[RISITAS] Un célestin à Istanbul
CHAPITRE 51 : Samsun la glorieuse [2/4]
Furkan avait réussi à dénicher deux plans pour les deux soirées à venir : le premier soir, on devait se rendre dans un genre de casino/salle de jeux grâce à un de ses amis d’enfance qui y était agent de sécurité et qui s’occupait de gérer les entrées le deuxième soir, on était invités à une soirée d’anniversaire d’un de ses anciens amis de l’équivalent du collège/lycée avec qui il avait encore d’excellents contacts ; apparemment une grosse soirée avec des centaines de personnes ; malgré les souvenirs de la soirée à la villa, Furkan était bien content que ce ne soit pas à lui de gérer cette fois-ci d’autant plus que ça aurait lieu au bord de la mer, nous a-t-il dit, dans un cadre IDYLLIQUE.
Vers 22h30, on est sortis, et j’ai tout de suite été un peu déçu du temps, je pensais m’enjailler dans une belle nuit chaude de printemps turc mais il faisait assez frais, et j’avais été bien inspiré de prendre une veste, c’était pas le moment de tomber malade, il me fallait toutes mes capacités à FOND en descendant vers les quais et longeant le quartier industriel un peu dégueu, on se retrouve sur le bord de mer touristique ; c’était très vivant, mais très concentré. Plein de lumières, de lampions, de gens aux fenêtres, sur les balcons, des gens qui sautaient dans l’eau depuis les rambardes du quai, des jeunes qui déambulaient de partout, et sur une rue qui remontait vers la ville, j’ai même aperçu une voiture de flics avec trois gars qui n’en n’avaient visiblement rien à cogner et qui fumaient avec une bouteille dans la main, la fameuse police turque DETER de PROVINCE
Furkan nous a emmené devant un bâtiment IMMENSE, coloré de partout, avec des lumières flash, comme un petit morceau de Las Vegas copié-collé dans la campagne turc au bord de la mer, ça tapait dans l’œil comme jamais. Officiellement, je crois que c’était un genre de théâtre qui faisait aussi salle de réception, cinéma, salle de jeux, tout ça « « scrupuleusement contrôlé » » par les autorités pour éviter tout débordement ou dérapage non conforme aux règles morales tu parles... On est passés par une porte de derrière, on a croisé plein de gars qui objectivement, ne fumaient pas du tabac, d’après l’odeur. Bon perso, ces trucs-là ne m’ont jamais chauffé, je préférais rester maître de moi-même en toute circonstance comme prévu, le videur nous laisse entrer en faisant semblant de regarder nos papiers et de vérifier nos noms sur une liste… dont j’ai vu en passant que c’était un vieux scan pourri sur lequel il n’y avait pas un seul nom
-Aïe aïe aïe mes yeuuuux
-Ca éblouit ici
-Punaise le bruit…
-On s’y habitue, vous inquiétez pas
Ca n’avait rien à voir avec la boîte d’Istanbul, qui était plus sombre et plus disco ; ici, étonnament, c’était plus moderne, plus brillant, et peut-être un peu plus « chic » aussi ; les danses étaient plus classes et plus sérieuses, aucune chance pour moi de percer ce qui était plaisant en revanche, c’était que l’accès aux jeux avait été ouvert : il y avait donc un bar, une piste de danse, des tables/poufs/canapés très confortables, et une porte pour accéder à plein de jeux genre flipper, billards, et il y avait même un coin où des mecs qui ne devaient pas avoir 18 ans jouaient au mölki, je m’attendais à tout sauf à ce jeu ici bref, l’endroit était IMMENSE … et bien évidemment le plus important, il y avait de jolies filles partout
Toutefois, il fallait savoir raison garder. Elles avaient l’air très classes et très peu dévergondées comme ce que j’avais pu croiser à Istanbul, alors il fallait jouer plus fin… mais le visage de Tutku est vite venu chasser mes pensées honteuses. Même si je me sentais trahi, je ne me sentais pas trop de passer directement à autre chose. Seuls Fritz et Furkan paraissaient plus ou moins intéressés et étaient déjà sur la piste de danse le pauvre Jo me faisait de la pleine ; les noix ne sont pas toujours bien vus ici, et il a reçu pas mal de regards de travers, alors j’ai décidé de lui tenir compagnie pour ne pas qu’il se sente trop seul, et c’était franchement pas une mauvaise idée ; on a raflé un pognon DINGUE sur les machines à sous et on a pété un ou deux records sur quelques machines. Franchement, la soirée était niquel : on buvait peu, on jouait sans pression à des jeux sympas, on regardait Furkan et Fritz se faire recaler en se moquant d’eux, on partageait tout ça sur les réseaux, sympa et relax comme deux vrais touristes
Mais... Fallait un peu de piment dans tout ça. On a commencé à parler d’Aminata et de la relation que Jo avait avec elle, et il se demandait si se poser en couple n’allait pas annihiler toutes ses capacités séductrices, qui allaient comme rouiller en fait. Je lui disais qu’il « faut toujours garder ses armes aiguisées » et il n’en fallait pas moins pour qu’il me provoque en duel…
-Tu vois la jolie petite, là-bas ?
-Ouais ?
-Va voir la p*cho, ou au moins un 06, je reste dans le coin je t’écoute
-Tiens mon verre, admire le pro
bon alors là, quand on part aussi victorieux, c’est ce que c’est mal barré et en me rapprochant de la fille, qui venait de finir une partie de billard avec une amie à elle, j’étais vraiment de plus en plus mal ; elle était clairement au-dessus de moi, 9/10 facile, charme très orientale, très arabe, des cheveux noirs de chez noirs, des yeux sombres, une mâchoire relâchée qui lui donnait un air nonchalant, mais quel charme ténébreux
-Salut
-Euh… salut ?
-Tu me comprends ou bien mon accent est vraiment mauvais ?
-Oh ! Je te comprends ! Tu viens de quel pays ?
-De France !
-D’accord, et donc… que fais-tu là ?
-Je viens tester ton jeu de billard, je t’ai vu jouer et je pensais te défier… pour avoir une victoire facile à mon compteur
-Ah tu crois ça ?
-Il n’y a qu’un moyen de le savoir
-Qu’est-ce qu’on mise ?
-Tu as l’air si confiante que je vais miser gros ; si je gagne, tu viens prendre un verre avec moi demain.
-Et si je gagne ?
-Je te laisse toute la partie pour réfléchir à ce que tu voudrais de moi.
-Allons-y.
Je n’ai jamais joué aussi sérieusement au billard, et Jo me regardait avec admiration et espoir. Par contre, la fille en face ne voulait vraiment pas perdre, et j’avais exagéré sa nullité au billard ; elle était incroyablement douée la partie a été chaude, très très chaude, et on passait l’un devant l’autre sans cesse, c’était extrêmement tendu et je commençais à me dire qu’elle devait avoir une drôle d’idée derrière la tête, b*rdel qu’est-ce qu’elle va me demander si elle gagne…
...
...
Elle a gagné.
+ sweet, t'as le talent pour nous tenir en haleine avec tes fins rebondissantes.
Le 09 août 2021 à 13:10:08 :
t'es déjà allé à Trabzon?
+ sweet, t'as le talent pour nous tenir en haleine avec tes fins rebondissantes.
Trabzon, jamais, mais on m'en a dit du bien là-bas
+ merci khey
Sweeeet
CHAPITRE 52 : Samsun la glorieuse [3/4]
Je m’étais fait avoir à mon propre jeu. Bien évidemment, je n’avais pas le moins du monde observé le jeu de cette demoiselle avant de la défier et je ne pouvais pas savoir qu’elle était douée à ce point-là, c’en était flippant, mais mon ego de mâle venait d’être sévèrement mis au tapis, mais il s’évanouissait bien vite devant le petit sourire malin et satisfait de la demoiselle. Je m’attendais à la sentence, mais je ne pouvais pas laisser filer sans rien dire
-Bon, félicitations, enfin, remercie-moi de t’avoir laissé gagnée
-Oh, c’est toi qui as commencé, tu t’es cru malin !
-Très bien, je suis fair-play et honnête, que veux-tu en gage de cette victoire ? Que je te paie un repas entier au lieu d’un verre
-Oh non j’ai une bien meilleure idée…
-Ah oui ? … (là je me suis chauffé pour rien )
-On va aller ensemble jouer aux jeux là-bas, et tu vas me reverser l’intégralité de tes gains
Ayaaaa voilà, non seulement je venais de me faire rembarrer en toute beauté, perdre au billard, et maintenant j’allais faire passer mon fric. Bon, j’avais jamais été très chanceux au jeu, et il me restait quelque chose comme 500 lires sur moi (grosso modo une cinquantaine d’euros), alors j’ai décidé de hausser la mise et de bien lui montrer qu’en occidental, j’avais du fric et que je n’hésitais pas à le mettre sur la table pour plaire à une jolie fille. Peut-être, me disais-je, que ça la convaincrait de venir prendre un verre quand même avec moi alors on est partis sur les machines à sous, et pour la première fois de ma vie, j’y ai eu un peu de chance ; en réalité, cette fin de soirée (il devait être aux alentours de 2h du matin) était plutôt sympa, la fille était très gentille, elle m’a dit son nom mais c’était un truc kurde à coucher dehors que je n’ai pas retenu, mais je sentais bien qu’elle avait juste trouvé un pigeon à plumer et que je m’étais fait avoir. Je n’étais pas l’occidental un peu chic qui montrait sa PUISSANCE financière j’étais le maître CUCK en train de se faire plumer bref, j’ai pas gagné des masses non plus mais elle s’en est pas trop mal tiré pour une partie de billard gagnée, et bien évidemment, elle ne m’a pas donné ces coordonnées, et je ne l’ai plus jamais revue, ce dont je me suis bien plaint sur le trajet du retour, sous les fous rires de Jo, Fritz et Furkan ; même leurs râteaux de la soirée paraissaient moins ridicules que le mien.
Fallait se refaire.
Le lendemain, après une bonne grasse matinée, on a visité quelques endroits encore et on est allés se baigner, il faisait bien meilleur que la veille, même carrément agréable, et le temps était propice aux plongées ; tuba, masque, j’ai pu voir de jolies choses et m’a permis d’oublier les carabistouilles de la veille le soir là, Furkan avait un autre plan pour nous : un anniversaire dans un bel endroit au bord de la mer. On s’est empiffrés de spécialités locales et on s’est préparés pour la soirée. En s’adaptant au temps malgré tout, on s’est tous mis sur notre 31, on était tous bg, et le brave Jo avait fait des efforts démesurés même s’il n’avait aucune intention de p*cho mais il voulait pas passer pour le gros africain arriéré
Celui qui faisait le plus d’efforts, c’était Furkan ; il revenait en grâce après être monté à Istanbul quelques mois et d’après ce qu’on a compris, il allait revoir plein de vieux ami(e)s à lui, et il lui fallait donc faire bonne impression, alors on s’est tous mis à fond niveau vêtement, batterie de téléphone rechargée, mots donnés, on était prêts à entrer dans la danse
Furkan ne nous avait évidemment pas menti ; le cadre était somptueux, et à peine moins lumineux que le casino éco+ de la veille, mais il y avait un côté folklo de province qui ajoutait au cadre ; les lumières étaient faites de lampions, petits luminaires, voire bougies à certains endroits, et l’ambiance musicale, quoique portée par des enceintes bien de chez nous vers la fin de soirée, était tenue par des musiciens « locaux » avec des genres de cithares dont je ne connais pas le nom (désolé les kheys, la musique ça n’a jamais été mon truc) mais bref, l’ambiance était très estivale et joyeuse
Le brave Furkan voulait un peu se débarasser de nous alors il nous casait au fur et à mesure dans des groupes de potes, comptant sur nos dons NATURELS de sociabilité… heureusement, Jo a réussi malgré tout à s’intégrer, et Fritz n’avait aucun mal non plus. Pour moi… Furkan m’a déniché deux/trois personnes francophiles ou portées sur les langues, et je naviguais d’un groupe à un autre dans la soirée avec un certain plaisir, malgré tout. cela dit, la pression commençait à me monter un peu partout dans le corps : des bikinis partout, des filles franchement pas laides, une ambiance rieuse, un alcool qui coulait plutôt bien, et pourtant pas la décadence d’Istanbul, personne ne vomissait encore, et la nuit qui tombait faisait ressortir les superbes lumières de la plage (elles m’ont vraiment marqué celles-là) et je discutais avec plein d’anciens amis de Furkan avec grand plaisir, tandis que Fritz, le petit filou, était déjà en train de tchatcher sans vergogne une belle turque aux cheveux de jais, avec Jo comme sparing-partner
Quant à moi, c’était sans vergogne aucune que je m’étais approché d’un groupe de fille dans lequel Furkan m’avait intégré ; c’était d’anciennes amies à lui qui étudiaient les langues étrangères européennes avec un certain talent, et même si on n’avait aucune langue en commun à part le turc et l’anglais, la conversation se passait super bien c’est alors que j’ai repéré au loin une superbe créature jaillir de l’eau comme une sirène sur ces rives infertiles de la Mer Noire… une jolie créature qui riait si fort qu’elle était sûrement déjà bien allumée niveau alcool ; elle était merveilleusement turque : sourcils lourds et foncés, traits de visage sévères, belle chevelure brune, et, détail dont je me souviens bien, au moins cinq piercings dans les oreilles ...
…
Et elle se dirigeait vers nous
...
Une des filles –beaucoup moins jolie que celle qui arrivait- me la présenta : « ah tu vois la fille qui se met une serviette autour de la taille là ? » -évidemment que je l’avais vue- « c’est ma sœur Irem, viens je te la présente, elle adore la France !!! ». Ah bah avec plaisir, je ne savais pas que ma carte d’identité et le SANG qui coulait dans mes veines constitueraient un tel avantage
-Salut, moi c’est Turkissou, je viens de France
-Oh enchantée, moi c’est Irem, je suis … de Samsun, comment es-tu arrivé ici ?
-Par Furkan, tu connais ?
-Ah oui oui oui ! Je l’aime beaucoup, très sympa comme gars
-Eh bien voilà, je l’ai rencontré à Istanbul, on joue dans la même équipe de basket
J’ai essayé de jouer habile, en repensant à la taule que je m’étais pris hier soir ; j’essayais de ne pas faire le cuck et de m’imposer un peu, n’hésitant pas à lui dire non et à diriger un peu notre discussion. A un moment, j’ai réussi à saisir au vol une occasion de nous éloigner juste elle et moi, prétextant d’aller se chercher à boire. Nos premières minutes de discussion ont été quelque peu classiques, on se présentait, on parlait de nous, de nos vies, normal quoi, mais en soi, rien de particulièrement exceptionnel mais je me plaisais à reconstruire une relation comme ça avec quelqu’un, c’était gratifiant, et elle semblait profondément intéressée par la France : elle parvenait à citer bien plus de films français célèbres que moi, et j’esquivais en lui disant qu’elle n’avait qu’à m’inviter au ciné
Un message venait d’arriver sur mon portable ; c’était Jo. Apparemment, Fritz était en train de réussir son coup avec la fille qu’il tchatchait et Furkan était en train de revoir son ex ou quelque embrouille bizarre comme ça ; rien de mieux que la compétition pour se remotiver, les kheys
-Les paysages autour de Samsun sont vraiment agréables, super beaux…
-Tu es déjà allé de ce côté-là ?
-En longeant la plage par là ?
-Oui, c’est super beau, mon coin préféré !
-Eh bien… si tu m’y emmenais ?
-Avec plaisir, viens !
CHAPITRE 53 : Samsun la glorieuse [4/4]
La soirée venait de prendre une tournure terriblement intéressante. Le courant passait bien, et même merveilleusement bien avec Irem, et nos rapports devenaient de plus en plus tactiles, ce qui n’était pas pour me déplaire, c’est le moins qu’on puisse dire. Irem était totalement open et n’avait strictement rien à faire des conventions habituelles, des étapes à franchir avant de rencontrer et séduire quelqu’un, elle était d’un naturel et d’une joie profonds et simples, une vraie crème et la situation telle qu’elle se présentait, ainsi, me rendait particulièrement ouvert et faisait tomber toutes les barrières ; je pense qu’elle était heureuse et je l’étais aussi, je ne saurais pas le dire autrement les kheys, il y a sincèrement quelque chose de contagieux dans le bonheur, quelque chose de profond et vous rend radieux aux yeux des gens, et j’étais en train de l’expérimenter présentement avec Irem
Et quelque chose est alors arrivé… que je n’attendais pas. J’ai senti une grosse tape sur mon épaule.
-Oh, tu fais quoi ?
-Quoi, comment, ça ?
-Euuh… let me speak to my friend
-O-o-o-ui ok
Je n’ai pas compris grand-chose sur le coup mais Jo paraissait très préoccupé et avait les sourcils froncés, il s’est rapidement assuré qu’Irem ne parlait pas français et ne comprendrait rien à ce qu’on allait se dire (et effectivement elle ne captait rien) mais j’ai bien senti que quelque chose le tracassait bien au-delà de cela, et la pauvre Irem le regardait avec des yeux un peu inquiets la conversation a chauffé un peu au début parce que je pensais que Jo allait me griller mon coup.
-Tu fais quoi là ?
-Ca se voit non ? Je vais me promener, seul, avec une jolie fille
-T’es en couple khey, t’en fais quoi, de Tutku ?
-Et elle, qu’est-ce qu’elle fait de moi ?
-Qu’est-ce que tu veux dire ?
-Ecoute, je te l’ai pas dit, mais la veille de venir ici, avec Fritz, on faisait des courses dans le quartier de Tutku et je l’ai vue avec un autre gars, leur conversation avait l’air bien plus qu’amical, ça m’a mis hors de moi
-Ouais je vois… mais t’es sûr de rien, non ?
-C’est bon, ça se sent ces trucs-là
-Je suis pas ton père, mais khey, ne fais rien que tu pourrais regretter, tu vaux mieux que ça
-Merci de te soucier de moi, vraiment, mais là j’ai surtout envie d’oublier que j’ai vu ma « copine » en train de s’éclater avec un autre gars
-Ok… fais gaffe…
Jo n’a pas tenu l’affaire trop longtemps, il voulait juste s’assurer que je ne fasse rien que je ne regrette par la suite, et là je me suis quand même dit que j’avais un bon khey avec moi, ça faisait plaisir de voir ça… mais ce n’est évidemment pas ce que j’ai dit à Irem, quand elle m’a demandé ce qu’il me voulait.
-Oh tqt, il avait juste peur que je le laisse seul et sans ami sur la plage, il m’a demandé quand je reviendrai
-Et tu lui as répondu quoi ?
-Que je reviendrais quand tu n’auras plus rien à dire
-Donc je dois te parler, te parler, te parler, pour te retenir ?
-Il y a d’autres moyens de me retenir, cela dit
Bien que les effets de l’alcool commençaient à se dissiper, je crois qu’Irem cherchait à maintenir cette connexion entre nous, et je n’allais pas dire non : on ne cessait de rire à nos blagues, aussi nulles soient-elles, et la tension s*xuelle n’arrêtait pas de monter, de monter, de monter, au fur et à mesure qu’on discutait, qu’on se cherchait et que se multipliaient les contacts physiques il était déjà tard, et l’idée a commencé à faire son chemin en moi, qu’il fallait que je passe rapidement à l’action pour ne pas que l’on se fasse avoir par la fatigue, la nuit, le manque de moyens etc. Il fallait passer à l’action, et tant qu’à faire, j’y allais sans le moindre contexte.
…
Irem était en train de parler, et je fixais ses lèvres, intensément.
Elle se retourne vers moi, elle voit que je fixe ses lèvres. Elle s’arrête doucement de parler.
Un bref regard les yeux dans les yeux.
Et nos têtes se sont penchées l’une vers l’autre au même moment, et c’est avec la même fougue que nous avons échangés des baisers incroyablement longs, doux, langoureux et profonds pendant de longues minutes. Quand nous nous sommes arrêtés quelques secondes, j’ai pu profiter du paysage, noyé dans l’obscurité, qui se déroulait sous nos yeux ; nous avions monté une petite colline, et nous étions assis sur une espèce de banc en pierre, sur une petite falaise avec la mer en contrebas. Au loin, sur la plage, nous entendions les bruits de la fête, la musique portée par le vent, et elle nous apparaissait comme un petit banc de lumière sur une plage lointaine, que nous avions quitté pour créer notre petite bulle à nous, au bord d’une nature nocturne et délicieusement silencieuse je ne saurais pas mieux décrire cet endroit merveilleux, il m’a enflammé, il nous a enflammé ; alors que nous continuions nos baisers avec une fougue toujours renouvelée, Irem m’a caressé le torse puis a descendu sa main sur mes abdos, puis sur mon bas-ventre, puis plus bas encore… son toucher était parfait ; ni trop agressive, ni trop lâche ; elle était appliquée et savait ce qu’elle faisait. Puis elle s’est elle-même baissée et ses lèvres ont accompagné ses mains
Les kheys, l’adrénaline de faire cela en pleine nature –en pleine nuit dans un lieu désert certes- ajoutait un piquant remarquable à la scène, et je crois bien que j’étais au bord de l’extase, et il était hors de question pour moi de rater le coche.
Données du topic
- Auteur
- Turkissou9
- Date de création
- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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