[RISITAS] Un célestin à Istanbul
CHAPITRE 54 : « C’est sa peau contre ma peau, et je suis avec elle »
Vu de l’extérieur, je crois que la scène aurait parfaitement fait effet dans un bon film hollywoodien : deux jeunes amants qui venaient de se rencontrer et qui couraient comme des fous dans les rues d’une ville endormie, main dans la main pour se retrouver dans un cocon d’intimité, le sourire aux lèvres, la bave aux lèvres, bref, tous les sens en ébullition Irem riait aux éclats et moi-même je parlais en courant, on se comprenait à peine mais tout ce que nous avions à l’esprit était le bonheur que nous allions partager dans quelques instants. Je n’avais pas jugé bon de prévenir Furkan d’une manière ou d’une autre que je rentrais avec une fille ; on n’avait rien dit à ce sujet, alors rien ne me semblait illégal, et de toute façon, j’avais franchement autre chose en tête à ce moment-là pas un seul moment je n’ai pensé à quelqu’un d’autre, ni aux kheys, ni à Tutku, évidemment. La seule petite pique que j’ai eu dans mon cœur est un message de Yagmur que j’ai vu brièvement sur mon portable : « Envoie moi de jolies photos de tes vacances !!! »
Ca aurait été un peu taquin de lui envoyer ce que j’avais présentement sous les yeux ; sans crier gare, Irem s’était déshabillée dans le couloir amenant à la chambre et me jetait ses affaires dessus en rigolant, je crois qu’elle était encore un peu alcoolisée tant son rire était joyeux très rapidement, on est passés à l’horizontale et le show a commencé ; grâce à Tutku, j’avais acquis une expérience certes courte mais fraîche et solide, et je savais donc à peu près comment m’en sortir. Au début cela dit, Irem a pris les devants ; elle m’a pris en bouche quelques fois et faisait glisser sa langue sur toutes les parcelles de mon corps pour mon plus grand plaisir il n’y avait que bien peu de temps avant que je ne décide de passer à la vitesse supérieure… mais là encore, il manquait un petit quelque chose, car tout ce qui se passait là n’avait évidemment pas été prévu
-Je m’en moque, c’est pas grave, je suis clean
-Mais moi je suis pas prêt à être papa, écoute, par respect pour nos corps et nos envies, on va prendre notre temps
-Bon, très bien, très bien, mais les pharmacies sont fermées à l’heure là
Qu’à cela ne tienne ! Ni une ni deux, je me précipite dans les chambres de Furkan et de Fritz à la recherche du précieux TRESOR et bingo, Fritz en avait dans son sac ; je les prends et je les ramène dans ma chambre, où Irem m’attend, dans une vision de délice ; couchée, complètement nue, à me regarder avec envie je me suis précipité avec fougue dans le lit et la nuit de plaisir a commencé ; maintenant que j’avais accumulé un peu d’expérience avec Tutku, j’ai pu comparer, et ça n’avait vraiment rien à voir. Tutku savait que j’étais un débutant et y allait doucement, tranquillement, en me montrant ce que je ne savais pas et comment gérer les situations nouvelles. A l’inverse, Irem partait du principe que je m’y connaissais déjà et que je devais sûrement savoir gérer mieux qu’elle ; elle était plus active, plus agressive, plus entreprenante, elle en demandait plus, et les traces de griffure sur mon dos au matin me l’ont bien prouvé franchement les kheys, c’était étrange mais en 1h j’étais complètement épuisé, elle m’avait tiré tout le jus et voulait continuer, b*rdel j’en pouvais plus, c’était satisfaisant comme sensation. On s’est endormis l’un sur l’autre avant d’être réveillé en sursaut une heure plus tard par…
…
Une tête sombre dans l’encadrement de la porte.
…
…
C’était Jo qui allait au lit et qui regardait ce qui se passait.
Il m’a regardé un peu bizarrement et s’en est allé, je crois qu’il se sentait un peu responsable vis-à-vis de Tutku, de ne pas m’avoir retenu un peu mieux. Quelques temps après, j’ai entendu Jo et Fritz rentrer, chacun tout seul ; tout le monde n’a pas la même chance ce soir-là, on dirait, quoique Fritz riait tout seul, c’était un peu flippant d’ailleurs, son rire a réveillé Irem, qui a d’un coup empoigné mon pilier et a remis ça ; sauf que cette fois-ci, ma protection éco+ cherchée dans le sac de Fritz a craqué… la deuxième aussi, mais heureusement la troisième a tenu et c’était reparti pour un tour jusqu’à ce que le sommeil nous vainque une bonne fois pour toutes
Au petit matin, Furkan a délicatement toqué à ma porte ; il était midi passé et Irem était encore avec moi au lit.
-Euh… petit-déj. Elle est invitée, elle, si tu veux
-Ok ça marche, on arrive
...
-COUCOU TOUT LE MONDE !!! Comment vous allez ? Turkissou m’a parlé de vous ! Tu dois être Furkan ? Et toi Fritz ? Et toi Jo ??
-Euh… ouais
-Comment vous appréciez Samsun ? C’est une bonne ville ?
-Moi j’aime bien en tout cas
-Ooooh oui
-Bah oui évidemment hein
Le ton narquois et moqueur de Jo marquait clairement sa désapprobation de la situation, alors que Fritz et Furkan semblaient plus intrigués qu’autre chose face à cette jolie créature que j’avais réussi à ramener à la maison, et qui déjeunait avec nous comme si elle avait été une amie de toujours. Elle était d’un naturel qui mettait tout le monde à l’aise, et ça n’était pas pour me déplaire… mais l’heure était venue pour nous de rentrer à Istanbul.
Les adieux avec Irem ne furent pas aisés. Je n’étais pas un habitué des coups d’un soir, et elle non plus. Il fallait pourtant se séparer, et elle paraissait y arriver plus facilement malgré tout. Elle m’a accompagné jusqu’à la voiture, c’était là encore une jolie scène de film à la fin un peu tragique. J’avoue les kheys, quand elle a versé une larme, j’en ai versé une aussi on s’est promis de se revoir… elle savait que c’était difficile pour moi, mais elle m’a dit qu’elle montait parfois à Istanbul, et bien loin de la décourager, je lui ai dit jusqu’à quand j’étais là, et que je l’attendrais à cœur ouvert. Puis la voiture a démarré, et b*rdel, qu’est-ce que ce fut dur de voir le beau visage d’Irem s’éloigner, ainsi que la ville de Samsun où j’avais goûté une incroyable luxure…
Du coup vous êtes restés que 3/4 jours à Samsun? La ville en elle même tu l'avais trouvé comment en résumé?
PS: Bien joué, en 1 soir.
Le 10 août 2021 à 23:42:13 :
Du coup vous êtes restés que 3/4 jours à Samsun? La ville en elle même tu l'avais trouvé comment en résumé?PS: Bien joué, en 1 soir.
En gros, ouais, on a passé 3 nuits sur place !
Mais Samsun est une superbe ville, ça c'est clair ! Super belle, très originale, à mi-chemin entre "occidentalisée" et "Turquie profonde", je recommande (par contre, faut pas se leurrer, on en fait le tour en 2 jours)
CHAPITRE 55 : Le long –très long- retour
Je savais que le trajet retour serait long et je pensais savoir à quoi m’attendre : le non-respect des limitations de vitesse de Furkan, la gerbe de Fritz et la trouille de Jo. Mais à cela se sont rajoutés quelques regardes accusateurs en coin de Jo. Au bout d’un moment, alors que Furkan parlait des filles qu’il avait recroisées et que Fritz et lui avaient pu tchatcher, Jo ne disait rien et se contentait de se renfrogner dans son coin, fallait crever l’abcès
-Bon, qu’est-ce qu’il y a, Jo ?
-Khey, je te l’ai dit hier soir, c’est pas ouf ce que tu as fait là
-C’est Tutku qui a commencé, qu’elle ne vienne pas pleurer, et de toute façon elle ne saura rien et je vais m’expliquer avec elle
-Tu l’as vue en train de boire un verre avec un mec qui était peut-être son cousin et tu t’es emballé, je crois que tu cherchais juste une excuse pour aller voir ailleurs
-Je verrai ça avec elle, de toute façon, notre « « couple » » est bien bancal, tu le sais bien, je crois que je suis plus un ami avec avantage pour elle, tu vois
-Ne raconte pas ce genre de choses pour te rassurer, elle a clairement dit qu’elle voulait être avec toi
-Ouais, juste après qu’on ait couchés ensemble
-OOOOOH LES KHEYS ! Vous allez pas vous embrouiller pour ça, non ? Sérieusement, les filles c’est pas un sujet d’embrouille entre vrais kheys
-J’a-a-approuve
-Alors on se détend. Voilà ce que je dis ; Turkissou fait ce qu’il veut de sa te*b, mais on n’est pas des sauvages, on a une éthique, on a une morale, alors maintenant, Turkissou, tu dois assumer auprès de Tutku. C’est pas une mauvaise fille, elle a le droit à la vérité comme toi tu as le droit de faire tes choix
-Après tout, peut-être que le principe du couple libertin ne la dérange pas hein, mais faire ça dans son dos c’est pas ouf
J’ai dû me rendre à l’évidence ; les kheys n’avaient pas tort, et Furkan avait pris son ton de coach qui lui allait si bien. Plus on se rapprochait d’Istanbul, plus je me sentais coupable de ce qui s’était passé, et plus je me doutais bien que j’allais devoir avoir une explication claire avec Tutku, et j’avais franchement peur de passer pour un imbécile mettre les choses à plat a quand même fait du bien à notre petit groupe : Furkan était content d’avoir géré la situation et Jo était heureux d’avoir pu dire ce qu’il avait à dire, même si ça avait été quelque peu douloureux, et Fritz essayait de ne pas gerber.
Le chemin retour fut, comme d’habitude, plus simple et rapide que l’aller : Fritz avait pris quelques médocs qui lui faisaient tenir le coup contre le mal des transports, et Jo et moi avions réussi à revenir à quelques discussions normales, par rapport à Aminata notamment on était tous bien contents de rentrer mais on n’a pas cessé de remercier Furkan de nous avoir fait visiter Samsun, sa ville d’origine, et on a même commencé à rigoler de ce qu’il s’était passé en disant bien que j’avais pu, pour ma part, visiter d’autres choses
J’avais évidemment gardé contact avec Irem ; on s’envoyait beaucoup de messages, et je les attendais avec presque autant d’impatience que ceux de Tutku ou Yağmur. Quand les kheys me demandaient ce que je faisais sur mon portable, je leur répondais simplement que j’uploadais des photos sur mes réseaux, où j’avais vraiment l’impression de devenir un INFLUENCEUR avec tous les likes que j’engrangeais parmi les messages que j’ai reçus, j’en ai notamment eu quelques-uns de Tutku ; j’ai appris qu’elle n’avait quasiment été disponible aucune soirée ces derniers jours. Elle était avec des amis ou en famille, me disait-elle, et je me disais pourquoi pas, mais bon, au fond de moi, cela renforçait mes soupçons à son égard. Quant à Yağmur, l’histoire de l’autre soir avait été complètement oublié et nos discussions revenaient aux sujets d’antan, et je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir avec elle des phrases parfois un peu ambiguës je crois que j’étais, moi l’ancien célestin, victime du syndrôme de Dom Juan : mon intérêt ne faisait que croître pour les filles que je ne parvenais pas à obtenir, et mon attirance pour Yağmur ne faisait que grandir, grandir, grandir…
Nous sommes arrivés à Istanbul en fin d’après-midi sous un temps carrément pourri. Furkan nous a proposé de rester dormir dans sa ville mais on a tous préféré rentrer se poser. Fritz prétendait devoir bosser pour les quelques partiels qui arrivaient et Jo et moi avions besoin de repos. Sur le chemin, évidemment, Jo n’a pas manqué de me rappeler à mes devoirs et m’appeler à régler la situation, et c’est exactement ce que je devais faire
-Salut, je suis rentré, on se voit demain ?
-Oui avec joie, où ça ?
-Dans le petit bar pas loin de chez toi là, ok ?
-Euh… ok !
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- Turkissou9
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- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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