Topic de --crazymarty-- :

Khey et écrivain.

Le 15 octobre 2021 à 12:21:52 :

Le 15 octobre 2021 à 12:07:19 :
Oulah, vous êtes nombreux. Je vais vous répondre par ordre chronologique. :noel:

Mushgud :d) Je ne prends pas mal tes commentaires. Y'a des façons de dire les choses. La réponse de Kick-Bat était mauvaise (dans le sens de pessimiste), d'où le fait que je m'emporte.

Je n’aime pas cet espèce de défaitisme qui consiste à dire que si le mec en face est ambitieux (je ne le suis pas tant que ça d'ailleurs :hap:), c’est qu’il est forcément médiocre. C’est un mal qui est non pas typiquement Français comme certains aiment à le dire, mais qui est typiquement humain et que je trouve bien puéril. Même si sa réponse était prévisible, elle était quand même agaçante parce que juger mes écrits en se basant sur rien, c'est un exercice qui me paraît ma foi bien laborieux.

Ceci étant dit, je comprends que la prétention qui n’est pas appuyée par des actions aussi est puérile, vous me direz, et vous aurez raison. Alors un jour, je posterai peut-être des extraits ici et / ou devant un panel de bêta lecteurs.

Néanmoins, j'avais lu une préface très intéressante de Stephen King. Je crois que c'était pour la dernière réédition du premier tome de La Tour Sombre, dans laquelle il expliquait qu'un premier roman comporte forcément des erreurs de jeune auteur, et que ce n'est pas grave. Et non seulement ce n'est pas grave, mais que c'est même essentiel. Les erreurs montrent déjà la personnalité de l'auteur, et c'est justement, ce qui est intéressant. Parce que le fait de se confronter à la critique fait que l'on va avoir tendance à lisser notre style (pour le rendre moins pompeux par exemple), ou édulcorer notre propos. Je souhaite que ce premier roman reste empreint de mes erreurs de jeunesse car alors il sera vrai, il sortira du coeur, et ce sera parfaitement assumé. De toute façon, il n'y a rien qui ne serait pas assumable dedans. Je n'y tiens aucun propos délirant.

De plus, je suis moi-même dans l'auto-critique permanente, mais j'y reviendrai plus tard.

LaCroix_F :d) J'entends bien tout ce que tu me dis et oui, ma comparaison était abusée. :noel:

Comme je le disais plus haut, ça fait dix ans que je suis sur mes romans (y'a 3 tomes). Ce n'est pas pour rien. J'ai 31 ans aujourd'hui, j'ai commencé à écrire à 21 ans, j'étais déjà adulte. Je ne connais pas vos âges respectifs mais peut-être que certains d'entre-vous êtes encore jeunes, donc vous projeter en arrière de dix ans, ça vous ramène à un jeune âge.

Pourquoi je parle de ça ? Parce que durant ces dix années, j'ai effectué tout un travail drastique de recherche, je suis rentré en contact avec des policiers, avec un avocat, et un même un physicien. Et surtout, là où je voulais en venir, c'est que j'ai maintes fois réécrit mon roman, par moi-même. Je dois en être à la dixième version. Si je mets autant de temps à l'écrire, c'est aussi parce que je m'efforce de le rendre le plus propre et le plus qualitatif possible. Avant de montrer aux autres ce que je sais faire, je suis dans l'auto-critique permanente (et je trouve que c'est une attitude bien plus humble que de dire : "tenez voilà mon bousin torché en 5 minutes, vous en pensez quoi ? :cool: ". Donc ne t'en fais pas, même si je ne l'ai effectivement pas fait lire à un échantillon de bêta-lecteurs inconnus, je fais tout un travail de critique sur moi-même en amont.

A ceci, je rajoute que si j'ai bien la volonté d'écrire un bon roman, la richesse ou la notoriété ne m'intéressent pas. Raison pour laquelle je n'ai aucunement peur du bide. Je n'écris pas pour avoir du succès. Mon ambition, si on peut la définir ainsi, est purement artistique j'ai envie de dire. :noel:

Si ça marche, tant mieux, si ça marche pas, j'aurais la satisfaction d'avoir été au bout de mon aventure et ce sera déjà énorme. :hap: Est-ce là l'état d'esprit d'une personne arrogante ? Je ne pense pas. :noel:

Eruvande :d) On rejoint ce que je disais plus haut. Pour résumer grossièrement ce que j'ai dit si jamais tu n'as pas le temps de tout lire, je pense que l'avis professionnel est très intéressant (d'ailleurs j'en ai déjà eu un en soi car j'ai fait lire mon manuscrit à un véritable écrivain de mon entourage qui a été publié), mais je souhaite garder la sincérité de ma plume et éviter les influences extérieures.

Je souhaite effectivement être lu, mais je ne crois pas que ce soit nécessairement à l'écrivain de s'accommoder à ce que pourraient apprécier ses lecteurs potentiels. Enfin si, pourquoi pas, mais tout dépend de ton objectif. Si mon but était de gagner de l'argent et / ou de plaire à un public sans forcément avoir de volonté mercantile, ce serait effectivement ma priorité, mais je ne vise pas forcément à plaire (ni à déplaire).

C'est aussi un parti pris de se dire : "Voilà ce que je pense. Tu as le droit de ne pas être d'accord, tu as même le droit de te l'approprier, mais c'est ma vision".

Bon, je vais m'arrêter là pour le moment, la réponse est déjà plutôt longue. :hap:

On attend l'extrait.

Un jour, peut-être, comme je l'ai dit. :oui:

Ce n'est pas forcément ma priorité pour le moment. Je vais déjà le terminer avant de le faire lire, ce qui va encore me demander de nombreuses relectures / affinages car je suis très pointilleux.

Le 15 octobre 2021 à 11:51:01 :

Le 15 octobre 2021 à 11:21:39 :
"(oubliez d'entrée les romans fantastiques, auto biographies, poésie, etc...)."

J'aimerais que cette phrase soit éclaircie stp. J'écris pas de fantasy mais c'est probablement le genre le plus prisé aujourd'hui, donc je comprends pas.

C'est le genre le plus prisé par un certain milieu socio culturel, mais qui vend des livres? Une pognée de très gros auteurs US publiés dans de grandes maisons d'édition à compte d'éditeur, dans un monde anglo saxon où le genre est un peu plus "reconnu" qu'en France.
Tu n'as pas de grands auteurs français de fantasy. Et ceux qui vont me citer Jarowski, je les arrête tout de suite. Pour qu'un récit de fantastique ou SF fonctionne il faut deux des trois ingrédients suivants:
une très belle plume
un monde cohérent et bien construit
une bonne intrigue

Jarowski a surtout percé grâce à sa plume, c'est un régal à lire. Mais l'intrigue et les twists tombent souvent en plat. Et il n'a pas percé et ne percera jamais à l'étranger, car les écrivains de style ne s'exportent pas, au contraire d'un Houellbecq. Je connais déjà tous vos contre exemples, je ne vais pas les citer un par un, les lames du cardinal, etc... Mais à chaque fois on se retrouve avec des écrivains qui ont du talent et surnagent dans un marasme de médiocrité. Le problème est que les gens sont souvent incapables de juger de la qualité de leur "oeuvre" et ont investi tellement d'affect et de temps dedans qu'ils refuseront de toute façon d'écouter.

J'ai un amis proche qui écrit très bien, est édité par des maisons moyennes, avait une petite notoriété. A bientôt quarante ans il lâche l'affaire, trop de temps et d'énergie dépensés pour trop peu.

Aujourd'hui en France la quasi totalité de la production en maison d'édition est écrit par de jeunes auteurs et font de la redite ou pêchent sur de nombreux points. G.R.R Martin était scénariste pour la télé et avait vraiment l'art des retournements de situation. Tolkien était linguiste. Robb ou Goodkind avaient de bons univers, de bonnes histoires. Et surtout de bonnes maisons d'édition pour les promouvoir. Ce que vous lisez, c'est l'écume de la production.

Les gens qui vont en librairie au rayon fantaisie se retrouvent face à un mur de livres. Généralement les gens savent déjà ce qu'ils vont acheter, ne croyez pas qu'en tombant sur votre bouquin par hasard si vous avez la chance d'être distribué, en lisant le quatrième de couv, ils vont tomber en pamoison devant votre production, goutte d'eau dans l'océan avec pléthore d'auteurs meilleurs que vous.

Internet et la bureautique ont permis de démultiplier le nombre d'auteurs amateurs, mais n'a pas démultiplié la qualité, ni le marché. Car oui, le livre est un marché, segmenté, et les gens donnent de l'argent uniquement parcequ'ils estiment que l'objet acheté à de la valeur. Soit parceque cela rentre en résonnance avec le lecteur et son époque, soit parce que le marketting a fait son travail en amont. On en revient à ce que je disais plus haut sur le besoin d'avoir une maison d'édition qui fasse le taff, et il y en a très, très, très peu. La quasi totalité des maisons d'édition en France sont constituées d'une ou deux personnes, ferment leur porte au bout de trois ans.

Les gens continuent de jouer au loto parcequ'ils ne comprennent pas ce que représente une chance sur un milliard de gagner. Ils pensent qu'ils ont une chance. C'est pareil pour le monde de l'édition.

Merci pour ta réponse clé.

Cependant il faudrait que tu conclus. Tu me donnes pas de solution.

Concrètement : tu penses qu'il faut abandonner ?

Et ces grosses maisons dont tu parles, y a une façon de maximiser ses chances d'y être publié, ou c'est, comme tu le dis, du loto ?
Autrement dit : on peut piper les dés ?

Candibanni :d) Aucune raison de vouloir abandonner. Il n'y a pas que le résultat qui compte, tout le processus créatif est extrêmement enrichissant.

Le 15 octobre 2021 à 12:16:02 :

Le 15 octobre 2021 à 11:51:01 :

Le 15 octobre 2021 à 11:21:39 :
"(oubliez d'entrée les romans fantastiques, auto biographies, poésie, etc...)."

J'aimerais que cette phrase soit éclaircie stp. J'écris pas de fantasy mais c'est probablement le genre le plus prisé aujourd'hui, donc je comprends pas.

C'est le genre le plus prisé par un certain milieu socio culturel, mais qui vend des livres? Une pognée de très gros auteurs US publiés dans de grandes maisons d'édition à compte d'éditeur, dans un monde anglo saxon où le genre est un peu plus "reconnu" qu'en France.
Tu n'as pas de grands auteurs français de fantasy. Et ceux qui vont me citer Jarowski, je les arrête tout de suite. Pour qu'un récit de fantastique ou SF fonctionne il faut deux des trois ingrédients suivants:
une très belle plume
un monde cohérent et bien construit
une bonne intrigue

Jarowski a surtout percé grâce à sa plume, c'est un régal à lire. Mais l'intrigue et les twists tombent souvent en plat. Et il n'a pas percé et ne percera jamais à l'étranger, car les écrivains de style ne s'exportent pas, au contraire d'un Houellbecq. Je connais déjà tous vos contre exemples, je ne vais pas les citer un par un, les lames du cardinal, etc... Mais à chaque fois on se retrouve avec des écrivains qui ont du talent et surnagent dans un marasme de médiocrité. Le problème est que les gens sont souvent incapables de juger de la qualité de leur "oeuvre" et ont investi tellement d'affect et de temps dedans qu'ils refuseront de toute façon d'écouter.

J'ai un amis proche qui écrit très bien, est édité par des maisons moyennes, avait une petite notoriété. A bientôt quarante ans il lâche l'affaire, trop de temps et d'énergie dépensés pour trop peu.

Aujourd'hui en France la quasi totalité de la production en maison d'édition est écrit par de jeunes auteurs et font de la redite ou pêchent sur de nombreux points. G.R.R Martin était scénariste pour la télé et avait vraiment l'art des retournements de situation. Tolkien était linguiste. Robb ou Goodkind avaient de bons univers, de bonnes histoires. Et surtout de bonnes maisons d'édition pour les promouvoir. Ce que vous lisez, c'est l'écume de la production.

Les gens qui vont en librairie au rayon fantaisie se retrouvent face à un mur de livres. Généralement les gens savent déjà ce qu'ils vont acheter, ne croyez pas qu'en tombant sur votre bouquin par hasard si vous avez la chance d'être distribué, en lisant le quatrième de couv, ils vont tomber en pamoison devant votre production, goutte d'eau dans l'océan avec pléthore d'auteurs meilleurs que vous.

Internet et la bureautique ont permis de démultiplier le nombre d'auteurs amateurs, mais n'a pas démultiplié la qualité, ni le marché. Car oui, le livre est un marché, segmenté, et les gens donnent de l'argent uniquement parcequ'ils estiment que l'objet acheté à de la valeur. Soit parceque cela rentre en résonnance avec le lecteur et son époque, soit parce que le marketting a fait son travail en amont. On en revient à ce que je disais plus haut sur le besoin d'avoir une maison d'édition qui fasse le taff, et il y en a très, très, très peu. La quasi totalité des maisons d'édition en France sont constituées d'une ou deux personnes, ferment leur porte au bout de trois ans.

Les gens continuent de jouer au loto parcequ'ils ne comprennent pas ce que représente une chance sur un milliard de gagner. Ils pensent qu'ils ont une chance. C'est pareil pour le monde de l'édition.

Raison de plus pour moi de passer par l'auto-édition. Quitte à bider puisque tous les auteurs (ou presque) qui débutent bident, j'aime autant garder le contrôle créatif absolu sur mon premier roman.

Ce qui fait qu'un auteur bide, c'est qu'il n'est pas lu.
Pour être lu il faut un distributeur (impossible en auto édition), du marketting (impossible en auto édition), se rendre visible (même physiquement). Après il reste la possibilité de mettre son livre au format ebook sur amazon et attendre un alignement des étoiles qui arrivent tous les 31 février.

Ah et petit conseil pour la promo en auto édition: oublie les plateformes qui te mettent en contact avec des chroniqueurs web. Les vrais chroniqueurs qui ont de la visibilité et touchent un large public ne passent pas par là. Tout ce que tu y gagneras c'est des 5/5 sur des blogs obscurs, des avis de bots sur babelio/amazon, et surtout des envois à tes frais avec un taux de rentabilité bouquin vendu/nombre de chronique proche de 1%.

Bon courage quand même.

Le 15 octobre 2021 à 12:07:19 :
Oulah, vous êtes nombreux. Je vais vous répondre par ordre chronologique. :noel:

Mushgud :d) Je ne prends pas mal tes commentaires. Y'a des façons de dire les choses. La réponse de Kick-Bat était mauvaise (dans le sens de pessimiste), d'où le fait que je m'emporte.

Je n’aime pas cet espèce de défaitisme qui consiste à dire que si le mec en face est ambitieux (je ne le suis pas tant que ça d'ailleurs :hap:), c’est qu’il est forcément médiocre. C’est un mal qui est non pas typiquement Français comme certains aiment à le dire, mais qui est typiquement humain et que je trouve bien puéril. Même si sa réponse était prévisible, elle était quand même agaçante parce que juger mes écrits en se basant sur rien, c'est un exercice qui me paraît ma foi bien laborieux.

Ceci étant dit, je comprends que la prétention qui n’est pas appuyée par des actions aussi est puérile, vous me direz, et vous aurez raison. Alors un jour, je posterai peut-être des extraits ici et / ou devant un panel de bêta lecteurs.

Néanmoins, j'avais lu une préface très intéressante de Stephen King. Je crois que c'était pour la dernière réédition du premier tome de La Tour Sombre, dans laquelle il expliquait qu'un premier roman comporte forcément des erreurs de jeune auteur, et que ce n'est pas grave. Et non seulement ce n'est pas grave, mais que c'est même essentiel. Les erreurs montrent déjà la personnalité de l'auteur, et c'est justement, ce qui est intéressant. Parce que le fait de se confronter à la critique fait que l'on va avoir tendance à lisser notre style (pour le rendre moins pompeux par exemple), ou édulcorer notre propos. Je souhaite que ce premier roman reste empreint de mes erreurs de jeunesse car alors il sera vrai, il sortira du coeur, et ce sera parfaitement assumé. De toute façon, il n'y a rien qui ne serait pas assumable dedans. Je n'y tiens aucun propos délirant.

De plus, je suis moi-même dans l'auto-critique permanente, mais j'y reviendrai plus tard.

LaCroix_F :d) J'entends bien tout ce que tu me dis et oui, ma comparaison était abusée. :noel:

Comme je le disais plus haut, ça fait dix ans que je suis sur mes romans (y'a 3 tomes). Ce n'est pas pour rien. J'ai 31 ans aujourd'hui, j'ai commencé à écrire à 21 ans, j'étais déjà adulte. Je ne connais pas vos âges respectifs mais peut-être que certains d'entre-vous êtes encore jeunes, donc vous projeter en arrière de dix ans, ça vous ramène à un jeune âge.

Pourquoi je parle de ça ? Parce que durant ces dix années, j'ai effectué tout un travail drastique de recherche, je suis rentré en contact avec des policiers, avec un avocat, et un même un physicien. Et surtout, là où je voulais en venir, c'est que j'ai maintes fois réécrit mon roman, par moi-même. Je dois en être à la dixième version. Si je mets autant de temps à l'écrire, c'est aussi parce que je m'efforce de le rendre le plus propre et le plus qualitatif possible. Avant de montrer aux autres ce que je sais faire, je suis dans l'auto-critique permanente (et je trouve que c'est une attitude bien plus humble que de dire : "tenez voilà mon bousin torché en 5 minutes, vous en pensez quoi ? :cool: ". Donc ne t'en fais pas, même si je ne l'ai effectivement pas fait lire à un échantillon de bêta-lecteurs inconnus, je fais tout un travail de critique sur moi-même en amont.

A ceci, je rajoute que si j'ai bien la volonté d'écrire un bon roman, la richesse ou la notoriété ne m'intéressent pas. Raison pour laquelle je n'ai aucunement peur du bide. Je n'écris pas pour avoir du succès. Mon ambition, si on peut la définir ainsi, est purement artistique j'ai envie de dire. :noel:

Si ça marche, tant mieux, si ça marche pas, j'aurais la satisfaction d'avoir été au bout de mon aventure et ce sera déjà énorme. :hap: Est-ce là l'état d'esprit d'une personne arrogante ? Je ne pense pas. :noel:

Eruvande :d) On rejoint ce que je disais plus haut. Pour résumer grossièrement ce que j'ai dit si jamais tu n'as pas le temps de tout lire, je pense que l'avis professionnel est très intéressant (d'ailleurs j'en ai déjà eu un en soi car j'ai fait lire mon manuscrit à un véritable écrivain de mon entourage qui a été publié), mais je souhaite garder la sincérité de ma plume et éviter les influences extérieures.

Je souhaite effectivement être lu, mais je ne crois pas que ce soit nécessairement à l'écrivain de s'accommoder à ce que pourraient apprécier ses lecteurs potentiels. Enfin si, pourquoi pas, mais tout dépend de ton objectif. Si mon but était de gagner de l'argent et / ou de plaire à un public sans forcément avoir de volonté mercantile, ce serait effectivement ma priorité, mais je ne vise pas forcément à plaire (ni à déplaire).

C'est aussi un parti pris de se dire : "Voilà ce que je pense. Tu as le droit de ne pas être d'accord, tu as même le droit de te l'approprier, mais c'est ma vision".

Bon, je vais m'arrêter là pour le moment, la réponse est déjà plutôt longue. :hap:

c'était par ça qu'il fallait commencer, et pas par "je suis le Wachowski de l'écriture" :noel:

Ton premier comm peut pas te différencier du gosse de 18 piges qui pense être le nouveau Rimbaud après avoir écrit un truc moins stylisé qu'un petit Nicolas. On a l'habitude d'en voir pas mal qui ont ce profil et qui, dès la 3e ou 4e critique, s'emporte et se braque en péchant d'orgueil. C'est pourquoi Kick-bat t'es rentré (à tort) dedans.

C'est con, mais ça montre que t'as pas su communiquer clairement et te mettre à la place de celui d'en face. On peut pas deviner pour toi ton rapport avec ton livre, ton background, ton temps passé dessus, ta maturité sur l'oeuvre etc...

Personnellement, je pense que ça peut être représentatif d'une erreur classique qu'on peut retrouver dans ton bouquin : celui de ne pas pouvoir s'exprimer en se mettant à la place de celui qui te lit et qui ne possède pas l'information sur ce que tu fais aussi bien que toi. Je vais pas t'imputer cela à ton récit car je le connais pas, néanmoins on aurait aimé avoir un petit morceau pour observer ta plume, ton style etc... par curiosité :oui:

Le 15 octobre 2021 à 12:26:48 :

Le 15 octobre 2021 à 11:51:01 :

Le 15 octobre 2021 à 11:21:39 :
"(oubliez d'entrée les romans fantastiques, auto biographies, poésie, etc...)."

J'aimerais que cette phrase soit éclaircie stp. J'écris pas de fantasy mais c'est probablement le genre le plus prisé aujourd'hui, donc je comprends pas.

C'est le genre le plus prisé par un certain milieu socio culturel, mais qui vend des livres? Une pognée de très gros auteurs US publiés dans de grandes maisons d'édition à compte d'éditeur, dans un monde anglo saxon où le genre est un peu plus "reconnu" qu'en France.
Tu n'as pas de grands auteurs français de fantasy. Et ceux qui vont me citer Jarowski, je les arrête tout de suite. Pour qu'un récit de fantastique ou SF fonctionne il faut deux des trois ingrédients suivants:
une très belle plume
un monde cohérent et bien construit
une bonne intrigue

Jarowski a surtout percé grâce à sa plume, c'est un régal à lire. Mais l'intrigue et les twists tombent souvent en plat. Et il n'a pas percé et ne percera jamais à l'étranger, car les écrivains de style ne s'exportent pas, au contraire d'un Houellbecq. Je connais déjà tous vos contre exemples, je ne vais pas les citer un par un, les lames du cardinal, etc... Mais à chaque fois on se retrouve avec des écrivains qui ont du talent et surnagent dans un marasme de médiocrité. Le problème est que les gens sont souvent incapables de juger de la qualité de leur "oeuvre" et ont investi tellement d'affect et de temps dedans qu'ils refuseront de toute façon d'écouter.

J'ai un amis proche qui écrit très bien, est édité par des maisons moyennes, avait une petite notoriété. A bientôt quarante ans il lâche l'affaire, trop de temps et d'énergie dépensés pour trop peu.

Aujourd'hui en France la quasi totalité de la production en maison d'édition est écrit par de jeunes auteurs et font de la redite ou pêchent sur de nombreux points. G.R.R Martin était scénariste pour la télé et avait vraiment l'art des retournements de situation. Tolkien était linguiste. Robb ou Goodkind avaient de bons univers, de bonnes histoires. Et surtout de bonnes maisons d'édition pour les promouvoir. Ce que vous lisez, c'est l'écume de la production.

Les gens qui vont en librairie au rayon fantaisie se retrouvent face à un mur de livres. Généralement les gens savent déjà ce qu'ils vont acheter, ne croyez pas qu'en tombant sur votre bouquin par hasard si vous avez la chance d'être distribué, en lisant le quatrième de couv, ils vont tomber en pamoison devant votre production, goutte d'eau dans l'océan avec pléthore d'auteurs meilleurs que vous.

Internet et la bureautique ont permis de démultiplier le nombre d'auteurs amateurs, mais n'a pas démultiplié la qualité, ni le marché. Car oui, le livre est un marché, segmenté, et les gens donnent de l'argent uniquement parcequ'ils estiment que l'objet acheté à de la valeur. Soit parceque cela rentre en résonnance avec le lecteur et son époque, soit parce que le marketting a fait son travail en amont. On en revient à ce que je disais plus haut sur le besoin d'avoir une maison d'édition qui fasse le taff, et il y en a très, très, très peu. La quasi totalité des maisons d'édition en France sont constituées d'une ou deux personnes, ferment leur porte au bout de trois ans.

Les gens continuent de jouer au loto parcequ'ils ne comprennent pas ce que représente une chance sur un milliard de gagner. Ils pensent qu'ils ont une chance. C'est pareil pour le monde de l'édition.

Merci pour ta réponse clé.

Cependant il faudrait que tu conclus. Tu me donnes pas de solution.

Concrètement : tu penses qu'il faut abandonner ?

Et ces grosses maisons dont tu parles, y a une façon de maximiser ses chances d'y être publié, ou c'est, comme tu le dis, du loto ?
Autrement dit : on peut piper les dés ?

Non, enfin... ça dépend.
Clairement en dehors d'une grande structure, tu n'auras pas de lecteurs, car pas de distribution ni de promotion à la hauteur.
Pour y entrer il faut déjà beaucoup de patience. Les grandes maisons d'édition reçoivent des milliers de manuscrits, la plupart sont mis à la poubelle dès la deuxième ou troisième phrase. Il faut faire partie des meilleurs, et ça ça fait mal à l'ego. La plupart des auteurs ne s'en remettent pas.

Ensuite si tu vises un créneau porteur très particulier, tu peux en effet avoir tes droits d'entrée; genre être un woke et écrire un bouquin woke dans la collection woke d'une grande maison d'édition pour un public woke. Ca te permet de zapper toute la partie que j'énonçais plus haut, à savoir besoin d'avoir du style, un univers crédible et une intrigue haletante.

Tu as également des genres plus porteurs que d'autre; la littérature pour enfant par exemple, ou le polard régional, qui se vend très bien en salon, là où des nuées d'auteurs sur leur petite table vendent à la criée leur production.

La solution, c'est d'être humble, de ne pas voir trop grand tout de suite (genre cycle en 15 tomes), de se frotter d'abord aux maisons d'édition moyenne (là encore besoin d'avoir beaucoup de patience), puis aux grandes, et comprendre que si le manuscrit est refusé par trois maisons d'édition, c'est que soit le bouquin est mauvais, soit qu'il ne correspond pas à la demande du public/marché actuellement. Mais dans 90% des cas, c'est parce que le bouquin est mauvais.

Evitez les maisons d'édition qui n'ont pas de vrai service de promo (service de presse, articles, etc...). C'est un métier, chronophage, mal payé, et généralement seules les grandes maisons ont le luxe d'avoir ce genre de service. Idem sans distributeur autant publier sur internet.

Internet... je finirai par là. Vous pouvez toujours laisser votre bouquin en libre accès sur une plateforme de partage avec une licence qui sécurise vos droits. Vous n'y rencontrerez presque que d'autres auteurs, mais au moins il sera lu, un peu, et parfois commenté, un peu. Vous aurez moins l'impression d'avoir passé tout ce temps pour rien. Mais n'en attendez pas grand chose.

Le 15 octobre 2021 à 12:32:32 :

Le 15 octobre 2021 à 12:16:02 :

Le 15 octobre 2021 à 11:51:01 :

Le 15 octobre 2021 à 11:21:39 :
"(oubliez d'entrée les romans fantastiques, auto biographies, poésie, etc...)."

J'aimerais que cette phrase soit éclaircie stp. J'écris pas de fantasy mais c'est probablement le genre le plus prisé aujourd'hui, donc je comprends pas.

C'est le genre le plus prisé par un certain milieu socio culturel, mais qui vend des livres? Une pognée de très gros auteurs US publiés dans de grandes maisons d'édition à compte d'éditeur, dans un monde anglo saxon où le genre est un peu plus "reconnu" qu'en France.
Tu n'as pas de grands auteurs français de fantasy. Et ceux qui vont me citer Jarowski, je les arrête tout de suite. Pour qu'un récit de fantastique ou SF fonctionne il faut deux des trois ingrédients suivants:
une très belle plume
un monde cohérent et bien construit
une bonne intrigue

Jarowski a surtout percé grâce à sa plume, c'est un régal à lire. Mais l'intrigue et les twists tombent souvent en plat. Et il n'a pas percé et ne percera jamais à l'étranger, car les écrivains de style ne s'exportent pas, au contraire d'un Houellbecq. Je connais déjà tous vos contre exemples, je ne vais pas les citer un par un, les lames du cardinal, etc... Mais à chaque fois on se retrouve avec des écrivains qui ont du talent et surnagent dans un marasme de médiocrité. Le problème est que les gens sont souvent incapables de juger de la qualité de leur "oeuvre" et ont investi tellement d'affect et de temps dedans qu'ils refuseront de toute façon d'écouter.

J'ai un amis proche qui écrit très bien, est édité par des maisons moyennes, avait une petite notoriété. A bientôt quarante ans il lâche l'affaire, trop de temps et d'énergie dépensés pour trop peu.

Aujourd'hui en France la quasi totalité de la production en maison d'édition est écrit par de jeunes auteurs et font de la redite ou pêchent sur de nombreux points. G.R.R Martin était scénariste pour la télé et avait vraiment l'art des retournements de situation. Tolkien était linguiste. Robb ou Goodkind avaient de bons univers, de bonnes histoires. Et surtout de bonnes maisons d'édition pour les promouvoir. Ce que vous lisez, c'est l'écume de la production.

Les gens qui vont en librairie au rayon fantaisie se retrouvent face à un mur de livres. Généralement les gens savent déjà ce qu'ils vont acheter, ne croyez pas qu'en tombant sur votre bouquin par hasard si vous avez la chance d'être distribué, en lisant le quatrième de couv, ils vont tomber en pamoison devant votre production, goutte d'eau dans l'océan avec pléthore d'auteurs meilleurs que vous.

Internet et la bureautique ont permis de démultiplier le nombre d'auteurs amateurs, mais n'a pas démultiplié la qualité, ni le marché. Car oui, le livre est un marché, segmenté, et les gens donnent de l'argent uniquement parcequ'ils estiment que l'objet acheté à de la valeur. Soit parceque cela rentre en résonnance avec le lecteur et son époque, soit parce que le marketting a fait son travail en amont. On en revient à ce que je disais plus haut sur le besoin d'avoir une maison d'édition qui fasse le taff, et il y en a très, très, très peu. La quasi totalité des maisons d'édition en France sont constituées d'une ou deux personnes, ferment leur porte au bout de trois ans.

Les gens continuent de jouer au loto parcequ'ils ne comprennent pas ce que représente une chance sur un milliard de gagner. Ils pensent qu'ils ont une chance. C'est pareil pour le monde de l'édition.

Raison de plus pour moi de passer par l'auto-édition. Quitte à bider puisque tous les auteurs (ou presque) qui débutent bident, j'aime autant garder le contrôle créatif absolu sur mon premier roman.

Ce qui fait qu'un auteur bide, c'est qu'il n'est pas lu.
Pour être lu il faut un distributeur (impossible en auto édition), du marketting (impossible en auto édition), se rendre visible (même physiquement). Après il reste la possibilité de mettre son livre au format ebook sur amazon et attendre un alignement des étoiles qui arrivent tous les 31 février.

Ah et petit conseil pour la promo en auto édition: oublie les plateformes qui te mettent en contact avec des chroniqueurs web. Les vrais chroniqueurs qui ont de la visibilité et touchent un large public ne passent pas par là. Tout ce que tu y gagneras c'est des 5/5 sur des blogs obscurs, des avis de bots sur babelio/amazon, et surtout des envois à tes frais avec un taux de rentabilité bouquin vendu/nombre de chronique proche de 1%.

Bon courage quand même.

J'ai pensé au format e-book sur Amazon. J'y réfléchis encore mais c'est probablement ce que je vais faire. Je te remercie pour tes conseils.

Le 15 octobre 2021 à 12:33:11 :

Le 15 octobre 2021 à 12:07:19 :
Oulah, vous êtes nombreux. Je vais vous répondre par ordre chronologique. :noel:

Mushgud :d) Je ne prends pas mal tes commentaires. Y'a des façons de dire les choses. La réponse de Kick-Bat était mauvaise (dans le sens de pessimiste), d'où le fait que je m'emporte.

Je n’aime pas cet espèce de défaitisme qui consiste à dire que si le mec en face est ambitieux (je ne le suis pas tant que ça d'ailleurs :hap:), c’est qu’il est forcément médiocre. C’est un mal qui est non pas typiquement Français comme certains aiment à le dire, mais qui est typiquement humain et que je trouve bien puéril. Même si sa réponse était prévisible, elle était quand même agaçante parce que juger mes écrits en se basant sur rien, c'est un exercice qui me paraît ma foi bien laborieux.

Ceci étant dit, je comprends que la prétention qui n’est pas appuyée par des actions aussi est puérile, vous me direz, et vous aurez raison. Alors un jour, je posterai peut-être des extraits ici et / ou devant un panel de bêta lecteurs.

Néanmoins, j'avais lu une préface très intéressante de Stephen King. Je crois que c'était pour la dernière réédition du premier tome de La Tour Sombre, dans laquelle il expliquait qu'un premier roman comporte forcément des erreurs de jeune auteur, et que ce n'est pas grave. Et non seulement ce n'est pas grave, mais que c'est même essentiel. Les erreurs montrent déjà la personnalité de l'auteur, et c'est justement, ce qui est intéressant. Parce que le fait de se confronter à la critique fait que l'on va avoir tendance à lisser notre style (pour le rendre moins pompeux par exemple), ou édulcorer notre propos. Je souhaite que ce premier roman reste empreint de mes erreurs de jeunesse car alors il sera vrai, il sortira du coeur, et ce sera parfaitement assumé. De toute façon, il n'y a rien qui ne serait pas assumable dedans. Je n'y tiens aucun propos délirant.

De plus, je suis moi-même dans l'auto-critique permanente, mais j'y reviendrai plus tard.

LaCroix_F :d) J'entends bien tout ce que tu me dis et oui, ma comparaison était abusée. :noel:

Comme je le disais plus haut, ça fait dix ans que je suis sur mes romans (y'a 3 tomes). Ce n'est pas pour rien. J'ai 31 ans aujourd'hui, j'ai commencé à écrire à 21 ans, j'étais déjà adulte. Je ne connais pas vos âges respectifs mais peut-être que certains d'entre-vous êtes encore jeunes, donc vous projeter en arrière de dix ans, ça vous ramène à un jeune âge.

Pourquoi je parle de ça ? Parce que durant ces dix années, j'ai effectué tout un travail drastique de recherche, je suis rentré en contact avec des policiers, avec un avocat, et un même un physicien. Et surtout, là où je voulais en venir, c'est que j'ai maintes fois réécrit mon roman, par moi-même. Je dois en être à la dixième version. Si je mets autant de temps à l'écrire, c'est aussi parce que je m'efforce de le rendre le plus propre et le plus qualitatif possible. Avant de montrer aux autres ce que je sais faire, je suis dans l'auto-critique permanente (et je trouve que c'est une attitude bien plus humble que de dire : "tenez voilà mon bousin torché en 5 minutes, vous en pensez quoi ? :cool: ". Donc ne t'en fais pas, même si je ne l'ai effectivement pas fait lire à un échantillon de bêta-lecteurs inconnus, je fais tout un travail de critique sur moi-même en amont.

A ceci, je rajoute que si j'ai bien la volonté d'écrire un bon roman, la richesse ou la notoriété ne m'intéressent pas. Raison pour laquelle je n'ai aucunement peur du bide. Je n'écris pas pour avoir du succès. Mon ambition, si on peut la définir ainsi, est purement artistique j'ai envie de dire. :noel:

Si ça marche, tant mieux, si ça marche pas, j'aurais la satisfaction d'avoir été au bout de mon aventure et ce sera déjà énorme. :hap: Est-ce là l'état d'esprit d'une personne arrogante ? Je ne pense pas. :noel:

Eruvande :d) On rejoint ce que je disais plus haut. Pour résumer grossièrement ce que j'ai dit si jamais tu n'as pas le temps de tout lire, je pense que l'avis professionnel est très intéressant (d'ailleurs j'en ai déjà eu un en soi car j'ai fait lire mon manuscrit à un véritable écrivain de mon entourage qui a été publié), mais je souhaite garder la sincérité de ma plume et éviter les influences extérieures.

Je souhaite effectivement être lu, mais je ne crois pas que ce soit nécessairement à l'écrivain de s'accommoder à ce que pourraient apprécier ses lecteurs potentiels. Enfin si, pourquoi pas, mais tout dépend de ton objectif. Si mon but était de gagner de l'argent et / ou de plaire à un public sans forcément avoir de volonté mercantile, ce serait effectivement ma priorité, mais je ne vise pas forcément à plaire (ni à déplaire).

C'est aussi un parti pris de se dire : "Voilà ce que je pense. Tu as le droit de ne pas être d'accord, tu as même le droit de te l'approprier, mais c'est ma vision".

Bon, je vais m'arrêter là pour le moment, la réponse est déjà plutôt longue. :hap:

c'était par ça qu'il fallait commencer, et pas par "je suis le Wachowski de l'écriture" :noel:

:d) Je me comparais aux Wacho dans le sens où à mon avis, j'aurai qu'une seule bonne idée dans ma carrière. Ce sera ce roman (parce que mon histoire est originale, je n'ai pas envie d'afficher une fausse modestie non plus). Je ne comparais pas mon talent au leur. :hap:

Ton premier comm peut pas te différencier du gosse de 18 piges qui pense être le nouveau Rimbaud après avoir écrit un truc moins stylisé qu'un petit Nicolas. On a l'habitude d'en voir pas mal qui ont ce profil et qui, dès la 3e ou 4e critique, s'emporte et se braque en péchant d'orgueil. C'est pourquoi Kick-bat t'es rentré (à tort) dedans.

C'est con, mais ça montre que t'as pas su communiquer clairement et te mettre à la place de celui d'en face. On peut pas deviner pour toi ton rapport avec ton livre, ton background, ton temps passé dessus, ta maturité sur l'oeuvre etc...

C'est-à-dire que réponse était déjà longue, je n'avais pas envie de rentrer dans les détails. :hap:

Personnellement, je pense que ça peut être représentatif d'une erreur classique qu'on peut retrouver dans ton bouquin : celui de ne pas pouvoir s'exprimer en se mettant à la place de celui qui te lit et qui ne possède pas l'information sur ce que tu fais aussi bien que toi. Je vais pas t'imputer cela à ton récit car je le connais pas, néanmoins on aurait aimé avoir un petit morceau pour observer ta plume, ton style etc... par curiosité :oui:

Peut-être que certains lecteurs auront effectivement du mal à saisir ce que je veux exprimer, de la même façon que Kick-bat a eu du mal à me comprendre ce que je disais, mais même si c'était le cas, ce ne serait pas grave, car il y a une morale très cryptique dans mon roman vis à vis des lecteurs eux-mêmes, qui brise le quatrième mur, et qui les invite à s'approprier le roman à leur manière. Peu importe la façon dont ils le comprendront car il n'y aura pas qu'une seule façon de le comprendre, chaque interprétation étant bonne, c'est même là toute la clef de mon roman. :hap:

Ceci étant dit, en ce qui concerne ma volonté de ne pas être influencé par des premières critiques, je pense qu'elle vient aussi de mon travail.

Comme je le mentionnais plus haut, je suis graphiste, c'est mon métier, et peut-être que j'ai trop souffert des gens qui s'immiscent dans le processus créatif. C'était surtout vrai au début, quand je me lançais. Car dans ce métier, ça se passe un peu comme dans le cinéma avec les producteurs qui mettent la main à la poche. Etant donné qu'ils payent, ils sont très peu confiants et veulent voir les résultats tout de suite. Sauf que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Une oeuvre demande à être bichonnée. Elle doit prendre le temps de s'épanouir. C'est vrai pour mon métier, mais c'est également vrai dans la littérature.

Si bien que si tu n'imposes pas tes conditions d'entrée de jeu dans mon taf, au moment d'établir le devis, les clients vont systématiquement vouloir interférer très tôt dans le processus et voir du résultat alors que de ton côté, tu n'as même pas encore eu le temps de réaliser une proposition décente. Surtout que dans mon domaine de prédilection, l'animation, c'est un domaine extrêmement chronophage. La moindre action prend énormément de temps. Et je suis las de cette course au jugement. Tout le monde veut donner son petit avis (alors que tu n'as pas fini ton oeuvre) sans en avoir la légitimité. Et ça ne m'intéresse pas. Si ça ne m'intéresse pas en étant payé, tu imagines bien que ça m'intéresse encore moins quand j'écris sur mon temps libre, par passion.

Donc je pars du principe que premièrement, il faut savoir faire confiance au créateur.

Secondement, et ça c'est un avis qui m'est personnel, même si une oeuvre comporte des tares, elle sera toujours plus intéressante si elle est l'unique volonté de son créateur et qu'aucune instance ou tierce personne n'a interféré dans le processus créatif. Les tares constituent la patte de son auteur. A vouloir trop les gommer, on perd systématiquement en sincérité.

Je m'y connais moins en littérature, mais dans le cinéma, il y a des tas de films qui illustrent parfaitement ce phénomène. Combien de réalisateurs se sont vus dépossédés de leur film à cause des producteurs. Cf par exemple, le tournage exécrable de Babylon A.D. de Kassovitz, qui a donné lieu à un très bon documentaire, à défaut de donner lieu à un bon film.

C'est bien d'être jugé et de ne pas rester cloitré dans son petit entre-soi, nous sommes bien d'accord là-dessus. Il n'y a pas de meilleure façon de se créer un biais de confirmation. Néanmoins, il ne faut pas non plus tomber dans l'excès de zèle inverse qui consiste à vouloir être jugé trop rapidement par les autres. Peaufinez vos oeuvres avant de les faire lire à un public critique. Ce sera ma morale pour aujourd'hui. https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474488473-img34.png

Le 15 octobre 2021 à 12:43:46 :

Le 15 octobre 2021 à 12:26:48 :

Le 15 octobre 2021 à 11:51:01 :

Le 15 octobre 2021 à 11:21:39 :
"(oubliez d'entrée les romans fantastiques, auto biographies, poésie, etc...)."

J'aimerais que cette phrase soit éclaircie stp. J'écris pas de fantasy mais c'est probablement le genre le plus prisé aujourd'hui, donc je comprends pas.

C'est le genre le plus prisé par un certain milieu socio culturel, mais qui vend des livres? Une pognée de très gros auteurs US publiés dans de grandes maisons d'édition à compte d'éditeur, dans un monde anglo saxon où le genre est un peu plus "reconnu" qu'en France.
Tu n'as pas de grands auteurs français de fantasy. Et ceux qui vont me citer Jarowski, je les arrête tout de suite. Pour qu'un récit de fantastique ou SF fonctionne il faut deux des trois ingrédients suivants:
une très belle plume
un monde cohérent et bien construit
une bonne intrigue

Jarowski a surtout percé grâce à sa plume, c'est un régal à lire. Mais l'intrigue et les twists tombent souvent en plat. Et il n'a pas percé et ne percera jamais à l'étranger, car les écrivains de style ne s'exportent pas, au contraire d'un Houellbecq. Je connais déjà tous vos contre exemples, je ne vais pas les citer un par un, les lames du cardinal, etc... Mais à chaque fois on se retrouve avec des écrivains qui ont du talent et surnagent dans un marasme de médiocrité. Le problème est que les gens sont souvent incapables de juger de la qualité de leur "oeuvre" et ont investi tellement d'affect et de temps dedans qu'ils refuseront de toute façon d'écouter.

J'ai un amis proche qui écrit très bien, est édité par des maisons moyennes, avait une petite notoriété. A bientôt quarante ans il lâche l'affaire, trop de temps et d'énergie dépensés pour trop peu.

Aujourd'hui en France la quasi totalité de la production en maison d'édition est écrit par de jeunes auteurs et font de la redite ou pêchent sur de nombreux points. G.R.R Martin était scénariste pour la télé et avait vraiment l'art des retournements de situation. Tolkien était linguiste. Robb ou Goodkind avaient de bons univers, de bonnes histoires. Et surtout de bonnes maisons d'édition pour les promouvoir. Ce que vous lisez, c'est l'écume de la production.

Les gens qui vont en librairie au rayon fantaisie se retrouvent face à un mur de livres. Généralement les gens savent déjà ce qu'ils vont acheter, ne croyez pas qu'en tombant sur votre bouquin par hasard si vous avez la chance d'être distribué, en lisant le quatrième de couv, ils vont tomber en pamoison devant votre production, goutte d'eau dans l'océan avec pléthore d'auteurs meilleurs que vous.

Internet et la bureautique ont permis de démultiplier le nombre d'auteurs amateurs, mais n'a pas démultiplié la qualité, ni le marché. Car oui, le livre est un marché, segmenté, et les gens donnent de l'argent uniquement parcequ'ils estiment que l'objet acheté à de la valeur. Soit parceque cela rentre en résonnance avec le lecteur et son époque, soit parce que le marketting a fait son travail en amont. On en revient à ce que je disais plus haut sur le besoin d'avoir une maison d'édition qui fasse le taff, et il y en a très, très, très peu. La quasi totalité des maisons d'édition en France sont constituées d'une ou deux personnes, ferment leur porte au bout de trois ans.

Les gens continuent de jouer au loto parcequ'ils ne comprennent pas ce que représente une chance sur un milliard de gagner. Ils pensent qu'ils ont une chance. C'est pareil pour le monde de l'édition.

Merci pour ta réponse clé.

Cependant il faudrait que tu conclus. Tu me donnes pas de solution.

Concrètement : tu penses qu'il faut abandonner ?

Et ces grosses maisons dont tu parles, y a une façon de maximiser ses chances d'y être publié, ou c'est, comme tu le dis, du loto ?
Autrement dit : on peut piper les dés ?

Non, enfin... ça dépend.
Clairement en dehors d'une grande structure, tu n'auras pas de lecteurs, car pas de distribution ni de promotion à la hauteur.
Pour y entrer il faut déjà beaucoup de patience. Les grandes maisons d'édition reçoivent des milliers de manuscrits, la plupart sont mis à la poubelle dès la deuxième ou troisième phrase. Il faut faire partie des meilleurs, et ça ça fait mal à l'ego. La plupart des auteurs ne s'en remettent pas.

Ensuite si tu vises un créneau porteur très particulier, tu peux en effet avoir tes droits d'entrée; genre être un woke et écrire un bouquin woke dans la collection woke d'une grande maison d'édition pour un public woke. Ca te permet de zapper toute la partie que j'énonçais plus haut, à savoir besoin d'avoir du style, un univers crédible et une intrigue haletante.

Tu as également des genres plus porteurs que d'autre; la littérature pour enfant par exemple, ou le polard régional, qui se vend très bien en salon, là où des nuées d'auteurs sur leur petite table vendent à la criée leur production.

La solution, c'est d'être humble, de ne pas voir trop grand tout de suite (genre cycle en 15 tomes), de se frotter d'abord aux maisons d'édition moyenne (là encore besoin d'avoir beaucoup de patience), puis aux grandes, et comprendre que si le manuscrit est refusé par trois maisons d'édition, c'est que soit le bouquin est mauvais, soit qu'il ne correspond pas à la demande du public/marché actuellement. Mais dans 90% des cas, c'est parce que le bouquin est mauvais.

Evitez les maisons d'édition qui n'ont pas de vrai service de promo (service de presse, articles, etc...). C'est un métier, chronophage, mal payé, et généralement seules les grandes maisons ont le luxe d'avoir ce genre de service. Idem sans distributeur autant publier sur internet.

Internet... je finirai par là. Vous pouvez toujours laisser votre bouquin en libre accès sur une plateforme de partage avec une licence qui sécurise vos droits. Vous n'y rencontrerez presque que d'autres auteurs, mais au moins il sera lu, un peu, et parfois commenté, un peu. Vous aurez moins l'impression d'avoir passé tout ce temps pour rien. Mais n'en attendez pas grand chose.

Merci beaucoup.

Ce sera ma dernière question :

Les grandes maisons étant les seules à disposer de moyens de promotion et de distribution décents, et le CV n'existant pas en littérature, quel est alors l'intérêt de passer par les maisons moyennes ?

PS : Là où je veux en venir avec le cv, c'est que les grosses maisons ne sauront pas que t'as publié ici et là. Elles ne regarderont que ton œuvre.

Le 14 octobre 2021 à 23:33:50 :

Le 14 octobre 2021 à 16:33:20 :

Le 14 octobre 2021 à 11:28:46 :

Le 14 octobre 2021 à 11:18:23 :

Le 13 octobre 2021 à 22:54:34 :
Les clefs, j'ai une question importante à vous poser.

Alors, j'ai repris l'écriture de mon roman, longtemps laissé à l'abandon.

Et là, je suis tombé sur un os. Je sais que ça se fait parce que Stephen King le fait en permanence, mais est-ce qu'on a le droit de mentionner un artiste / une chanson dans son roman sans s'acquitter de droits d'auteurs ?

Par exemple, si je dis : "La radio diffusait I Only Have Eyes for You des Flamingos.", est-ce qu'on peut me faire chier par rapport aux droits d'auteurs ?

Même chose pour citer une marque par exemple. J'ai fait des recherches sur internet mais je trouve des articles qui se contredisent un peu à ce sujet.

Ben écris ce que t'as à écrire et puis si tu proposes ton manuscrit à une maison d'édition, elle te dira si oui ou non c'est possible. Ca sert à rien de te prendre la tête sur ça à ce stade. :hap:

Le souci, c'est que je compte m'auto-éditer (j'ai mes raisons :hap:).

De plus, autant pour les musiques, ce serait exceptionnel mais pour les marques, ce serait récurent, car je définis l'un des personnages selon une marque bien spécifique. Je vais te donner un exemple au pif mais un truc du genre "l'homme au trench coat Burberry" par exemple (c'est pas ça du tout dans mon roman mais c'est le premier exemple que j'ai trouvé pour illustrer :noel:).

Pourquoi l'auto-édition ? https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png

1/ Le point le plus important :d) Pour garder le contrôle créatif dessus. Je m'explique. Je suis graphiste donc je souhaite créer ma propre couverture. De plus, mon roman sera trop long et il y aura 3 trois tomes, (j'ai déjà + de 400 pages pour le tome 2), donc si je passe par un éditeur, on va forcément me demander de faire des coupes sauf que ça ne s'y prêtera pas et que ce ne serait pas logique de le scinder en deux parties.

Donc je n'ai pas envie de modifier quoique ce soit à mon roman sous la pression de l'éditeur.

2/ Mon père est éditeur / imprimeur. Il n'édite pas des livres habituellement, mais il a tout ce qu'il faut techniquement pour imprimer des livres. Et vu que je ne vais pas vendre beaucoup de livres en auto-édition, avec une gestion en flux tendus, ça ne devrait pas poser problème.

3/ Les premiers livres de jeunes auteurs étant quasi systématiquement des bides, et puisque cette histoire sera très probablement ce que j'écrirais de mieux (je pense que je suis comme les Wachowski c-à-d l'homme d'une seule oeuvre intéressante), ça me ferait chier de passer par un éditeur pour mon unique roman digne d'intérêt. Je suis prêt à prendre le risque qu'il ne se vende pas du tout en fait.

4/ En revanche, si d'aventure mon roman se vendait et qu'un cinéaste se montrait intéressé pour l'adapter, encore une fois, je souhaiterais garder le contrôle créatif dessus et co-scénariser le film, voire co-réaliser. Si je passe par un éditeur, je perds le contrôle sur mon roman, ils peuvent m'imposer un réalisateur et un studio, et à moins de t'appeler JK Rowling, on te demande pas forcément ton avis. Or, j'ai déjà les plans dans la tête et les musiques. Avant de bosser dans le graphisme, j'étais dans une école audiovisuelle, où j'ai appris le graphisme, l'animation et j'ai appris à filmer. Je sais que j'ai probablement l'air d'être un connard beaucoup trop ambitieux en disant ça mais ce n'est pas grave, je préfère penser à toutes les éventualités. :hap:

Je chercherai un éditeur pour les romans qui suivront. Celui-ci est trop important pour moi. Même s'il fait un four, l'essentiel pour moi aura été d'aller au bout de l'aventure, car ça va faire plus de dix ans que je suis dessus quand même. :hap:

Un contrat d'édition classique peut te laisser l'entiéreté des droits d'adaptation. C'est le cas du contrat que j'étudie en ce moment.

L'auto-édition n'offre aucune garantie de qualité, et est très mal vue par nombre de lecteurs. L'édition classique offre la garantie que ton texte a plu à un comité, et qu'ils ont décidé de placer des sous dessus.

Tout artiste doit apprendre à chevaucher entre liberté et compromis. L'important est de ne céder du compromis que sur les points les plus superficiels.

Ne crois pas que ton texte est parfait parce qu'il est de toi. En le faisant lire à autrui, tu constateras nombre de choses à améliorer, modifier, peaufiner, et c'est la clef du succès. Une fois posée sur papier ou document word, l'œuvre est une entité autonome. Tu dois lui ôter ton ego. Ce qui compte, c'est qu'elle soit au mieux de ce qu'elle peut être, et de l'aider à trouver son lectorat.

Créer est un acte de liberté.
Vendre son œuvre, c'est de la stratégie.

Une discussion très intéressante au passage, je lis avec beaucoup d'intérêt, même si je ne participe pas :oui:

La solution, c'est d'être humble, de ne pas voir trop grand tout de suite (genre cycle en 15 tomes), de se frotter d'abord aux maisons d'édition moyenne (là encore besoin d'avoir beaucoup de patience), puis aux grandes, et comprendre que si le manuscrit est refusé par trois maisons d'édition, c'est que soit le bouquin est mauvais, soit qu'il ne correspond pas à la demande du public/marché actuellement. Mais dans 90% des cas, c'est parce que le bouquin est mauvais.

https://image.noelshack.com/fichiers/2020/05/3/1580254822-5.png

En vrai non, tu peux être refusé parce qu'ils n'ont pas lu, n'ont pas accroché, sans que ce soit un mauvais livre. De nombreux auteurs ont essuyé une vingtaine de refus avant d'être acceptés. La qualité n'a pas grand chose à voir, surtout sur trois refus. Trois refus, c'est rien.

Deux cents refus, je ne dis pas. Mais trois, c'est fort peu.

Oublie le CV, les maisons d'édition n'en ont rien à carrer.
J'ai un ami écrivain qui s'inscrivait à des prix (payants, bien sur...), et était fier de mettre ça en avant, jusqu'à ce qu'il se rende compte que les ME, croulant sous le nombre de demandes, n'en avaient rien à faire, surtout vu le nombre de prix littéraires qui existent en France, le dernier village d'Auvergne en a un...

Je recommande les ME moyennes car étant jeunes et pour un premier bouquin, vous n'avez pas les cordes, les moyens, le talent, de pondre un bouquin calibré pour les grandes maisons d'édition. Donc plutôt que d'aller à l'abattoir tout de suite, passez par les ME moyenne, vous aurez plus de chances d'être édité, tout simplement, et si elles ne veulent pas, ça vous économisera les frais postaux d'envoi aux grandes ME.
D'ailleurs petite aparté, la raison pour laquelle la plupart des ME demandent du format papier c'est bien entendu pour faire un premier écrémage.
Ensuite tu as des maisons d'édition moyenne qui ont un distributeur et font un peu de promo, ça existe, il faut juste être vigilent là-dessus et même exigeant. C'est rare car ça coûte de l'argent, c'est autre chose que d'envoyer un BAT à une imprimerie.
Quand on est un jeune auteur, on est tellement content de recevoir son premier "oui" que généralement on oublie tout le reste et on est prêt à signer n'importe quoi, pour au final se retrouver tenu par une ME qui ne bosse pas du tout pour votre bouquin, ce dernier restant une icône sur un site internet, sans lecteur.
Pour savoir si une ME croit en vous et a les moyens de ses ambitions, c'est simple, voyez si elle fait de l'impression à la demande ou si elle fait un vrai premier tirage, et allez voir la qualité et la quantité des services de presse, et enfin si leurs bouquins se retrouvent chez cultura/fnac.

Le 15 octobre 2021 à 14:23:41 :

Le 14 octobre 2021 à 23:33:50 :

Le 14 octobre 2021 à 16:33:20 :

Le 14 octobre 2021 à 11:28:46 :

Le 14 octobre 2021 à 11:18:23 :

Le 13 octobre 2021 à 22:54:34 :
Les clefs, j'ai une question importante à vous poser.

Alors, j'ai repris l'écriture de mon roman, longtemps laissé à l'abandon.

Et là, je suis tombé sur un os. Je sais que ça se fait parce que Stephen King le fait en permanence, mais est-ce qu'on a le droit de mentionner un artiste / une chanson dans son roman sans s'acquitter de droits d'auteurs ?

Par exemple, si je dis : "La radio diffusait I Only Have Eyes for You des Flamingos.", est-ce qu'on peut me faire chier par rapport aux droits d'auteurs ?

Même chose pour citer une marque par exemple. J'ai fait des recherches sur internet mais je trouve des articles qui se contredisent un peu à ce sujet.

Ben écris ce que t'as à écrire et puis si tu proposes ton manuscrit à une maison d'édition, elle te dira si oui ou non c'est possible. Ca sert à rien de te prendre la tête sur ça à ce stade. :hap:

Le souci, c'est que je compte m'auto-éditer (j'ai mes raisons :hap:).

De plus, autant pour les musiques, ce serait exceptionnel mais pour les marques, ce serait récurent, car je définis l'un des personnages selon une marque bien spécifique. Je vais te donner un exemple au pif mais un truc du genre "l'homme au trench coat Burberry" par exemple (c'est pas ça du tout dans mon roman mais c'est le premier exemple que j'ai trouvé pour illustrer :noel:).

Pourquoi l'auto-édition ? https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506524542-ruth-perplexev2.png

1/ Le point le plus important :d) Pour garder le contrôle créatif dessus. Je m'explique. Je suis graphiste donc je souhaite créer ma propre couverture. De plus, mon roman sera trop long et il y aura 3 trois tomes, (j'ai déjà + de 400 pages pour le tome 2), donc si je passe par un éditeur, on va forcément me demander de faire des coupes sauf que ça ne s'y prêtera pas et que ce ne serait pas logique de le scinder en deux parties.

Donc je n'ai pas envie de modifier quoique ce soit à mon roman sous la pression de l'éditeur.

2/ Mon père est éditeur / imprimeur. Il n'édite pas des livres habituellement, mais il a tout ce qu'il faut techniquement pour imprimer des livres. Et vu que je ne vais pas vendre beaucoup de livres en auto-édition, avec une gestion en flux tendus, ça ne devrait pas poser problème.

3/ Les premiers livres de jeunes auteurs étant quasi systématiquement des bides, et puisque cette histoire sera très probablement ce que j'écrirais de mieux (je pense que je suis comme les Wachowski c-à-d l'homme d'une seule oeuvre intéressante), ça me ferait chier de passer par un éditeur pour mon unique roman digne d'intérêt. Je suis prêt à prendre le risque qu'il ne se vende pas du tout en fait.

4/ En revanche, si d'aventure mon roman se vendait et qu'un cinéaste se montrait intéressé pour l'adapter, encore une fois, je souhaiterais garder le contrôle créatif dessus et co-scénariser le film, voire co-réaliser. Si je passe par un éditeur, je perds le contrôle sur mon roman, ils peuvent m'imposer un réalisateur et un studio, et à moins de t'appeler JK Rowling, on te demande pas forcément ton avis. Or, j'ai déjà les plans dans la tête et les musiques. Avant de bosser dans le graphisme, j'étais dans une école audiovisuelle, où j'ai appris le graphisme, l'animation et j'ai appris à filmer. Je sais que j'ai probablement l'air d'être un connard beaucoup trop ambitieux en disant ça mais ce n'est pas grave, je préfère penser à toutes les éventualités. :hap:

Je chercherai un éditeur pour les romans qui suivront. Celui-ci est trop important pour moi. Même s'il fait un four, l'essentiel pour moi aura été d'aller au bout de l'aventure, car ça va faire plus de dix ans que je suis dessus quand même. :hap:

Un contrat d'édition classique peut te laisser l'entiéreté des droits d'adaptation. C'est le cas du contrat que j'étudie en ce moment.

Pourrais-tu m'en dire plus ? Tu es passé par quelle maison d'édition ? Par MP si tu le souhaites. Si tu ne souhaites pas en parler, je peux le comprendre.

L'auto-édition n'offre aucune garantie de qualité, et est très mal vue par nombre de lecteurs. L'édition classique offre la garantie que ton texte a plu à un comité, et qu'ils ont décidé de placer des sous dessus.

Tout artiste doit apprendre à chevaucher entre liberté et compromis. L'important est de ne céder du compromis que sur les points les plus superficiels.

Ne crois pas que ton texte est parfait parce qu'il est de toi. En le faisant lire à autrui, tu constateras nombre de choses à améliorer, modifier, peaufiner, et c'est la clef du succès. Une fois posée sur papier ou document word, l'œuvre est une entité autonome. Tu dois lui ôter ton ego. Ce qui compte, c'est qu'elle soit au mieux de ce qu'elle peut être, et de l'aider à trouver son lectorat.

Créer est un acte de liberté.
Vendre son œuvre, c'est de la stratégie.

Je suis d'accord avec toi, et là encore, on rejoint ce que j'ai dit précédemment. Je ne crois pas que mon texte est parfait, loin de là, mais je n'aurai pas de problème à assumer ses tares, ils feront partie intégrante de mon identité.

Pour me paraphraser : "Une oeuvre demande à être bichonnée. Elle doit prendre le temps de s'épanouir […] même si une oeuvre comporte des tares, elle sera toujours plus intéressante si elle est l'unique volonté de son créateur et qu'aucune instance ou tierce personne n'a interféré dans le processus créatif. Les tares constituent la patte de son auteur. A vouloir trop les gommer, on perd systématiquement en sincérité.

Je m'y connais moins en littérature, mais dans le cinéma, il y a des tas de films qui illustrent parfaitement ce phénomène. Combien de réalisateurs se sont vus dépossédés de leur film à cause des producteurs. Cf par exemple, le tournage exécrable de Babylon A.D. de Kassovitz, qui a donné lieu à un très bon documentaire, à défaut de donner lieu à un bon film.

C'est bien d'être jugé et de ne pas rester cloitré dans son petit entre-soi, nous sommes bien d'accord là-dessus. Il n'y a pas de meilleure façon de se créer un biais de confirmation. Néanmoins, il ne faut pas non plus tomber dans l'excès de zèle inverse qui consiste à vouloir être jugé trop rapidement par les autres. Peaufinez vos oeuvres avant de les faire lire à un public critique."

Le 15 octobre 2021 à 14:27:17 :

La solution, c'est d'être humble, de ne pas voir trop grand tout de suite (genre cycle en 15 tomes), de se frotter d'abord aux maisons d'édition moyenne (là encore besoin d'avoir beaucoup de patience), puis aux grandes, et comprendre que si le manuscrit est refusé par trois maisons d'édition, c'est que soit le bouquin est mauvais, soit qu'il ne correspond pas à la demande du public/marché actuellement. Mais dans 90% des cas, c'est parce que le bouquin est mauvais.

https://image.noelshack.com/fichiers/2020/05/3/1580254822-5.png

En vrai non, tu peux être refusé parce qu'ils n'ont pas lu, n'ont pas accroché, sans que ce soit un mauvais livre. De nombreux auteurs ont essuyé une vingtaine de refus avant d'être acceptés. La qualité n'a pas grand chose à voir, surtout sur trois refus. Trois refus, c'est rien.

Deux cents refus, je ne dis pas. Mais trois, c'est fort peu.

Je ne suis pas d'accord, mais c'est pas grave :)
En vrai les manuscrits qui ne sont pas lus sont ceux qui ne correspondent pas à la ligne éditoriale de la ME, ou ceux qui ont été envoyés alors qu'il était bien écrit en rouge sur la page contact "nous ne recevons plus de manuscrit pour les trois prochaines années".
Sinon ils sont lus, par des gens qui passent une grande partie de leur temps à ça, donc qui connaissent le marché et qui savent situer un bouquin par rapport à la moyenne.
Et si plusieurs lecteurs pro n'accrochent pas, c'est que soit tu es un génie incompris, ce dont l'immense majorité des auteurs non édités sont persuadés, soit que le livre n'est pas assez bon pour accrocher. N'oublie pas que dans une ME à compte d'éditeur, le but est de vendre, donc ce ne sont pas que les goûts persos qui entrent en jeu, mais les goûts du marché auquel il s'adresse. Si vous voulez être publiés dans une collection, commencez par lire des bouquins de cette collection, et vous verrez tout ce qui vous en éloigne.
Enfin on est plus au siècle dernier où il y avait bien moins de maisons d'édition et d'auteurs, et un marché moins large et moins segmenté. Quand on contextualise, et qu'on les a lu, on peut comprendre pourquoi Proust n'a pas trouvé d'éditeur, ni Tolkien pour son Silmarillon. Ne vous prenez pas pour Proust ou Tolkien. N'attendez pas 200 refus pour accepter le fait que votre bouquin est mauvais.

Le 15 octobre 2021 à 14:38:22 :

Le 15 octobre 2021 à 14:27:17 :

La solution, c'est d'être humble, de ne pas voir trop grand tout de suite (genre cycle en 15 tomes), de se frotter d'abord aux maisons d'édition moyenne (là encore besoin d'avoir beaucoup de patience), puis aux grandes, et comprendre que si le manuscrit est refusé par trois maisons d'édition, c'est que soit le bouquin est mauvais, soit qu'il ne correspond pas à la demande du public/marché actuellement. Mais dans 90% des cas, c'est parce que le bouquin est mauvais.

https://image.noelshack.com/fichiers/2020/05/3/1580254822-5.png

En vrai non, tu peux être refusé parce qu'ils n'ont pas lu, n'ont pas accroché, sans que ce soit un mauvais livre. De nombreux auteurs ont essuyé une vingtaine de refus avant d'être acceptés. La qualité n'a pas grand chose à voir, surtout sur trois refus. Trois refus, c'est rien.

Deux cents refus, je ne dis pas. Mais trois, c'est fort peu.

Je ne suis pas d'accord, mais c'est pas grave :)
En vrai les manuscrits qui ne sont pas lus sont ceux qui ne correspondent pas à la ligne éditoriale de la ME, ou ceux qui ont été envoyés alors qu'il était bien écrit en rouge sur la page contact "nous ne recevons plus de manuscrit pour les trois prochaines années".
Sinon ils sont lus, par des gens qui passent une grande partie de leur temps à ça, donc qui connaissent le marché et qui savent situer un bouquin par rapport à la moyenne.
Et si plusieurs lecteurs pro n'accrochent pas, c'est que soit tu es un génie incompris, ce dont l'immense majorité des auteurs non édités sont persuadés, soit que le livre n'est pas assez bon pour accrocher. N'oublie pas que dans une ME à compte d'éditeur, le but est de vendre, donc ce ne sont pas que les goûts persos qui entrent en jeu, mais les goûts du marché auquel il s'adresse. Si vous voulez être publiés dans une collection, commencez par lire des bouquins de cette collection, et vous verrez tout ce qui vous en éloigne.
Enfin on est plus au siècle dernier où il y avait bien moins de maisons d'édition et d'auteurs, et un marché moins large et moins segmenté. Quand on contextualise, et qu'on les a lu, on peut comprendre pourquoi Proust n'a pas trouvé d'éditeur, ni Tolkien pour son Silmarillon. Ne vous prenez pas pour Proust ou Tolkien. N'attendez pas 200 refus pour accepter le fait que votre bouquin est mauvais.

Ne pas écrire en fonction de ses goûts personnels mais des goûts du marché, c'est le premier symptôme de l'échec. A trop vouloir plaire, on ne plaît à personne.

Et il n'y a pas qu'une seule raison d'écrire un bouquin. Vertu thérapeutique par exemple ?

"Si vous voulez être publiés dans une collection, commencez par lire des bouquins de cette collection, et vous verrez tout ce qui vous en éloigne."

Se calquer sur ce qui a déjà été fait ou comment réécrire ce qui a déjà été écrit mille fois… Bonjour l'originalité. Si c'est pour faire ça, autant rester un écrivain maudit dans son coin.

C'est plutôt pour voir en terme de qualité le gap qu'il peut rester à franchir. Je me suis mal fait comprendre.
Et si tu écris pour un marché inexistant, normal qu'aucun éditeur ne débourse un centime pour ton livre.

Le 15 octobre 2021 à 14:38:22 :

Le 15 octobre 2021 à 14:27:17 :

La solution, c'est d'être humble, de ne pas voir trop grand tout de suite (genre cycle en 15 tomes), de se frotter d'abord aux maisons d'édition moyenne (là encore besoin d'avoir beaucoup de patience), puis aux grandes, et comprendre que si le manuscrit est refusé par trois maisons d'édition, c'est que soit le bouquin est mauvais, soit qu'il ne correspond pas à la demande du public/marché actuellement. Mais dans 90% des cas, c'est parce que le bouquin est mauvais.

https://image.noelshack.com/fichiers/2020/05/3/1580254822-5.png

En vrai non, tu peux être refusé parce qu'ils n'ont pas lu, n'ont pas accroché, sans que ce soit un mauvais livre. De nombreux auteurs ont essuyé une vingtaine de refus avant d'être acceptés. La qualité n'a pas grand chose à voir, surtout sur trois refus. Trois refus, c'est rien.

Deux cents refus, je ne dis pas. Mais trois, c'est fort peu.

Je ne suis pas d'accord, mais c'est pas grave :)
En vrai les manuscrits qui ne sont pas lus sont ceux qui ne correspondent pas à la ligne éditoriale de la ME, ou ceux qui ont été envoyés alors qu'il était bien écrit en rouge sur la page contact "nous ne recevons plus de manuscrit pour les trois prochaines années".
Sinon ils sont lus, par des gens qui passent une grande partie de leur temps à ça, donc qui connaissent le marché et qui savent situer un bouquin par rapport à la moyenne.
Et si plusieurs lecteurs pro n'accrochent pas, c'est que soit tu es un génie incompris, ce dont l'immense majorité des auteurs non édités sont persuadés, soit que le livre n'est pas assez bon pour accrocher. N'oublie pas que dans une ME à compte d'éditeur, le but est de vendre, donc ce ne sont pas que les goûts persos qui entrent en jeu, mais les goûts du marché auquel il s'adresse. Si vous voulez être publiés dans une collection, commencez par lire des bouquins de cette collection, et vous verrez tout ce qui vous en éloigne.
Enfin on est plus au siècle dernier où il y avait bien moins de maisons d'édition et d'auteurs, et un marché moins large et moins segmenté. Quand on contextualise, et qu'on les a lu, on peut comprendre pourquoi Proust n'a pas trouvé d'éditeur, ni Tolkien pour son Silmarillon. Ne vous prenez pas pour Proust ou Tolkien. N'attendez pas 200 refus pour accepter le fait que votre bouquin est mauvais.

J'avoue être surprise.

Vraiment, tous les manuscrits sont ouverts et leur premières lignes lues ? Je trouve ça assez incroyable, car j'imagine que des gens qui écrivent des romans rien qu'en France, ça doit se compter en centaines de millier. J'exagère peut-être ? Je ne sais pas, mais c'est tellement facile et bon marché d'écrire (facile dans le sens où il te faut juste un portable). Toute autre forme d'art nécessite un entraînement, une formation. Mais écrire, presque tout le monde sait faire (bien ou mal). Alors j'imagine aisément que les maisons d'édition sont saturées.

Tu imagines bien. Elles sont saturées. Beaucoup n'acceptent plus aucun nouveau manuscrit de manière chronique, sur une ou plusieurs années. Les temps d'attente sont très longs (6 mois à un an), et généralement sans aucun retour. D'où le fait qu'elles exigent un envoi papier pour faire un premier tri/filtre.

Le 15 octobre 2021 à 15:03:38 :
C'est plutôt pour voir en terme de qualité le gap qu'il peut rester à franchir. Je me suis mal fait comprendre.
Et si tu écris pour un marché inexistant, normal qu'aucun éditeur ne débourse un centime pour ton livre.

D'accord, je comprends mieux.

Le 15 octobre 2021 à 14:30:30 :
Oublie le CV, les maisons d'édition n'en ont rien à carrer.
J'ai un ami écrivain qui s'inscrivait à des prix (payants, bien sur...), et était fier de mettre ça en avant, jusqu'à ce qu'il se rende compte que les ME, croulant sous le nombre de demandes, n'en avaient rien à faire, surtout vu le nombre de prix littéraires qui existent en France, le dernier village d'Auvergne en a un...

Je recommande les ME moyennes car étant jeunes et pour un premier bouquin, vous n'avez pas les cordes, les moyens, le talent, de pondre un bouquin calibré pour les grandes maisons d'édition. Donc plutôt que d'aller à l'abattoir tout de suite, passez par les ME moyenne, vous aurez plus de chances d'être édité, tout simplement, et si elles ne veulent pas, ça vous économisera les frais postaux d'envoi aux grandes ME.
D'ailleurs petite aparté, la raison pour laquelle la plupart des ME demandent du format papier c'est bien entendu pour faire un premier écrémage.
Ensuite tu as des maisons d'édition moyenne qui ont un distributeur et font un peu de promo, ça existe, il faut juste être vigilent là-dessus et même exigeant. C'est rare car ça coûte de l'argent, c'est autre chose que d'envoyer un BAT à une imprimerie.
Quand on est un jeune auteur, on est tellement content de recevoir son premier "oui" que généralement on oublie tout le reste et on est prêt à signer n'importe quoi, pour au final se retrouver tenu par une ME qui ne bosse pas du tout pour votre bouquin, ce dernier restant une icône sur un site internet, sans lecteur.
Pour savoir si une ME croit en vous et a les moyens de ses ambitions, c'est simple, voyez si elle fait de l'impression à la demande ou si elle fait un vrai premier tirage, et allez voir la qualité et la quantité des services de presse, et enfin si leurs bouquins se retrouvent chez cultura/fnac.

Ok, mais du coup on est bien d'accord : moyenne maison ok, mais il faut qu'elle fasse un minimum de promotion, sinon autant ne rien publier.

Parce que je vois vraiment pas d'autre intérêt.

Données du topic

Auteur
--crazymarty--
Date de création
2 octobre 2020 à 17:12:51
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