[RISITAS] Un célestin à Istanbul
CHAPITRE 48 : Le basket, mais pour de vrai
Le grand jour de basket était arrivé ; nous avions partagé sur les réseaux sociaux –forcés par Furkan- l’affiche du match et des dizaines, puis des centaines de likes s’étaient accumulés… ça me dépassait complètement qu’un match de basket de quartier puisse générer autant de passion, il paraissait même que les entraîneurs des grandes équipes venaient y chercher leurs petits prodiges de demain je ne sais pas si cette rumeur était vrai mais je soupçonnais Furkan d’y croire sérieusement et de tout faire en conséquence, et pour se donner à fond… il se donner à fond, c’est le moins qu’on puisse dire, les deux jours avant le match, j’ai à peine pu aller à l’université tellement Furkan nous mettait la pression en termes d’entraînement, il ne fallait rien lâcher et en fait tout donner au sport, tout donner à la HARGNE de gagner, on mangeait impeccablement, et il nous avait même interdit de voir des filles pour ne pas épuiser nos ressources hormonales ça aussi, on n’a jamais su si c’était sérieux ou si c’était des c*nneries, mais bref, peu importait ; tous les évènements des dernières semaines m’avaient tellement gonflé et fait tourner la tête que je n’avais plus qu’une seule idée en tête : prendre ma revanche et PULVERISER toutes les personnes qui oseraient m’empêcher de marquer des points
Fritz avait eu le malheur de prendre ça un peu au-dessus de la jambe mais Furkan l’avait vite remis dans le droit chemin. Les autres gars de l’équipe étaient dans le même état d’esprit que Furkan ; on savait depuis longtemps que Burak avait comme ambition de faire carrière dans le sport et ce match avait donc une charge symbolique et professionnelle très lourde pour lui. Bref, c’était du sérieux
En arrivant au city avec Fritz, on a failli tomber à la renverse ; il y avait, sans exagérer, 300 personnes qui étaient venues regarder. Bon, parmi elles, on remarquait bien les gens qui étaient là pour regarder sérieusement le match, et ceux qui étaient là par hasard parce qu’il passait par là ; le temps était en plus particulièrement clément, il faisait chaud mais le soleil ne tapait pas trop car caché par des nuages, le SPORT pouvait commencer, la CONCENTRATION était au max pendant l’échauffement, l’arbitre parlait avec Furkan et le capitaine de l’équipe adverse, tandis que dans les « tribunes », je voyais Jo, Aminata et… TUTKU qu’est-ce qu’elle faisait là, elle ? Bah oui, elle venait voir le match de basket de son copain ! Moi. Pas facile de s’y faire, mais au moins, ça m’a fait sourire j’espérais juste ne pas me ridiculiser devant elle comme la dernière fois, même si ça s’était plutôt bien fini, au final.
3…
2…
1…
C’EST PARTI
Après quelques phrases de convention hurlées en turc sans que je ne les comprenne, l’arbitre a sifflé le coup d’envoi et le match s’est lancé. Les gars de l’équipe adverse n’étaient pas plus balèzes que nous, à peine plus grands, mais ils semblaient déter et n’étaient pas là pour perdre ce match ; je prenais soin de bien les observer pour m’assurer d’où viendraient les dangers
Ca jouait fort, très fort, mais pas comme la dernière fois ; les mecs avaient juste été violents et désagréables, ceux-là étaient forts et appliqués, et j’ai clairement senti le changement de niveau. Furkan parvenait à rester calme et se montrait en vrai capitaine, il ne nous embrouillait pas à la moindre erreur mais nous conseillait avec tact et fermeté cette superbe prise de position de sa part me donnait envie de me surpasser, et je voyais que Fritz et les autres en donnaient tout autant. A la moitié du match, on était à quelque chose comme trente partout, c’était très serré, et je donnais tout comme JAMAIS.
A la fin de la quatrième période, on était toujours à égalité, aux alentours de quarante partout, il restait une dizaine de minutes à jouer, et ça ne donnait rien, on avait l’impression que la situation coinçait et qu’on n’arriverait pas à faire le break… on suait comme des porcs quand Furkan nous a rassemblés
-Bon, les kheys, on va tenter un coup de poker, en continuant comme ça, ils vont gagner à l’usure, faut faire quelque chose qu’ils n’attendent pas
-En dégommer un ?
-Non ; Turkissou, on va créer une attaque en escalier, vous vous souvenez tous de cela, les gars ? Turkissou, tu vas en pointe, tu récupères la balle et tu la mets
-Donc tout repose sur moi, là ?
-Non, sur la stratégie en escalier. Moi je reste derrière si jamais ils contre-attaquent, mais si on passe, on les brise
C’était un pur quitte ou double. La stratégie de l’escalier consistait à faire circuler la balle entre les joueurs restés à l’avant, chacun étant positionné un peu plus à l’avant de l’autre, tandis qu’un restait derrière et un autre (en l’occurrence moi) devait foncer devant au dernier moment pour récupérer la balle quand elle serait « en haut » de l’escalier pour tenter de pénétrer au max ou bien de tenter un panier à trois points. Tout se jouait sur la conclusion. Nos premières tentatives furent très rapidement bloquées, à tel point que s’en était grotesque mais heureusement, Furkan assurait et un bon retour de Deniz nous avait fait récupérer toutes les balles.
Il restait 30 secondes, et ils avaient 1 point d’avance.
Furkan lance le dernier coup de l’escalier, il devait réussir, mon cœur battait plus que pendant ma première fois avec Tutku.
La balle passe Deniz… Burak… Fritz. Je me précipite en profondeur, il reste 15 secondes.
Fritz m’envoie la balle, je la récupère en la faisant un peu glisser, je dribble un premier adversaire. Il reste 10 secondes.
Je dois tenter le tout pour le tout.
Alors que tous les adversaires pensaient que j’allais tenter de pénétrer la surface pour tenter de marquer un 2 points qui aurait cloué l’affaire, j’ai choisi de les surprendre et de jouer un coup bien plus dangereux et osé. Je saute pour tenter un TROIS POINTS.
Aucun adversaire n’arrive à arrêter la superbe cloche. Il reste 5 secondes.
Elle tombe sur l’anneau. Elle roule, elle tourne, l’arbitre va siffler.
La balle tombe dans le panier. ON L’EMPORTE 63-61.
-WWAAAAAAAAAAAAAAWOUOUUUUUUWAAAAAAAAOUUUUUWAAAAAAAOUUUUUUUUWWW
B*rdel jamais été aussi fier de ma vie, c’était MONSTRUEUX, le temps était parfait, la frappe idéale, le moment calculé, le public exultait et les adversaires rageaient autour de l’arbitre en essayant de faire croire qu’il avait laissé jouer au-delà du temps. On passait au tour suivant ; je me souviens que Tutku n’avait pas réussi à s’approcher de moi tant les membres de l’équipe et les « supporters » me serraient de près j’avais rarement ressenti autant de fierté que ce jour-là, et un simple regard dans les tribunes, plus haut, me mirent encore quelque joie supplémentaire au cœur ; je ne saurais le dire avec exactitude, mais mon regard avait été attiré par une fille qui portait un pantalon de toile rouge, et elle s’esquiva assez vite, mais pas assez pour que je puisse m’en assurer ; Yağmur était venu voir le match.
Un des meilleurs risitas que j'ai pu lire ! GG l'op
Sweeet Michael Jordan
CHAPITRE 49 : Direction Samsun
La fête organisée ce soir-là par Furkan était DEMENTIELLE. On était un nombre bien plus petit que la dernière fois –et heureusement-, ce qui a permis à Furkan de se lâcher complètement ; on était les membres de l’équipe plus quelques amis, peut-être une vingtaine au total, et l’alcool pleuvait de partout et ça donnait du cœur et ça riait de partout… je n’avais pas vu mais exactement les tableaux, mais on venait simplement de remporter les 32ièem de finale, quelque chose comme ça, ça en disait long sur la suite je crois même qu’à un moment, Jo et Aminata se sont retirés dans une chambre en s’y enfermant à double tour pour faire on ne sait pas trop quoi, personne n’est allé vérifier de toute façon, sacré Jo va
Mais ce n’était pas le plus énorme de la soirée… au début de soirée, Ali s’est levé ; il était le remplaçant de l’équipe, mais il jouait malgré tout très régulièrement, et avant que tout le monde ne soit alcoolisé, il a pris un verre et a sorti dans le plus grand des CALMES
-Je profite de cette soirée pour ajouter une bonne nouvelle à cette victoire d’aujourd’hui : je vais me MARIER !!!
-C’est pas trop tôt !!!!
-Euuh, bravoooo !
Voilà encore une chose qui tombait de nulle part ! Je n’avais jamais été particulièrement proche d’Ali mais de tous les gars de l’équipe hors Furkan, il était de loin celui avec qui je m’entendais le mieux, j’en avais déjà parlé dans un chapitre précédent, c’était un khey très cultivé et intelligent, et j’ai passé d’ailleurs toute la soirée à discuter avec lui, à nouveau, en l’occurrence au sujet de son mariage à venir il avait rencontré une fille dans sa ville d’origine (Izmir), qui venait d’un milieu franchement conservateur –tous ses oncles ou frères, je ne sais plus, étaient imams- et il ne pouvait pas la fréquenter trop longtemps sans l’épouser, question d’honneur etc. Ca faisait combien de temps qu’il la fréquentait ? 11 mois, et il devait l’épouser heureusement, il a terminé cela sur une bonne note.
-Mais t’inquiète, toi, Fritz et même votre pote Jo, vous serez invités ! Vous allez voir ce que c’est qu’un vrai mariage turc
J’avais entendu parler des mariages turcs avec leurs danses monstrueuses, même si en France ça se traduit surtout par des blocages d’autoroute, des alcoolémies pas possibles et des coups et blessures au commissariat le plus proche, j’avais hâte de voir ce que ça allait donner en Turquie
Le lendemain, on s’est retrouvés juste avec Furkan, Jo, Fritz et moi, afin de faire un peu les préparatifs de notre voyage vers Samsun. Furkan avait appelé sa famille là-bas et il avait pu nous confirmer tout ce qu’il nous avait dit. On se sentait plus que jamais AVENTURIERS cela dit, il nous manquait un peu de matériel ; de quoi tenir le coup pendant les huit heures de route (on allait faire des pauses etc.), du charbon pour la chicha (celui de Samsun était de trop mauvaise qualité selon Furkan ) mais aussi du rab de couverture et quelques autres affaires. Bref, on a fait une liste et avec Fritz, on est allés faire les courses dans un centre commercial, dans un quartier dont je ne connaissais pas le nom, mais dont je savais qu’il était celui où habitait Tutku et, médium ou pas, en sortant du magasin, j’en parlais avec Fritz.
-Viens, je te montre la rue où elle habite
-C’est pas un quartier commerçant ou étudiant…
-Ouais, c’est pas ouf, ses parents ne gagnent pas très bien leurs vies je crois
-J’aime pas, les gens nous regardent bizarrement là
Ouais enfin en même temps on avait un gros sac de charbon dans les mains avec un pyjama neuf et d’autres affaires qui n’avaient strictement rien à faire ensemble, on avait une sacrée dégaine de baltringue, et c’est alors que l’impensable s’est produit et m’a mis dans une drôle d’émotion. A la table d’une terrasse, un turc bg, qui puait le yes-life à deux kilomètres, était attablé avec une jolie turquette qui me disait quelque chose. Vous l’avez deviné les kheys… c’était TUTKU
-Euh… attends khey, calme-toi, ça veut rien dire
-Tu crois que je dois y aller ?
-Vu notre dégaine, le contraste avec l’autre mec là ne va pas te mettre en valeur, ça pourrait te mettre un sacré coup à ses yeux
-B*rdel mais ils ont l’air proches…
-Elle sourit beaucoup ouais… t’as jamais vu ce mec ?
-Jamais, ça ne me dit rien
-Elle t’a pas dit ce qu’elle faisait cet aprèm ?
-Mais j’en sais rien, elle fait sa vie, aïe aïe aïe…
Je ne savais pas du tout quoi faire face à cette situation, et probablement n’y avait-il pas grand-chose à faire, au final. Il était clair que je ne devais pas aller voir ce que c’était, ce qui se passait, et encore moins que j’envoie un message à Tutku en mode needy, mais au fond de moi, je me sentais étrangement mal, comme trahi ou sali fondamentalement, on n’avait rien vu de compromettant, même pas qu’ils se soient touchés, mais voir ma copine avec un autre gars nettement plus bg que moi était un crève-cœur d’une grande violence. Au fond, je savais que Tutku prenait un malin plaisir à me rendre jaloux, mais jusque-là elle l’avait toujours fait avec rigolade et au final elle revenait vers moi. Dans le cas présent, je ne savais pas ce qu’il en était pour moi, peut-être que le souvenir d’Ophélie et Betül m’a donné une bien sale image de la femme, mais il était clair que comme j’allais être absent 3 ou 4 jours –je lui avais dit, elle le savait-, elle se trouvait un mec de remplacement…
-Ecoute, tu sais quoi, j’en ai plus rien à faire. Si elle ne veut être rien de plus qu’un plan q, alors qu’elle le reste, ça me va aussi
-T’emballe pas, c’est peut-être rien…
-N’en parle pas à Jo ou Furkan, on va garder ça sous le tapis, je ne veux pas que ça plombe nos vacances
-Comme tu voudras
CHAPITRE 50 : Le voyage de l’enfer
Le voyage vers Samsun était… très étrange. On ne voulait pas perdre de temps dans notre week-end alors il était convenu qu’on n’attendrait pas le matin mais qu’on partirait la veille, dans l’après-midi (Fritz et moi avions dû sécher un cours) pour arriver aux alentours de 2/3h du matin, et dormir et être à FOND dès le matin. Le plan était PARFAIT alors en oubliant Jo qui était en retard parce qu’il avait « oublié de mettre son chronomètre » quand il faisait des cabrioles avec Aminata et Furkan qui ne trouvait plus les papiers de sa voiture, le départ s’est bien passé je me souviens encore de Furkan qui nous disait le plus calmement du monde
-Si je roule vite on peut y être pour minuit et on sort en boîte dès ce soir
Les deux premières heures ne se sont pas trop mal passées. On est sortis d’Istanbul, j’étais fasciné par tous les paysages qu’on voyait défiler à nos côtés, à droite, à gauche, ça me donnait réellement une autre vision de la Turquie, une vision plus romantique peut-être, mais très différente : de beaux paysages où l’homme n’avait pas mis sa patte, et j’étais carrément étonné : on imagine souvent ce pays comme un grand désert juste bordé de plages, mais en fait, en cette période de l’année, il y avait des champs, des forêts… j’en étais époustouflé
en revanche, il y en a un que ça n’impressionnait pas, c’était Fritz. Le pauvre avait le mal des transports et avait été VERT pendant tout le début du voyage avant de commencer à somnoler un peu, mais ça allait de mal en pis, et la conduite… disons agressive de Furkan n’arrangeait pas les choses, il a finalement demandé à ce qu’on s’arrête et hop et dire que cela n’était que le commencement… il reste au moins, selon Furkan, 4 heures de route quand Fritz a renvoyé son déjeuner, le pauvre était blanc comme une aspirine…
Très rapidement, j’ai vu au visage de Furkan que celui-ci avait bien compris qu’on ne sortirait sûrement pas en boîte ce soir mais je crois qu’il avait encore un peu d’espoir à ce moment-là du trajet en fait.. Furkan avait choisi de ne pas longer la côte pour éviter les embouteillages et les routes trop limitées mais de passer par l’intérieur des terres pour nous faire voir un peu du paysage. On a fait notre première halte dans une petite ville du nom de Karabük, qui paraissait assez pauvre mais plutôt mignonne quand on était à l’intérieur. J’ai emmené Fritz à la pharmacie pour lui trouver quelque chose contre le mal des transports tandis que Jo et Furkan était allé chercher de quoi renouveler nos provisions en eau. Et c’est alors que nous sommes revenus à la voiture, autour de laquelle il y avait… trois flics. Les gars avaient des dégaines de mafieux mais leurs uniformes paraissaient authentiques
-GÜM GÜM BALÜNÜNDÜR ???
-Hein ? Euh, mes amis vont revenir
-AKRADASLARÜN GÜLÜ GUM GÜLUDIR BADÜR
-Faut attendre un peu et ça ira hein
-BOGÜN ??? BANDÜ GULÜ GUM !!
Moi qui pensais avoir un bon niveau de turc… au-delà de 100kms autour d’Istanbul on ne comprenait en fait plus rien, enfin tout juste de quoi parler basiquement à l’un de ses gars. Le chef paraissait un peu énervé, et ils ont commencé à attendre autour de la voiture, l’un des trois a sorti une cigarette et a commencé à fumer tranquillement Furkan est ENFIN revenu et a commencé à discuter avec eux ; apparemment ils ne voulaient pas le laisser repartir à cause de pneus trop lisses ou un truc complètement foireux de ce genre. En fait, Furkan nous a rapidement expliqué que comme ils avaient vu qu’on n’était pas des turcs, Fritz et moi, ils pensaient pouvoir nous soustirer facilement du fric en nous menaçant de nous prendre la voiture au final, ils étaient un peu calmés de voir que Furkan était turc mais ils ont quand même poussé jusqu’à ce qu’il leur file un petit billet en douce pour nous laisser repartir. « Très normal » apparemment, dans cette région
On continue notre route, il faisait de plus en plus frais et Fritz a réussi à somnoler, mais c’est alors que Jo a reçu un coup de téléphone d’Aminata, où il a passé plus de trente minutes à lui expliquer où était planquée la clef de son appartement, b*rdel on n’en pouvait plus, il n’arrêtait pas de gueuler dans une langue mi-française mi-wolof mi-bled mi-je sais pas quoi Furkan n’en pouvait plus, il fronçait les sourcils et semblait pour une fois ne se concentrer sur la route ; moi j’essayais d’admirer les paysages et profitait des péages/embouteillages pour prendre des photos et entretenir mon feed réseaux sociaux
Un peu après 23h, alors qu’il faisait nuit, on se retrouve près de la ville de Boyabat. Superbe ville. On ne voyait plus grand-chose à cause de l’heure mais franchement, les pitons rocheux, les falaises, les forêts donnaient un air très stylé à cette petite ville, et même dans la nuit on en ressentait toute la beauté.
Et POUM.
Pneu crevé.
Furkan a hurlé de rage, réveillant Fritz au passage qui devint subitement BLANC, faisant faire un immense bond en arrière à Jo et moi. Le pneu avait éclaté dans un bruit terrifiant, au moins une dizaine de petits vieux s’étaient précipités aux fenêtres pour nous regarder, et on en entendait certains rigoler.
-Bon, on est dans la campagne bien profonde, alors Jo, ne montre pas ta tête. Les autres, laissez-moi faire, sinon ça n’ira pas
Ca a duré au moins UNE heure. Furkan a interpellé deux ou trois badauds pour leur demander où était le garage le plus proche. C’était à trois kilomètres : un vieux lui a prêté un vélo avec une charrette pour ramener un pneu et Jo l’a supplié de revenir vite, le pauvre avait peur de se faire lyncher Fritz était trop mal en point pour réfléchir ou penser à quoi que ce soit et moi je me contentais de me balader dans les rues, profitant de la nuit et de l’absence de Furkan pour profiter un peu de la nuit dans une grande ville de province turque.
Mais c’est alors que je suis revenu dans la rue, après 45 mins de balade, estimant que Furkan avait du revenir avec un pneu de rechange, bien que Jo et Fritz ne m’avaient pas appelé.
Et pour cause, en entrant dans la rue où j’avais laissé la voiture, je ne voyais pas grand-chose (pas ouf l’éclairage public dans les villes de province), mais j’avais totalement remonté la rue quand j’ai dû me rendre à l’évidence.
Données du topic
- Auteur
- Turkissou9
- Date de création
- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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