Bof.
Tu connais de moi que ce que j'ai raconté ici, donc en fin de compte, peu de choses. Vois ça comme peindre un paysage. Chaque information que je t'ai donné de moi te permettait d'en peindre un morceau. Evidemment, ce n'est pas avec le peu que j'ai écrit ici que tu pourrais compléter ce tableau entièrement. Tu fais l'erreur (extrêmement fréquente) de remplir le blanc avec des suppositions et ton imagination, au lieu de suspendre ton jugement, ce qui te mène à conduire des raisonnements partiellement erroné. Pourquoi partiellement ?
Car il y a bien sûr un fond de vérité dans certaines assertions que tu vas faire, car elles proviennent de ces morceaux de peinture que je t'ai fourni.
Mais sur ce qui est faux, je vais prendre des exemples :
quand tu contactes cette fille c’est direct pour lui parler plusieurs heures,
Parce que manifestement t'as jamais vécu ce genre de rencontre (aucun jugement là dessus, je te prends pas de haut sur ça), mais c'était une discussion fluide et réciproque. Je te rappelle qu'on se connaissait pas, si elle voulait arrêter de me parler, elle l'aurait fait direct. On parlait des heures parce qu'on avait envie de se découvrir l'un l'autre. On parlait parfois 10h par jour, c'était pas par politesse, ça n'existe pas
et tu es tout content de te dire que tu vas pouvoir recommencer le lendemain,
C'est elle qui m'a relancé, enfin on se relançait mutuellement constamment.
(parce que ma main à couper que quand elle te dit « je vais dormir » et qu’après ça dure quatre heures, c’est parce qu’au lieu de la laisser aller tu t’es accroché à la conversation - et qu’elle était trop polie pour t’envoyer paître)
Tu crois vraiment que quand on se dit "je vais dormir" et qu'on reste jusqu'à 4h du matin c'est par politesse ? Et encore une fois, tu crois qu'elle est tombée amoureuse de moi parce que j'ai forcé ? Genre que tout ce qu'on a vécu c'est juste parce que je la harcelais ?
Tu monopolises son temps
Encore une fois tu dis que je "monopolise son temps" mais si elle avait voulu moins me parler elle l'aurait pas fait. Y'avait aucune obligation de son côté. Elle aurait pas traversé la France non plus par politesse ou par peur de refuser...
Et que tu sois resté dans votre colocation après qu’elle ait rompu, que sa mère en soit à résilier le bail pour que tu dégages, mais pardon... réveille-toi un peu là, c’est même plus de l’impolitesse, c’est du parasitisme.
Je paie le loyer, l'électricité et le gaz hein, je squat pas. Et elle rend l'appart parce que plus personne n'en a besoin, sa fille rentre chez elle et l'autre est à l'étranger
Maintenant je vais détailler la partie où tu as raison :
Oui je pense qu'elle avait la pression sur certains trucs, tout ce que tu dis n'est pas entièrement faux. D'ailleurs ca venait plus de la façon dont notre relation s'est construite mais aussi nos personnalités (pas juste la mienne, donc). Parce que c'est vrai que si y'a une forme de dépendance affective de mon côté, je restais quelqu'un d'indépendant, c'est d'ailleurs elle qui demandait le plus souvent à se voir par exemple. Et tu ne vois pas aussi que je faisais beaucoup d'effort dans notre relation, que je la supportais beaucoup, qu'on discutait (pas assez malheureusement, c'est clair) et que j'ai su me remettre en question (pas assez malheureusement, c'est clair).
Et bien sûr tu as largement raison quand tu dis que je dois travailler sur moi et devenir indépendant, j'en étais conscient à l'époque et j'ai toujours dit que c'était pas normal d'avoir réagit ainsi à ma première rupture. Maintenant c'est le genre de choses faciles à dire mais crois moi que si c'était simple j'aurais pas attendu de la rencontrer pour aller mieux de ma précédente rupture.
En bref tu as raison sur le fond de ce qui est d'une dépendance affective qui devrait pas exister, mais il y a beaucoup de trucs que tu fantasmes
