RISITAS - Mon aventure GR20 avec mon pote !
Le 27 juin 2022 à 15:56:21 :
C'est quand la suite l'op tu penses ?
J’ai repris le boulot donc les sweets ce ne sera que le soir
CHAPITRE 15 : LE REPAS DE SEIGNEUR
-Alors les douches ? Elles sont froides ?
-Y en a une de chaude quand même.
-Trop de monde à la douche chaude donc j'ai pris une douche froide.
-Moi y avait personne j'ai pris la chaude.
Nous continuons à discuter ensemble et à se connaître. Ces gens sont vraiment très gentils. Nous devenons même amis.
-Bon apéro ! Je vais aller acheter un saucisson en cuisine et on va se le partager tous les quatre avec une bonne Pietra chacun.
-Oui prenons l'apéro avant le dîner, c'est à 19h00 qu'on doit aller chercher les plateaux.
Nous allons chercher tout ce qu'il nous faut puis nous nous posons dans un coin avec une vue mais... inimaginable, éblouissante. Nous sommes à l'ombre car le soleil commence à se coucher mais la montagne devant nous... Est encore ensoleillée. C'est incroyable.
-Reniflez moi ce saucisson les amis, ça sent les herbes, ça sent les plantes, ça sent la nature, ça sent la bergerie... Hmmmmmm on sent que ce cochon a été élevé sainement dans la montagne.
-Bon juste une tranche hein, parce que le saucisson est à vous.
-Tu rigoles ou quoi Gérard ? Ce sont des instants à partager tous ensemble, une parenthèse dans nos vies.
-Bon à quelle heure faut qu'on parte demain ?
-Je vous conseille de quitter le refuge à 5h00.
-Oui mais le début d'étape est une longue montée. Si on le fait sous la chaleur on arrivera jamais au bout, car y a plus de 7h de marche derrière. On devrait monter en 1h30 la montagne puis tout en haut il sera 6h30 le soleil va se lever et comme on sera sur des crêtes, attendez-vous à voir un levé de soleil inoubliable.
-Trop bien !! On partira tôt aussi alors.
-Et puis... La dernière fois que j'ai été au refuge suivant, le Col de Verde, y avait un barbecue.
-Des cotes de porc grillés un régal, j'espère qu'il y en aura encore cette année, parce que les pates là... J'en peux plus.
-Tu m'étonnes. Barbecue oh la vache quelle surprise. ça y est je suis ultra motivé.
-En plus avec un peu de chance, on retrouvera tout le monde. Et quand je dis tout le monde Léo, c'est nos amis Jésus Lana, les deux groupes, des gens qu'on a déjà croisé, et puis si nos calculs sont exacts, on devrait retrouver aussi le gars qu'on a croisé dans le bus de l'aéroport et qui est arrivé dans le même hôtel que nous à Ajaccio.
-Le gars qui ressemblait à Cristiano Ronaldo là ?
-Ohhh mes amis demain, c'est la réunification, ça va être une très bonne soiréeeee, ce sera un festin.
-Ce saucisson est un régal saperlipopette. Donnez moi une autre tranche.
Nous passons un moment fabuleux, les gens sont content, heureux, joyeux, personne ne se connaît dans la vie mais c'est comme si nous nous connaissions depuis toujours, on serait prêt à tout donner pour aider tout ceux qui se trouvent dans ce refuge. L'authenticité, la simplicité, le retour aux sources, la solidarité des randonneurs, c'est quelque chose de magique. Léo avait raison.
Ce soir, me voilà reboosté, malgré les douleurs physiques. Ca fait du bien de partager ce moment solennelle avec des gens dont on n'aurait jamais surement dialogué si nous nous étions rencontré dans le métro. Eux aussi semblent content, ça se voit.
On est loin de tout, et nous avons la sensation de vivre... tout simplement. Ne plus regarder de télé, de portable, de couper avec les médias pour s'ouvrir à des inconnus, parler à des gens, c'est ce que je pourrais appeler une renaissance.
A la fin de l'apéro on fait tous la queue leuleu pour aller chercher notre dîner en cuisine. Comme nous sommes en liberté, nous avons une petite surprise ce soir. Alors que les gens en groupe ont des assiettes, nous on a des plateaux ! Avec en plus de l'assiette, du pain, du saucisson, du fromage et une compote. Le menu ? Spaghettis bolognaise
Les gens étaient fous quand ils voyaient nos plateaux, ils se disaient qu'on avait une chance folle. Mais toujours sous la bonne humeur. Je me rappelle d'une fille qui aurait dévoré mon plateau.
Et oui encore des pâtes... Mais pas grave, y a le saucisson, le pain et le fromage le plus important.
-Bon vous avez payé le saucisson je vous paye la bouteille de vin rouge.
Pendant que nous dégustions notre dîner en pleine montagne, loin de tout, nous découvrons un randonneur arrivé. Il est presque 20h.
-Bah vous venez d'où comme ça vous ?
-De Vizzavonne. Je viens de tripler les étapes.
-Bonsoir excusez-moi vous avez un briquet ?
-Tu vois Célestin ? L'expérience ? Toujours avoir un briquet sur soi pour aider une femme.
Nous terminons ce frugal repas, dans la maison de Dieu, sur ce coin de paradis où rien ne peut nous bouleverser. Puis nous regagnons nos tentes.
-Célestin il faut que tu te lèves cette nuit, en pleine montagne comme ça, tu vas regarder les étoiles tu vas voir la différence par rapport à d'habitude. On peut voir la voie lactée bien plus facilement.
On discute ensemble encore un peu, puis nous remplissons nos gourdes à la source. Nous mettons tous nos réveils pour demain. Et nous dormons.
Le 28 juin 2022 à 08:37:16 :
Sweet ou enculage par un sanglier
Par deux sangliers maintenant
Le 28 juin 2022 à 14:16:52 :
Le 28 juin 2022 à 08:37:16 :
Sweet ou enculage par un sanglierPar deux sangliers maintenant
Je triple la mise
CHAPITRE 16 : OBJECTIF COL DE VERDE
Je me rappelle encore de Gérard qui commençait à dire à tout le monde qu'au Col de Verde, il y allait avoir barbecue. Il est devenu hystérique depuis que Léo lui annonçait qu'il y avait une chance qu'il y en ait un. Imaginez ce n'est pas le cas, et qu'on aura à la place un plat de pâtes.
Mais si ce sera bien un barbecue il devra se mériter. Le Col de Verde, c'est l'étape la plus longue que nous allons avoir jusque là. Surtout qu'à partir de maintenant, on a au moins 4 étapes de suite qui s'annoncent extrêmement difficile. Notre réussite au GR20 sera déterminé sur les 4 prochains jours. Si nous passons ces 4 jours, alors nous devrions réussir. Ou presque.
Demain, cap sur le Col de Verde, après-demain c'est l'étape doublée et puis on passera ensuite à la partie Nord. La première étape du Nord c'est la cascade des Anglais une très très longue montée et raide et la deuxième étape s'annonce aussi compliquée. Allons-nous résister ? N'y pensons pas. Il faut se concentrer sur le Col de Verde. Objectif du moment : terminer la partie Sud. Finir la partie Sud, c'est comme terminer un pallier dans Qui Veut Gagner des Millions. Quoiqu'il arrive, en finissant le Sud, on aura un palmarès : celui du Sud. Terminer le GR20, entier ou à moitié, c'est bien. On a rien à y gagner, mais on a le respect et l'honneur des Corses. Pour eux, le GR20, ça se mérite.
Nous devons bien dormir car nous allons partir tôt. Psychologiquement, je me dis que ce sera très très difficile, comme ça mon cerveau va préparer tout mon corps, à l'inverse de ce qui s'est passé aujourd'hui où l'on m'a dit que ce serait facile.
Il fait tellement chaud que je n'arrive pas à dormir. Je sors de mon duvet pour m'étaler dessus.
Plusieurs heures passent, toujours pas de sommeil. Je crois que je suis dans la m**** pour demain. En plus, mes coups de soleil font que mon corps est un vrai radiateur. C'est l'enfer.
Sans savoir l'heure qu'il est, je décide de sortir de la tente. Au moins, je vais pouvoir voir le ciel étoilé dont Léo me parlait.
Un crétin a mis en place des guirlandes éclairées et clignotantes sur tout le refuge, qui fait qu'on a lumière nous empêchant d'apprécier le ciel. De plus, on a la pleine lune. Résultat : je ne vois que trois étoiles et c'est tout.
-Célestin ? Tu vois quelque chose dans le ciel ?
-Non, un pu*** de crétin a allumé des guirlandes dehors, on voit rien.
On essaie de se rendormir, je trouve le sommeil vite fait, je sais pas combien de temps j'ai dormi mais à mon réveil, un bruit me dérange.
Déjà que je souffre la journée, je souffre d'insomnie la nuit. Ca a duré comme ça jusqu'à ce que Léo se lève pour me dire qu'il faut partir.
A mon levé, encore des énormes courbatures, je décide d'aller vite fait pisser dans les toilettes sèches du refuge. En ouvrant la porte une odeur intolérable rend les lieux indésirables.
Mais attendez... Y a du caca dans la cabine là... Mais comment on peut chier en dehors de la cuvette bon sang ?
Me voilà donc à essayer d'enjamber les morceaux de crottes pour arriver devant la cuvette.
Je me brosse les dents avec l'eau de la source et je vois que Gérard et Christelle aussi se lèvent. On prend vite fait quelques fruits secs avec Léo pour entamer la montée.
-On mangera un petit déj à base de fromage et de saucisson quand on arrivera au sommet, il sera pas loin de 7h00, on assistera en plus au levé du soleil.
-D'accord. Bon et bien on se dit à ce soir ! Bonne chance pour aujourd'hui.
-On espère arriver en entier. On se retrouve pour le barbecue. Bon courage.
Et nous voilà parti en pleine nuit avec nos frontales. Nous ne sommes d'ailleurs pas les seules à être debout, mais nous sommes les premiers à partir. Il fait encore frais, c'est agréable de marcher. Nous marchons encore avec les doudounes tout de même. Léo est parti en short, moi avec mon pantalon. Je me changerai quand il fera plus chaud.
Le souffle commence déjà à être plus fort, on marche tranquillement mais Léo veut accélérer le pas pour ne pas être distancé car à la moitié de la montée, nous voyons des gens en bas qui attaquent. On repère assez facilement Gérard et Christelle qui montent vite.
Mais on arrivera en haut les premiers. On passe le versant et là surprise, le soleil se lève. Moment inoubliable, c'est tellement magique, il n'y a pas de mot pour que je vous décrive ce que j'ai vu de mes propres yeux et de la sensation que ça m'a procuré. Que de sensations et d'émotions.
Quelques passages techniques, la traversée de dalles plates penchées, des parties d'escalade, Christelle et Gérard ne sont pas loin de nous mais après les passages techniques, nous prenons une grande avance et nous ne les reverrons plus avant longtemps.
Il y avait aussi un truc qui me gênait depuis le début du GR20 : une semaine avant mon départ, je suis tombé malade avec une rhynopharingite. Autant vous dire que nous n'étions pas certain de partir. Et depuis le départ, mon nez coule sans cesse dans l'effort, toujours plein de morve. On avait peu de mouchoirs donc j'étalais la morve sur les rochers. Désolé pour ceux qui veulent faire le GR20 très prochainement, vous risquez d'y toucher.
Bref, purification par la montagne, les restes de ma maladie s'évacuaient petit à petit.
Nous marchons encore et encore, plusieurs heures et aujourd'hui, je suis BIEN. Vers 11h, on avait plusieurs montées successives, et j'ai distancé Léo.
-Mais tu es malade de montée aussi vite Célestin, c'est dingue ! Tu es pressé de faire le Nord ou quoi ?
-Aujourd'hui Léo je me sens bien, même si je souffre sans le montrer, ça me tire le dos à mort ce sac à dos.
Ok j'ai tout rattrapé, donc je m'abonne pour la sweet
Super motivant, bien écrit, ça me donne envie de ... simplement sortir et faire une petite ballade en forêt, ça sera déjà ça
Données du topic
- Auteur
- Phowa
- Date de création
- 20 juin 2022 à 22:17:10
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