Topic du Glauque
l'avocat et l'héritière
Tous les éléments étaient réunis pour que le film finisse par un drame. Prenez une station balnéaire plutôt chic, deux casinos qui se font la guerre, une famille à querelles et une jeune héritière qui s’éprend d’un avocat véreux : vous obtenez l’affaire Agnès Le Roux. Depuis 1977, sa disparition reste toujours un mystère. Mais chez les Le Roux, on en est sûr, c’est l’amant le coupable. Et la Justice de condamner le fameux Jean-Maurice Agnelet... Retour sur cette ténébreuse affaire.
Tout commence sur la célèbre promenade des Anglais. Sous le soleil niçois, la famille Le Roux détient un des plus prestigieux casino de la côte : Le Palais de la Méditerranée. Leur principal concurrent, le corse Jean-Dominique Fratoni, est lui à la tête du Casino du Ruhl et rêve d’agrandir son empire, au point de transformer la côte en un Las Vegas européen. Pourtant les deux clans ne se font pas guerre ouverte.
Fratoni est beaucoup plus subtil, et va utiliser les atouts d’un de ses proches collaborateurs. En effet, en 1976, le jeune avocat de 38 ans, Jean-Maurice Agnelet, séduit Agnès Le Roux, héritière de sa mère, Renée Le Roux, elle-même patronne du Palais de la Méditerranée. Charmeur, beau parleur, coureur, l’homme est connu pour son don-juanisme.
Agnès s’éprend très vite de lui, et comme le dit le proverbe, l'amour rend aveugle. Pour Agnelet, Agnès n’en est qu’une parmi tant d’autres. Il a plusieurs maîtresses, mène une vie indépendante, mais il connaît les atouts financiers qu’Agnès peut lui apporter. Alors il continue son jeu manipulateur et joue avec les sentiments de l’héritière. Agnès Le Roux apprend pourtant les tromperies d’Agnelet, elle tombe dans un désespoir amoureux et tente par deux fois de mettre fin à ces jours, en vain.
LA MACHINATION
En 1977, deux faits simultanés vont provoquer le début des complications. D’une part, Agnès souhaite récupérer ses parts dans l’affaire familiale et essuie un refus de sa mère. De l’autre, l’avocat Agnelet provoque la rencontre entre Fratoni et Agnès Le Roux pour faire rentrer cette dernière dans le camp ennemi. Le complot est en marche, Fratoni propose à Agnès 3 millions de francs contre son vote en sa faveur au prochain conseil d’administration du Palais de la Méditerrannée. Le couperet tombe : le 30 janvier 1977, Agnès vote contre sa mère et Fratoni prend le contrôle du casino des Le Roux, son rêve le plus fou est en train de prendre forme.
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Renée Le Roux - DR
Tout s’accélère. Le plan monté par Agnelet marche à merveille. Il organise la transaction entre Fratoni et Agnès, verse l’argent sur un compte en Suisse à son nom à elle, mais aussi au sien. Quelques mois plus tard, l’argent a disparu pour atterrir sur le compte personnel d’Agnelet... qui en fait profiter également son autre maîtresse, Françoise Lausseure. Rien n’est laissé au hasard, car la maîtresse en question va lui être bien utile dans ses futures démarches.
Quatre mois plus tard, le 30 octobre 1977, la machination débouche sur le drame : Agnès Le Roux disparait, alors qu'elle circulait au volant de Range Rover. Son corps n’a jamais été retrouvé.
ENQUÊTE ET JUSTIFICATION
L’enquête s’ouvre début 1978 et la piste de Jean-Maurice Agnelet est une des plus probables. Pourtant, les Autorités n’ont pas encore de preuves. Elles découvrent assez vite l’histoire du transfert de fonds qu’Agnelet a brillamment réussi, mais cela ne résout pas la disparition d’Agnès Le Roux. En septembre 1978, Agnelet est placé en garde à vue car on lui demande de se justifier. Celui-ci, plutôt décontracté, répond qu’il a un alibi et cet alibi, c’est Françoise Lausseure. Celle-ci, tout de suite interrogée, fournit les informations nécessaires. Le couple serait parti pour plusieurs jours à Genève pour des vacances. Agnelet est couvert, il est libéré.
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Jean-Maurice Agnelet -DR
L’enquête se poursuit et certains indices suspects laissent planer le mystère. L’exemple le plus frappant est certainement la photocopie d’un message d’Agnès, retrouvé chez l’avocat. Lorsque la police a fouillé le domicile d'Agnès Le Roux, elle avait retrouvé un mot d’adieu explicite qui favorisait la thèse de la disparition volontaire :
« Désolée. Mon chemin est fini. Je m’arrête là. Tout est bien. Agnès. Je veux que ce soit Maurice qui s’occupe de tout ».
Or ce même message photocopié est retrouvé chez l’avocat. Suspect et bien trop facile. Une proche finit par témoigner du fait qu’Agnès avait laissé ce message lors d’une de ces tentatives de suicide et non lors de sa disparition. Agnelet aurait-il tenté de réactualiser le message pour justifier la disparition d’Agnès par un nouveau suicide ?
La fin de l’histoire n’est qu’une suite de procès ponctuée par un rebondissement majeur.
PROCÈS ET AVEUX
En 1983, Agnelet est inculpé d’homicide volontaire et d’abus de confiance, il est emprisonné mais relâché quelques mois plus tard. Deux ans plus tard, la Justice se prononce en sa faveur et décide d’un non-lieu, fautes de preuves suffisantes. Agnelet semble hors de danger. En 1986, il est jugé pour l’affaire de corruption avec Fratoni envers Agnès Le Roux et écope de trente mois de prison. Il est au même moment radié du barreau.
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Le palais de la Méditerannée - CC Paulo
Le vrai rebondissement de l’histoire n’apparaît qu’en 1999, c’est dire 13 ans plus tard ! Son ancienne femme Françoise Lausseure se décide à parler au nom de la vérité. Elle avoue avoir menti à l’époque sur l’alibi d’Agnelet. Ils n’ont en fait jamais été en Suisse et son homme lui avait expressément demandé de donner un faux témoignage. Les avocats de René Le Roux demandent alors la réouverture du procès. Ils rappellent à quel point l’enquête avait été insuffisante et les détails laissés à l’abandon comme un autre fait marquant, celui qu’Agnelet soit un des seuls à ne pas avoir essayé de contacter Agnès après sa disparition. Agnelet est donc remis en examen pour homicide volontaire. Il revient du Panama où il s’était installé et se voit consigné en France. La thèse de l’assassinat est de plus en plus évoquée. Entre 2004 et 2006, Agnelet passera sans cesse devant les tribunaux jusqu’à ce que la décision finale tombe le 15 octobre 2014 : Jean-Maurice Agnelet est condamné à 20 ans de réclusion criminelle définitive pour l’assassinat d’Agnès Le Roux. Le pourvoi en cassation est rejeté par la Justice en juillet 2015.
Cette affaire peu banale a été finalement élucidée 30 ans après l’ouverture de l’enquête et reste une des plus marquantes de la fin de siècle. Le fait que le corps de la jeune héritière n’ai jamais été retrouvé lui donne une dimension à la fois mystérieuse et profondément tragique.
« C’est la fin d’une histoire, un grand soulagement. C’est peut être l’occasion pour Maurice Agnelet, qui ne peut plus rien attendre de la justice française, de nous dire enfin où il a mis le corps d’Agnès », éclare le frère de la victime à la clôture du procès. "
Droles de valises nantaises
Alain Faury Santerre, qui a reconnu avoir tué et découpé sa femme, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
publié le 17 février 2011 à 19h18
La cour d'Assises de Nantes a reconnu Alain Faury Santerre, surnommé l'homme aux valises macabres, coupable de meurtre avec préméditation. Elle l'a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de sa femme.
L'avocat général Jean-Bastien Risson avait requis la perpétuité avec une peine de sureté de 22 ans, tandis que la défense demandait que la préméditation ne soit pas retenue.
L'avocat de l'accusé, Me Patrick Le Tertre a indiqué qu'en l'état, il n'envisageait pas de faire appel mais qu'il devait encore se concerter avec son client, qui regrettait que la préméditation ait été retenue.
"Mes clients n'avaient ni haine, ni vengeance, ils avaient réussi à se situer en dehors de la question de la peine", a pour sa part déclaré Me Cécile de Oliveira, avocate des parents, frères et soeurs de la victime, Françoise Gallen.
Ceux-ci réclamaient en revanche que l'accusé admette la préméditation et donne la "vraie" date du crime mais il n'a jamais voulu revenir sur ses déclarations.
Dès sa garde à vue le 17 juin 2008, Alain Faury Santerre avait reconnu avoir tué sa compagne Françoise Gallen, 60 ans, mais affirmé que cela s'était passé lors d'une dispute, et qu'il ne voulait pas la tuer.
Il n'est pas revenu sur cette affirmation au cours du procès en dépit des témoignages et éléments matériels qui contredisaient cette version.
Dispute fatale avec sa femme
Alain Faury Santerre a des antécédents judiciaires de vols avec effraction. Sa vie a démarré sur une enfance calme et une bonne scolarité, mais reste marquée par une succession de mensonges qu'il sert à ses interlocuteurs, proches ou moins proches.
A Françoise Gallen, une sexagénaire rencontrée six mois plus tôt dans un supermarché et très amoureuse de lui, il raconte qu'il a un appartement dans un beau quartier de Nantes. En réalité il vit d'expédients et n'a pas de domicile.
Il s'installe chez elle. Elle vend son appartement pour payer ses dettes et se prépare à emménager chez lui début juillet 2008. Il ne lui dit pas qu'ils se retrouveront sans logement une fois l'appartement vendu, comme l'ont montré les débats.
C'est le 28 mai, en allant chez le dentiste, que la sexagénaire apprend fortuitement, que son compagnon, insolvable, ne paye pas ses notes.
Alain Faury Santerre, lui, affirme que la dispute fatale ne portait pas sur ce sujet mais sur la fille de sa compagne, source de soucis.
Les témoignages qui le contredisent ne le font pas fléchir : à plusieurs reprises, sûr de lui, peu ému, il répète : "Je dis que j'ai dit la vérité".
Au fil du procès, l'homme "doux" décrit par certains témoins, laisse place à un personnage maître de lui, même après ce crime qu'il dit "haïr".
Le 10 juin, un acheteur potentiel et une experte en métrage sont reçus dans l'appartement. Ils ne remarquent rien: pas de trace, pas d'odeur suspecte, l'homme est serviable, "jovial" même.
Il invente une dispute par sms
Et puis il y a les SMS, destinés à faire croire que la victime était en vie. A plusieurs reprises, Alain Faury Santerre s'envoie des messages depuis le téléphone de sa compagne, les montre aux amis qui demandent des nouvelles et assure qu'elle est partie en vacances.
"J'espère que tu te reposes bien, ma chérie", dit un des SMS émis le 9 juin par le téléphone de l'accusé. "Je suis partie me restructurer", assure le 12 juin un message envoyé depuis le téléphone de la victime.
Le 14 juin, Alain Faury Santerre ose même inventer une dispute par SMS, comme l'a rappelé Me Cécile de Oliveira, avocate des parents, des frères et soeurs de la victime : "Tu te fous de moi! Pas de message! Tu me manques", dit un SMS.
Alain Faury Santerre devra effectuer la peine de sûreté légale dans ce type de condamnation de 18 ans.
Bon, je l'avais posté ailleurs mais le topic a bidé. Alors voici :
LA BELLE HISTOIRE DE WILLIAM BERGER
Si vous ne connaissez pas ce bon William Berger, il s'agit d'un acteur autrichien qui s'est distingué dans les années 60 en jouant dans plusieurs films italiens, notamment des westerns spaghettis.
En 1970, celui-ci réside avec sa femme Carolyn Lobravico, actrice comme lui, dans une villa que les deux ont baptisé "La maison des Anges". Comme beaucoup d'acteurs de cette époque, le couple a un mode de vie un peu hippie et ils invitent souvent des amis chez eux pour faire la fête.
La nuit du 5 au 6 juillet 1970, le couple et quelques invités sont réveillés par une descente de police. Les courageuses forces de l'ordre découvrent alors un butin à peine croyable, à même de faire frémir Pablo Escobar : 0.9 grammes de cannabis dans la poche d'un des convives, ainsi que de 37 seringues... de médicaments contre l'hépatite virale, appartenant à Carolyn, qui en a besoin après une opération chirurgicale s'étant mal déroulée.
Devant ce coup de filet magistral, les autorités décident naturellement de faire mettre le couple ainsi que les 37 invités présents hors d'état de nuire. Problème : un juge risquerait de se faire manipuler par les paroles de ces horribles criminels. La police fait donc enfermer tout ce petit monde dans un hôpital psychiatrique.
Carolyn n'étant évidemment pas autorisé à s'injecter son traitement antihépatique, les médecins présents décident de ne rien faire du tout. Après tout, les médicaments, c'est pas très naturel, vous voyez ? Celle-ci finit donc par contracter le typhus. Le 2 octobre, les médecins se décident à l'opérer, histoire de. Malheureusement, à peine lui ont-ils ouvert le ventre qu'ils le referment : le typhus est arrivé à un stade trop avancé. Carolyn est alors abandonnée chez les incurables pour les quelques jours qui lui restent à vivre.
Son mari est tout de même autorisé à la voir, le 9 octobre. Pendant 5 minutes, sans la toucher et encadré par des policiers. Sa femme ne pèse alors plus que 40 kg et est plongé dans un coma duquel elle ne se réveillera plus jamais. Une fois morte, elle est enterré sans autopsie, histoire que l'opinion publique ne puissent pas remettre en question les compétences de ces courageux médecins qui ont sans doute fait tout ce qu'ils pouvaient.
Transféré à la prison de Salernes, on demande à William Berger de mettre toutes les accusations sur le dos de sa défunte femme, ce qui lui permettrait de se sortir enfin d'affaire. Celui-ci refuse cette offre pourtant très juste et généreuse. Il est finalement libéré l'année suivante, faute de preuves suffisantes.
Le 09 avril 2021 à 12:02:07 :
Bon, je l'avais posté ailleurs mais le topic a bidé. Alors voici :LA BELLE HISTOIRE DE WILLIAM BERGER
Si vous ne connaissez pas ce bon William Berger, il s'agit d'un acteur autrichien qui s'est distingué dans les années 60 en jouant dans plusieurs films italiens, notamment des westerns spaghettis.
En 1970, celui-ci réside avec sa femme Carolyn Lobravico, actrice comme lui, dans une villa que les deux ont baptisé "La maison des Anges". Comme beaucoup d'acteurs de cette époque, le couple a un mode de vie un peu hippie et ils invitent souvent des amis chez eux pour faire la fête.
La nuit du 5 au 6 juillet 1970, le couple et quelques invités sont réveillés par une descente de police. Les courageuses forces de l'ordre découvrent alors un butin à peine croyable, à même de faire frémir Pablo Escobar : 0.9 grammes de cannabis dans la poche d'un des convives, ainsi que de 37 seringues... de médicaments contre l'hépatite virale, appartenant à Carolyn, qui en a besoin après une opération chirurgicale s'étant mal déroulée.Devant ce coup de filet magistral, les autorités décident naturellement de faire mettre le couple ainsi que les 37 invités présents hors d'état de nuire. Problème : un juge risquerait de se faire manipuler par les paroles de ces horribles criminels. La police fait donc enfermer tout ce petit monde dans un hôpital psychiatrique.
Carolyn n'étant évidemment pas autorisé à s'injecter son traitement antihépatique, les médecins présents décident de ne rien faire du tout. Après tout, les médicaments, c'est pas très naturel, vous voyez ? Celle-ci finit donc par contracter le typhus. Le 2 octobre, les médecins se décident à l'opérer, histoire de. Malheureusement, à peine lui ont-ils ouvert le ventre qu'ils le referment : le typhus est arrivé à un stade trop avancé. Carolyn est alors abandonnée chez les incurables pour les quelques jours qui lui restent à vivre.
Son mari est tout de même autorisé à la voir, le 9 octobre. Pendant 5 minutes, sans la toucher et encadré par des policiers. Sa femme ne pèse alors plus que 40 kg et est plongé dans un coma duquel elle ne se réveillera plus jamais. Une fois morte, elle est enterré sans autopsie, histoire que l'opinion publique ne puissent pas remettre en question les compétences de ces courageux médecins qui ont sans doute fait tout ce qu'ils pouvaient.
Transféré à la prison de Salernes, on demande à William Berger de mettre toutes les accusations sur le dos de sa défunte femme, ce qui lui permettrait de se sortir enfin d'affaire. Celui-ci refuse cette offre pourtant très juste et généreuse. Il est finalement libéré l'année suivante, faute de preuves suffisantes.
source?
Le 09 avril 2021 à 12:02:07 :
Bon, je l'avais posté ailleurs mais le topic a bidé. Alors voici :LA BELLE HISTOIRE DE WILLIAM BERGER
Si vous ne connaissez pas ce bon William Berger, il s'agit d'un acteur autrichien qui s'est distingué dans les années 60 en jouant dans plusieurs films italiens, notamment des westerns spaghettis.
En 1970, celui-ci réside avec sa femme Carolyn Lobravico, actrice comme lui, dans une villa que les deux ont baptisé "La maison des Anges". Comme beaucoup d'acteurs de cette époque, le couple a un mode de vie un peu hippie et ils invitent souvent des amis chez eux pour faire la fête.
La nuit du 5 au 6 juillet 1970, le couple et quelques invités sont réveillés par une descente de police. Les courageuses forces de l'ordre découvrent alors un butin à peine croyable, à même de faire frémir Pablo Escobar : 0.9 grammes de cannabis dans la poche d'un des convives, ainsi que de 37 seringues... de médicaments contre l'hépatite virale, appartenant à Carolyn, qui en a besoin après une opération chirurgicale s'étant mal déroulée.Devant ce coup de filet magistral, les autorités décident naturellement de faire mettre le couple ainsi que les 37 invités présents hors d'état de nuire. Problème : un juge risquerait de se faire manipuler par les paroles de ces horribles criminels. La police fait donc enfermer tout ce petit monde dans un hôpital psychiatrique.
Carolyn n'étant évidemment pas autorisé à s'injecter son traitement antihépatique, les médecins présents décident de ne rien faire du tout. Après tout, les médicaments, c'est pas très naturel, vous voyez ? Celle-ci finit donc par contracter le typhus. Le 2 octobre, les médecins se décident à l'opérer, histoire de. Malheureusement, à peine lui ont-ils ouvert le ventre qu'ils le referment : le typhus est arrivé à un stade trop avancé. Carolyn est alors abandonnée chez les incurables pour les quelques jours qui lui restent à vivre.
Son mari est tout de même autorisé à la voir, le 9 octobre. Pendant 5 minutes, sans la toucher et encadré par des policiers. Sa femme ne pèse alors plus que 40 kg et est plongé dans un coma duquel elle ne se réveillera plus jamais. Une fois morte, elle est enterré sans autopsie, histoire que l'opinion publique ne puissent pas remettre en question les compétences de ces courageux médecins qui ont sans doute fait tout ce qu'ils pouvaient.
Transféré à la prison de Salernes, on demande à William Berger de mettre toutes les accusations sur le dos de sa défunte femme, ce qui lui permettrait de se sortir enfin d'affaire. Celui-ci refuse cette offre pourtant très juste et généreuse. Il est finalement libéré l'année suivante, faute de preuves suffisantes.
source?
Le 09 avril 2021 à 21:28:06 :
Le 09 avril 2021 à 12:02:07 :
Bon, je l'avais posté ailleurs mais le topic a bidé. Alors voici :LA BELLE HISTOIRE DE WILLIAM BERGER
Si vous ne connaissez pas ce bon William Berger, il s'agit d'un acteur autrichien qui s'est distingué dans les années 60 en jouant dans plusieurs films italiens, notamment des westerns spaghettis.
En 1970, celui-ci réside avec sa femme Carolyn Lobravico, actrice comme lui, dans une villa que les deux ont baptisé "La maison des Anges". Comme beaucoup d'acteurs de cette époque, le couple a un mode de vie un peu hippie et ils invitent souvent des amis chez eux pour faire la fête.
La nuit du 5 au 6 juillet 1970, le couple et quelques invités sont réveillés par une descente de police. Les courageuses forces de l'ordre découvrent alors un butin à peine croyable, à même de faire frémir Pablo Escobar : 0.9 grammes de cannabis dans la poche d'un des convives, ainsi que de 37 seringues... de médicaments contre l'hépatite virale, appartenant à Carolyn, qui en a besoin après une opération chirurgicale s'étant mal déroulée.Devant ce coup de filet magistral, les autorités décident naturellement de faire mettre le couple ainsi que les 37 invités présents hors d'état de nuire. Problème : un juge risquerait de se faire manipuler par les paroles de ces horribles criminels. La police fait donc enfermer tout ce petit monde dans un hôpital psychiatrique.
Carolyn n'étant évidemment pas autorisé à s'injecter son traitement antihépatique, les médecins présents décident de ne rien faire du tout. Après tout, les médicaments, c'est pas très naturel, vous voyez ? Celle-ci finit donc par contracter le typhus. Le 2 octobre, les médecins se décident à l'opérer, histoire de. Malheureusement, à peine lui ont-ils ouvert le ventre qu'ils le referment : le typhus est arrivé à un stade trop avancé. Carolyn est alors abandonnée chez les incurables pour les quelques jours qui lui restent à vivre.
Son mari est tout de même autorisé à la voir, le 9 octobre. Pendant 5 minutes, sans la toucher et encadré par des policiers. Sa femme ne pèse alors plus que 40 kg et est plongé dans un coma duquel elle ne se réveillera plus jamais. Une fois morte, elle est enterré sans autopsie, histoire que l'opinion publique ne puissent pas remettre en question les compétences de ces courageux médecins qui ont sans doute fait tout ce qu'ils pouvaient.
Transféré à la prison de Salernes, on demande à William Berger de mettre toutes les accusations sur le dos de sa défunte femme, ce qui lui permettrait de se sortir enfin d'affaire. Celui-ci refuse cette offre pourtant très juste et généreuse. Il est finalement libéré l'année suivante, faute de preuves suffisantes.
source?
Je l'avais lu dans un magazine genre Première il y a quelques années mais je ne sais plus lequel. Il y a des articles en ligne mais ils sont moins détaillés : http://www.thewildeye.co.uk/blog/performers-directors/william-berger-and-his-wifes-death/
Le 09 avril 2021 à 22:44:57 :
Le 09 avril 2021 à 21:28:06 :
Le 09 avril 2021 à 12:02:07 :
Bon, je l'avais posté ailleurs mais le topic a bidé. Alors voici :LA BELLE HISTOIRE DE WILLIAM BERGER
Si vous ne connaissez pas ce bon William Berger, il s'agit d'un acteur autrichien qui s'est distingué dans les années 60 en jouant dans plusieurs films italiens, notamment des westerns spaghettis.
En 1970, celui-ci réside avec sa femme Carolyn Lobravico, actrice comme lui, dans une villa que les deux ont baptisé "La maison des Anges". Comme beaucoup d'acteurs de cette époque, le couple a un mode de vie un peu hippie et ils invitent souvent des amis chez eux pour faire la fête.
La nuit du 5 au 6 juillet 1970, le couple et quelques invités sont réveillés par une descente de police. Les courageuses forces de l'ordre découvrent alors un butin à peine croyable, à même de faire frémir Pablo Escobar : 0.9 grammes de cannabis dans la poche d'un des convives, ainsi que de 37 seringues... de médicaments contre l'hépatite virale, appartenant à Carolyn, qui en a besoin après une opération chirurgicale s'étant mal déroulée.Devant ce coup de filet magistral, les autorités décident naturellement de faire mettre le couple ainsi que les 37 invités présents hors d'état de nuire. Problème : un juge risquerait de se faire manipuler par les paroles de ces horribles criminels. La police fait donc enfermer tout ce petit monde dans un hôpital psychiatrique.
Carolyn n'étant évidemment pas autorisé à s'injecter son traitement antihépatique, les médecins présents décident de ne rien faire du tout. Après tout, les médicaments, c'est pas très naturel, vous voyez ? Celle-ci finit donc par contracter le typhus. Le 2 octobre, les médecins se décident à l'opérer, histoire de. Malheureusement, à peine lui ont-ils ouvert le ventre qu'ils le referment : le typhus est arrivé à un stade trop avancé. Carolyn est alors abandonnée chez les incurables pour les quelques jours qui lui restent à vivre.
Son mari est tout de même autorisé à la voir, le 9 octobre. Pendant 5 minutes, sans la toucher et encadré par des policiers. Sa femme ne pèse alors plus que 40 kg et est plongé dans un coma duquel elle ne se réveillera plus jamais. Une fois morte, elle est enterré sans autopsie, histoire que l'opinion publique ne puissent pas remettre en question les compétences de ces courageux médecins qui ont sans doute fait tout ce qu'ils pouvaient.
Transféré à la prison de Salernes, on demande à William Berger de mettre toutes les accusations sur le dos de sa défunte femme, ce qui lui permettrait de se sortir enfin d'affaire. Celui-ci refuse cette offre pourtant très juste et généreuse. Il est finalement libéré l'année suivante, faute de preuves suffisantes.
source?
Je l'avais lu dans un magazine genre Première il y a quelques années mais je ne sais plus lequel. Il y a des articles en ligne mais ils sont moins détaillés : http://www.thewildeye.co.uk/blog/performers-directors/william-berger-and-his-wifes-death/
merci
Midnight Express 2
Fabien Azoulay est incarcéré dans le nord-est de la Turquie depuis quatre ans et subit de nombreux sévices. Le quadragénaire a été condamné à 16 ans de prison pour la consommation d'un stimulant dont il ignorait l'illégalité. Ses avocats et sa famille ont sollicité l'Élysée.
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Fabien Azoulay est incarcéré dans le nord-est de la Turquie depuis quatre ans et subit de nombreux sévices. Le quadragénaire a été condamné à 16 ans de prison pour la consommation d'un stimulant dont il ignorait l'illégalité. Ses avocats et sa famille ont sollicité l'Élysée.
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Fabien Azoulay est incarcéré dans le nord-est de la Turquie depuis quatre ans et subit de nombreux sévices. Le quadragénaire a été condamné à 16 ans de prison pour la consommation d'un stimulant dont il ignorait l'illégalité. Ses avocats et sa famille ont sollicité l'Élysée.
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Fabien Azoulay est incarcéré dans le nord-est de la Turquie depuis quatre ans et subit de nombreux sévices. Le quadragénaire a été condamné à 16 ans de prison pour la consommation d'un stimulant dont il ignorait l'illégalité. Ses avocats et sa famille ont sollicité l'Élysée.
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Fabien Azoulay est incarcéré dans le nord-est de la Turquie depuis quatre ans et subit de nombreux sévices. Le quadragénaire a été condamné à 16 ans de prison pour la consommation d'un stimulant dont il ignorait l'illégalité. Ses avocats et sa famille ont sollicité l'Élysée.
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Midnight express 2
Si vous avez vu le film Midnight Express d'Alan Parker, l'histoire de Fabien Azoulay va vous sembler familière. Il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une triste réalité. Ce Français de 43 ans est détenu en Turquie depuis quatre ans. En 2017, il a été condamné à 16 ans de prison pour avoir consommé un produit stimulant dont il ignorait l’interdiction sur le sol turc. Ses avocats peinent à obtenir son transfèrement dans une prison française. Inquiets pour sa vie, ils ont décidé, jeudi 8 avril, de sortir cette affaire du complet silence dans laquelle elle était jusque-là. Fabien Azoulay a, selon eux, subi des tortures en détention. Ils en appellent à Emmanuel Macron.
Un stimulant sexuel interdit en Turquie
Avant sa descente aux enfers en Turquie, Fabien Azoulay tenait un spa à New-York et naviguait entre les États-Unis et la France. En 2017, il part quelques jours à Istanbul. Il y a pris rendez-vous pour se faire poser des implants capillaires. Sur place, depuis sa chambre d’hôtel, il commande sur internet avec sa carte bleue, pour sa consommation propre, du GBL. Ce solvant industriel, longtemps en vente libre, est pourtant interdit dans le pays. Interdiction que le quadragénaire dira, de bonne foi, ignorer. Le GBL est parfois détourné comme excitant, comme stimulant sexuel notamment dans la communauté gay.
Dès la livraison du produit à sa chambre d’hôtel, le Français se fait interpeller par des policiers turcs. Jugé pour consommation et trafic de drogue, il écope le 27 février 2018 d’abord de 20 ans de prison. Puis sa peine est ramenée à 16 ans et 8 mois. "Une audience expéditive et une condamnation anormalement lourde", commentent ses avocats et son comité de soutien dans un communiqué publié jeudi 8 avril.
"Il faut un geste humanitaire"
Actuellement détenu à Giresun, au bord de la mer noire, à 800 km au nord-est d’Istanbul, Fabien Azoulay est désespéré, disent ses avocats. Il est isolé et il est devenu très compliqué pour sa famille et ses amis de venir le voir. Dans les lettres qu’il parvient à envoyer à ses proches, il décrit les scènes de violences quotidiennes auxquelles il a pu assister et dont il a été la cible. Il explique n’avoir plus la force de rester en vie. "Mon client a été, en détention, victime de nombreux sévices, raconte maître François Zimeray, avocat au barreaux de Paris et de Genève. Un de ses codétenus a même été condamné pour torture à son égard."
"Il a été violé, battu, brûlé. Il est l’objet de vexations du fait de son orientation sexuelle, notamment de la part de détenus radicalisés. Il subit des scènes de conversion forcée à l’islam car il est de confession juive. Il en a perdu le sommeil".
François Zimeray, avocat de Fabien Azoulay à franceinfo
François Zimeray, ex-membre du Parlement Européen et ancien ambassadeur de France chargé des droits de l’Homme ajoute : "Je sais combien les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Ankara mais nous connaissons aussi la volonté d’apaisement de part et d’autre. Le transfèrement en France de Fabien Azoulay serait un geste humanitaire qui participerait de cet apaisement. Il faut un geste humanitaire".
Sollicité, l'Élysée refuse de commenter
Le torchon brûle entre le président français et son homologue ces derniers mois. Récemment, Recep Tayyip Erdogan est même allé jusqu'à interroger "la santé mentale" d'Emmanuel Macron. Et le dossier de Fabien Azoulay est d'autant plus délicat que les demandes de transfèrement de détenus avec des pays comme la Turquie se résolvent souvent en travaillant sur des demandes croisées de rapatriement de prisonniers.
Inquiets et agacés de voir leurs demandes via les voies classiques au point mort, les proches et avocats de Fabien Azoulay ont demandé jeudi 8 avril à Emmanuel Macron de s'impliquer personnellement. "Pas de commentaire", répond-on à l’Élysée. De son côté, le Quai d’Orsay fait savoir que ses services sont "pleinement mobilisés sur le sort de ce Français" et s’enquièrent régulièrement "de sa situation et de sa demande de transfèrement". Ils soulignent aussi sans en préciser la fréquence que "notre compatriote fait l’objet de visites consulaires" en détention.
Données du topic
- Auteur
- kongstrong
- Date de création
- 11 janvier 2019 à 16:05:48
- Nb. messages archivés
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