RISITAS - Mon aventure GR20 avec mon pote !
Le 25 juin 2022 à 16:31:51 :
Le 25 juin 2022 à 14:16:02 :
Le 25 juin 2022 à 14:12:23 :
Le 24 juin 2022 à 19:48:30 :
Tu peux expliquer le truc du sac d'assistance ? Je ne comprends pas bien.Rien a expliquer c'est un truc de fragile les vrais partent avec leur sac, leur provision et leur tente sur le dos pendant tout le voyage
Ouai mais l’avantage qu’ils ont eux c’est qu’ils ont tout leur temps pour le faire
T'as beau m'avoir ddb je suis toujours là
Les étapes du sud sont roulantes tu peux facilement les doubler voir tripler donc ce n'est pas une raison valable tu as largement le temps de le faire avec tout le matos faut juste un peu de courage
Ce n’est pas moi qui t’ai ddb
CHAPITRE 12 : UNE RENCONTRE HISTORIQUE
C'est notre première nuit en tente avec Léo. Je m'attendais à plus grand, mais c'était quand même suffisant. Un peu plus petit et on ne pouvait plus fermer la tente à cause de notre taille. Le souci de ces tentes situées en bas du refuge, c'est qu'on est en pente, donc allongé un peu à la diagonale, qui fait qu'on a pas arrêté de glisser de toute la nuit.
Le lendemain matin, vers 5h, un bruit intense de ronflement nous réveille.
-RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRROOOON
-La vache y a un sanglier à côté ou quoi ?
- RRRANNN RRANN ROOOOOOOOOOOOOOOONNN
Quelques heures plus tard, à 7h, réveil. Nous savions que les ronflements venaient du gros Gérard dans la tente voisine. En se réveillant, les tentes derrière nous nous regardent.
-C'est vous qui avez ronflé comme ça cette nuit ?
-C'était tellement fort qu'on croyait que c'était vous.
-C'est dingue comment ça s'entendait partout.
Alors qu'il revenait de son brossage de dents, Gérard remarque tous les regards sur lui.
-Salut ! J'espère que je n'ai pas trop ronflé cette nuit...
-Bah par courtoisie j'aimerais vous dire non... Mais voilà quoi.
-Désolé, pour moi c'est devenu une habitude. Je dors bien même si je suis à côté de lui.
-Ah non non mais y a pas de souci, on a quand même bien dormi.
-Désolé, j'aimerais ne pas ronfler mais c'est involontaire de ma part.
-Bon allons déjeuner Célestin.
Au moment de se lever, ouille. Des énormes courbatures, impossible de se mettre accroupi tellement la douleur est atroce. Et ce, pour tout le monde. Obligation de se mettre à genou pour se mettre debout. Nous marchons comme si nos jambes étaient des allumettes. La douleur est difficile à supporter, mais il va falloir se lancer très vite sur le parcours pour que tous ces muscles se réchauffent.
Après le déjeuner, nous revenons à nos tentes et voyons déjà partir le couple Gérard et Christelle.
-Bon un petit brossage de dent et on est parti.
Sympa de se rincer les dents avec l'eau de la rivière où des animaux font caca dedans.
Sac sur le dos, nous quittons enfin ce refuge de m****
Le départ de l'étape est très roulant, sur du plat. Assez facile. Le seul problème : la canicule. Nous partons sur un bon rythme quand nous découvrons un groupe derrière nous qui nous rattrape au loin.
-Qui c'est derrière là ? Ils sont ultra-rapide ceux-là !
-Ah je sais pas mais ils vont vite nous rejoindre.
Il faut savoir qu'avoir des gens derrière toi est très déstabilisant. Mentalement c'est difficile, je ne saurais l'expliquer.
-Ecartons-nous ils vont nous dépasser.
-Eh mais attend ce serait pas la fille qui tente de battre le record là ?
Plus ils approchent, plus ils semblent rapide. Un groupe de 4 personnes avec des t-shirts noirs avec écrit dessus : "Anne-Lise Rousset". C'est bien eux ! Une fille nous sourit à l'avant, et on intercepte quelques secondes le mec tout à l'arrière.
-C'est la fille qui tente de battre le record ?
-On se demandait c'était quoi ce TGV derrière nous... Bon courage !
-ça alors ! C'était bien eux, je me doutais bien que c'était bizarre cette rapidité derrière nous.
-Par contre c'est bizarre cette histoire... Pourquoi ils vont direction le Nord vu que la fille va vers le Sud ?
Les 30 prochaines minutes sont absolument fabuleuses, nous marchons aux abords d'une rivière, où des trous d'eaux se forment de plus en plus au milieu de la forêt. Incroyable paysage.
Quelques instants plus tard, fini l'ombre, retour sous le soleil de plomb dans une première montée. Quand soudain, un autre troupeau d'Anne-Lise Rousset se pointe derrière nous. Ils sont trois : deux mecs et une fille à l'arrière.
-Bonjour ! Vous avez vu une de nos équipes avec un énorme sac passée ???
-Avec un gros sac ?? Euh non par contre on a vu Anne-Lise Rousset tout devant et son équipe qui la suivait...
-C'est impossible, parce qu'Anne-Lise va passer ici dans moins d'une heure !
-Mais alors qui avons-nous vu tout à l'heure ?
Les deux mecs devant ne s'arrêtent pas et continuent leur chemin comme une fusée en courant dans la montée.
En revanche, la fille de derrière, nous l'arrêtons quelques secondes pour lui demander ce qui se passe exactement.
-Le groupe que vous avez vu devant c'est surement des relayeurs, il y a un point stratégique de remplacement des équipes dans 15-20 minutes, Anne-Lise va s'arrêter pour une pause repas et elle repartira immédiatement.
-Ah donc on va la croiser obligatoirement ! Chouette ! Et elle est dans les temps ??
-Oui, elle est en avance d'une heure par rapport à ses prévisions. Sauf catastrophe, elle va battre le record féminin !
-D'accord, bon merci pour les infos on vous retarde pas, vous êtes un vrai TGV, on vous laisse rattraper vos collègues !
Et pendant que nous suffoquions, la fille sublime et bien musclée des jambes repartaient en courant à grandes enjambées.
-Bonne "balade" qu'elle dit, elle nous a humilié
Avant de rejoindre le point stratégique, nous faisons une montée raide. Mon manque de cardio me fait souffrir et là c'est le drame. Une envie de vomir intense me dérange.
Nous faisons donc une longue pause de 5 minutes avec Léo + quelques fruits secs pour me redonner de l'énergie. Puis nous repartons difficilement mais tranquillement. Quelques minutes plus tard, nous rejoignons le point stratégique ou une petite foule s'est agglomérée pour accueillir la fille qui tente de battre le record féminin : Anne-Lise Rousset.
On retrouve d'ailleurs les deux groupes de son équipe que nous avons croisé et qui nous précise qu'elle sera ici dans une quinzaine de minute. Nous reconnaissons également le groupe 2 de Claude au loin qui se sont arrêtés. Elle va surement avoir un encouragement phénoménal.
Avec Léo nous décidons de continuer la route, nous la croiserons avant tout le monde sur le chemin, ça sera mieux.
Nous avançons dans des raides montées/descentes et nous nous demandons comment elle va faire pour passer ça en courant
Soudain, nous arrivons dans une espèce de clairière, au abords d'un ruisseau. Nous sommes à l'ombre donc nous attendrons Anne-Lise Rousset ici, pour la voir passer. Léo préparait déjà son téléphone pour la filmer. Deux autres gens sont présents : un français et un anglais, qui vont le GR ensemble. Pour patienter, nous discutons avec eux.
-Elle devrait être là dans pas longtemps.
L'anglais qui était avec lui, ne parlait pas français. Il était assis et semblait crever. Il était pieds nus et marmonnait des trucs que j'ai l'habitude de taper sur les pages internet cochons
Dommage que c'était un homme, ça aurait été une femme, j'aurais eu mon levier levé
-Je suis avec ma gopro j'attends ce moment depuis longtemps.
-En plus je viens du Nord, ici c'est l'endroit parfait pour la croiser.
Quelques minutes plus tard, nous entendons un bruit. Un coureur arrive en premier pour faire de la place à la fille. Il fait des bruits bizarre quand même.
-WOOOOOO !!! UN DEUX !!!!!!!!!!!!!! OHEEEEEEEEEE ALLEZZZZ !! WOOOOOO ????
Puis la meuf impressionnante arrive à fond la caisse.
Léo, qui filme, s'écrit.
-BRAVO !!!! Félicitations pour cette incroyable course ! GRAND BRAVO !
-Le mec de devant se trompe de chemin et la fille le reprend de volée.
-EH LES MECS C'EST A GAUCHE LA
La fille passe finalement à côté de moi en courant.
Puis elle partait. Et la le plus drôle est à venir, le mec avec la go-pro s'élance à ses côtés en marchant en travers, il s'est pris pour un mec de france 2
-BONJOUR ANNE-LISE ICI STADE 2 UNE-PETITE-QUESTION-VOUS-QUI-AVEZ-TRAVERSE-LE-NORD-QUE-POUVEZ-VOUS-NOUS-DIRE-SUR-LES-DIFFICULTES-DU-NORD ???
J'ai entendu la fille se marrer, puis on les a perdus parce qu'ils étaient déjà loin. Mais avec Léo on a continué notre chemin, en fou rire avec ce fou furieux.
CHAPITRE 12 : UNE RENCONTRE HISTORIQUE
C'est notre première nuit en tente avec Léo. Je m'attendais à plus grand, mais c'était quand même suffisant. Un peu plus petit et on ne pouvait plus fermer la tente à cause de notre taille. Le souci de ces tentes situées en bas du refuge, c'est qu'on est en pente, donc allongé un peu à la diagonale, qui fait qu'on a pas arrêté de glisser de toute la nuit.
Le lendemain matin, vers 5h, un bruit intense de ronflement nous réveille.
-RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRROOOON
-La vache y a un sanglier à côté ou quoi ?
- RRRANNN RRANN ROOOOOOOOOOOOOOOONNN
Quelques heures plus tard, à 7h, réveil. Nous savions que les ronflements venaient du gros Gérard dans la tente voisine. En se réveillant, les tentes derrière nous nous regardent.
-C'est vous qui avez ronflé comme ça cette nuit ?
-C'était tellement fort qu'on croyait que c'était vous.
-C'est dingue comment ça s'entendait partout.
Alors qu'il revenait de son brossage de dents, Gérard remarque tous les regards sur lui.
-Salut ! J'espère que je n'ai pas trop ronflé cette nuit...
-Bah par courtoisie j'aimerais vous dire non... Mais voilà quoi.
-Désolé, pour moi c'est devenu une habitude. Je dors bien même si je suis à côté de lui.
-Ah non non mais y a pas de souci, on a quand même bien dormi.
-Désolé, j'aimerais ne pas ronfler mais c'est involontaire de ma part.
-Bon allons déjeuner Célestin.
Au moment de se lever, ouille. Des énormes courbatures, impossible de se mettre accroupi tellement la douleur est atroce. Et ce, pour tout le monde. Obligation de se mettre à genou pour se mettre debout. Nous marchons comme si nos jambes étaient des allumettes. La douleur est difficile à supporter, mais il va falloir se lancer très vite sur le parcours pour que tous ces muscles se réchauffent.
Après le déjeuner, nous revenons à nos tentes et voyons déjà partir le couple Gérard et Christelle.
-Bon un petit brossage de dent et on est parti.
Sympa de se rincer les dents avec l'eau de la rivière où des animaux font caca dedans.
Sac sur le dos, nous quittons enfin ce refuge de m****
Le départ de l'étape est très roulant, sur du plat. Assez facile. Le seul problème : la canicule. Nous partons sur un bon rythme quand nous découvrons un groupe derrière nous qui nous rattrape au loin.
-Qui c'est derrière là ? Ils sont ultra-rapide ceux-là !
-Ah je sais pas mais ils vont vite nous rejoindre.
Il faut savoir qu'avoir des gens derrière toi est très déstabilisant. Mentalement c'est difficile, je ne saurais l'expliquer.
-Ecartons-nous ils vont nous dépasser.
-Eh mais attend ce serait pas la fille qui tente de battre le record là ?
Plus ils approchent, plus ils semblent rapide. Un groupe de 4 personnes avec des t-shirts noirs avec écrit dessus : "Anne-Lise Rousset". C'est bien eux ! Une fille nous sourit à l'avant, et on intercepte quelques secondes le mec tout à l'arrière.
-C'est la fille qui tente de battre le record ?
-On se demandait c'était quoi ce TGV derrière nous... Bon courage !
-ça alors ! C'était bien eux, je me doutais bien que c'était bizarre cette rapidité derrière nous.
-Par contre c'est bizarre cette histoire... Pourquoi ils vont direction le Nord vu que la fille va vers le Sud ?
Les 30 prochaines minutes sont absolument fabuleuses, nous marchons aux abords d'une rivière, où des trous d'eaux se forment de plus en plus au milieu de la forêt. Incroyable paysage.
Quelques instants plus tard, fini l'ombre, retour sous le soleil de plomb dans une première montée. Quand soudain, un autre troupeau d'Anne-Lise Rousset se pointe derrière nous. Ils sont trois : deux mecs et une fille à l'arrière.
-Bonjour ! Vous avez vu une de nos équipes avec un énorme sac passée ???
-Avec un gros sac ?? Euh non par contre on a vu Anne-Lise Rousset tout devant et son équipe qui la suivait...
-C'est impossible, parce qu'Anne-Lise va passer ici dans moins d'une heure !
-Mais alors qui avons-nous vu tout à l'heure ?
Les deux mecs devant ne s'arrêtent pas et continuent leur chemin comme une fusée en courant dans la montée.
En revanche, la fille de derrière, nous l'arrêtons quelques secondes pour lui demander ce qui se passe exactement.
-Le groupe que vous avez vu devant c'est surement des relayeurs, il y a un point stratégique de remplacement des équipes dans 15-20 minutes, Anne-Lise va s'arrêter pour une pause repas et elle repartira immédiatement.
-Ah donc on va la croiser obligatoirement ! Chouette ! Et elle est dans les temps ??
-Oui, elle est en avance d'une heure par rapport à ses prévisions. Sauf catastrophe, elle va battre le record féminin !
-D'accord, bon merci pour les infos on vous retarde pas, vous êtes un vrai TGV, on vous laisse rattraper vos collègues !
Et pendant que nous suffoquions, la fille sublime et bien musclée des jambes repartaient en courant à grandes enjambées.
-Bonne "balade" qu'elle dit, elle nous a humilié
Avant de rejoindre le point stratégique, nous faisons une montée raide. Mon manque de cardio me fait souffrir et là c'est le drame. Une envie de vomir intense me dérange.
Nous faisons donc une longue pause de 5 minutes avec Léo + quelques fruits secs pour me redonner de l'énergie. Puis nous repartons difficilement mais tranquillement. Quelques minutes plus tard, nous rejoignons le point stratégique ou une petite foule s'est agglomérée pour accueillir la fille qui tente de battre le record féminin : Anne-Lise Rousset.
On retrouve d'ailleurs les deux groupes de son équipe que nous avons croisé et qui nous précise qu'elle sera ici dans une quinzaine de minute. Nous reconnaissons également le groupe 2 de Claude au loin qui se sont arrêtés. Elle va surement avoir un encouragement phénoménal.
Avec Léo nous décidons de continuer la route, nous la croiserons avant tout le monde sur le chemin, ça sera mieux.
Nous avançons dans des raides montées/descentes et nous nous demandons comment elle va faire pour passer ça en courant
Soudain, nous arrivons dans une espèce de clairière, au abords d'un ruisseau. Nous sommes à l'ombre donc nous attendrons Anne-Lise Rousset ici, pour la voir passer. Léo préparait déjà son téléphone pour la filmer. Deux autres gens sont présents : un français et un anglais, qui vont le GR ensemble. Pour patienter, nous discutons avec eux.
-Elle devrait être là dans pas longtemps.
L'anglais qui était avec lui, ne parlait pas français. Il était assis et semblait crever. Il était pieds nus et marmonnait des trucs que j'ai l'habitude de taper sur les pages internet cochons
Dommage que c'était un homme, ça aurait été une femme, j'aurais eu mon levier levé
-Je suis avec ma gopro j'attends ce moment depuis longtemps.
-En plus je viens du Nord, ici c'est l'endroit parfait pour la croiser.
Quelques minutes plus tard, nous entendons un bruit. Un coureur arrive en premier pour faire de la place à la fille. Il fait des bruits bizarre quand même.
-WOOOOOO !!! UN DEUX !!!!!!!!!!!!!! OHEEEEEEEEEE ALLEZZZZ !! WOOOOOO ????
Puis la meuf impressionnante arrive à fond la caisse.
Léo, qui filme, s'écrit.
-BRAVO !!!! Félicitations pour cette incroyable course ! GRAND BRAVO !
-Le mec de devant se trompe de chemin et la fille le reprend de volée.
-EH LES MECS C'EST A GAUCHE LA
La fille passe finalement à côté de moi en courant.
Puis elle partait. Et la le plus drôle est à venir, le mec avec la go-pro s'élance à ses côtés en marchant en travers, il s'est pris pour un mec de france 2
-BONJOUR ANNE-LISE ICI STADE 2 UNE-PETITE-QUESTION-VOUS-QUI-AVEZ-TRAVERSE-LE-NORD-QUE-POUVEZ-VOUS-NOUS-DIRE-SUR-LES-DIFFICULTES-DU-NORD ???
J'ai entendu la fille se marrer, puis on les a perdus parce qu'ils étaient déjà loin. Mais avec Léo on a continué notre chemin, en fou rire avec ce fou furieux.
CHAPITRE 12 : UNE RENCONTRE HISTORIQUE
C'est notre première nuit en tente avec Léo. Je m'attendais à plus grand, mais c'était quand même suffisant. Un peu plus petit et on ne pouvait plus fermer la tente à cause de notre taille. Le souci de ces tentes situées en bas du refuge, c'est qu'on est en pente, donc allongé un peu à la diagonale, qui fait qu'on a pas arrêté de glisser de toute la nuit.
Le lendemain matin, vers 5h, un bruit intense de ronflement nous réveille.
-RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRROOOON
-La vache y a un sanglier à côté ou quoi ?
- RRRANNN RRANN ROOOOOOOOOOOOOOOONNN
Quelques heures plus tard, à 7h, réveil. Nous savions que les ronflements venaient du gros Gérard dans la tente voisine. En se réveillant, les tentes derrière nous nous regardent.
-C'est vous qui avez ronflé comme ça cette nuit ?
-C'était tellement fort qu'on croyait que c'était vous.
-C'est dingue comment ça s'entendait partout.
Alors qu'il revenait de son brossage de dents, Gérard remarque tous les regards sur lui.
-Salut ! J'espère que je n'ai pas trop ronflé cette nuit...
-Bah par courtoisie j'aimerais vous dire non... Mais voilà quoi.
-Désolé, pour moi c'est devenu une habitude. Je dors bien même si je suis à côté de lui.
-Ah non non mais y a pas de souci, on a quand même bien dormi.
-Désolé, j'aimerais ne pas ronfler mais c'est involontaire de ma part.
-Bon allons déjeuner Célestin.
Au moment de se lever, ouille. Des énormes courbatures, impossible de se mettre accroupi tellement la douleur est atroce. Et ce, pour tout le monde. Obligation de se mettre à genou pour se mettre debout. Nous marchons comme si nos jambes étaient des allumettes. La douleur est difficile à supporter, mais il va falloir se lancer très vite sur le parcours pour que tous ces muscles se réchauffent.
Après le déjeuner, nous revenons à nos tentes et voyons déjà partir le couple Gérard et Christelle.
-Bon un petit brossage de dent et on est parti.
Sympa de se rincer les dents avec l'eau de la rivière où des animaux font caca dedans.
Sac sur le dos, nous quittons enfin ce refuge de m****
Le départ de l'étape est très roulant, sur du plat. Assez facile. Le seul problème : la canicule. Nous partons sur un bon rythme quand nous découvrons un groupe derrière nous qui nous rattrape au loin.
-Qui c'est derrière là ? Ils sont ultra-rapide ceux-là !
-Ah je sais pas mais ils vont vite nous rejoindre.
Il faut savoir qu'avoir des gens derrière toi est très déstabilisant. Mentalement c'est difficile, je ne saurais l'expliquer.
-Ecartons-nous ils vont nous dépasser.
-Eh mais attend ce serait pas la fille qui tente de battre le record là ?
Plus ils approchent, plus ils semblent rapide. Un groupe de 4 personnes avec des t-shirts noirs avec écrit dessus : "Anne-Lise Rousset". C'est bien eux ! Une fille nous sourit à l'avant, et on intercepte quelques secondes le mec tout à l'arrière.
-C'est la fille qui tente de battre le record ?
-On se demandait c'était quoi ce TGV derrière nous... Bon courage !
-ça alors ! C'était bien eux, je me doutais bien que c'était bizarre cette rapidité derrière nous.
-Par contre c'est bizarre cette histoire... Pourquoi ils vont direction le Nord vu que la fille va vers le Sud ?
Les 30 prochaines minutes sont absolument fabuleuses, nous marchons aux abords d'une rivière, où des trous d'eaux se forment de plus en plus au milieu de la forêt. Incroyable paysage.
Quelques instants plus tard, fini l'ombre, retour sous le soleil de plomb dans une première montée. Quand soudain, un autre troupeau d'Anne-Lise Rousset se pointe derrière nous. Ils sont trois : deux mecs et une fille à l'arrière.
-Bonjour ! Vous avez vu une de nos équipes avec un énorme sac passée ???
-Avec un gros sac ?? Euh non par contre on a vu Anne-Lise Rousset tout devant et son équipe qui la suivait...
-C'est impossible, parce qu'Anne-Lise va passer ici dans moins d'une heure !
-Mais alors qui avons-nous vu tout à l'heure ?
Les deux mecs devant ne s'arrêtent pas et continuent leur chemin comme une fusée en courant dans la montée.
En revanche, la fille de derrière, nous l'arrêtons quelques secondes pour lui demander ce qui se passe exactement.
-Le groupe que vous avez vu devant c'est surement des relayeurs, il y a un point stratégique de remplacement des équipes dans 15-20 minutes, Anne-Lise va s'arrêter pour une pause repas et elle repartira immédiatement.
-Ah donc on va la croiser obligatoirement ! Chouette ! Et elle est dans les temps ??
-Oui, elle est en avance d'une heure par rapport à ses prévisions. Sauf catastrophe, elle va battre le record féminin !
-D'accord, bon merci pour les infos on vous retarde pas, vous êtes un vrai TGV, on vous laisse rattraper vos collègues !
Et pendant que nous suffoquions, la fille sublime et bien musclée des jambes repartaient en courant à grandes enjambées.
-Bonne "balade" qu'elle dit, elle nous a humilié
Avant de rejoindre le point stratégique, nous faisons une montée raide. Mon manque de cardio me fait souffrir et là c'est le drame. Une envie de vomir intense me dérange.
Nous faisons donc une longue pause de 5 minutes avec Léo + quelques fruits secs pour me redonner de l'énergie. Puis nous repartons difficilement mais tranquillement. Quelques minutes plus tard, nous rejoignons le point stratégique ou une petite foule s'est agglomérée pour accueillir la fille qui tente de battre le record féminin : Anne-Lise Rousset.
On retrouve d'ailleurs les deux groupes de son équipe que nous avons croisé et qui nous précise qu'elle sera ici dans une quinzaine de minute. Nous reconnaissons également le groupe 2 de Claude au loin qui se sont arrêtés. Elle va surement avoir un encouragement phénoménal.
Avec Léo nous décidons de continuer la route, nous la croiserons avant tout le monde sur le chemin, ça sera mieux.
Nous avançons dans des raides montées/descentes et nous nous demandons comment elle va faire pour passer ça en courant
Soudain, nous arrivons dans une espèce de clairière, au abords d'un ruisseau. Nous sommes à l'ombre donc nous attendrons Anne-Lise Rousset ici, pour la voir passer. Léo préparait déjà son téléphone pour la filmer. Deux autres gens sont présents : un français et un anglais, qui vont le GR ensemble. Pour patienter, nous discutons avec eux.
-Elle devrait être là dans pas longtemps.
L'anglais qui était avec lui, ne parlait pas français. Il était assis et semblait crever. Il était pieds nus et marmonnait des trucs que j'ai l'habitude de taper sur les pages internet cochons
Dommage que c'était un homme, ça aurait été une femme, j'aurais eu mon levier levé
-Je suis avec ma gopro j'attends ce moment depuis longtemps.
-En plus je viens du Nord, ici c'est l'endroit parfait pour la croiser.
Quelques minutes plus tard, nous entendons un bruit. Un coureur arrive en premier pour faire de la place à la fille. Il fait des bruits bizarre quand même.
-WOOOOOO !!! UN DEUX !!!!!!!!!!!!!! OHEEEEEEEEEE ALLEZZZZ !! WOOOOOO ????
Puis la meuf impressionnante arrive à fond la caisse.
Léo, qui filme, s'écrit.
-BRAVO !!!! Félicitations pour cette incroyable course ! GRAND BRAVO !
-Le mec de devant se trompe de chemin et la fille le reprend de volée.
-EH LES MECS C'EST A GAUCHE LA
La fille passe finalement à côté de moi en courant.
Puis elle partait. Et la le plus drôle est à venir, le mec avec la go-pro s'élance à ses côtés en marchant en travers, il s'est pris pour un mec de france 2
-BONJOUR ANNE-LISE ICI STADE 2 UNE-PETITE-QUESTION-VOUS-QUI-AVEZ-TRAVERSE-LE-NORD-QUE-POUVEZ-VOUS-NOUS-DIRE-SUR-LES-DIFFICULTES-DU-NORD ???
J'ai entendu la fille se marrer, puis on les a perdus parce qu'ils étaient déjà loin. Mais avec Léo on a continué notre chemin, en fou rire avec ce fou furieux.CHAPITRE 13 : L'ARRIVÉE AU REFUGE D'USCIOLU
La fin de l'étape censée être la plus courte est interminable. Le plus difficile aujourd'hui, c'est la chaleur. Plus les jours passent, plus il fait chaud. Plus aucune zone d'ombre, la chaleur réverbère sur les roches, on croirait être un grill de barbecue.
Nous sentons que notre peau brûle, ça sent les coups de soleil. Nous mettons de la crème régulièrement mais nous sentons quand même que cela ne suffira pas. Mais pas le choix, il faut avancer. Plus vite nous arriverons au refuge d'Usciolu, mieux ce sera.
Dernière montée, nous décidons de de nous arrêter tout en haut pour manger. Pendant notre repas, composé d'une bonne salade de pates comme on les aime (5ème fois d'affilée), nous voyons arriver un couple sur notre passage.
-eh bien écoutez ça va bien. C'était bien le refuge de Bassetta ?
-Moyen, l'accueil laissait à désirer. Et vous votre refuge ?
-C'était super ! On a super bien mangé. Y a eu de la cochonnaille, du fromage Corse, c'était un régal.
-La chaaance ! Nous on a encore eu des pates. Et comme vous le voyez... on en a encore ce midi.
-Ah pas de bol ! Bon par contre nous on vient de plus loin on a plus de kilomètres que vous, mais vous vous les avez fait hier car c'était plus loin Bassetta.
-Ouai, ça équilibre mais au final ça revient au même.
-Vous vous arrêtez à Usciolu ce soir ?
-Non, on a une réservation au village tout en bas donc faut tout redescendre.
-Au village ? Vous sortez du GR non ?
-Non enfin... en partie... Ils disent que ce village fait parti du GR apparemment, et puis il y a aussi les deux autres groupes qui sont avec nous apparemment.
-Attendez parce que l'étape de demain, c'est une très longue étape et difficile. Vous allez devoir repartir de tout en bas pour remonter jusqu'au refuge d'Usciolu ?? ça va être interminable pour vous non ?
-Ah non non on remonte pas par Usciolu apparemment il y a une variante donc on va emprunter le même chemin que les groupes. Mais on rejoint votre parcours assez rapidement. Ah non heureusement qu'on remonte pas à votre refuge sinon Lana elle me tue... Redescendre pour remonter demain, laisse tomber.
-Oui y a intérêt qu'on remonte pas par la.
-Ok... Bon et bien bon courage pour cette fin d'étape !
-Merci à vous aussi et bon appétit !
Pendant que nous finissons notre repas, nous voyons les deux groupes (celui de Téhéiura et celui de Claude) passé devant nous. On se dit qu'ils mangeront directement au refuge pour ensuite partir au village.
Nous terminons notre étape du jour sur une longue descente et le dos continue à tirer, la douleur empire. Pour la première fois depuis le commencement du GR20, l'idée de l'abandon s'instaure dans votre tête.
Nous arrivons enfin au refuge, peiné, énervé, en souffrance.
-Pu**n c'est qui le co***** qui a dit que c'était facile cette étape ?
On retrouve le groupe 1 de Claude.
-Salut vous restez pas ici du coup ? Vous redescendez au village ?
-Ouai. On repart. Il est 14h je vais pas rester ici en plein soleil. On repart tout de suite.
Réponse sèche. Lui aussi semblait énervé. Je sais pas pourquoi mais le fait de me dire que l'étape était simple, roulante et courte, j'ai du sous-estimé la journée. Grosse erreur psychologique. Il faut prendre les étapes comme des dieux de la mythologie grecque à affronter. Et je dis bien chaque étape.
Et puis il a raison, on est en plein soleil ici, dans ce refuge qui se trouve en flanc de montagne. Quelques tables à l'ombre déjà prises.
-Dis donc Célestin tu as rougi aujourd'hui non ?
-Ouai. Il fait tellement chaud. J'ai mis de la crème mais à un moment donné, ce n'est plus suffisant. La crème, ça a ses limites.
-Bon allez en route ! On sera au village dans 2 heures.
Je sais même pas comment ils ont eu la force de repartir tellement moi j'en pouvais plus. A leur place, je crois que je n'aurais pas pu.
Le gars du refuge nous accueille avec sympathie, nous montre notre tente, qui sera bien droite sur une terrasse en bois. Nous prenons une Pietra chacun, seul moyen de se rafraîchir avant d'aller se doucher. D'ailleurs nous retrouvons sur les tables Gérard et Christelle qui sont arrivés un peu avant nous.
-Tiens salut ! Comment c'était aujourd'hui ?
-Dur. Très dur pour moi. Surement l'une des plus difficiles, mon dos me fait de plus en plus mal à cause de ce fichu sac.
-Ah tu as encore des douleurs au dos Célestin ? Moi la douleur s'est calmé aujourd'hui, j'étais super en forme et super bien.
-J'espère que ce sera aussi mon cas bientôt.
-On aurait pu arriver beaucoup plus vite si MOSSIEUR ne s'arrêtait pas toutes les 30 secondes pour fumer.
-Eh oh je fais de mon mieux hein, on a pas le même poids
-Oui mais pourquoi fumer à ce point ? Il m'énerve à fumer mais il m'éneeeerve...
-Vous avez l'emplacement de votre tente ?
-Oui c'est celle juste en bas sur la terrasse.
-Ah bah je suis désolé pour vous.
-On est encore voisin. Vous allez m'entendre ronflé.
-Ca alors ! Incroyable ! C'est cool qu'on soit encore ensemble !
-Je vous laisse entre vous, je vais aller prendre une douche pendant qu'il y a personne.
-Vas-y moi je reste ici à l'ombre j'irai après. Que la douche soit chaude ou froide rien à fo**** !
CHAPITRE 14 : LA DOUCHE FROIDE
Pendant que je voyais Léo partir prendre sa douche au loin, je discutais avec Gérard et Christelle à table avec ma Pietra blonde.
-Et toi Célestin tu fais du sport dans la vie ?
-J'ai fait quelques randos, la Forêt Noire en Allemagne, la Sélestat en Alsace, quelques Calanques à Marseille puis j'ai fait un peu de trail y a 2 ans.
-Vous êtes prêt pour demain ? Parce que l'étape s'annonce longue et difficile.
-Va falloir qu'on parte tôt parce qu'ils annoncent 7 heures de marche je crois. Avec la chaleur faut partir dès l'aube.
-Je pense aussi. Je vais voir avec Léo mais on va partir très tôt, possible qu'on parte même cette nuit et qu'on inaugure nos lampes frontales.
-Ouai on va en discuter avec Léo.
Au retour de Léo, je lui laisse ma place pour aller aux douches également. Je repars à la tente pour récupérer mes tongs, ma serviette microfibre et mon gel douche. Je remarque une chose en allant aux douches, c'est que tout le monde y va en short, je suis le seul à y aller en caleçon (faut pas bander sinon c'est la fin des haricots).
Une chose avant de continuer : vous aurez remarqué que je vais aux douches en tongs. Je vous conseille fortement de garder vos tongs quand vous allez dans les douches, beaucoup ont été atteint du syndrome du pied d'athlète. Voici la définition https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-cutan%C3%A9s/infections-mycosiques-de-la-peau/pied-d-athl%C3%A8te-tinea-pedis#:~:text=Le%20pied%20d'athl%C3%A8te%20est,sur%20un%20examen%20des%20pieds.
Léo a été atteint de ce syndrome quand il a fait la partie Nord et il est encore sous traitement aujourd'hui. Il a eu le syndrome du pied d'athlète et encore pire : une autre bactérie sous les ongles de pieds qui peuvent faire tomber les ongles, je me souviens plus du nom. Une horreur en somme.
Donc postez ou syndrome du pieds d'athlète !
Le meilleur moyen d'éviter ce truc, c'est d'aller dans les douches en tong
Revenons à nos moutons. Je pars en caleçon vers les 4 douches du refuge. Faut pas bander surtout. Quand j'arrive vers les douches, pleins de filles de mon âge, mais des filles sublimes en plus, avec des pieds nus, elles mettaient en évidence leur plante de pied, bordel, je commençais à bander.
Mais c'est quoi cet endroit ? Y a pleins de filles magnifiques on est dans un harem ici. En pleine montagne, me voilà en caleçon devant des 10/10 aux pieds nus j'ai l'impression de rêver
J'arrive à la queue (pas la mienne, celle de la douche). Je suis troisième dans la file d'attente quand soudain, une dizaine de personnes arrivent en même temps derrière moi. Bon sang, faire la queue leuleu juste pour prendre une douche, c'est surement la première fois que ça m'arrive dans ma vie.
L'homme au premier rang nous indique qu'il y a qu'une seule douche qui est chaude, c'est la deuxième. Evidemment, il y va. La fille derrière lui lui indique qu'elle attend qu'il termine parce qu'elle veut prendre la douche chaude. Du coup j'attends derrière la fille en slip pendant que je cachais Popol avec ma serviette microfibre.
Il en prend du temps l'autre à se doucher là... Un courageux décide de prendre l'une des douches froides. Je me dis que c'est un mâle alpha. Y a une fille devant moi je me dis Célestin prend tes couilles à deux mains et fait comme lui bordel.
-Finalement, je vais prendre aussi une douche froide je crois.
Et me voilà parti pour prendre une douche froide. Pas de chance, y a déjà quelqu'un dans la cabine. D'ailleurs je l'entends hurler
-Woaaaah la vaaaache !!!! Wooooaaaaaaaa Ouuuuuuuuuuuchhh
Moi qui suit un gros frileux, je commence à suer. Mais courage Célestin, l'eau froide, c'est bon pour tes muscles.
A mon tour. Je rentre dans la cabine. Mais attends... On est dans le noir là aayaaa
Je cherche le pommeau de douche. Puis la vanne. Encore de l'eau de source de montagne glacée.
Je me douche difficilement. Les pieds puis les jambes d'abord. Le dos j'ai même pas réussi. Le ventre et les parties ok. Les cheveux, le crâne et le bras ok. Mais bordel que ce fut dur. Je sors d'ici et voit les filles qui me regardent en essayant de découvrir mon état
Je rejoins Léo dans la tente et découvre Christelle et Gérard dans la tente voisine. Christelle a laissé ses tongs devant sa tente, envie de les sniffer encore mais je ne suis pas seul donc impossible.
Données du topic
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- Phowa
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- 20 juin 2022 à 22:17:10
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