Ma soeur est une fan du livre 1984 pourtant elle est provax propass
Le 26 août 2021 à 12:20:06 :
Le 26 août 2021 à 12:19:26 rectum_humide a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:18:57 :
Le 26 août 2021 à 12:18:18 :
Le 26 août 2021 à 12:13:24 :
Et du coup qu'est ce qui remplace le soma dans ce monde ?
Netflix ?Mauvais bouquin khey
J'ai confondu avec le meilleur des mondes ?
oui, qui lui pour le coup ressemble à la société en devenir
Niveau transhumanisme oui, niveau sociétale je pense que 1984 est plus proche.
1984 reste un livre jeunesse oui des liens peuvent être faits mais très lointains et hyper basiques, la société actuelle est infiniment plus complexe
Le 26 août 2021 à 12:20:10 :
Le 26 août 2021 à 12:15:54 :
Le 26 août 2021 à 12:09:14 :
– Et vous imaginez-vous pourquoi nous amenons les gens ici ?– Pour qu’ils se confessent.
– Non. Ce n’est pas là le motif. Cherchez encore.
– Pour les punir.
– Non ! s’exclama O’Brien.
Sa voix avait changé d’une façon extraordinaire et son visage était soudain devenu à la fois sévère et animé.
– Non. Pas simplement pour extraire votre confession ou pour vous punir. Dois-je vous dire pourquoi nous vous avons apporté ici ? Pour vous guérir ! Pour vous rendre la santé de l’esprit. Savez-vous, Winston, qu’aucun de ceux que nous amenons dans ce lieu ne nous quitte malade ? Les crimes stupides que vous avez commis ne nous intéressent pas. Le Parti ne s’intéresse pas à l’acte lui-même. Il ne s’occupe que de l’esprit. Nous ne détruisons pas simplement nos ennemis, nous les changeons. Comprenez-vous ce que je veux dire ?
Il était penché au-dessus de Winston. Sa proximité faisait paraître son visage énorme et Winston, qui le voyait d’en dessous, le trouvait hideux. De plus, il était plein d’une sorte d’exaltation, d’une ardeur folle. Le cœur de Winston se serra une fois de plus. Il se serait tapi plus au fond du lit s’il l’avait pu. Il croyait qu’O’Brien, par pur caprice, était sur le point de tourner le cadran. À ce moment, cependant, O’Brien s’éloigna. Il fit quelques pas de long en large. Puis il continua avec moins de véhémence.
– La première chose que vous devez comprendre, c’est qu’il n’y a pas de martyr. Vous avez lu ce qu’étaient les persécutions religieuses du passé. Au Moyen Age, il y eut l’Inquisition. Ce fut un échec. Elle fut établie pour extirper l’hérésie et finit par la perpétuer. Pour chaque hérétique brûlé sur le bûcher, des milliers d’autres se levèrent. Pourquoi ? Parce que l’Inquisition tuait ses ennemis en public et les tuait alors qu’ils étaient encore impénitents. En fait elle les tuait parce qu’ils étaient impénitents. Les hommes mouraient parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leur vraie croyance. Naturellement, toute la gloire allait à la victime et toute la honte à l’Inquisition qui la brûlait.
« Plus tard, au XXe siècle, il y eut les totalitaires, comme on les appelait. C’étaient les nazis germains et les communistes russes. Les Russes persécutèrent l’hérésie plus cruellement que ne l’avait fait l’Inquisition, et ils crurent que les fautes du passé les avaient instruits. Ils savaient, en tout cas, que l’on ne doit pas faire des martyrs. Avant d’exposer les victimes dans des procès publics, ils détruisaient délibérément leur dignité. Ils les aplatissaient par la torture et la solitude jusqu’à ce qu’ils fussent des êtres misérables, rampants et méprisables, qui confessaient tout ce qu’on leur mettait à la bouche, qui se couvraient eux-mêmes d’injures, se mettaient à couvert en s’accusant mutuellement, demandaient grâce en pleurnichant. Cependant, après quelques années seulement, on vit se répéter les mêmes effets. Les morts étaient devenus des martyrs et leur dégradation était oubliée. Cette fois encore, pourquoi ?
« En premier lieu, parce que les confessions étaient évidemment extorquées et fausses. Nous ne commettons pas d’erreurs de cette sorte. Toutes les confessions faites ici sont exactes. Nous les rendons exactes et, surtout, nous ne permettons pas aux morts de se lever contre nous. Vous devez cesser de vous imaginer que la postérité vous vengera, Winston. La postérité n’entendra jamais parler de vous. Vous serez gazéifié et versé dans la stratosphère. Rien ne restera de vous, pas un nom sur un registre, pas un souvenir dans un cerveau vivant. Vous serez annihilé, dans le passé comme dans le futur. Vous n’aurez jamais existé. »
« Alors, pourquoi se donner la peine de me torturer ? » pensa Winston dans un moment d’amertume. O’Brien arrêta sa marche, comme si Winston avait pensé tout haut. Son large visage laid se rapprocha, les yeux un peu rétrécis.
– Vous pensez, dit-il, que puisque nous avons l’intention de vous détruire complètement, rien de ce que vous dites ou faites ne peut avoir d’importance, et qu’il n’y a aucune raison pour que nous prenions la peine de vous interroger d’abord ? C’est ce que vous pensez, n’est-ce pas ?
– Oui, dit Winston.
O’Brien sourit légèrement.
– Vous êtes une paille dans l’échantillon, Winston, une tache qui doit être effacée. Est-ce que je ne viens pas de vous dire que nous sommes différents des persécuteurs du passé ? Nous ne nous contentons pas d’une obéissance négative, ni même de la plus abjecte soumission. Quand, finalement, vous vous rendez à nous, ce doit être de votre propre volonté. Nous ne détruisons pas l’hérétique parce qu’il nous résiste. Tant qu’il nous résiste, nous ne le détruisons jamais. Nous le convertissons. Nous captons son âme, nous lui donnons une autre forme. Nous lui enlevons et brûlons tout mal et toute illusion. Nous l’amenons à nous, pas seulement en apparence, mais réellement, de cœur et d’âme. Avant de le tuer, nous en faisons un des nôtres. Il nous est intolérable qu’une pensée erronée puisse exister quelque part dans le monde, quelque secrète et impuissante qu’elle puisse être. Nous ne pouvons permettre aucun écart, même à celui qui est sur le point de mourir. Anciennement, l’hérétique qui marchait au bûcher était encore un hérétique, il proclamait son hérésie, il exultait en elle. La victime des épurations russes elle-même pouvait porter la rébellion enfermée dans son cerveau tandis qu’il descendait l’escalier, dans l’attente de la balle. Nous, nous rendons le cerveau parfait avant de le faire éclater. Le commandement des anciens despotismes était : « Tu ne dois pas. » Le commandement des totalitaires était : « Tu dois. » Notre commandement est : « Tu es. » Aucun de ceux que nous amenons ici ne se dresse plus jamais contre nous. Tous sont entièrement lavés. Même ces trois misérables traîtres en l’innocence desquels vous avez un jour cru – Jones, Aaronson et Rutherford – finalement, nous les avons brisés. J’ai moi-même pris part à leur interrogatoire. Je les ai vus graduellement s’user, gémir, ramper, pleurer et à la fin ce n’était ni de douleur ni de crainte, c’était de repentir. Quand nous en avons eu fini avec eux, ils n’étaient plus que des écorces d’hommes. Il n’y avait plus rien en eux que le regret de ce qu’ils avaient fait et l’amour pour Big Brother. Il était touchant de voir à quel point ils l’aimaient. Ils demandèrent à être rapidement fusillés pour pouvoir mourir alors que leur esprit était encore propre.
La voix d’O’Brien était devenue presque rêveuse. L’exaltation, l’enthousiasme fou marquaient encore son visage. Il ne feint nullement, pensa Winston. Ce n’est pas un hypocrite. Il croit tous les mots qu’il prononce. Ce qui oppressait le plus Winston, c’était la conscience de sa propre infériorité intellectuelle. Il regardait la forme lourde, mais pleine de grâce, qui marchait au hasard de long en large, à l’intérieur ou à l’extérieur du champ de sa vision. O’Brien était un être plus grand que lui de toutes les façons. Toutes les idées qu’il avait jamais eues ou pu avoir, O’Brien les avait depuis longtemps connues, examinées et rejetées. L’esprit d’O’Brien contenait l’esprit de Winston. Comment O’Brien pourrait-il, dans ce cas, être fou ? Ce devait être lui, Winston, qui était fou. O’Brien s’arrêta et le regarda. Sa voix avait pris encore un accent de sévérité.
– N’imaginez pas que vous vous sauverez, Winston, quelque complètement que vous vous rendiez à nous. Aucun de ceux qui se sont égarés une fois n’a été épargné. Même si nous voulions vous laisser vivre jusqu’au terme naturel de votre vie, vous ne nous échapperiez encore jamais. Ce qui vous arrive ici vous marquera pour toujours. Comprenez-le d’avance. Nous allons vous écraser jusqu’au point où il n’y a pas de retour. Vous ne guérirez jamais de ce qui vous arrivera, dussiez-vous vivre un millier d’années. Jamais plus vous ne serez capable de sentiments humains ordinaires. Tout sera mort en vous. Vous ne serez plus jamais capable d’amour, d’amitié, de joie de vivre, de rire, de curiosité, de courage, d’intégrité. Vous serez creux. Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide puis nous vous emplirons de nous-mêmes.
C'est expliqué par A+B en quoi 1984 s'éloigne complétement du modèle de surveillance moderne, mais les segpas ne vont même pas lire le livre et continuer à balancer leur parallèle à deux balles " Y a des caméras dans 1984 et dans la réalité aussi donc c'est pareil "
Laisse les kheys, un jour ils vont vraiment lire le livre et comprendre que le modèle dictatorial de 1984 n'a absolument pas de lien avec celui d'IRL
"Bah oui, et le pass sannitaire c'est comme une carte de bus !
C'est rapide à sortir c'est trés pratique hihi "Petite pute sans âme
Pourquoi t'écris comme si tu citais un passage de son post alors qu'il n'a jamais tenu ces propos ?
Le 26 août 2021 à 12:20:42 ValalaMorgulis a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:06:52 :
Bon vous savez quoi pour que les gogols arrête de faire des compartifs foireux voilà ce qu'est la dictature de 1984 :"– Je vais vous donner la réponse à ma question. La voici : le Parti recherche le pouvoir pour le pouvoir, exclusivement pour le pouvoir. Le bien des autres ne l’intéresse pas. Il ne recherche ni la richesse, ni le luxe, ni une longue vie, ni le bonheur. Il ne recherche que le pouvoir. Le pur pouvoir. Ce que signifie pouvoir pur, vous le comprendrez tout de suite. Nous différons de toutes les oligarchies du passé en ce que nous savons ce que nous voulons. Toutes les autres, même celles qui nous ressemblent, étaient des poltronnes et des hypocrites.
« Les nazis germains et les communistes russes se rapprochent beaucoup de nous par leur méthode, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient, peut-être même le croyaient-ils, ne s’être emparés du pouvoir qu’à contrecœur, et seulement pour une durée limitée, et que, passé le point critique, il y aurait tout de suite un paradis où les hommes seraient libres et égaux.
« Nous ne sommes pas ainsi. Nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. Le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. Commencez-vous maintenant à me comprendre ? »
Winston était frappé, comme il l’avait déjà été, par la fatigue du visage d’O’Brien. Il était fort, musclé et brutal, il était plein d’intelligence et d’une sorte de passion contenue contre laquelle il se sentait impuissant, mais c’était un visage fatigué. Il y avait des poches sous les yeux, la peau s’affaissait sous les pommettes... O’Brien se pencha vers lui, rapprochant volontairement de lui son visage usé.
– Vous pensez, dit-il, que mon visage est vieux et fatigué. Vous pensez que je parle de puissance alors que je ne suis même pas capable d’empêcher le délabrement de mon propre corps. Ne pouvez-vous comprendre, Winston, que l’individu n’est qu’une cellule ? La fatigue de la cellule fait la vigueur de l’organisme. Mourez-vous quand vous vous coupez les ongles ?
Il s’éloigna du lit et se mit à arpenter la pièce de long en large, une main dans sa poche.
– Nous sommes les prêtres du pouvoir, dit-il. Dieu, c’est le pouvoir. Mais actuellement, le pouvoir, pour autant qu’il vous concerne, n’est pour vous qu’un mot. Il est temps que vous ayez une idée de ce que signifie ce mot pouvoir. Vous devez premièrement réaliser que le pouvoir est collectif. L’individu n’a de pouvoir qu’autant qu’il cesse d’être un individu. Vous connaissez le slogan du Parti : « La liberté, c’est l’esclavage. » Vous êtes-vous jamais rendu compte qu’il était réversible ? « L’esclavage, c’est la liberté. » Seul, libre, l’être humain est toujours vaincu. Il doit en être ainsi, puisque le destin de tout être humain est de mourir, ce qui est le plus grand de tous les échecs. Mais s’il peut se soumettre complètement et entièrement, s’il peut échapper à son identité, s’il peut plonger dans le parti jusqu’à être le Parti, il est alors tout-puissant et immortel.
« Le second point que vous devez comprendre est que le pouvoir est le pouvoir sur d’autres êtres humains. Sur les corps mais surtout sur les esprits. Le pouvoir sur la matière, sur la réalité extérieure, comme vous l’appelez, n’est pas important. Notre maîtrise de la matière est déjà absolue. »
Un moment, Winston oublia le cadran. Il fit un violent effort pour s’asseoir et ne réussit qu’à se tordre douloureusement.
– Mais comment pouvez-vous commander à la matière ? éclata-t-il. Vous ne commandez même pas au climat ou à la loi de gravitation. Et il y a les maladies, les souffrances, la mort.
O’Brien le fit taire d’un geste de la main.
– Nous commandons à la matière, puisque nous commandons à l’esprit. La réalité est à l’intérieur du crâne. Vous apprendrez par degrés, Winston. Il n’y a rien que nous ne puissions faire. Invisibilité, lévitation, tout. Je pourrais laisser le parquet et flotter comme une bulle de savon si je le voulais. Je ne le désire pas parce que le Parti ne le désire pas. Il faut vous débarrasser l’esprit de vos idées du XIXe siècle sur les lois de la nature. Nous faisons les lois de la nature.
– Non ! Vous n’êtes même pas les maîtres de cette planète. Que direz-vous de l’Eurasia et de l’Estasia ? Vous ne les avez même pas encore conquises.
– Sans importance. Nous les conquerrons quand cela nous conviendra. Et qu’est-ce que cela changerait si nous le faisions ? Nous pouvons les exclure de l’existence. Le monde, c’est l’Océania.
– Mais le monde lui-même n’est qu’une tache de poussière. Et l’homme est minuscule, impuissant ! Depuis quand existe-t-il ? La terre, pendant des milliers d’années, a été inhabitée.
– Sottise. La terre est aussi vieille que nous, pas plus vieille. Comment pourrait-elle être plus âgée ? Rien n’existe que par la conscience humaine.
– Mais les rochers sont pleins de fossiles d’animaux disparus, de mammouths, de mastodontes, de reptiles énormes qui vécurent sur terre longtemps avant qu’on eût jamais parlé des hommes ?
– Avez-vous jamais vu ces fossiles, Winston ? Naturellement non. Les biologistes du XIXe siècle les ont inventés. Avant l’homme, il n’y avait rien. Après l’homme, s’il pouvait s’éteindre, il n’y aurait rien. Hors de l’homme, il n’y a rien.
– Mais l’univers entier est extérieur à nous. Voyez les étoiles ! Quelques-unes sont à un million d’années-lumière de distance. Elles sont à jamais hors de notre atteinte.
– Que sont les étoiles ? dit O’Brien avec indifférence. Des fragments de feu à quelques kilomètres. Nous pourrions les atteindre si nous le voulions. Ou nous pourrions les faire disparaître. La terre est le centre de l’univers. Le soleil et les étoiles tournent autour d’elle.
Winston eut encore un mouvement convulsif. Cette fois, il ne dit rien. O’Brien continua comme s’il répondait à une objection.
– Dans certains cas, évidemment, ce n’est pas vrai. Quand nous naviguons sur l’océan, ou quand nous prédisons une éclipse, il est souvent commode de penser que la terre tourne autour du soleil et que les étoiles sont à des millions de millions de kilomètres. Et puis après ? Supposez-vous qu’il soit au-dessus de notre pouvoir de mettre sur pied un double système d’astronomie ? Les étoiles peuvent être proches ou distantes selon nos besoins. Croyez-vous que nos mathématiciens ne soient pas à la hauteur de cette dualité ? Avez-vous oublié la doublepensée ?
Winston se recroquevilla dans le lit. Quoi qu’il pût dire, une immédiate et fulgurante réponse l’écrasait comme l’aurait fait un gourdin. Il savait cependant qu’il était dans le vrai. Il y avait sûrement quelque manière de démontrer que la croyance que rien n’existe en dehors de l’esprit était fausse. N’avait-on pas, il y avait longtemps, démontré l’erreur de cette théorie ? On la désignait même d’un nom qu’il avait oublié. Un faible sourire retroussa les coins de la bouche d’O’Brien qui le regardait. "
Le 26 août 2021 à 12:07:07 :
– Comment un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre, Winston ?être lui, Winston, qui était fou. O’Brien s’arrêta et le regarda. Sa voix avait pris encore un accent de sévérité.
– N’imaginez pas que vous vous sauverez, Winston, quelque complètement que vous vous rendiez à nous. Aucun de ceux qui se sont égarés une fois n’a été épargné. Même si nous voulions vous laisser vivre jusqu’au terme naturel de votre vie, vous ne nous échapperiez encore jamais. Ce qui vous arrive ici vous marquera pour toujours. Comprenez-le d’avance. Nous allons vous écraser jusqu’au point où il n’y a pas de retour. Vous ne guérirez jamais de ce qui vous arrivera, dussiez-vous vivre un millier d’années. Jamais plus vous ne serez capable de sentiments humains ordinaires. Tout sera mort en vous. Vous ne serez plus jamais capable d’amour, d’amitié, de joie de vivre, de rire, de curiosité, de courage, d’intégrité. Vous serez creux. Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide puis nous vous emplirons de nous-mêmes.
Lisez un peu les golems vous allez comprendre en quoi vous vous fourvoyez
C'est srutout vous qui n'avez pas les compétences intellectuelles pour comprendre et faire une analogie.
Le 26 août 2021 à 12:22:20 :
Le 26 août 2021 à 12:20:42 ValalaMorgulis a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:06:52 :
Bon vous savez quoi pour que les gogols arrête de faire des compartifs foireux voilà ce qu'est la dictature de 1984 :"– Je vais vous donner la réponse à ma question. La voici : le Parti recherche le pouvoir pour le pouvoir, exclusivement pour le pouvoir. Le bien des autres ne l’intéresse pas. Il ne recherche ni la richesse, ni le luxe, ni une longue vie, ni le bonheur. Il ne recherche que le pouvoir. Le pur pouvoir. Ce que signifie pouvoir pur, vous le comprendrez tout de suite. Nous différons de toutes les oligarchies du passé en ce que nous savons ce que nous voulons. Toutes les autres, même celles qui nous ressemblent, étaient des poltronnes et des hypocrites.
« Les nazis germains et les communistes russes se rapprochent beaucoup de nous par leur méthode, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient, peut-être même le croyaient-ils, ne s’être emparés du pouvoir qu’à contrecœur, et seulement pour une durée limitée, et que, passé le point critique, il y aurait tout de suite un paradis où les hommes seraient libres et égaux.
« Nous ne sommes pas ainsi. Nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. Le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. Commencez-vous maintenant à me comprendre ? »
Winston était frappé, comme il l’avait déjà été, par la fatigue du visage d’O’Brien. Il était fort, musclé et brutal, il était plein d’intelligence et d’une sorte de passion contenue contre laquelle il se sentait impuissant, mais c’était un visage fatigué. Il y avait des poches sous les yeux, la peau s’affaissait sous les pommettes... O’Brien se pencha vers lui, rapprochant volontairement de lui son visage usé.
– Vous pensez, dit-il, que mon visage est vieux et fatigué. Vous pensez que je parle de puissance alors que je ne suis même pas capable d’empêcher le délabrement de mon propre corps. Ne pouvez-vous comprendre, Winston, que l’individu n’est qu’une cellule ? La fatigue de la cellule fait la vigueur de l’organisme. Mourez-vous quand vous vous coupez les ongles ?
Il s’éloigna du lit et se mit à arpenter la pièce de long en large, une main dans sa poche.
– Nous sommes les prêtres du pouvoir, dit-il. Dieu, c’est le pouvoir. Mais actuellement, le pouvoir, pour autant qu’il vous concerne, n’est pour vous qu’un mot. Il est temps que vous ayez une idée de ce que signifie ce mot pouvoir. Vous devez premièrement réaliser que le pouvoir est collectif. L’individu n’a de pouvoir qu’autant qu’il cesse d’être un individu. Vous connaissez le slogan du Parti : « La liberté, c’est l’esclavage. » Vous êtes-vous jamais rendu compte qu’il était réversible ? « L’esclavage, c’est la liberté. » Seul, libre, l’être humain est toujours vaincu. Il doit en être ainsi, puisque le destin de tout être humain est de mourir, ce qui est le plus grand de tous les échecs. Mais s’il peut se soumettre complètement et entièrement, s’il peut échapper à son identité, s’il peut plonger dans le parti jusqu’à être le Parti, il est alors tout-puissant et immortel.
« Le second point que vous devez comprendre est que le pouvoir est le pouvoir sur d’autres êtres humains. Sur les corps mais surtout sur les esprits. Le pouvoir sur la matière, sur la réalité extérieure, comme vous l’appelez, n’est pas important. Notre maîtrise de la matière est déjà absolue. »
Un moment, Winston oublia le cadran. Il fit un violent effort pour s’asseoir et ne réussit qu’à se tordre douloureusement.
– Mais comment pouvez-vous commander à la matière ? éclata-t-il. Vous ne commandez même pas au climat ou à la loi de gravitation. Et il y a les maladies, les souffrances, la mort.
O’Brien le fit taire d’un geste de la main.
– Nous commandons à la matière, puisque nous commandons à l’esprit. La réalité est à l’intérieur du crâne. Vous apprendrez par degrés, Winston. Il n’y a rien que nous ne puissions faire. Invisibilité, lévitation, tout. Je pourrais laisser le parquet et flotter comme une bulle de savon si je le voulais. Je ne le désire pas parce que le Parti ne le désire pas. Il faut vous débarrasser l’esprit de vos idées du XIXe siècle sur les lois de la nature. Nous faisons les lois de la nature.
– Non ! Vous n’êtes même pas les maîtres de cette planète. Que direz-vous de l’Eurasia et de l’Estasia ? Vous ne les avez même pas encore conquises.
– Sans importance. Nous les conquerrons quand cela nous conviendra. Et qu’est-ce que cela changerait si nous le faisions ? Nous pouvons les exclure de l’existence. Le monde, c’est l’Océania.
– Mais le monde lui-même n’est qu’une tache de poussière. Et l’homme est minuscule, impuissant ! Depuis quand existe-t-il ? La terre, pendant des milliers d’années, a été inhabitée.
– Sottise. La terre est aussi vieille que nous, pas plus vieille. Comment pourrait-elle être plus âgée ? Rien n’existe que par la conscience humaine.
– Mais les rochers sont pleins de fossiles d’animaux disparus, de mammouths, de mastodontes, de reptiles énormes qui vécurent sur terre longtemps avant qu’on eût jamais parlé des hommes ?
– Avez-vous jamais vu ces fossiles, Winston ? Naturellement non. Les biologistes du XIXe siècle les ont inventés. Avant l’homme, il n’y avait rien. Après l’homme, s’il pouvait s’éteindre, il n’y aurait rien. Hors de l’homme, il n’y a rien.
– Mais l’univers entier est extérieur à nous. Voyez les étoiles ! Quelques-unes sont à un million d’années-lumière de distance. Elles sont à jamais hors de notre atteinte.
– Que sont les étoiles ? dit O’Brien avec indifférence. Des fragments de feu à quelques kilomètres. Nous pourrions les atteindre si nous le voulions. Ou nous pourrions les faire disparaître. La terre est le centre de l’univers. Le soleil et les étoiles tournent autour d’elle.
Winston eut encore un mouvement convulsif. Cette fois, il ne dit rien. O’Brien continua comme s’il répondait à une objection.
– Dans certains cas, évidemment, ce n’est pas vrai. Quand nous naviguons sur l’océan, ou quand nous prédisons une éclipse, il est souvent commode de penser que la terre tourne autour du soleil et que les étoiles sont à des millions de millions de kilomètres. Et puis après ? Supposez-vous qu’il soit au-dessus de notre pouvoir de mettre sur pied un double système d’astronomie ? Les étoiles peuvent être proches ou distantes selon nos besoins. Croyez-vous que nos mathématiciens ne soient pas à la hauteur de cette dualité ? Avez-vous oublié la doublepensée ?
Winston se recroquevilla dans le lit. Quoi qu’il pût dire, une immédiate et fulgurante réponse l’écrasait comme l’aurait fait un gourdin. Il savait cependant qu’il était dans le vrai. Il y avait sûrement quelque manière de démontrer que la croyance que rien n’existe en dehors de l’esprit était fausse. N’avait-on pas, il y avait longtemps, démontré l’erreur de cette théorie ? On la désignait même d’un nom qu’il avait oublié. Un faible sourire retroussa les coins de la bouche d’O’Brien qui le regardait. "
Le 26 août 2021 à 12:07:07 :
– Comment un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre, Winston ?être lui, Winston, qui était fou. O’Brien s’arrêta et le regarda. Sa voix avait pris encore un accent de sévérité.
– N’imaginez pas que vous vous sauverez, Winston, quelque complètement que vous vous rendiez à nous. Aucun de ceux qui se sont égarés une fois n’a été épargné. Même si nous voulions vous laisser vivre jusqu’au terme naturel de votre vie, vous ne nous échapperiez encore jamais. Ce qui vous arrive ici vous marquera pour toujours. Comprenez-le d’avance. Nous allons vous écraser jusqu’au point où il n’y a pas de retour. Vous ne guérirez jamais de ce qui vous arrivera, dussiez-vous vivre un millier d’années. Jamais plus vous ne serez capable de sentiments humains ordinaires. Tout sera mort en vous. Vous ne serez plus jamais capable d’amour, d’amitié, de joie de vivre, de rire, de curiosité, de courage, d’intégrité. Vous serez creux. Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide puis nous vous emplirons de nous-mêmes.
Lisez un peu les golems vous allez comprendre en quoi vous vous fourvoyez
C'est srutout vous qui n'avez pas les compétences intellectuelles pour comprendre et faire une analogie.
Parler de compétence intellectuelle et 1984
Le 26 août 2021 à 12:21:30 rectum_humide a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:20:06 :
Le 26 août 2021 à 12:19:26 rectum_humide a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:18:57 :
Le 26 août 2021 à 12:18:18 :
Le 26 août 2021 à 12:13:24 :
Et du coup qu'est ce qui remplace le soma dans ce monde ?
Netflix ?Mauvais bouquin khey
J'ai confondu avec le meilleur des mondes ?
oui, qui lui pour le coup ressemble à la société en devenir
Niveau transhumanisme oui, niveau sociétale je pense que 1984 est plus proche.
1984 reste un livre jeunesse oui des liens peuvent être faits mais très lointains et hyper basiques, la société actuelle est infiniment plus complexe
Non vraiment pas. Un livre de jeune certainement mais un livre jeunesse pas du tout.
Le 26 août 2021 à 12:20:34 :
Le 26 août 2021 à 12:19:48 JosephCampbell5 a écrit :
Bah je vois pas le problème, la situation actuelle n'a rien à voir avec 1984, on voit tout de suite ceux qui ne l'ont pas lu
MonsieurPhi avait fait une excellente vidéo à ce sujet d'ailleurs https://www.youtube.com/watch?v=LbaLhI2WgpY
J'ai regardé sa vidéo, je partage totalement son argumentation sur le livre, je te transmet la vidéo pour que tu puisses entendre les arguments, point, pourquoi tu viens jouer au retardé là ?
Le 26 août 2021 à 11:38:17 :
Le 26 août 2021 à 11:37:08 :
Le 26 août 2021 à 11:36:32 :
Le 26 août 2021 à 11:33:43 :
Le 26 août 2021 à 11:30:16 Lopikar a écrit :
Le 26 août 2021 à 11:22:45 :
1984 = justice expéditive, donc aucune récidive possible.
Abolition de l'orgasme, donc plus de misère sexuelle possible.
Le parti prend en charge la vie du citoyen, donc plein emploi.
Pas de terrorisme dans 1984.
Le 11 septembre n'aurait pas eu lieu avec 1984 car il n'y a plus d'avion de tourisme.
Les travailleurs qui se comportent bien sont récompensés, donc société du mérite.
Guerre perpétuelle donc il faut sans cesse reconstruire = plein emploi garanti.S'ils respectaient les droits de l'homme on parlerait d'utopie, malheureusement les gens sont manipulés sans le savoir, mais comme ils l'ignorent ils n'en souffrent pas. C'est pareil pour le héro qui se fait formater la mémoire, au final il finit heureux, alors qu'il avait toujours souffert d'être conscient du monde qui l'entour.
Si dans le monde actuel on proposait aux gens de pulvériser au laser leurs souvenirs malheureux je suis certain qu'ils le feraient.
En gros les dirigeants de 1984 on compris que si l'humanité voulait survivre il fallait la contrôler, sans quoi ça serait la guerre totale et la fin du monde un jour au l'autre. Ils sont conscient qu'ils font le mal, mais ils le justifient "pour le bien", en disant que la notion du bien et du mal dépend de qui a le pouvoir, et c'est totalement vrai.
C'est seulement les dirigeants de l'ingsoc' quand on poursuit la lecture on en vient légitimement à se demander si la guerre existe bel et bien et si finalement tout ceci ne concernerait pas uniquement l'île de Bretagne.
C'est vrai qu'il est possible qu'ils se bombardent eux-mêmes, ce qui expliquerait les changements de positions aléatoire des troupes. Mais je pense qu'ils feraient plus attention à la cohérence si c'était orchestré, à moins que ceux qui décident de la version officielle ne soient eux-mêmes pas informés, mais il doit bien y avoir quelqu'un qui décide où frapper car ils n'ont pas encore les ordinateurs.
C'est ce que je pense oui. Les dirigeants du parti orchestre eux même cette guerre et ces bombardements, ils ont pas besoin de surveiller la cohérence le peuple devant être tellement soumis que s'il s'interroge c'est qu'il doit être éliminer, d'ailleurs les gens ne s'interroge pas. ( comme le montre le passage dans la cafétéria)
Mais c''est clairement dit dans le livre hein que c'est eux qui bombardent les villes
Clairement ? J'ai plutôt le souvenir que c'est insinué
Non, c'est clairement dit.
Le 26 août 2021 à 12:17:34 :
Le 26 août 2021 à 12:15:58 :
Le 26 août 2021 à 11:17:31 :
Le 26 août 2021 à 11:13:57 :
Le 26 août 2021 à 11:07:43 :
90% des gens qui critiquent le livre sur ce topic ne l'ont pas luSinon ta sœur a bien raison 1984 est une œuvre dystopique des plus abominables une dictature véritablement implacable y a absolument aucun pays dans le monde qui a atteint ce niveau de dictature, même sous le nazisme, sous le stalinisme, sous le règne des pharaons ça n'avait rien à voir avec l'horreur que décrit 1984, donc elle est parfaitement raison de pas faire de lien foireux
Ceci c'est d'ailleurs le problème principal de ce forum les gens parlent de choses qu'ils n'ont ni vu ni connu constamment
1984 n'est pas une simple histoire de surveillance de masse avec un peu de novlangue ça va bien, bien, bien plus loin que ça, c'est véritablement la description de la dictature la plus parfaite et impitoyable qui puisse exister le parti au pouvoir n'a aucun égal dans la réalité tant il pousse extrêmement loin le concept de soumission mental, à un niveau que vous n'imaginez même pas ceux qui n'ont pas lu le bouquin
Y a aucun parallèle avec les dictatures du monde moderne, contemporain, ou ancienne, on est au niveau ultime de la dictature celles qui t'écrasent complétement sans te laisser une seule once de plaisir et qui ne produit pas une dictature pour mieux gérer ou pour une quelconque raison d'intérêt général mais uniquement écraser, c'est le seul unique but de la dictature de 1984 t'écraser la gueule, te vider de toute substance jusqu'à ce que tu sois profondément la pire des sous merde, écraser pour le plaisir d'écraser, "si vous voulez une image de l'avenir imaginez une botte piétinant perpétuellement un visage humain... éternellement"
Exactement
Et c'est le problème quand tu parles avec des mecs qui ont juste lu un résumé wikipédia tu le vois tout de suite
Le sort qui est réservé aux opposants dans le régime du Parti défie littéralement l'entendement, le sort de Wilson à la fin est le summum de l'abominable, on se contente pas de tuer l'opposant ni même de le torturer on se l’approprie intégralement, d'ailleurs y a tout un passage à la fin qui décrit à quel point la dictature de 1984 n'a rien à voir avec les dictatures du monde réel
C'est exactement le monde contemporain sauf que de nos jours la dictature est "bienveillante". Lisez Harmony de Project Itoh ou regardez Psyco-Pass pour avoir une bonne idée de la société de totalitarisme doux qui nous attend.
Absolument pas putain mais quand vous avez pas lu le livre fermez juste vos gueules à quel moment dans le monde réel on construit sa propre opposition dans le SEULE ET UNIQUE BUT de la détruire
Staline qui demande aux communistes allemands de se rétracter en faveur d'Hindenburg pour les élections de '33
Juste comme ça, de tête
Le 26 août 2021 à 12:22:55 rectum_humide a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:22:20 :
Le 26 août 2021 à 12:20:42 ValalaMorgulis a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:06:52 :
Bon vous savez quoi pour que les gogols arrête de faire des compartifs foireux voilà ce qu'est la dictature de 1984 :"– Je vais vous donner la réponse à ma question. La voici : le Parti recherche le pouvoir pour le pouvoir, exclusivement pour le pouvoir. Le bien des autres ne l’intéresse pas. Il ne recherche ni la richesse, ni le luxe, ni une longue vie, ni le bonheur. Il ne recherche que le pouvoir. Le pur pouvoir. Ce que signifie pouvoir pur, vous le comprendrez tout de suite. Nous différons de toutes les oligarchies du passé en ce que nous savons ce que nous voulons. Toutes les autres, même celles qui nous ressemblent, étaient des poltronnes et des hypocrites.
« Les nazis germains et les communistes russes se rapprochent beaucoup de nous par leur méthode, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient, peut-être même le croyaient-ils, ne s’être emparés du pouvoir qu’à contrecœur, et seulement pour une durée limitée, et que, passé le point critique, il y aurait tout de suite un paradis où les hommes seraient libres et égaux.
« Nous ne sommes pas ainsi. Nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. Le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. Commencez-vous maintenant à me comprendre ? »
Winston était frappé, comme il l’avait déjà été, par la fatigue du visage d’O’Brien. Il était fort, musclé et brutal, il était plein d’intelligence et d’une sorte de passion contenue contre laquelle il se sentait impuissant, mais c’était un visage fatigué. Il y avait des poches sous les yeux, la peau s’affaissait sous les pommettes... O’Brien se pencha vers lui, rapprochant volontairement de lui son visage usé.
– Vous pensez, dit-il, que mon visage est vieux et fatigué. Vous pensez que je parle de puissance alors que je ne suis même pas capable d’empêcher le délabrement de mon propre corps. Ne pouvez-vous comprendre, Winston, que l’individu n’est qu’une cellule ? La fatigue de la cellule fait la vigueur de l’organisme. Mourez-vous quand vous vous coupez les ongles ?
Il s’éloigna du lit et se mit à arpenter la pièce de long en large, une main dans sa poche.
– Nous sommes les prêtres du pouvoir, dit-il. Dieu, c’est le pouvoir. Mais actuellement, le pouvoir, pour autant qu’il vous concerne, n’est pour vous qu’un mot. Il est temps que vous ayez une idée de ce que signifie ce mot pouvoir. Vous devez premièrement réaliser que le pouvoir est collectif. L’individu n’a de pouvoir qu’autant qu’il cesse d’être un individu. Vous connaissez le slogan du Parti : « La liberté, c’est l’esclavage. » Vous êtes-vous jamais rendu compte qu’il était réversible ? « L’esclavage, c’est la liberté. » Seul, libre, l’être humain est toujours vaincu. Il doit en être ainsi, puisque le destin de tout être humain est de mourir, ce qui est le plus grand de tous les échecs. Mais s’il peut se soumettre complètement et entièrement, s’il peut échapper à son identité, s’il peut plonger dans le parti jusqu’à être le Parti, il est alors tout-puissant et immortel.
« Le second point que vous devez comprendre est que le pouvoir est le pouvoir sur d’autres êtres humains. Sur les corps mais surtout sur les esprits. Le pouvoir sur la matière, sur la réalité extérieure, comme vous l’appelez, n’est pas important. Notre maîtrise de la matière est déjà absolue. »
Un moment, Winston oublia le cadran. Il fit un violent effort pour s’asseoir et ne réussit qu’à se tordre douloureusement.
– Mais comment pouvez-vous commander à la matière ? éclata-t-il. Vous ne commandez même pas au climat ou à la loi de gravitation. Et il y a les maladies, les souffrances, la mort.
O’Brien le fit taire d’un geste de la main.
– Nous commandons à la matière, puisque nous commandons à l’esprit. La réalité est à l’intérieur du crâne. Vous apprendrez par degrés, Winston. Il n’y a rien que nous ne puissions faire. Invisibilité, lévitation, tout. Je pourrais laisser le parquet et flotter comme une bulle de savon si je le voulais. Je ne le désire pas parce que le Parti ne le désire pas. Il faut vous débarrasser l’esprit de vos idées du XIXe siècle sur les lois de la nature. Nous faisons les lois de la nature.
– Non ! Vous n’êtes même pas les maîtres de cette planète. Que direz-vous de l’Eurasia et de l’Estasia ? Vous ne les avez même pas encore conquises.
– Sans importance. Nous les conquerrons quand cela nous conviendra. Et qu’est-ce que cela changerait si nous le faisions ? Nous pouvons les exclure de l’existence. Le monde, c’est l’Océania.
– Mais le monde lui-même n’est qu’une tache de poussière. Et l’homme est minuscule, impuissant ! Depuis quand existe-t-il ? La terre, pendant des milliers d’années, a été inhabitée.
– Sottise. La terre est aussi vieille que nous, pas plus vieille. Comment pourrait-elle être plus âgée ? Rien n’existe que par la conscience humaine.
– Mais les rochers sont pleins de fossiles d’animaux disparus, de mammouths, de mastodontes, de reptiles énormes qui vécurent sur terre longtemps avant qu’on eût jamais parlé des hommes ?
– Avez-vous jamais vu ces fossiles, Winston ? Naturellement non. Les biologistes du XIXe siècle les ont inventés. Avant l’homme, il n’y avait rien. Après l’homme, s’il pouvait s’éteindre, il n’y aurait rien. Hors de l’homme, il n’y a rien.
– Mais l’univers entier est extérieur à nous. Voyez les étoiles ! Quelques-unes sont à un million d’années-lumière de distance. Elles sont à jamais hors de notre atteinte.
– Que sont les étoiles ? dit O’Brien avec indifférence. Des fragments de feu à quelques kilomètres. Nous pourrions les atteindre si nous le voulions. Ou nous pourrions les faire disparaître. La terre est le centre de l’univers. Le soleil et les étoiles tournent autour d’elle.
Winston eut encore un mouvement convulsif. Cette fois, il ne dit rien. O’Brien continua comme s’il répondait à une objection.
– Dans certains cas, évidemment, ce n’est pas vrai. Quand nous naviguons sur l’océan, ou quand nous prédisons une éclipse, il est souvent commode de penser que la terre tourne autour du soleil et que les étoiles sont à des millions de millions de kilomètres. Et puis après ? Supposez-vous qu’il soit au-dessus de notre pouvoir de mettre sur pied un double système d’astronomie ? Les étoiles peuvent être proches ou distantes selon nos besoins. Croyez-vous que nos mathématiciens ne soient pas à la hauteur de cette dualité ? Avez-vous oublié la doublepensée ?
Winston se recroquevilla dans le lit. Quoi qu’il pût dire, une immédiate et fulgurante réponse l’écrasait comme l’aurait fait un gourdin. Il savait cependant qu’il était dans le vrai. Il y avait sûrement quelque manière de démontrer que la croyance que rien n’existe en dehors de l’esprit était fausse. N’avait-on pas, il y avait longtemps, démontré l’erreur de cette théorie ? On la désignait même d’un nom qu’il avait oublié. Un faible sourire retroussa les coins de la bouche d’O’Brien qui le regardait. "
Le 26 août 2021 à 12:07:07 :
– Comment un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre, Winston ?être lui, Winston, qui était fou. O’Brien s’arrêta et le regarda. Sa voix avait pris encore un accent de sévérité.
– N’imaginez pas que vous vous sauverez, Winston, quelque complètement que vous vous rendiez à nous. Aucun de ceux qui se sont égarés une fois n’a été épargné. Même si nous voulions vous laisser vivre jusqu’au terme naturel de votre vie, vous ne nous échapperiez encore jamais. Ce qui vous arrive ici vous marquera pour toujours. Comprenez-le d’avance. Nous allons vous écraser jusqu’au point où il n’y a pas de retour. Vous ne guérirez jamais de ce qui vous arrivera, dussiez-vous vivre un millier d’années. Jamais plus vous ne serez capable de sentiments humains ordinaires. Tout sera mort en vous. Vous ne serez plus jamais capable d’amour, d’amitié, de joie de vivre, de rire, de curiosité, de courage, d’intégrité. Vous serez creux. Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide puis nous vous emplirons de nous-mêmes.
Lisez un peu les golems vous allez comprendre en quoi vous vous fourvoyez
C'est srutout vous qui n'avez pas les compétences intellectuelles pour comprendre et faire une analogie.
Parler de compétence intellectuelle et 1984
Donner des leçons d'intellectualisme alors qu'on a pas lu le livre et qu'on s'appel "rectum-humide"
Le 26 août 2021 à 12:15:54 :
Le 26 août 2021 à 12:09:14 :
– Et vous imaginez-vous pourquoi nous amenons les gens ici ?– Pour qu’ils se confessent.
– Non. Ce n’est pas là le motif. Cherchez encore.
– Pour les punir.
– Non ! s’exclama O’Brien.
Sa voix avait changé d’une façon extraordinaire et son visage était soudain devenu à la fois sévère et animé.
– Non. Pas simplement pour extraire votre confession ou pour vous punir. Dois-je vous dire pourquoi nous vous avons apporté ici ? Pour vous guérir ! Pour vous rendre la santé de l’esprit. Savez-vous, Winston, qu’aucun de ceux que nous amenons dans ce lieu ne nous quitte malade ? Les crimes stupides que vous avez commis ne nous intéressent pas. Le Parti ne s’intéresse pas à l’acte lui-même. Il ne s’occupe que de l’esprit. Nous ne détruisons pas simplement nos ennemis, nous les changeons. Comprenez-vous ce que je veux dire ?
Il était penché au-dessus de Winston. Sa proximité faisait paraître son visage énorme et Winston, qui le voyait d’en dessous, le trouvait hideux. De plus, il était plein d’une sorte d’exaltation, d’une ardeur folle. Le cœur de Winston se serra une fois de plus. Il se serait tapi plus au fond du lit s’il l’avait pu. Il croyait qu’O’Brien, par pur caprice, était sur le point de tourner le cadran. À ce moment, cependant, O’Brien s’éloigna. Il fit quelques pas de long en large. Puis il continua avec moins de véhémence.
– La première chose que vous devez comprendre, c’est qu’il n’y a pas de martyr. Vous avez lu ce qu’étaient les persécutions religieuses du passé. Au Moyen Age, il y eut l’Inquisition. Ce fut un échec. Elle fut établie pour extirper l’hérésie et finit par la perpétuer. Pour chaque hérétique brûlé sur le bûcher, des milliers d’autres se levèrent. Pourquoi ? Parce que l’Inquisition tuait ses ennemis en public et les tuait alors qu’ils étaient encore impénitents. En fait elle les tuait parce qu’ils étaient impénitents. Les hommes mouraient parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leur vraie croyance. Naturellement, toute la gloire allait à la victime et toute la honte à l’Inquisition qui la brûlait.
« Plus tard, au XXe siècle, il y eut les totalitaires, comme on les appelait. C’étaient les nazis germains et les communistes russes. Les Russes persécutèrent l’hérésie plus cruellement que ne l’avait fait l’Inquisition, et ils crurent que les fautes du passé les avaient instruits. Ils savaient, en tout cas, que l’on ne doit pas faire des martyrs. Avant d’exposer les victimes dans des procès publics, ils détruisaient délibérément leur dignité. Ils les aplatissaient par la torture et la solitude jusqu’à ce qu’ils fussent des êtres misérables, rampants et méprisables, qui confessaient tout ce qu’on leur mettait à la bouche, qui se couvraient eux-mêmes d’injures, se mettaient à couvert en s’accusant mutuellement, demandaient grâce en pleurnichant. Cependant, après quelques années seulement, on vit se répéter les mêmes effets. Les morts étaient devenus des martyrs et leur dégradation était oubliée. Cette fois encore, pourquoi ?
« En premier lieu, parce que les confessions étaient évidemment extorquées et fausses. Nous ne commettons pas d’erreurs de cette sorte. Toutes les confessions faites ici sont exactes. Nous les rendons exactes et, surtout, nous ne permettons pas aux morts de se lever contre nous. Vous devez cesser de vous imaginer que la postérité vous vengera, Winston. La postérité n’entendra jamais parler de vous. Vous serez gazéifié et versé dans la stratosphère. Rien ne restera de vous, pas un nom sur un registre, pas un souvenir dans un cerveau vivant. Vous serez annihilé, dans le passé comme dans le futur. Vous n’aurez jamais existé. »
« Alors, pourquoi se donner la peine de me torturer ? » pensa Winston dans un moment d’amertume. O’Brien arrêta sa marche, comme si Winston avait pensé tout haut. Son large visage laid se rapprocha, les yeux un peu rétrécis.
– Vous pensez, dit-il, que puisque nous avons l’intention de vous détruire complètement, rien de ce que vous dites ou faites ne peut avoir d’importance, et qu’il n’y a aucune raison pour que nous prenions la peine de vous interroger d’abord ? C’est ce que vous pensez, n’est-ce pas ?
– Oui, dit Winston.
O’Brien sourit légèrement.
– Vous êtes une paille dans l’échantillon, Winston, une tache qui doit être effacée. Est-ce que je ne viens pas de vous dire que nous sommes différents des persécuteurs du passé ? Nous ne nous contentons pas d’une obéissance négative, ni même de la plus abjecte soumission. Quand, finalement, vous vous rendez à nous, ce doit être de votre propre volonté. Nous ne détruisons pas l’hérétique parce qu’il nous résiste. Tant qu’il nous résiste, nous ne le détruisons jamais. Nous le convertissons. Nous captons son âme, nous lui donnons une autre forme. Nous lui enlevons et brûlons tout mal et toute illusion. Nous l’amenons à nous, pas seulement en apparence, mais réellement, de cœur et d’âme. Avant de le tuer, nous en faisons un des nôtres. Il nous est intolérable qu’une pensée erronée puisse exister quelque part dans le monde, quelque secrète et impuissante qu’elle puisse être. Nous ne pouvons permettre aucun écart, même à celui qui est sur le point de mourir. Anciennement, l’hérétique qui marchait au bûcher était encore un hérétique, il proclamait son hérésie, il exultait en elle. La victime des épurations russes elle-même pouvait porter la rébellion enfermée dans son cerveau tandis qu’il descendait l’escalier, dans l’attente de la balle. Nous, nous rendons le cerveau parfait avant de le faire éclater. Le commandement des anciens despotismes était : « Tu ne dois pas. » Le commandement des totalitaires était : « Tu dois. » Notre commandement est : « Tu es. » Aucun de ceux que nous amenons ici ne se dresse plus jamais contre nous. Tous sont entièrement lavés. Même ces trois misérables traîtres en l’innocence desquels vous avez un jour cru – Jones, Aaronson et Rutherford – finalement, nous les avons brisés. J’ai moi-même pris part à leur interrogatoire. Je les ai vus graduellement s’user, gémir, ramper, pleurer et à la fin ce n’était ni de douleur ni de crainte, c’était de repentir. Quand nous en avons eu fini avec eux, ils n’étaient plus que des écorces d’hommes. Il n’y avait plus rien en eux que le regret de ce qu’ils avaient fait et l’amour pour Big Brother. Il était touchant de voir à quel point ils l’aimaient. Ils demandèrent à être rapidement fusillés pour pouvoir mourir alors que leur esprit était encore propre.
La voix d’O’Brien était devenue presque rêveuse. L’exaltation, l’enthousiasme fou marquaient encore son visage. Il ne feint nullement, pensa Winston. Ce n’est pas un hypocrite. Il croit tous les mots qu’il prononce. Ce qui oppressait le plus Winston, c’était la conscience de sa propre infériorité intellectuelle. Il regardait la forme lourde, mais pleine de grâce, qui marchait au hasard de long en large, à l’intérieur ou à l’extérieur du champ de sa vision. O’Brien était un être plus grand que lui de toutes les façons. Toutes les idées qu’il avait jamais eues ou pu avoir, O’Brien les avait depuis longtemps connues, examinées et rejetées. L’esprit d’O’Brien contenait l’esprit de Winston. Comment O’Brien pourrait-il, dans ce cas, être fou ? Ce devait être lui, Winston, qui était fou. O’Brien s’arrêta et le regarda. Sa voix avait pris encore un accent de sévérité.
– N’imaginez pas que vous vous sauverez, Winston, quelque complètement que vous vous rendiez à nous. Aucun de ceux qui se sont égarés une fois n’a été épargné. Même si nous voulions vous laisser vivre jusqu’au terme naturel de votre vie, vous ne nous échapperiez encore jamais. Ce qui vous arrive ici vous marquera pour toujours. Comprenez-le d’avance. Nous allons vous écraser jusqu’au point où il n’y a pas de retour. Vous ne guérirez jamais de ce qui vous arrivera, dussiez-vous vivre un millier d’années. Jamais plus vous ne serez capable de sentiments humains ordinaires. Tout sera mort en vous. Vous ne serez plus jamais capable d’amour, d’amitié, de joie de vivre, de rire, de curiosité, de courage, d’intégrité. Vous serez creux. Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide puis nous vous emplirons de nous-mêmes.
C'est expliqué par A+B en quoi 1984 s'éloigne complétement du modèle de surveillance moderne, mais les segpas ne vont même pas lire le livre et continuer à balancer leur parallèle à deux balles " Y a des caméras dans 1984 et dans la réalité aussi donc c'est pareil "
Laisse les kheys, un jour ils vont vraiment lire le livre et comprendre que le modèle dictatorial de 1984 n'a absolument pas de lien avec celui d'IRL
Vous estes des mongoliens je vois pas comment c'est possible autrement.
Le livre a été écrit par un type à une époque ou les ordinateurs était des calculettes.
Tu es trop terre à terre, il faut regarder les grands principe pour y comprendre quelque chose
Le 26 août 2021 à 12:13:24 Rebunker a écrit :
Et du coup qu'est ce qui remplace le soma dans ce monde ?
Netflix ?
Les antidépresseurs et anxiolytique ? Y a qu'à voir l'explosion en bourse des labo qui les produisent.
Le 26 août 2021 à 11:47:38 :
Le 26 août 2021 à 11:44:16 :
Le 26 août 2021 à 11:35:08 :
Le 26 août 2021 à 11:31:05 :
Le 26 août 2021 à 11:22:45 :
1984 = justice expéditive, donc aucune récidive possible.Absolument pas de justice dans 1984, c'est le règne de l'injustice au contraire aucune peine n'est proportionné, la criminalité existe et est volontairement maintenue chez les prolétaires, la seule chose qui inquiète (en réalité ça ne l'inquiète même pas puisque le pouvoir du Parti est totalement absolu à tel point qu'il crée ses propres opposants pour pouvoir les démolir) c'est la contestation
C'est ça, dans 1984 il n'y a en réalité aucune contestation réelle du pouvoir, c'est le pouvoir lui même qui crée sa propre contestation tellement il est surpuissant, il crée sa propre contestation dans l'unique but de pouvoir ensuite lui casser la gueule car il considère que le seul vrai pouvoir qui existe c'est le pouvoir de détruire, le Parti de 1984 ne veut pas mettre fin à l'opposition il veut qu'elle existe constamment, il va jusqu'à la créer entièrement pour qu'ensuite il puisse jouir du plaisir de la détruire, pire de la convertir, c'est un niveau de manipulation mentale inégalée
Oui c'est bien pour ça que ça n'a rien à voir avec une dictature classique, le Parti VEUT qu'il continue d'exister une minorité d'opposant pour pouvoir exercer le pouvoir le plus destructeur sur eux, il crée ses propres opposants tant il est puissant pour ensuite les déconstruire de A à Z et les faire ramper jusqu'à lui
Et il se contente pas uniquement de le vouloir, il les fabrique entièrement, Winston en réalité n'est pas un contestaire, il est juste le produit du Parti, c'est le Parti qui a volontairement fait de lui un opposant c'est ça le plus magnifique dans cette histoire, pareil pour Julia elle est une création intégrale du Parti pour que le Parti puisse l'écraser c'est ça que la plupart ne comprennent pas, on est pas juste sur une opposition contrôlée qui sert à éviter les révoltes, on est sur une opposition crée de toute pièce pour pouvoir ensuite la détruire et en tirer de la jouissance
Mais askip, ça n'a rien à voir avec la vraie vie, l'opposition contrôlée et façonné à l'envie
Le 26 août 2021 à 12:23:02 JosephCampbell5 a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:20:34 :
Le 26 août 2021 à 12:19:48 JosephCampbell5 a écrit :
Bah je vois pas le problème, la situation actuelle n'a rien à voir avec 1984, on voit tout de suite ceux qui ne l'ont pas lu
MonsieurPhi avait fait une excellente vidéo à ce sujet d'ailleurs https://www.youtube.com/watch?v=LbaLhI2WgpYJ'ai regardé sa vidéo, je partage totalement son argumentation sur le livre, je te transmet la vidéo pour que tu puisses entendre les arguments, point, pourquoi tu viens jouer au retardé là ?
Parce que publier un lien sans expliquer les arguments c'est pas jouer au retardé peut être ?
Les dirigeants dans 1984 ne sont pas incompétents, c'est une grande différence avec le monde actuel.
Les guerres actuelles et la misère du monde viennent souvent de la bêtise humaine quand on y pense.
Le 26 août 2021 à 12:21:30 rectum_humide a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:20:06 :
Le 26 août 2021 à 12:19:26 rectum_humide a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:18:57 :
Le 26 août 2021 à 12:18:18 :
Le 26 août 2021 à 12:13:24 :
Et du coup qu'est ce qui remplace le soma dans ce monde ?
Netflix ?Mauvais bouquin khey
J'ai confondu avec le meilleur des mondes ?
oui, qui lui pour le coup ressemble à la société en devenir
Niveau transhumanisme oui, niveau sociétale je pense que 1984 est plus proche.
1984 reste un livre jeunesse oui des liens peuvent être faits mais très lointains et hyper basiques, la société actuelle est infiniment plus complexe
Un livre jeunesse Il est étudié en lettres modernes à la fac, et a fait l'objet de nombreuses études dans le milieu universtaire et intellectuel.
Le 26 août 2021 à 12:17:34 :
Le 26 août 2021 à 12:15:58 :
Le 26 août 2021 à 11:17:31 :
Le 26 août 2021 à 11:13:57 :
Le 26 août 2021 à 11:07:43 :
90% des gens qui critiquent le livre sur ce topic ne l'ont pas luSinon ta sœur a bien raison 1984 est une œuvre dystopique des plus abominables une dictature véritablement implacable y a absolument aucun pays dans le monde qui a atteint ce niveau de dictature, même sous le nazisme, sous le stalinisme, sous le règne des pharaons ça n'avait rien à voir avec l'horreur que décrit 1984, donc elle est parfaitement raison de pas faire de lien foireux
Ceci c'est d'ailleurs le problème principal de ce forum les gens parlent de choses qu'ils n'ont ni vu ni connu constamment
1984 n'est pas une simple histoire de surveillance de masse avec un peu de novlangue ça va bien, bien, bien plus loin que ça, c'est véritablement la description de la dictature la plus parfaite et impitoyable qui puisse exister le parti au pouvoir n'a aucun égal dans la réalité tant il pousse extrêmement loin le concept de soumission mental, à un niveau que vous n'imaginez même pas ceux qui n'ont pas lu le bouquin
Y a aucun parallèle avec les dictatures du monde moderne, contemporain, ou ancienne, on est au niveau ultime de la dictature celles qui t'écrasent complétement sans te laisser une seule once de plaisir et qui ne produit pas une dictature pour mieux gérer ou pour une quelconque raison d'intérêt général mais uniquement écraser, c'est le seul unique but de la dictature de 1984 t'écraser la gueule, te vider de toute substance jusqu'à ce que tu sois profondément la pire des sous merde, écraser pour le plaisir d'écraser, "si vous voulez une image de l'avenir imaginez une botte piétinant perpétuellement un visage humain... éternellement"
Exactement
Et c'est le problème quand tu parles avec des mecs qui ont juste lu un résumé wikipédia tu le vois tout de suite
Le sort qui est réservé aux opposants dans le régime du Parti défie littéralement l'entendement, le sort de Wilson à la fin est le summum de l'abominable, on se contente pas de tuer l'opposant ni même de le torturer on se l’approprie intégralement, d'ailleurs y a tout un passage à la fin qui décrit à quel point la dictature de 1984 n'a rien à voir avec les dictatures du monde réel
C'est exactement le monde contemporain sauf que de nos jours la dictature est "bienveillante". Lisez Harmony de Project Itoh ou regardez Psyco-Pass pour avoir une bonne idée de la société de totalitarisme doux qui nous attend.
Absolument pas putain mais quand vous avez pas lu le livre fermez juste vos gueules à quel moment dans le monde réel on construit sa propre opposition dans le SEULE ET UNIQUE BUT de la détruire
Quand on parle d'antivax pour parler des manifestant pour la liberté par exemple ?
Ou quand on parle des méchant rétrogrades d'extreme droite à longueur de journée ?
Le 26 août 2021 à 12:24:01 :
Le 26 août 2021 à 12:22:55 rectum_humide a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:22:20 :
Le 26 août 2021 à 12:20:42 ValalaMorgulis a écrit :
Le 26 août 2021 à 12:06:52 :
Bon vous savez quoi pour que les gogols arrête de faire des compartifs foireux voilà ce qu'est la dictature de 1984 :"– Je vais vous donner la réponse à ma question. La voici : le Parti recherche le pouvoir pour le pouvoir, exclusivement pour le pouvoir. Le bien des autres ne l’intéresse pas. Il ne recherche ni la richesse, ni le luxe, ni une longue vie, ni le bonheur. Il ne recherche que le pouvoir. Le pur pouvoir. Ce que signifie pouvoir pur, vous le comprendrez tout de suite. Nous différons de toutes les oligarchies du passé en ce que nous savons ce que nous voulons. Toutes les autres, même celles qui nous ressemblent, étaient des poltronnes et des hypocrites.
« Les nazis germains et les communistes russes se rapprochent beaucoup de nous par leur méthode, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient, peut-être même le croyaient-ils, ne s’être emparés du pouvoir qu’à contrecœur, et seulement pour une durée limitée, et que, passé le point critique, il y aurait tout de suite un paradis où les hommes seraient libres et égaux.
« Nous ne sommes pas ainsi. Nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. Le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. Commencez-vous maintenant à me comprendre ? »
Winston était frappé, comme il l’avait déjà été, par la fatigue du visage d’O’Brien. Il était fort, musclé et brutal, il était plein d’intelligence et d’une sorte de passion contenue contre laquelle il se sentait impuissant, mais c’était un visage fatigué. Il y avait des poches sous les yeux, la peau s’affaissait sous les pommettes... O’Brien se pencha vers lui, rapprochant volontairement de lui son visage usé.
– Vous pensez, dit-il, que mon visage est vieux et fatigué. Vous pensez que je parle de puissance alors que je ne suis même pas capable d’empêcher le délabrement de mon propre corps. Ne pouvez-vous comprendre, Winston, que l’individu n’est qu’une cellule ? La fatigue de la cellule fait la vigueur de l’organisme. Mourez-vous quand vous vous coupez les ongles ?
Il s’éloigna du lit et se mit à arpenter la pièce de long en large, une main dans sa poche.
– Nous sommes les prêtres du pouvoir, dit-il. Dieu, c’est le pouvoir. Mais actuellement, le pouvoir, pour autant qu’il vous concerne, n’est pour vous qu’un mot. Il est temps que vous ayez une idée de ce que signifie ce mot pouvoir. Vous devez premièrement réaliser que le pouvoir est collectif. L’individu n’a de pouvoir qu’autant qu’il cesse d’être un individu. Vous connaissez le slogan du Parti : « La liberté, c’est l’esclavage. » Vous êtes-vous jamais rendu compte qu’il était réversible ? « L’esclavage, c’est la liberté. » Seul, libre, l’être humain est toujours vaincu. Il doit en être ainsi, puisque le destin de tout être humain est de mourir, ce qui est le plus grand de tous les échecs. Mais s’il peut se soumettre complètement et entièrement, s’il peut échapper à son identité, s’il peut plonger dans le parti jusqu’à être le Parti, il est alors tout-puissant et immortel.
« Le second point que vous devez comprendre est que le pouvoir est le pouvoir sur d’autres êtres humains. Sur les corps mais surtout sur les esprits. Le pouvoir sur la matière, sur la réalité extérieure, comme vous l’appelez, n’est pas important. Notre maîtrise de la matière est déjà absolue. »
Un moment, Winston oublia le cadran. Il fit un violent effort pour s’asseoir et ne réussit qu’à se tordre douloureusement.
– Mais comment pouvez-vous commander à la matière ? éclata-t-il. Vous ne commandez même pas au climat ou à la loi de gravitation. Et il y a les maladies, les souffrances, la mort.
O’Brien le fit taire d’un geste de la main.
– Nous commandons à la matière, puisque nous commandons à l’esprit. La réalité est à l’intérieur du crâne. Vous apprendrez par degrés, Winston. Il n’y a rien que nous ne puissions faire. Invisibilité, lévitation, tout. Je pourrais laisser le parquet et flotter comme une bulle de savon si je le voulais. Je ne le désire pas parce que le Parti ne le désire pas. Il faut vous débarrasser l’esprit de vos idées du XIXe siècle sur les lois de la nature. Nous faisons les lois de la nature.
– Non ! Vous n’êtes même pas les maîtres de cette planète. Que direz-vous de l’Eurasia et de l’Estasia ? Vous ne les avez même pas encore conquises.
– Sans importance. Nous les conquerrons quand cela nous conviendra. Et qu’est-ce que cela changerait si nous le faisions ? Nous pouvons les exclure de l’existence. Le monde, c’est l’Océania.
– Mais le monde lui-même n’est qu’une tache de poussière. Et l’homme est minuscule, impuissant ! Depuis quand existe-t-il ? La terre, pendant des milliers d’années, a été inhabitée.
– Sottise. La terre est aussi vieille que nous, pas plus vieille. Comment pourrait-elle être plus âgée ? Rien n’existe que par la conscience humaine.
– Mais les rochers sont pleins de fossiles d’animaux disparus, de mammouths, de mastodontes, de reptiles énormes qui vécurent sur terre longtemps avant qu’on eût jamais parlé des hommes ?
– Avez-vous jamais vu ces fossiles, Winston ? Naturellement non. Les biologistes du XIXe siècle les ont inventés. Avant l’homme, il n’y avait rien. Après l’homme, s’il pouvait s’éteindre, il n’y aurait rien. Hors de l’homme, il n’y a rien.
– Mais l’univers entier est extérieur à nous. Voyez les étoiles ! Quelques-unes sont à un million d’années-lumière de distance. Elles sont à jamais hors de notre atteinte.
– Que sont les étoiles ? dit O’Brien avec indifférence. Des fragments de feu à quelques kilomètres. Nous pourrions les atteindre si nous le voulions. Ou nous pourrions les faire disparaître. La terre est le centre de l’univers. Le soleil et les étoiles tournent autour d’elle.
Winston eut encore un mouvement convulsif. Cette fois, il ne dit rien. O’Brien continua comme s’il répondait à une objection.
– Dans certains cas, évidemment, ce n’est pas vrai. Quand nous naviguons sur l’océan, ou quand nous prédisons une éclipse, il est souvent commode de penser que la terre tourne autour du soleil et que les étoiles sont à des millions de millions de kilomètres. Et puis après ? Supposez-vous qu’il soit au-dessus de notre pouvoir de mettre sur pied un double système d’astronomie ? Les étoiles peuvent être proches ou distantes selon nos besoins. Croyez-vous que nos mathématiciens ne soient pas à la hauteur de cette dualité ? Avez-vous oublié la doublepensée ?
Winston se recroquevilla dans le lit. Quoi qu’il pût dire, une immédiate et fulgurante réponse l’écrasait comme l’aurait fait un gourdin. Il savait cependant qu’il était dans le vrai. Il y avait sûrement quelque manière de démontrer que la croyance que rien n’existe en dehors de l’esprit était fausse. N’avait-on pas, il y avait longtemps, démontré l’erreur de cette théorie ? On la désignait même d’un nom qu’il avait oublié. Un faible sourire retroussa les coins de la bouche d’O’Brien qui le regardait. "
Le 26 août 2021 à 12:07:07 :
– Comment un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre, Winston ?être lui, Winston, qui était fou. O’Brien s’arrêta et le regarda. Sa voix avait pris encore un accent de sévérité.
– N’imaginez pas que vous vous sauverez, Winston, quelque complètement que vous vous rendiez à nous. Aucun de ceux qui se sont égarés une fois n’a été épargné. Même si nous voulions vous laisser vivre jusqu’au terme naturel de votre vie, vous ne nous échapperiez encore jamais. Ce qui vous arrive ici vous marquera pour toujours. Comprenez-le d’avance. Nous allons vous écraser jusqu’au point où il n’y a pas de retour. Vous ne guérirez jamais de ce qui vous arrivera, dussiez-vous vivre un millier d’années. Jamais plus vous ne serez capable de sentiments humains ordinaires. Tout sera mort en vous. Vous ne serez plus jamais capable d’amour, d’amitié, de joie de vivre, de rire, de curiosité, de courage, d’intégrité. Vous serez creux. Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide puis nous vous emplirons de nous-mêmes.
Lisez un peu les golems vous allez comprendre en quoi vous vous fourvoyez
C'est srutout vous qui n'avez pas les compétences intellectuelles pour comprendre et faire une analogie.
Parler de compétence intellectuelle et 1984
Donner des leçons d'intellectualisme alors qu'on a pas lu le livre et qu'on s'appel "rectum-humide"
Oh mais je l'ai lu un paquet de fois contrairement à toi, et faire d'un roman de jeune "un livre symbole des esprits éclairés qui ont vu vers ou la société se dirigeait" c'est un peu ridicule
Le 26 août 2021 à 11:58:29 :
Le 26 août 2021 à 11:54:55 :
Le 26 août 2021 à 11:46:46 :
Le 26 août 2021 à 11:42:53 :
Le 26 août 2021 à 11:41:39 :
Le 26 août 2021 à 11:37:08 :
Le 26 août 2021 à 11:16:17 :
Le 26 août 2021 à 11:15:03 :
Tout le monde se tripote sur "1984" mais c'est plus "le meilleur des mondes" qui nous attendLes deux sont possibles et pas incompatibles khey.
La modification des archives pour changer l'histoire est peu crédible aujourd'hui grace à internet et a la libéralisation de l'accès à l'information
Tu te rend compte que Google contrôle ton accès à l'information ?
L'info peut exister mais si tu peux pas la trouver ça revient au même
Cet ahuri ne doit pas être au courant que chaque article de Wikipédia est modifié des centaines de fois par an au gré de la conjoncture
N'empeche que ça illustre bien en quoi le monde ressemble au bouquin.
T'as des types persuadé de vivre dans un monde bienveillant et sans mensonges
Vous vous ridiculisés à réduire mon propos à Wikipédia
J'ai justement dis qu'aujourd'hui il y avait une multitude de source d'information, que l'accès était très simple via internet, et que l'archivage de n'importe quel article était rendu possible sur un gros disque dur par chaque citoyen
Il n'est plus possible aujourd'hui de modifier le passé pour faire l'adapter à son discours, et que la totalité des habitants d'un pays en soient convaincu, comme dans 1984
Ben du point de vue historique si. On nous change régulièrement les romans de tel ou tel événement afin d'asseoir de nouveaux dogmes.
On le voit même avec le COVID. Pourtant, tout le monde a accès au passé non ? Pourtant tout le monde à part quelques éclairés gobe les graphiques.
C'est un bon livre, mais le livre préféré des normies qui ont pas lu grand chose, car il est populaire... donc logique au final
Données du topic
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- thennor
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- 26 août 2021 à 10:35:29
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