devais rentrer dans les détails (que je n'ai donnés à personne, même pas à mes psys) ou non. A partir de là ils ont fait comme si ça n'était jamais arrivé.

Ils m'ont juste avoué plus tard qu'ils se demandaient où ils avaient merdé pour que je n'en parle pas directement, ça m'a un peu blessé.

Perso je suis dentiste pédiatrique et de temps en temps, les gamins se mettent à hurler, à supplier qu'on arrête (quand bien même je ne leur ai rien fait), ou à se tordre d'angoisse, ça fait souvent remonter des souvenirs et il faut gérer ça. Gérer les larmes, le sang, les hurlements avec la tête froide, c'est parfois compliqué. Idem pour les enfants trop ingérables ou handicapés qu'il faut prendre sous anesthésie générale et qu'on doit contenir pour les sédater et les allonger sur la table. Une fois par semaine environ j'ai un cas qui fait émerger un souvenir. Pas simple, mais je m'en sors pas trop mal.

En tant que prof des écoles il y a énormément de bien que tu peux faire à ce niveau !

Le 15 août 2022 à 18:07:00 :
Qui s'en bat les couilles comme moi

Aya, moi aussi
Mais bon j’espère quand même qu’elle surmontera cette épreuve

Résumé, quel type d'agression ?

Alors j'ai pas lu les 12 pages, mais selon ton âge les faits ne sont peut être pas prescrits.

Penses-y ; pour ce type de faits devant le fonds de garantie ce sont des indemnisations qui peuvent chiffrer haut.

Edit : effectivement si tu as 27 ans les faits ne sont pas prescrits. Passe en mp si tu as des questions, je suis avocat.

Le 15 août 2022 à 21:15:35 :

Le 15 août 2022 à 21:11:40 :

Le 15 août 2022 à 21:03:25 :

Le 15 août 2022 à 20:53:55 :
Re.
Bon on a même pas parlé avec mon mec ce soir au repas, c'est vraiment pas une bonne journée pour la famille en général.

Je remercie tous les kheys qui me souhaitent de la force et du courage. Ce qui me rassure en tout cas c'est que personne ici ne m'a dit que ce que j'avais fait cet aprem était mal, et que je n'avais pas à culpabiliser, donc c'est déjà une bonne chose là dessus. Je vous remercie énormément.

J'ai vu certains ici parler en tant que victimes. Je n'ai pas besoin de vous convaincre, mon témoignage vous fait forcément écho. Je vous souhaite beaucoup de courage pour ceux qui se lance dans une procédure pénale, ceux qui sont encore dans le déni avec leur famille comme moi, et ceux qui ont "tourné la page". J'invite d'ailleurs ceux la a exprimer le moment où leur famille a ete mise au courant et comment ça a tourné ensuite, c'est cette inconnue qui me bloque encore.

Pour ceux qui disent qu'il ment sûrement pour les autres enfants, je n'arrive pas à savoir si il ment, j'upload le vocaro "allégé" demain (faut que je reecoute tout et que je coupe ce qui sert a rien et que je bip les noms, donc pas de 410 les modos svp).

Pour remettre les choses, j'ai 26 ans, ça s'est passé au CE1, voir peut être CP, mon agresseur aura 84ans dans un mois (raison de plus qui fait que j'ai pas la foi de porter plainte + peur de la réaction de mes parents). Je m'en suis souvenue jusqu'à mes 14ans, puis amnésie jusqu'à mes 19 ans et depuis je suis sous silence sauf avec quelques amis proches et mon conjoint.

J'ai parlé à mes parents quand j'avais 15 ans (6 ans après l'acte environ). C'était le fils d'un de leurs amis qui m'a fait ça (il était ado, moi en CE2 ou CM1).

Ma femme ("copine" plutôt à l'époque) était avec moi pour le week-end. C'était un samedi. Il était environ 23h, et on est allés voir mes parents devant la télé. Je leur ai dit que j'avais un truc à leur dire. Ils ont cru que ma copine était enceinte et se sont mis à paniquer. Le problème c'est que j'ai pas du tout réussi à poursuivre et c'est ma copine qui m'a tenu la main et a dit à ma place que j'avais été abusé.

A partir de là je me suis mis à chialer et entre mes hoquets j'ai expliqué misérablement ce qui s'était passé.
Mon père s'est mis à pleurer aussi, ma mère est sortie fumer une cigarette. Sauf qu'elle n'est pas revenue et j'ai prié (si fort) pour qu'elle ne soit pas allée faire de connerie.

En réalité elle est allée toquer chez la famille de l'agresseur pour leur parler de la situation. Je ne sais pas ce qu'elle leur a dit et j'ai tenu à ne pas le savoir.

Mais les deux m'ont cru, ils m'ont demandé quelques détails et m'ont demandé comment je l'avais vécu. Globalement ils ont eu une bonne réaction. Après coup on en a presque plus jamais reparlé. Ma mère oui, une fois ou deux surtout depuis que ça interfère avec ma vie pro... mais mon père n'y a plus jamais fait allusion.

Ouai ça a été un choc, normal. Ta copine a eu la bonne réaction de le dire à ta place, ça a du te soulager mentalement sur l'instant. J'arrive parfaitement à imaginer l'angoisse quand ta mère est sortie, c'est ça qui me fait peur.
Ils ont eu une bonne réaction. Le fait de ne plus en avoir parlé derrière ça te convient ou parfois tu aimerais avoir l'occasion de ressortir d'autres choses que tu aurais peut être "oubliées" de dire ce soir là ? C'était spontané ou tu y pensais depuis quelques temps ?

En tout cas tu peux être fier de toi, je n'en suis pas encore là. Tu as tout mon soutien surtout quand ça touche la vie pro (je suis professeure des écoles, malheureusement il y a toujours des choses qui se passent et tu n'y peux rien...)

J'aurais aimé qu'on en parle un peu plus, à tête reposée, au fil du temps. Je ne savais pas si je devais rentrer dans les détails (que je n'ai donnés à personne, même pas à mes psys) ou non. A partir de là ils ont fait comme si ça n'était jamais arrivé.

Ils m'ont juste avoué plus tard qu'ils se demandaient où ils avaient merdé pour que je n'en parle pas directement, ça m'a un peu blessé.

Perso je suis dentiste pédiatrique et de temps en temps, les gamins se mettent à hurler, à supplier qu'on arrête (quand bien même je ne leur ai rien fait), ou à se tordre d'angoisse, ça fait souvent remonter des souvenirs et il faut gérer ça. Gérer les larmes, le sang, les hurlements avec la tête froide, c'est parfois compliqué. Idem pour les enfants trop ingérables ou handicapés qu'il faut prendre sous anesthésie générale et qu'on doit contenir pour les sédater et les allonger sur la table. Une fois par semaine environ j'ai un cas qui fait émerger un souvenir. Pas simple, mais je m'en sors pas trop mal.

En tant que prof des écoles il y a énormément de bien que tu peux faire à ce niveau !

A c'est toi le dentiste pédiatrique ? Je t'avais lu sur un topic il y a quelques temps, tu m'étonnes que c'est pas facile à vivre parfois...

Hmm, le côté "a partir de là ils ont fait comme si ça n'était jamais arrivé." me dérange beaucoup. Je suis d'accord que l'on ne fasse pas une messe à chaque fois que l'on vienne chez ses parents suite à ça, mais mettre sous le tapis en se disant que le sujet est clos, c'est assez brutal selon moi.

La culpabilité des parents c'est encore pire, surtout que moi j'ai déjà dit quelque chose de lié à ma mère qui m'a dit que je mentais. Si je reviens 20ans après en lui disant "non en fait j'ai jamais menti" ça va être dur.

Merci de ton témoignage en tout cas, ça m'aide à me projeter.

T'es un peu zinzoline d'avoir confronté directement ton violeur même si c'était un viol doux et bin enfant

Porte plainte et passe à autre chose

Le 15 août 2022 à 19:57:48 :

Le 15 août 2022 à 19:48:04 :
Je pense (mais sans aucune légitimité) que tu pourrais poser tes questions au pédo par écrit, poser tes mots sur papier ça fait déjà un peu de bien et ça t'evitera une nouvelle entrevue physique

Dans tous les cas t'as pas à t'en vouloir pour quoi que ce soit, même si c'est triste pour la femme, c'est pas de ta faute

Bonne option je pense (s'il est trop âgé pour maîtriser l'ordi, passe par une lettre peut être).

J'ai pas précisé mais effectivement je pensais à une lettre manusceite, c'est un peu plus solennel, ça marque le coup disons

Putain. On peut avoir une vie de merde, mais se faire agresser sexuellement quand on a six ans c'est sûrement dans le top 3 des pires trucs. Bon courage.

Le 15 août 2022 à 21:22:53 :

Le 15 août 2022 à 19:57:48 :

Le 15 août 2022 à 19:48:04 :
Je pense (mais sans aucune légitimité) que tu pourrais poser tes questions au pédo par écrit, poser tes mots sur papier ça fait déjà un peu de bien et ça t'evitera une nouvelle entrevue physique

Dans tous les cas t'as pas à t'en vouloir pour quoi que ce soit, même si c'est triste pour la femme, c'est pas de ta faute

Bonne option je pense (s'il est trop âgé pour maîtriser l'ordi, passe par une lettre peut être).

J'ai pas précisé mais effectivement je pensais à une lettre manusceite, c'est un peu plus solennel, ça marque le coup disons

J'y ai pensé en rentrant chez moi (il a 84ans et pas d'ordinateur donc forcément ça peut passer que par écrit)
J'essaye de voir si c'est réalisable, pour le moment c'est flou.

Le 15 août 2022 à 21:21:32 :

Le 15 août 2022 à 21:15:35 :

Le 15 août 2022 à 21:11:40 :

Le 15 août 2022 à 21:03:25 :

Le 15 août 2022 à 20:53:55 :
Re.
Bon on a même pas parlé avec mon mec ce soir au repas, c'est vraiment pas une bonne journée pour la famille en général.

Je remercie tous les kheys qui me souhaitent de la force et du courage. Ce qui me rassure en tout cas c'est que personne ici ne m'a dit que ce que j'avais fait cet aprem était mal, et que je n'avais pas à culpabiliser, donc c'est déjà une bonne chose là dessus. Je vous remercie énormément.

J'ai vu certains ici parler en tant que victimes. Je n'ai pas besoin de vous convaincre, mon témoignage vous fait forcément écho. Je vous souhaite beaucoup de courage pour ceux qui se lance dans une procédure pénale, ceux qui sont encore dans le déni avec leur famille comme moi, et ceux qui ont "tourné la page". J'invite d'ailleurs ceux la a exprimer le moment où leur famille a ete mise au courant et comment ça a tourné ensuite, c'est cette inconnue qui me bloque encore.

Pour ceux qui disent qu'il ment sûrement pour les autres enfants, je n'arrive pas à savoir si il ment, j'upload le vocaro "allégé" demain (faut que je reecoute tout et que je coupe ce qui sert a rien et que je bip les noms, donc pas de 410 les modos svp).

Pour remettre les choses, j'ai 26 ans, ça s'est passé au CE1, voir peut être CP, mon agresseur aura 84ans dans un mois (raison de plus qui fait que j'ai pas la foi de porter plainte + peur de la réaction de mes parents). Je m'en suis souvenue jusqu'à mes 14ans, puis amnésie jusqu'à mes 19 ans et depuis je suis sous silence sauf avec quelques amis proches et mon conjoint.

J'ai parlé à mes parents quand j'avais 15 ans (6 ans après l'acte environ). C'était le fils d'un de leurs amis qui m'a fait ça (il était ado, moi en CE2 ou CM1).

Ma femme ("copine" plutôt à l'époque) était avec moi pour le week-end. C'était un samedi. Il était environ 23h, et on est allés voir mes parents devant la télé. Je leur ai dit que j'avais un truc à leur dire. Ils ont cru que ma copine était enceinte et se sont mis à paniquer. Le problème c'est que j'ai pas du tout réussi à poursuivre et c'est ma copine qui m'a tenu la main et a dit à ma place que j'avais été abusé.

A partir de là je me suis mis à chialer et entre mes hoquets j'ai expliqué misérablement ce qui s'était passé.
Mon père s'est mis à pleurer aussi, ma mère est sortie fumer une cigarette. Sauf qu'elle n'est pas revenue et j'ai prié (si fort) pour qu'elle ne soit pas allée faire de connerie.

En réalité elle est allée toquer chez la famille de l'agresseur pour leur parler de la situation. Je ne sais pas ce qu'elle leur a dit et j'ai tenu à ne pas le savoir.

Mais les deux m'ont cru, ils m'ont demandé quelques détails et m'ont demandé comment je l'avais vécu. Globalement ils ont eu une bonne réaction. Après coup on en a presque plus jamais reparlé. Ma mère oui, une fois ou deux surtout depuis que ça interfère avec ma vie pro... mais mon père n'y a plus jamais fait allusion.

Ouai ça a été un choc, normal. Ta copine a eu la bonne réaction de le dire à ta place, ça a du te soulager mentalement sur l'instant. J'arrive parfaitement à imaginer l'angoisse quand ta mère est sortie, c'est ça qui me fait peur.
Ils ont eu une bonne réaction. Le fait de ne plus en avoir parlé derrière ça te convient ou parfois tu aimerais avoir l'occasion de ressortir d'autres choses que tu aurais peut être "oubliées" de dire ce soir là ? C'était spontané ou tu y pensais depuis quelques temps ?

En tout cas tu peux être fier de toi, je n'en suis pas encore là. Tu as tout mon soutien surtout quand ça touche la vie pro (je suis professeure des écoles, malheureusement il y a toujours des choses qui se passent et tu n'y peux rien...)

J'aurais aimé qu'on en parle un peu plus, à tête reposée, au fil du temps. Je ne savais pas si je devais rentrer dans les détails (que je n'ai donnés à personne, même pas à mes psys) ou non. A partir de là ils ont fait comme si ça n'était jamais arrivé.

Ils m'ont juste avoué plus tard qu'ils se demandaient où ils avaient merdé pour que je n'en parle pas directement, ça m'a un peu blessé.

Perso je suis dentiste pédiatrique et de temps en temps, les gamins se mettent à hurler, à supplier qu'on arrête (quand bien même je ne leur ai rien fait), ou à se tordre d'angoisse, ça fait souvent remonter des souvenirs et il faut gérer ça. Gérer les larmes, le sang, les hurlements avec la tête froide, c'est parfois compliqué. Idem pour les enfants trop ingérables ou handicapés qu'il faut prendre sous anesthésie générale et qu'on doit contenir pour les sédater et les allonger sur la table. Une fois par semaine environ j'ai un cas qui fait émerger un souvenir. Pas simple, mais je m'en sors pas trop mal.

En tant que prof des écoles il y a énormément de bien que tu peux faire à ce niveau !

A c'est toi le dentiste pédiatrique ? Je t'avais lu sur un topic il y a quelques temps, tu m'étonnes que c'est pas facile à vivre parfois...

Hmm, le côté "a partir de là ils ont fait comme si ça n'était jamais arrivé." me dérange beaucoup. Je suis d'accord que l'on ne fasse pas une messe à chaque fois que l'on vienne chez ses parents suite à ça, mais mettre sous le tapis en se disant que le sujet est clos, c'est assez brutal selon moi.

La culpabilité des parents c'est encore pire, surtout que moi j'ai déjà dit quelque chose de lié à ma mère qui m'a dit que je mentais. Si je reviens 20ans après en lui disant "non en fait j'ai jamais menti" ça va être dur.

Merci de ton témoignage en tout cas, ça m'aide à me projeter.

Malheureusement il faut s'attendre à ce qu'après la vague de la révélation revienne le silence.
C'est très douloureux à porter dans la famille. Personnellement j'hésite encore à prévenir mes petits frères et soeurs (tous majeurs désormais) pour expliquer certains comportements que j'ai pu avoir.

Par exemple je ne pouvais pas dormir seul à cause des crises d'angoisse donc je suppliais mes petits frères de dormir avec eux. S'ils refusaient, je venais dormir avec un tapis dans leur chambre. S'ils me repoussaient, j'allais dormir par terre dans le salon avec le chien pour éviter d'angoisser.

Ou des attitudes : des jeux que j'ai refusés avec eux parce que ça se passait au centre du village et que je risquais de recroiser l'agresseur, des attaques de panique (qui passaient pour des crises de colère) quand dans une bousculade l'un m'effleurait dans une zone qu'il ne fallait pas, une obsession compulsive du contrôle qui a fait de moi un très mauvais perdant aux jeux vidéos puisque je ne supportais pas DU TOUT la sensation d'être "dominé", peu importe le domaine, après ça.

Bref il y a des trucs qu'il faudrait que j'explique à ma fratrie mais pour l'instant j'ai trop peur de le faire.

Un très grand bravo, tu es une personne très forte

Le 15 août 2022 à 21:24:00 :
Putain. On peut avoir une vie de merde, mais se faire agresser sexuellement quand on a six ans c'est sûrement dans le top 3 des pires trucs. Bon courage.

La tournure ta phrase m'a fait soufflé du nez, je te remercie :rire:
Y a eu des périodes vraiment très sombres où j'en voulais a la terre entière et je ne souhaitais que sa mort. Maintenant j'ai beaucoup avancé mais bon comme l'indique la longueur du topic, ce n'est jamais satisfaisant et tu n'as pas d'autres choix que de faire avec.

Salut l'OP. J'ai lu les dix premières pages, et ton topic a anéanti ma soirée :-(
Je te souhaite beaucoup de courage et je t'envoie sincèrement tout mon soutien et mon affection, ton histoire m'a touché. À toi de voir ce que tu as à faire, c'est toi qui doit décider de ce qui est le mieux pour toi.
Et j'espère que si des violeurs en herbe passent par là et te lisent, ils prendront conscience du dégât que cause ce genre d'horreurs. (Mais je doute qu'ils en soient capables)

Le 15 août 2022 à 21:30:24 :
Salut l'OP. J'ai lu les dix premières pages, et ton topic a anéanti ma soirée :-(
Je te souhaite beaucoup de courage et je t'envoie sincèrement tout mon soutien et mon affection, ton histoire m'a touché. À toi de voir ce que tu as à faire, c'est toi qui doit décider de ce qui est le mieux pour toi.
Et j'espère que si des violeurs en herbe passent par là et te lisent, ils prendront conscience du dégât que cause ce genre d'horreurs. (Mais je doute qu'ils en soient capables)

Faut pas prendre ça a coeur sinon en effet ça détruit ta foi en l'être humain.
Je te remercie de ton soutien, en tout cas, ça fait plaisir de voir des gens bienveillants, on en manque beaucoup.

Le 15 août 2022 à 21:26:17 :

Le 15 août 2022 à 21:21:32 :

Le 15 août 2022 à 21:15:35 :

Le 15 août 2022 à 21:11:40 :

Le 15 août 2022 à 21:03:25 :

Le 15 août 2022 à 20:53:55 :
Re.
Bon on a même pas parlé avec mon mec ce soir au repas, c'est vraiment pas une bonne journée pour la famille en général.

Je remercie tous les kheys qui me souhaitent de la force et du courage. Ce qui me rassure en tout cas c'est que personne ici ne m'a dit que ce que j'avais fait cet aprem était mal, et que je n'avais pas à culpabiliser, donc c'est déjà une bonne chose là dessus. Je vous remercie énormément.

J'ai vu certains ici parler en tant que victimes. Je n'ai pas besoin de vous convaincre, mon témoignage vous fait forcément écho. Je vous souhaite beaucoup de courage pour ceux qui se lance dans une procédure pénale, ceux qui sont encore dans le déni avec leur famille comme moi, et ceux qui ont "tourné la page". J'invite d'ailleurs ceux la a exprimer le moment où leur famille a ete mise au courant et comment ça a tourné ensuite, c'est cette inconnue qui me bloque encore.

Pour ceux qui disent qu'il ment sûrement pour les autres enfants, je n'arrive pas à savoir si il ment, j'upload le vocaro "allégé" demain (faut que je reecoute tout et que je coupe ce qui sert a rien et que je bip les noms, donc pas de 410 les modos svp).

Pour remettre les choses, j'ai 26 ans, ça s'est passé au CE1, voir peut être CP, mon agresseur aura 84ans dans un mois (raison de plus qui fait que j'ai pas la foi de porter plainte + peur de la réaction de mes parents). Je m'en suis souvenue jusqu'à mes 14ans, puis amnésie jusqu'à mes 19 ans et depuis je suis sous silence sauf avec quelques amis proches et mon conjoint.

J'ai parlé à mes parents quand j'avais 15 ans (6 ans après l'acte environ). C'était le fils d'un de leurs amis qui m'a fait ça (il était ado, moi en CE2 ou CM1).

Ma femme ("copine" plutôt à l'époque) était avec moi pour le week-end. C'était un samedi. Il était environ 23h, et on est allés voir mes parents devant la télé. Je leur ai dit que j'avais un truc à leur dire. Ils ont cru que ma copine était enceinte et se sont mis à paniquer. Le problème c'est que j'ai pas du tout réussi à poursuivre et c'est ma copine qui m'a tenu la main et a dit à ma place que j'avais été abusé.

A partir de là je me suis mis à chialer et entre mes hoquets j'ai expliqué misérablement ce qui s'était passé.
Mon père s'est mis à pleurer aussi, ma mère est sortie fumer une cigarette. Sauf qu'elle n'est pas revenue et j'ai prié (si fort) pour qu'elle ne soit pas allée faire de connerie.

En réalité elle est allée toquer chez la famille de l'agresseur pour leur parler de la situation. Je ne sais pas ce qu'elle leur a dit et j'ai tenu à ne pas le savoir.

Mais les deux m'ont cru, ils m'ont demandé quelques détails et m'ont demandé comment je l'avais vécu. Globalement ils ont eu une bonne réaction. Après coup on en a presque plus jamais reparlé. Ma mère oui, une fois ou deux surtout depuis que ça interfère avec ma vie pro... mais mon père n'y a plus jamais fait allusion.

Ouai ça a été un choc, normal. Ta copine a eu la bonne réaction de le dire à ta place, ça a du te soulager mentalement sur l'instant. J'arrive parfaitement à imaginer l'angoisse quand ta mère est sortie, c'est ça qui me fait peur.
Ils ont eu une bonne réaction. Le fait de ne plus en avoir parlé derrière ça te convient ou parfois tu aimerais avoir l'occasion de ressortir d'autres choses que tu aurais peut être "oubliées" de dire ce soir là ? C'était spontané ou tu y pensais depuis quelques temps ?

En tout cas tu peux être fier de toi, je n'en suis pas encore là. Tu as tout mon soutien surtout quand ça touche la vie pro (je suis professeure des écoles, malheureusement il y a toujours des choses qui se passent et tu n'y peux rien...)

J'aurais aimé qu'on en parle un peu plus, à tête reposée, au fil du temps. Je ne savais pas si je devais rentrer dans les détails (que je n'ai donnés à personne, même pas à mes psys) ou non. A partir de là ils ont fait comme si ça n'était jamais arrivé.

Ils m'ont juste avoué plus tard qu'ils se demandaient où ils avaient merdé pour que je n'en parle pas directement, ça m'a un peu blessé.

Perso je suis dentiste pédiatrique et de temps en temps, les gamins se mettent à hurler, à supplier qu'on arrête (quand bien même je ne leur ai rien fait), ou à se tordre d'angoisse, ça fait souvent remonter des souvenirs et il faut gérer ça. Gérer les larmes, le sang, les hurlements avec la tête froide, c'est parfois compliqué. Idem pour les enfants trop ingérables ou handicapés qu'il faut prendre sous anesthésie générale et qu'on doit contenir pour les sédater et les allonger sur la table. Une fois par semaine environ j'ai un cas qui fait émerger un souvenir. Pas simple, mais je m'en sors pas trop mal.

En tant que prof des écoles il y a énormément de bien que tu peux faire à ce niveau !

A c'est toi le dentiste pédiatrique ? Je t'avais lu sur un topic il y a quelques temps, tu m'étonnes que c'est pas facile à vivre parfois...

Hmm, le côté "a partir de là ils ont fait comme si ça n'était jamais arrivé." me dérange beaucoup. Je suis d'accord que l'on ne fasse pas une messe à chaque fois que l'on vienne chez ses parents suite à ça, mais mettre sous le tapis en se disant que le sujet est clos, c'est assez brutal selon moi.

La culpabilité des parents c'est encore pire, surtout que moi j'ai déjà dit quelque chose de lié à ma mère qui m'a dit que je mentais. Si je reviens 20ans après en lui disant "non en fait j'ai jamais menti" ça va être dur.

Merci de ton témoignage en tout cas, ça m'aide à me projeter.

Malheureusement il faut s'attendre à ce qu'après la vague de la révélation revienne le silence.
C'est très douloureux à porter dans la famille. Personnellement j'hésite encore à prévenir mes petits frères et soeurs (tous majeurs désormais) pour expliquer certains comportements que j'ai pu avoir.

Par exemple je ne pouvais pas dormir seul à cause des crises d'angoisse donc je suppliais mes petits frères de dormir avec eux. S'ils refusaient, je venais dormir avec un tapis dans leur chambre. S'ils me repoussaient, j'allais dormir par terre dans le salon avec le chien pour éviter d'angoisser.

Ou des attitudes : des jeux que j'ai refusés avec eux parce que ça se passait au centre du village et que je risquais de recroiser l'agresseur, des attaques de panique (qui passaient pour des crises de colère) quand dans une bousculade l'un m'effleurait dans une zone qu'il ne fallait pas, une obsession compulsive du contrôle qui a fait de moi un très mauvais perdant aux jeux vidéos puisque je ne supportais pas DU TOUT la sensation d'être "dominé", peu importe le domaine, après ça.

Bref il y a des trucs qu'il faudrait que j'explique à ma fratrie mais pour l'instant j'ai trop peur de le faire.

Ah donc toute ta famille n'est pas au courant ? Vu que je suis fille unique je n'ai même pas pensé à ce genre de choses.
Je comprends tout à fait tes attitudes, j'ai fait de l'anorexie au collège car justement je ne sais pas comment gérer la situation donc je gérer en contrôlant a mort la nourriture. Énormément de réactions "étranges" que j'ai eu aussi des que ça partait sur des choses un peu trop "physiquement proche".
Courage, c'est un long combat de tous les instants..

Le 15 août 2022 à 21:38:42 :

Le 15 août 2022 à 21:26:17 :

Le 15 août 2022 à 21:21:32 :

Le 15 août 2022 à 21:15:35 :

Le 15 août 2022 à 21:11:40 :

Le 15 août 2022 à 21:03:25 :

Le 15 août 2022 à 20:53:55 :
Re.
Bon on a même pas parlé avec mon mec ce soir au repas, c'est vraiment pas une bonne journée pour la famille en général.

Je remercie tous les kheys qui me souhaitent de la force et du courage. Ce qui me rassure en tout cas c'est que personne ici ne m'a dit que ce que j'avais fait cet aprem était mal, et que je n'avais pas à culpabiliser, donc c'est déjà une bonne chose là dessus. Je vous remercie énormément.

J'ai vu certains ici parler en tant que victimes. Je n'ai pas besoin de vous convaincre, mon témoignage vous fait forcément écho. Je vous souhaite beaucoup de courage pour ceux qui se lance dans une procédure pénale, ceux qui sont encore dans le déni avec leur famille comme moi, et ceux qui ont "tourné la page". J'invite d'ailleurs ceux la a exprimer le moment où leur famille a ete mise au courant et comment ça a tourné ensuite, c'est cette inconnue qui me bloque encore.

Pour ceux qui disent qu'il ment sûrement pour les autres enfants, je n'arrive pas à savoir si il ment, j'upload le vocaro "allégé" demain (faut que je reecoute tout et que je coupe ce qui sert a rien et que je bip les noms, donc pas de 410 les modos svp).

Pour remettre les choses, j'ai 26 ans, ça s'est passé au CE1, voir peut être CP, mon agresseur aura 84ans dans un mois (raison de plus qui fait que j'ai pas la foi de porter plainte + peur de la réaction de mes parents). Je m'en suis souvenue jusqu'à mes 14ans, puis amnésie jusqu'à mes 19 ans et depuis je suis sous silence sauf avec quelques amis proches et mon conjoint.

J'ai parlé à mes parents quand j'avais 15 ans (6 ans après l'acte environ). C'était le fils d'un de leurs amis qui m'a fait ça (il était ado, moi en CE2 ou CM1).

Ma femme ("copine" plutôt à l'époque) était avec moi pour le week-end. C'était un samedi. Il était environ 23h, et on est allés voir mes parents devant la télé. Je leur ai dit que j'avais un truc à leur dire. Ils ont cru que ma copine était enceinte et se sont mis à paniquer. Le problème c'est que j'ai pas du tout réussi à poursuivre et c'est ma copine qui m'a tenu la main et a dit à ma place que j'avais été abusé.

A partir de là je me suis mis à chialer et entre mes hoquets j'ai expliqué misérablement ce qui s'était passé.
Mon père s'est mis à pleurer aussi, ma mère est sortie fumer une cigarette. Sauf qu'elle n'est pas revenue et j'ai prié (si fort) pour qu'elle ne soit pas allée faire de connerie.

En réalité elle est allée toquer chez la famille de l'agresseur pour leur parler de la situation. Je ne sais pas ce qu'elle leur a dit et j'ai tenu à ne pas le savoir.

Mais les deux m'ont cru, ils m'ont demandé quelques détails et m'ont demandé comment je l'avais vécu. Globalement ils ont eu une bonne réaction. Après coup on en a presque plus jamais reparlé. Ma mère oui, une fois ou deux surtout depuis que ça interfère avec ma vie pro... mais mon père n'y a plus jamais fait allusion.

Ouai ça a été un choc, normal. Ta copine a eu la bonne réaction de le dire à ta place, ça a du te soulager mentalement sur l'instant. J'arrive parfaitement à imaginer l'angoisse quand ta mère est sortie, c'est ça qui me fait peur.
Ils ont eu une bonne réaction. Le fait de ne plus en avoir parlé derrière ça te convient ou parfois tu aimerais avoir l'occasion de ressortir d'autres choses que tu aurais peut être "oubliées" de dire ce soir là ? C'était spontané ou tu y pensais depuis quelques temps ?

En tout cas tu peux être fier de toi, je n'en suis pas encore là. Tu as tout mon soutien surtout quand ça touche la vie pro (je suis professeure des écoles, malheureusement il y a toujours des choses qui se passent et tu n'y peux rien...)

J'aurais aimé qu'on en parle un peu plus, à tête reposée, au fil du temps. Je ne savais pas si je devais rentrer dans les détails (que je n'ai donnés à personne, même pas à mes psys) ou non. A partir de là ils ont fait comme si ça n'était jamais arrivé.

Ils m'ont juste avoué plus tard qu'ils se demandaient où ils avaient merdé pour que je n'en parle pas directement, ça m'a un peu blessé.

Perso je suis dentiste pédiatrique et de temps en temps, les gamins se mettent à hurler, à supplier qu'on arrête (quand bien même je ne leur ai rien fait), ou à se tordre d'angoisse, ça fait souvent remonter des souvenirs et il faut gérer ça. Gérer les larmes, le sang, les hurlements avec la tête froide, c'est parfois compliqué. Idem pour les enfants trop ingérables ou handicapés qu'il faut prendre sous anesthésie générale et qu'on doit contenir pour les sédater et les allonger sur la table. Une fois par semaine environ j'ai un cas qui fait émerger un souvenir. Pas simple, mais je m'en sors pas trop mal.

En tant que prof des écoles il y a énormément de bien que tu peux faire à ce niveau !

A c'est toi le dentiste pédiatrique ? Je t'avais lu sur un topic il y a quelques temps, tu m'étonnes que c'est pas facile à vivre parfois...

Hmm, le côté "a partir de là ils ont fait comme si ça n'était jamais arrivé." me dérange beaucoup. Je suis d'accord que l'on ne fasse pas une messe à chaque fois que l'on vienne chez ses parents suite à ça, mais mettre sous le tapis en se disant que le sujet est clos, c'est assez brutal selon moi.

La culpabilité des parents c'est encore pire, surtout que moi j'ai déjà dit quelque chose de lié à ma mère qui m'a dit que je mentais. Si je reviens 20ans après en lui disant "non en fait j'ai jamais menti" ça va être dur.

Merci de ton témoignage en tout cas, ça m'aide à me projeter.

Malheureusement il faut s'attendre à ce qu'après la vague de la révélation revienne le silence.
C'est très douloureux à porter dans la famille. Personnellement j'hésite encore à prévenir mes petits frères et soeurs (tous majeurs désormais) pour expliquer certains comportements que j'ai pu avoir.

Par exemple je ne pouvais pas dormir seul à cause des crises d'angoisse donc je suppliais mes petits frères de dormir avec eux. S'ils refusaient, je venais dormir avec un tapis dans leur chambre. S'ils me repoussaient, j'allais dormir par terre dans le salon avec le chien pour éviter d'angoisser.

Ou des attitudes : des jeux que j'ai refusés avec eux parce que ça se passait au centre du village et que je risquais de recroiser l'agresseur, des attaques de panique (qui passaient pour des crises de colère) quand dans une bousculade l'un m'effleurait dans une zone qu'il ne fallait pas, une obsession compulsive du contrôle qui a fait de moi un très mauvais perdant aux jeux vidéos puisque je ne supportais pas DU TOUT la sensation d'être "dominé", peu importe le domaine, après ça.

Bref il y a des trucs qu'il faudrait que j'explique à ma fratrie mais pour l'instant j'ai trop peur de le faire.

Ah donc toute ta famille n'est pas au courant ? Vu que je suis fille unique je n'ai même pas pensé à ce genre de choses.
Je comprends tout à fait tes attitudes, j'ai fait de l'anorexie au collège car justement je ne sais pas comment gérer la situation donc je gérer en contrôlant a mort la nourriture. Énormément de réactions "étranges" que j'ai eu aussi des que ça partait sur des choses un peu trop "physiquement proche".
Courage, c'est un long combat de tous les instants..

Non je n'ai prévenu que mes parents.

L'anorexie et autres TCA sont fréquents dans ce genre de situation. En fait ce qui est douloureux c'est de remarquer petit à petit à quel point ça a affecté ta vie et fait de toi une personne différente de ce que tu aurais été sans ça.

Ce genre de dilemme moral

Avoir peur d'obtenir justice pour ne pas faire souffrir son entourage et celui du gars qui t'a traumatisée.

L'enfer c'est les autre comme disait Sartre. Il ne faut pas hésiter et te faire encore plus de mal.
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Données du topic

Auteur
Heirate_Marich
Date de création
15 août 2022 à 17:35:52
Date de suppression
15 août 2022 à 23:35:00
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