[RISITAS] GR20 en 6 jours, un périple cocasse...
Le 03 août 2020 à 23:20:51 brancaziu a écrit :
Le 03 août 2020 à 23:13:26 Athandawin a écrit :
Pas mal du tout khey !
Ca me tente de plus en plus de le faire ce GR, bon pas en 6j, je ne suis pas dingue non plus x)Franchement si c'était à refaire, pour profiter tout en gardant du challenge je le ferai en 9-10 jours
Franchement je pense que certaines etapes sont "facile" à doubler, d'autre non
Donc en les repérant, ouais, possible en 10jours avec un peu d'entrainement
Risitas de qualité
Et chapeau d'avoir fait ça
Le 03 août 2020 à 23:49:30 chauffagiste004 a écrit :
Risitas de qualitéEt chapeau d'avoir fait ça
Merci pour le soutien clé
Chapitre 4 part1 : Depart d’Ascu direction mang… Presque manganu.
Mes quilles, pour ce chapitre 4 c’est moi qui vous conte cette journée pour le moins, rocambolesque, brancaziu s’occupera du chapitre suivant et ainsi de suite.
Au menu pour ce jour 2/6 :
Ascension du plus haut sommet de Corse à savoir le mont Cinto direction manganu, on part d’Asco Altitude : environ 1300m, il reste donc 1400m à faire et ce n’est pas de la gentille montée…
-AAAAaaaaahhhh il est quelle heure ?
-6h
-ok à 6h30 on décolle c’est ça ?
-ouais vraiment pas plus
-ok
On descend prendre un petit déjeuner plein de bonnes choses
-Salut Franck
-Yo les gars
On enfile le pti dej comme il se doit et à 6h30 on est dans les starting block, Franck est parti poser la clef de sa chambre.
-euh…
-putain c’est 7h il fout quoi
-Re les gars ! Bon j’ai acheté de nouveaux batons, allez c’est parti !
Seigneur dieu il a mis une demi-heure pour changer de bâtons, en plus ceux qu’il avait avant était vraiment bien… Moi je me tape des bâtons de marche nordique tout en plastique sans les attaches à 15€ TTC et il fait le difficile pour des bâtons à peine mieux
Enfin bref on part déjà avec du retard qu’on ne pourra surement pas résorber
L’ascension s’effectue, c’est dur, mais pas insurmontable. Après un bon pti dej, une nuit courte mais dans un vrai matelas, le moral est au top niveau, en plus de la température fraiche qui couronne le tout.
-triple 7 ?
-tu veux de la creme solaire ?
-Non merci ça va
Retenez ce moment les khey
L’ascension se poursuit et il y a pas mal de monde, ça fait une file indienne géante. Je me fais des réflexions à la con pendant la montée.
-S’il y a des morts chaque année, alors statistiquement l’un de ces joyeux randonneurs que je regarde vas y passer
-en plus tu fais parti des randonneurs ça peut être toi l’heureux élu
Suprise générale, Brancaziu est dans le peloton, mais on ne se perd pas de vue et continuons vers le sommet, tout se déroule bien.
On s’arrête un moment sur une pierre pour une pause lait concentré et barre en attendant Franck qui s’était littéralement transformé en bonhomme de neige avec toute cette crème solaire. En y repensant je sais pas comment on a fait avec Brancaziu pour ne pas hurler de rire en voyant ce yéti blanc dans son habitat naturel.
Quoiqu’il en soit il avançait bien et je n’allais pas commencer à me dire que j’étais un randonneur performant.
On reprend un peu d’avance sur franck mais restons en vue, toujours. On en profite pour poser nos fesses sur la neige éternel en l’attendant.
Et on repart…
Les dernières centaines de D+ sont assez difficiles tout de même, ça tire beaucoup, et longtemps.
-triple 7 ? Franck ?
- ?
-ça y est on y est
-oh yeah
-Nice
On a une vue de fou furieux sur tout le nord de la corse.
-Allez on y va ?
-go
Bordel la descente est une torture, que des cailloux, il faut faire attention à chaque pas, la aussi mes chevilles on faillit partir chez Lucifer de nombreuses fois
A ce moment-là je me demande vraiment ce que je préfère entre la montée et la descente et j’en viens à la conclusion suivante que vous avez peut-être devinée :
Ni l’une ni l’autre, tout est difficile
La aussi brancaziu s’envole mais reste en vue avec moi par contre Franck est complétement largué, on s’attend donc a un peu de retard de sa part, qui avoisine la demi-heure en étant pessimiste.
J’arrive non pas sans peine au refuge suivant ou Brancaziu m’attendais depuis 15 min, bon 15 minutes ça va encore.
Par contre je ne perds pas 1 minute et je commande 2 mars et un coca et j’englouti ma salade façon niçoise, en barquette, qu’on avait acheter à l’épicerie de l’hôtel.
-A la guerre comme à la guerre
Je prends mon index et le majeur, je le mets en positions droite et collée, et je me mets à littéralement doigter ma salade pour jeter les nutriments dans ma bouche . Brancaziu fait de même. On avait beaucoup trop d’autre préoccupation pour soigner notre image et savoir vivre
Mon repas de qualité engloutis il s’est écoulé 15 min, je m’accorde 5 minutes allongé sur le banc en priant pour que Franck arrive un peu tard… Mais pas trop, au bout de 20 minutes on se pose des questions.
-Il lui est arrivé un truc ou quoi
-J’espère pas parce que sinon ça craint
-c’est clair
Il était un peu trop joyeux à ce moment-là à mon gout.
-Mais tu étais où ?
-Vous voyez la rivière ? je m’y suis baigné purée ça fait du bien aux jambes !
-Par contre ne m’attendez pas hein je pense que je vais faire la prochaine étape tranquille et je verrais pour la suite.
A ce moment-là ça faisait déjà 1 heure que nous étions arrivé, on avait pas mal de raison pour lui faire part de notre frustration, surtout Brancaziu, à cause de Franck on a prés de 2 heures dans le vent. On sait désormais qu’aller jusqu’à Manganu ça va être très compromis.
Avec cette succession de mauvaises nouvelles la motivation commençait à me quitter lentement.
On descends pendant un moment dans une foret et je me dis que c’est très mauvais signe pour la suite, je commence à penser de manière très négative, Brancaziu me motive maladroitement.
-On arrive bientôt à la montée, on arrive dans pas longtemps
Il s’est bien écoulé 1 heure avant cette fameuse montée
Je lève doucement la tête et aperçois le sentier qui prends de l’altitude, je ne peux que constater la montée des enfers qui m’attends.
Cette montée n’est pas plus difficile que celle de ce matin, au contraire. Le problème c’est que physiquement j’étais cuit comme les pates de la cantine d’un lycée de campagne et que mentalement j’avais autant d’espoir que la France en 1940.
Je ne le répèterais jamais assez mais si tu as un mental solide tu irais aussi loin que ton corps pourra te porter, appréhendes une épreuve avec un état d’esprit pessimiste et tu es sûr de souffrir le martyre, nez en moins avec un mental positif et solide tu connais la même difficulté que le mec pessimiste mais tu continues d’avancer parce que tu vois une lumière au bout.
Je vous laisse deviner avec quel mindset j’ai fait cette montée …
-Allez triple 7 t’arrêtes pas !
-si tu continues à t’arrêter tu repartiras pas aller faut y aller !
-Si j’ai envie d’avancer j’avance !
Putain y’avais des randonneurs allemands tout frais en mode 1 étape par jour qui faisait la montée tranquille pendant que
j’avais l’impression d’être un kebab en broche option randonnée
chapitre 4 part 2
Je me suis fait trainer comme un boulet par Brancaziu (merci ma couille )jusqu’en haut et nous apercevons finalement le refuge 2 sur 3.
Mon estomac prend le contrôle de mes jambes et nous emporte jusqu’à celui-ci on l’on prends sans plus attendre un sandwich à la charcuterie Corse. On n’était pas les seuls à avoir faim d’ailleurs.
Je vois brancaziu qui parle à des vieux puis reviens vers moi :
-Il y a un raccourci qui nous fait gagner une heure apparemment
-Ouais en gros on va pas longer le flanc de la montagne on faut qu’on tire tout droit dans la vallée
-Trop bien
Cette nouvelle était une bénédiction, 1 heure de torture en moins.
Par contre il était 19heure passée et aller jusqu’à manganu signifiait une arrivée si tout va bien à 1h du matin… On ne peut que constater le bourbier dans lequel nous sommes.
On apprend cependant qu’a la moitié de l’étape il y a un hôtel au bord d’une départementale.
-Je pense qu’on est obligé de s’arrêter là-bas
-on résorbera le retard par contre il faudra se lever super tôt
Ma définition de super tôt n’était peut-être pas la même que lui mais on y viendra. Nous partons donc dans ce raccourci qui nous fait en effet gagner 1h30 quasiment et pour l’instant c’est que de la descente assez douce et ça devrait l’être jusqu’à l’hôtel.
Le soleil entame sa course vers l’horizon et nous marchons vers notre objectif en croisant des vaches et les rivières.
-J’aimerais tellement piquer une tête
Pas le choix faut avancer. Il est 21h30 environ on est en pleine forêt, on sort les frontales.
-J’en vois plus le bout de ce truc de merde là
-Pareil j’en ai marre ça finit jamais
-Regarde google maps ! y’a une départementale juste en dessous tu veux pas qu’on la rejoigne ? comme ça on arrive direct à l’hôtel !
-Non c’est un coup à se perdre et on aura tout niqué, en restant sur le sentier on sait qu’on y arrivera prochainement.
Et au bout d’encore une bonne demi-heure de marche interminable nous atterrissons sur cet fameuse nationale avec en face de nous le saint hôtel.
On rentre dans l’hôtel comme des cowboy
-Chambre pour 2, repas de ce soir et pti dej ?
La encore le concept d’argent s’est envolé et nous courons sur une table ou l’on nous apporte une soupe et une entrecôte avec des légumes, ont engloutie le repas, douche, sac préparé, et fermeture des yeux à 23h30 pour un réveil à 4h.
GG les khey domage que Franck vous ai fait perdre autant de temps
Je sens que le jours 3 vas etre tendu
Données du topic
- Auteur
- brancaziu
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- 1 août 2020 à 17:18:28
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