[French Dream] La fresque du Rêveur Français
La carcasse de la 205 rebondissait sous les cahots incessants, typiques de la nationale qui reliait Maubeuge à Louvroil. A l'intérieur, le poste de radio diffusait la dernière création de Spears ...
"Tu sais, ça m'a fait plaisir de voir Alain"
"Ouais, moi aussi. Il avait l'air ... en forme"
- Fin de l'Acte 3 -
Bordel ce topic me tue, il est EX-CEL-LENT !
Tout est COL-LEC-TOR : les personnes (surtout Alain et ses relations avec les membres de sa famille + sa façon de toujours s'accrocher), les moments entre les scènes, les musiques, ton monologue quand personne ne postait et cette fin GRANDIOSE !
S'il a l'air en forme, alors ...
Que ça ne t'empêche pas de créer une suite.
Le 26 mai 2020 à 20:23:36 SamEggington a écrit :
Alain doit se reprendre ! Espérons que le conducteur du train s'arrête à temps.
"Quand bien même tous les cheminots du monde feraient grève ma tristesse n'étant pas une lutte sociale mon cœur finirait bien par dérailler"
Alain
Déso l'auteur mais ton personnage d'alain m'inspire
- Acte 4 - Scène 1 - Les hommes meurent mais pas les rêves
Driiing, driiing ... Posé sur un petit mobilier en Formica, le téléphone faisait attendre ses hurlements dans le petit appartement de la rue Saint-Martin. Pascal faisait tomber les cendres de sa cigarette par dessus le balcon, les regardant tomber dans les hautes herbes qui entouraient le logement social.
"Bon sang, qui ça peut être à cette heure-ci"
Dehors, le soleil venait mourir sur les immeubles, monstres gigantesques aux bouches fermées. En bas, quelques clients s'afféraient autour du bar PMU.
Dans la pénombre, Pascal restait seul, serrant le combiné dans la paume de sa main.
"Mon ... mon frère est mort ?"
Pascal laissa tomber son téléphone, secoué par l'annonce, submergé par ses émotions. Cet employé municipal, pourtant habitué aux situations de crise, sentait dans sa poitrine une douleur intense.
Pris de vertige, il s'assit sur le lit.
Cela faisait 4 ans qu'ils ne s'étaient pas adressés la parole. A la mort de leur troisième frère, chacun avait pris ses distances, trop sensibles pour l'évoquer, trop courageux pour le montrer ...
Alain pris sa veste en cuir posée sur le dossier d'une chaise dans le vestibule et sortit. Il se dirigea vers le parking et grimpa dans Peugeot 106. A l'intérieur, un doux parfum de soda et de frites froides l'enveloppait. Il se sentait bien.
Il plongea sa main dans la boîte à gant et sortit le 357 Magnum que lui avait offert Christophe avant de mourir. Avant, ils parlaient pendant des heures de leurs prouesses au stand de tir de Louvroil. Aujourd'hui, il ne restait plus que quelques photos accrochées au mur et ce revolver chromé.
Pascal se tourna une dernière fois vers le lotissement des Rosiers. Déchiré par la mort d'Alain, la main sur la crosse du revolver, il écrasa l'accélérateur et s'engagea sur la D2602 en direction de Maubeuge.
Si Madame Martin avait pu témoigner ce jour-là, elle aurait sans aucun doute évoquer le départ soudain de Mr. Girard, cette nuit là du 13 Juin 2017.
Sur l'instant, personne ne l'a crût mais ... d'après elle, et elle l'avait juré devant trois témoins, elle avait aperçu sur son visage ... deux yeux mouillés de larmes ...
En souvenir d'Alain Girard, frère de Pascal Girard et de Christophe Girard, décédé le 13 Juin 2017 à Maubeuge à 18h46.
- Fin de l'Acte 4 - Scène 1 - Les hommes meurent mais pas les rêves
"Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve" Edmond Rostand
Le 26 mai 2020 à 19:05:42 caesarmartinez a écrit :
Le 26 mai 2020 à 18:57:17 Serge_Le_Leon a écrit :
J'ai entendu parler d'une suite, c'est par ici ?"Parfois on attend la suite sans savoir qu'on vient de vivre la fin"
Alain
Tu as décoché une flèche dans mon petit coeur en brisant le 4ème mur
Qui aurait pu prédire où nous emmènerait le ... rêve français ?
Données du topic
- Auteur
- Serge_Le_Leon
- Date de création
- 24 mai 2020 à 22:56:16
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