[RISITAS] Un célestin à Istanbul
CHAPITRE 44 : La fête de Furkan le PACHA [2/3]
Sans crier gare, sans rien prévoir, nous nous sommes ouverts l’un à l’autre (au sens figuré hein), et on parlait de sa famille, de la mienne, de nos ambitions, de nos rêves, avec une facilité déconcertante. En réalité, je n’avais que très rarement eu une telle discussion avec quelqu’un. On était à peine perturbé par les cris dans les couloirs et par les dizaines de personnes qui entraient encore dans la ville. Nous étions dans une pièce de sport, à parler, à nous confier et au fond de moi, je sentais que quelque chose se passait, quelque chose de différent, qui rendait ma jolie Yagmur encore plus intrigante à mes yeux
En fait, je n’avais aucune idée de la façon dont on avait tourné cette soirée, mais il s’y passait quelque chose que je n’avais jamais réellement compris ; j’avais toujours été assez introverti et incapable de parler de moi-même à qui que ce soit, mais ce soir-là, toutes les barrières avaient sauté avec Yağmur et avec le recul, j’essaie de dégager ce qui a pu se passer peut-être le fait que nous ne parlions pas dans ma langue maternelle, ajouté au fait que nous étions physiquement rincés par le sport donc plus faibles, ajouté au fait que nous étions dans un petit espace, comme un petit cocon où personne ne nous entendait, ajouté au fait que notre relation pouvait s’effondrer à n’importe quel moment, ajouté au fait qu’elle-même ne me cachait rien et me parlait à cœur ouvert… oui, je crois que ce faisceau entier de conjonctures s’est produit à ce moment-là
A l’étage du dessous, la fête battait son plein et par la fenêtre, Yağmur et moi nous amusions de voir des dizaines et des dizaines de personnes rentrer et sortir de la maison, sans réussir à compter combien on était exactement : la piscine s’était vidée tellement ça sautait dedans, et nous avons alors regardé l’heure ; il était deux heures du matin. Cela faisait près de trois heures que nous discutions juste elle et moi dans cette pièce
-Tu parles souvent avec des personnes que tu connais depuis peu… comme ça ?
-Non, pas vraiment
-Pourquoi moi, alors ?
-… je crois que je te fais confiance. Je peux ?
-Oui, entièrement. Moi aussi ?
-Bien sûr.
-Ca fait du bien, je crois, je n’avais moi non plus jamais vraiment parlé comme ça avec quelqu’un, surtout pas avec une fille
-Tu n’as jamais été proche d’une fille ? Jamais eu de copines ?
-Pas vraiment, je dirais, même si c’est très … inégal, et toi ?
-Oh, moi ce n’est pas facile, avec ma famille, et tout…
-Je comprends… mais je t’avoue que j’aimerais connaître cette profondeur relationnelle avec quelqu’un. Pouvoir profiter des bras, de l’amour, de la tendresse, et de l’écoute de quelqu’un…
-Tu n’es pas le seul
Un petit voyant rouge venait de s’allumer dans ma tête ; à continuer sur ce chemin, je risquais de tourner au simp ou au célestin ou au mieux au « confident » qu’elle n’oserait jamais imaginer autrement que comme un meilleur ami, et il était hors de question pour moi d’entrer dans cette spirale que j’avais tellement vécu dans mon collège, je devais faire quelque chose pour montrer que je n’en voulais pas
Je me suis levé et me rapproché d’elle. Elle était assise contre un mur, et je me suis assis à côté d’elle. Sans la moindre pudeur mais dans un calme olympien, j’ai passé mon bras autour d’elle en essayant de maintenir une respiration parfaitement sereine. Confiance, sûreté, maîtrise. à ma grande surprise, et pour mon plus grand plaisir, Yağmur a délicatement posé sa tête sur mon épaule, et nous sommes restés ainsi pendant plusieurs minutes, à regarder le mur en face de nous ; ma main pressait sa taille avec délicatesse et je respirais avec enivrement le parfum de ses cheveux… mon cœur battait de plus en plus fort et ma gorge se desséchait, je ne savais pas du tout quelle direction prendre présentement mais j’ai pris alors la décision de prendre les devants. J’ai tourné mon visage vers le sien, ce qui m’a permis d’admirer les finesses de son profil, son joli nez notamment, qui paraissait comme son corps ; fin et élégant. Je voyais que du coin de l’œil elle me regardait ; petit à petit, elle a tourné sa tête, et son visage s’est rapproché du mien, mais le geste final, le mouvement qui aurait conclu n’est pas arrivé…
-GÜLÜ GUM AKDÜR ÜRÜDÜNÜNDÜR
-Hein ? C’est quoi ça ? T’es qui toi ?
-ÜRÜDÜDÜDÜMÜ !!! BAKRADÜN YÜDASUN GÜM !!!
-Non, il n’y a pas de place ici, pars donc !
Le gars ne trouvait plus de place pour installer sa chicha avec ses potes et était donc entré dans cette pièce… immédiatement suivi par cinq ou six schlags qui s’installèrent en nous proposant aimablement de nous joindre à eux, mais Yağmur pouffa de rire et moi aussi ; je lui ai pris la main et nous sommes sortis de la pièce, et même si la soudaineté de l’évènement ne nous faisait penser qu’à ça, je ne pouvais empêcher une certaine amertume en sortant de la pièce mais ce n’était rien, franchement rien, par rapport à ce qui m’attendait dehors. Nous avons traversé la maison, qui était complètement sens dessus dessous, c’était parti dans tous les sens, il y avait du liquide partout par terre, entre vomi, alcool et éclaboussures de piscine, quelle patinoire de décadence évidemment, on ne connaissait pas la majorité des personnes présentes et je voyais le pauvre Furkan essayait de gérer tout ce beau monde sans le moindre succès… je tenais encore Yağmur par la main quand nous sommes sortis de la maison, et c’est là qu’est arrivé ce à quoi je m’attendais le moins. Au loin, Jo me faisait des grands gestes avec les yeux écarquillés c’est alors qu’une personne que je connaissais sortit de la foule et se dirigea vers mois, qui tenait toujours Yağmur par la main.
J ai dévoré ton Risitas Kheyou, ça fait juste trop rêver, j ai pas lu, j ai vécu ton histoire.
C est dingue quand même le décalage entre ta vie en France, finalement pas terrible, et cette vie de dingue en Turquie quand même...
Tu crois que ça vient du changement de pays et de la mentalité française ? Ou ça vient juste de toi qui brise tes barrières mentales parce que tu es à l etranger ?
Ah et l Op, tu as une photo de Tuktu ? Si tu veux pas divulguer sur le forum, go en mp, promis je la partagerai à personne.
Et sache que si tu veux partager des nudes de Tuktu, je dirais pas non
Le 04 août 2021 à 16:20:37 :
J ai dévoré ton Risitas Kheyou, ça fait juste trop rêver, j ai pas lu, j ai vécu ton histoire.C est dingue quand même le décalage entre ta vie en France, finalement pas terrible, et cette vie de dingue en Turquie quand même...
Tu crois que ça vient du changement de pays et de la mentalité française ? Ou ça vient juste de toi qui brise tes barrières mentales parce que tu es à l etranger ?
Honnêtement, je dirais que le fait d'être à l'étranger fait sauter beaucoup de barrières mentales ; ce que j'ai fait en Turquie, j'en aurais pas fait 10% en France
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- Turkissou9
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- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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