[Risitas] Un khey au lycée
-Partie XVI- (1/2)
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Ma soirée se déroula plutôt bien dans l'ensemble, si ce n'est les quelques décadents qui commençaient à bien être atteints.
Normalement, j’avais toujours un besoin de redescendre un peu (souvent vers 23h), de “bader” en décuvant. C’est une habitude que j’avais depuis mes premières soirées alcoolisées, où j’avais besoin de me poser seul (souvent pour que quelqu’un vienne me tenir compagnie hein, c'est une belle technique d'AW), à regarder le ciel ou l’horizon, pensif.
J’ai toujours adoré la nuit, c’est une ambiance particulière, le monde s’endort peu à peu, se préparant pour le lendemain. La transition que représente la nuit entre deux journée me permet de relativiser, c’est une pause dans la vie active, le temps se ralenti, c’est comme un monde parallèle.
Comme la soirée se passait cette fois-ci chez moi, à domicile, j’avais une certaine responsabilité, il ne fallait à tout prix qu’aucune personne présente ne déverse ses tripes sur les murs blancs du salon…
J’essayai donc de kiffer au maximum, sans pour autant trop boire, je voulais rester totalement lucide en cas de problème. Ça m’apprendra aussi à apprécier le goût de la fête sans alcool, el famoso: “Sans alcool, la fête est plus folle”...
Tout se passe bien, Pierre accroche bien une pote de primaire que je n’avais pas vu depuis au moins 10 ans.
Il avait tapé fort ce coquin, ça faisait plaisir à voir.
Je commence à faire un petit jeu de regard avec Sophie, la tension commence à monter.
Les gens encore en état de danser continuent à gesticuler au milieu du salon, tandis que les autres sont déjà partis, ou bien roupillent sur les canapés…
Sophie est assise entre Nico et une meuf du lycée qui est allongée, le regard vide.
Je suis en face, avec Pierre et sa future conquête.
C’était cette musique https://www.youtube.com/watch?v=Bc5WhQjwTWE
(Sean Paul, on ne juge pas, c'est un souvenir comme un autre)
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Elle se lève soudainement, me fait un petit clin d’œil en partant.
Je contemple bien évidemment son fessier, qui me donne la trique en quelques secondes.
Elle monte les escaliers, en me lançant quelques regards en coin.
Je savais ce que ça voulait dire.
On allait finir la soirée en beauté.
...
On monte, et nous rentrons dans la chambre que j’avais spécialement laissé ouverte, pour faire face à ce genre de situation.
Tout était intact, personne n’était passé avant nous.
On s’embrasse en rentrant dans la pièce, tout en fermant la chambre.
On fait nos affaires tranquillement, lorsque j’entends des pas dans les escaliers.
Je me dis d’abord que c’est surement un pote qui me cherchait, pour me dire au revoir.
Mais de toute façon, la personne en question se rendra bien compte que toutes les portes sont fermées.
Toutes, sauf celle dans laquelle je passais du bon temps avec Sophie.
Je vois la porte qui s’ouvre brusquement, laissant apparaitre la lumière du couloir dans la chambre, alors plongée dans l’obscurité.
Je vois la tête de Pierre apparaitre, en train de galocher la meuf de primaire.
Il était le seul témoin quand j’avais laissé la porte ouverte, il savait qu’il y avait une unique chambre pour pouvoir être tranquille.
Sauf qu’elle était déjà occupé par Sophie et moi.
Pierre avait bien l’air d’avoir enfin l’occasion de franchir le cap.
Autant vous dire que le malaise fut palpable lorsqu'il réalisa qu'il n'était pas le seul dans la pièce.
Imaginez vous la scène; Sophie et moi, l’un sur l’autre, sur le matelas gonflable, en train de s’envoyer en l’air. Pierre qui rentre avec sa conquête dans la même chambre, et nous aperçoit, nus.
La tension est très vite redescendue, pour les deux “couples”.
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Je m’en suis longtemps voulu d’avoir été un obstacle dans la quête du dépucelage de Pierre, si je n’avais pas été dans cette pièce à ce moment-là, si je n’avais pas fermé toutes les portes, il aurait trempé le biscuit ce soir-là, sans aucun doute.
Mais bon, ce sera pour une autre fois.
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On est donc redescendu, tous les quatre sur les canapés, pour aller dire au revoir aux gens qui partaient.
Nous nous retrouvons à 6 à la fin; Pierre, sa conquête, Héloïse, Mathieu, Sophie et moi.
On s’endort tous assez rapidement, les uns à côté de l'autre.
...
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-SWEET- (2/2)
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Qui aurait cru, 24h plus tôt, que j’allais passer surement la plus belle soirée de ma vie?
C’était complètement fou, cette soirée avait, et a toujours aujourd’hui une valeur sentimentale inestimable.
C’est le plus beau cadeau que j’ai jamais eu, si ce n’est l’amour que m’a apporté une fille.
…
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Je pense qu’il est temps de faire un point sur mes potes, c’est vrai que j’ai pris la décision de focaliser le récit plus sur ma relation avec Sophie et sur moi, c’est à cet âge que j’ai vraiment gagné en maturité.
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Mathieu n’était officiellement pas avec Lucie, mais ils s’envoyaient régulièrement en l’air. On était dans la même classe, on ne perdait pas contact. Il voulait aller en prépa l’année suivante, et au vu de ses résultats, il y était très favorable.
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Pierre était toujours puceau, mais gérait bien avec les filles, il arrivait à engager, mais jamais à conclure. Il rentrait dans une relation amoureuse avec la blonde.
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Brice poursuivait en ES, il avait laissé Diane de côté et était passé à autre chose. Il avait décidé de tenter une fac d’éco-gestion.
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Paul, lui aussi toujours en ES n’était plus puceau et commençait à délaisser un peu les cours pour se consacrer pleinement au skate et à bédave (il ne sombrait pas, il avait juste une vision différente de la société).
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Nico était dans la classe de Pierre en S, il continuait de flirter à droite à gauche grâce à son charisme. Il hésitait entre commerce et communication.
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Héloïse sortait d’une rupture avec un mec plutôt sympa (je n’étais pas rancunier), elle était pas dans son assiette, mais voulait clairement kiffer la soirée. Elle voulait plutôt s’orienter vers du littéraire.
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Lucie était dans ma classe aussi, j’avais une meilleure vision d’elle, elle avait aussi gagné en maturité. C’est fou comme on change en grandissant… Bref, elle voulait se lancer aussi en prépa, tout comme Mathieu.
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Diane, dans l’autre classe de S était toujours célibataire par choix, et se focalisait plus sur les cours, elle avait quelques difficultés, et voulait poursuivre en faisant PACES…
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Célestin majorait en maths et en physique, suivi de près par Mathieu et Lucie (pendant que j’étais dans les 15 derniers), il voulait se lancer en MPSI.
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Brandon voulait se lancer en informatique, el famoso "métier d'avenir". Il avait l'air motivé, c'était une revanche sur la vie, lui à qui ont avait dit qu'il n'arriverai même pas en Seconde, le voilà en Terminale S avec des résultats corrects (il s'est vraiment donné pour réussir, tout à son honneur.
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Jeanne avait plus un profil littéraire, mais étrangement, voulait plutôt s'orienter vers une prépa ECS.
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Puis il y avait moi dans tout ce grabuge, perdu et paniqué à l’idée de devoir quitter cette petite routine prochainement.
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Il y avait aussi le bac qui arrivait, mais ça ne me faisait pas peur, depuis que mon prof de bio en 4eme me sorte “Si t’as pas ton bac, c’est que t’as vraiment pas voulu l’avoir!”.
D’ailleurs, il faut que je vous parle de ce prof. Je l’ai eu en 6eme et en 4eme, je le détestais à l’époque. C’était un jeune (je dirai fin de la vingtaine) qui avait l’air frustré, et qui possédait une autorité maladive, il nous effrayait (alors que son physique n’avait rien d'impressionnant).
Je faisais du hockey sur roller en activité au collège (me jugez pas), avec lui comme prof (c’était sa passion). Et j’ai découvert un autre homme. Il était à l’écoute, souriant, et je n’avais plus la même image de lui.
J’ai ensuite réalisé avec le recul (seulement en fin de Terminale) que c’était sûrement le meilleur prof que j’avais jamais eu.
Ça me rappelle d’ailleurs une petite anecdote.
En 6eme, j’avais des potes un peu “foufous”, qui rentraient peu à peu dans leur crise d’adolescence, tout en gardant une part enfantine en eux.
Bref, le prof de bio était absent ce jour-là, et était remplacé par une petite dame toute fragile, l’incarnation de tout ce que n’était pas mon prof de bio.
En bon garnements que nous étions, autant vous dire que ce fut un bordel pas possible.
Les gens jetaient des boules de papier dans la poubelle, des avions (toujours en papier) voulaient dans tous les sens, la pauvre petite prof était totalement impuissante, on savait qu’elle n’avait “aucun pouvoir” sur nous.
Je me rappelle même être monté sur la table pour sauter sur celle d’à côté.
Ce qu’on savait pas, c’est qu’elle avait fait un rapport sur chaque connerie faites, avec les noms et descriptions des méfaits.
Le prof de bio avait donc toutes les informations précises sur ce qui s’était déroulé en son absence.
Il nous a bien sur fait la morale individuellement devant toute la classe, le genre d'humiliation que tu retiens bien, même 8 ans plus tard...
Je me rappelle tout de même avoir lâché un “je faisais mes lacets” pour tenter en vain de justifier pourquoi j’étais monté sur la table.
Je me suis pris 3h de colle, mes premières.
Vous vous doutez bien que mes parents n'étaient pas très fiers de moi lorsque je suis rentré le soir:
Une autre petite anecdote pour finir en beauté (la sweet hein, pas le Risitas).
En 3eme, la pire année scolaire que j’ai eu, avait tout de même quelques bons éléments.
J’avais un prof d’Histoire, qui était passionnant et bourré de charisme, mais qui était aussi un impulsif comme j’en avais jamais vu auparavant.
Il y avait encore pas mal de “chances” au collège, qui luttaient en permanence avec les profs.
Sauf avec celui-là.
Je me rappelle d’une fois, où un élève était allé trop loin (il avait répondu au prof de manière provocante il me semble).
Mon prof s’est levé, calmement, et est allé au fond de la classe, où était assis le mec qui lui avait répondu.
Contre toute attente, il mit un uppercut (d’une rare violence) dans l’armoire métallique juste derrière, avant de lui gueuler dessus. Ça a fait un bruit assourdissant.
Le mec de derrière a littéralement baissé les yeux. C’était une scène incroyable, la porte de l’armoire était cabossé, tout comme la main du prof, qui avait prit tarif.
Un des trucs les plus inattendus de ma jeunesse ça.
Bien sûr, il ne pouvait plus écrire au tableau, et a fini en nous dictant le cours…
Je pense en avoir fini avec les quelques anecdotes que j’ai vécu en cours (si ce n’est les batailles de pierre ponce en TP de chimie…).
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c_de_gaulle
super sweet + ayaaaaaa pierre en sueur
j'espère que ta période intense comme tu la qualifiais est passée pour toi khey
Le 13 janvier 2019 à 21:50:48 6nuits a écrit :
Putain mais c'est fou ce talent d'écriture ! Tu penses faire d'autre Risitas kheyou ? La fin de celui-ci ne me gêne pas, ce qui me gênerait, ça serait que tu arrête d'écrire.
Ça prend une quantité de temps kheyou, chaque sweet me bouffe environ deux bonnes heures (je suis peut-être inefficace), mais environ 6h par semaine depuis 5 mois, ça fait environ 120h d'écriture depuis le début...
Quand je serai retraité, je te ponderais une sweet quotidiennement, mais je vais profiter de ma jeunesse tant qu'il en est encore temps avant
Il reste quelques sweets avant la fin, mais j'essayerai de pondre un bel épilogue, un peu une vue d'ensemble, une sorte de guide de progression pour les pyjs qui arrivent au lycée, ainsi que pour les kheys qui galèrent un peu en ce moment
SWEET
Etc dépêche toi, hop hop hop les fakes vont prendre le pouvoir sinon
Données du topic
- Auteur
- Canabistouille
- Date de création
- 4 août 2018 à 17:49:08
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