[Risitas] Un khey au lycée
Le 09 janvier 2019 à 16:48:51 datgus a écrit :
Sinon je crois qu on a compris que t aime les cliffhangers
La deuxième sweet d'hier a sauté sous le 410...
J'en ai marre de devoir tout censurer
Je repost.
Le 09 janvier 2019 à 17:44:39 zelfirano a écrit :
C'est finit ?
ça va plus tarder
Le 09 janvier 2019 à 18:27:03 Stum a écrit :
Wtf pourquoi tu as raccourci le dernier chapitre ?
Il se fait 410 sans cesse, je vois absolument pas pourquoi...
Je vais donc me re-censurer un 3eme fois...
Le 09 janvier 2019 à 19:13:16 PicassoXsara a écrit :
C'est terminé ?
Non kheyou, mais on arrive peu à peu à la fin, il doit rester environ 3 sweets suivies de l'épilogue qui marquera la fin du récit
Le 09 janvier 2019 à 19:17:33 Canabistouille a écrit :
Le 09 janvier 2019 à 19:13:16 PicassoXsara a écrit :
C'est terminé ?Non kheyou, mais on arrive peu à peu à la fin, il doit rester environ 3 sweets suivies de l'épilogue qui marquera la fin du récit
Moi, ghostfag depuis le début, je ne m'attendais pas à une fin si proche...
Le 09 janvier 2019 à 19:17:33 Canabistouille a écrit :
Le 09 janvier 2019 à 19:13:16 PicassoXsara a écrit :
C'est terminé ?Non kheyou, mais on arrive peu à peu à la fin, il doit rester environ 3 sweets suivies de l'épilogue qui marquera la fin du récit
La fin va me briser le coeur mais cimer chef
Continue dans ta lancée kheyou
-Partie XV- 1/2
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Le soucis c’est que maintenant que j’étais en couple, une grande partie des ma pensée s’orientait uniquement vers Sophie. Je délaissais un peu tout le reste, que ce soit les potes, ou bien même les révisions pour le bac.
Je suis donc rester un petit mois dans la nostalgie et la mélancolie, à écouter du Damso. C’était une sorte de petite dépression temporaire dans laquelle je me complaisais.
Je me sentais bien seul, j’étais vide de l’intérieur, mais surtout angoissé par l’avenir.
J’avais peur de l’échec (toujours miantenant, mais je contrôle de mieux en mieux)…
Mes journées se résumaient à une routine de plus en plus oppressante.
Dans mon lit le soir, je me posais la question suivante: “Qu’ai je fait concrètement aujourd’hui?”
Je n’avais souvent pas la réponse à cette question.
C’est à cette période aussi que je suis devenu “un vrai khey”, j’y passai mes soirées…
C’est d’ailleurs souvent lorsqu’on est au plus qu’on tombe sur ce forum (ce n’était pas mon cas en l'occurrence, je l’avais découvert lorsque je me renseignai sur Sciences Po).
J’avais en plus l’impression que tous mes proches savaient dans quelle direction ils allaient, que j’étais le vilain petit canard…
C’est en plus à ce moment que les résultats de Sciences Po tombèrent.
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Je n’étais pas accepté.
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En soit, je m’y attendait, j’y étais préparé, c’était plus un défi qu’un objectif. Le fait de faire une prépa tous les samedis m’a énormément renforcé mentalement.
Je suis passé du branleur au fond de la classe qui s’en sort grâce à des facilités en langues et Histoire, tout en faisant le strict minimum dans les autres matières; à bosser tous les samedis, 6 jours sur 7 pendant 6 mois, en fréquentant l’élite de l’élite.
Autant vous dire que c’était très valorisant, j’y ai aussi appris beaucoup de choses, qui m’ont pas mal servies pour la suite.
J’acceptais le fait de ne pas avoir été admissible, je n’avais clairement pas tout donner.
Mérité.
J’ai passé le mois d’Avril à glander, en enchaînant les séries et les week-ends avec Sophie quand elle montait sur Paris.
Je soupçonnais son “pote” de flirter avec elle, j’ai pris la décision de lui en parler.
Elle m’a assuré qu’il ne se passait rien entre eux et qu’il n’y avait que moi dans son cœur (el famoso “t’es l’homme de ma vie”).
Si elle m’avait largué à cette période, je ne m’en serait jamais remis. J’étais mentalement au plus bas, je voyais beaucoup moins mes potes, j’étais renfermé sur moi-même, mes parents m’ont même proposé d’aller voir un psy.
Le soucis, c’est que je ne savais pas ce que j’avais, j’étais affaibli, flemmard et je n’avais aucune envie.
J’ai un moment pensé que j’étais en pleine dépression, mais j’ai refusé de l’accepter. Il n’y avait en soi aucune raison, j’avais grandi dans un cadre parfait, j’ai toujours eu des potes, j’avais une copine et je m’en sortais scolairement.
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Bref, les 3 pilliers étaient plutôt stables.
-Social
-Sentimental
-Scolaire
Mais c’est le même problème que je n’ai jamais su gérer.
Trouver un équilibre entre les trois.
En cette période, j’avais totalement favorisé le “pillier sentimental” (au dépend de celui “social”), même si je voyais Sophie environ toute les deux semaines seulement, lorsqu’elle montait sur Paris.
J’avais un peu mis de côté les potes; je les voyais tout de même au lycée hein, mais je ne sortais plus le samedi soir, je préférais passer mes soirées seul à regarder des séries ou à jouer à Lol (oui, j’étais retombé dedans).
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J’ai donc été une larve, jusqu’à la veille d’un beau jour, les derniers de mon adolescence...
L’anniversaire de mes 18 ans arriva.
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C’est Pierre, la veille qui m’a contacté (même si je voyais beaucoup moins mes potes, j’entretenais toujours un contact régulier avec lui).
Il voulait qu'on se fasse une petite sortie entre potes vers 15h cet après-midi, pour discuter.
J’étais d'abord un peu réticent, c’était un jour où je devais voir Sophie, mais elle m'a prévenu qu'elle ne pouvait exceptionnellement pas monter sur Paris ce week-end.
J'avais directement soupçonné son "pote" d'être dans le coup, je devenais presque parano.
Après tout, ça me ferait du bien d'aller sortir un peu comme à l'ancienne.
Après un mois à rien faire, j’acceptais donc la proposition de Pierre.
Il fallait que je me reprenne en main.
On se donna rendez-vous au skatepark, notre lieu de rendez-vous favori.
Ça me faisait extrêmement plaisir de le voir en dehors du lycée (sachant qu’on n’était même plus dans la même classe en Terminale…).
On s’est donc posé sur une rampe, à parler comme à l’ancienne.
C’est à ce moment que je me suis rendu compte que je n’étais pas fait pour la solitude. Rien que le fait de lui parler de mes problèmes était pour moi une délivrance.
J’avais besoin de régulièrement vidé mon sac, surtout à lui, qui savait trouver les bons mots (n’oubliez pas que ce khey de Pierre allait se lancer dans des études de psy).
Il me raccompagne devant chez moi vers 19h, et repart en me lâchant un sourire en coin.
-A toute mec, ça m'a vraiment fait plaisir de te voir!
-Salut mon pote, on se voit bientôt hein!
-Nan, ce que je veux dire, c'est qu'on se voit vraiment très très bientôt.
-Bref, allez, ouvres la porte gros.
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-SWEET- 2/2
Je vois une trentaine de tête apparaitre, toutes cachées derrière le canapé de mon salon
C’est la dernière chose à laquelle je m’attendais. Je pensais passer la soirée seul à glander devant une série banale…
Et me voilà chez moi, avec trente personnes, qui me souhaitent un bon anniversaire.
Je me retourne, et vois Pierre, tout content, me lâcher son plus beau sourire.
C’est incroyable; sûrement la meilleure journée de ma vie.
Il y avait tous mes proches réunis, Mathieu, Brice, Nico, Paul, Héloïse, Lucie, Diane, Jeanne, Bérangère, Célestin, des potes de lycée, des potes de primaire, quelques-uns du collège, Claire du théâtre (celle que j'avais essayé de gérer au Nouvel An).
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Et je la vois au milieu de ce grabuge.
Je suis au bord des larmes, entouré de tous ceux que j’aime, de tous ceux qui m’ont accompagné dans toutes les situations, ceux qui m’ont fait passer les plus belles années de ma vie…
Je fis la bise à tous, en les prenant dans mes bras, c’était comme des retrouvailles, après ces deux derniers mois d’ermitage intense…
J’étais pour la première fois depuis un bout de temps heureux.
Je ne pensai plus à l’avenir, je ne me projetai plus. Je vivais l’instant présent, je m'en foutais du reste.
C'était un moment d'émotion intense et rare.
J'étais fier de ce que j'étais devenu.
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La fête commença doucement (il était à peine 20h). J’en profitai pour aller me changer (j’étais habillé comme un plouc) en haut.
Je m'empressai de fermer les chambres à clés, j'avais pas envie qu'un couple de décadent fassent leurs affaires sur le lit de mes parents.
Par solidarité, j'en laisse tout de même une ouverte, avec un matelas gonflable s'ils veulent vraiment faire leurs affaires. (Ce matelas a une longue histoire, nous en reparlerons en deuxième partie de soirée).
C’est alors que Pierre (qui était rentré chez lui se changer après m’avoir déposé chez moi innocemment) vint me rejoindre.
-Alors, t’en penses quoi de cette petite surprise?
On se regarda un petit moment.
-Bon aller, il est temps d’aller faire un peu d'animation!
Il descend devant moi et gueule:
-Ce soir, on se déchire les gars!
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On s’est donc mis à boire tous ensemble. Je fis les présentations avec Sophie, seuls ceux qui étaient partis à Arcachon la connaissait mais uniquement de vue. Pierre s’était débrouillé pour la contacter par les réseaux sociaux.
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D’ailleurs, j’en profite pour vous faire part de mon ressentis sur les réseaux sociaux (j’ai eu cette discussion avec un khey, coucou
Sock_My_Cuck ).
Je vous invite d'ailleurs à venir en MP si vous voulez discuter ou bien poser des questions, je suis ouvert à toutes discussions
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J'ai grandi avec les réseaux sociaux, contrairement à pas mal de mes confrères du forum...
J'ai mis Facebook en seconde seulement, pour garder contact avec des potes du collège (ce qui n'a pas vraiment fonctionné d'ailleurs)
Puis Instagram et Snapchat sont arrivés en 1ere.
J'essayai de ne pas trop les utiliser (c'est pour moi un gâchis de temps monstrueux), mais c'était la norme pour tous, tout le monde communiquait par Snaps plutôt que par messages.
Enfin bref, c'est devenu une habitude malgré moi, mais je gardai tout de même mes limites.
Autrement, ce que j'en pense.
Et bah je trouvai ça plutôt cool au début, ça me permettait d'envoyer des memes à des potes, ou de s'envoyer des trucs marrants trouvés sur le web.
Mais le côté malsain m'a pas mal dégouté, les pubs ciblées, l'image de la fille parfaite, la course aux likes et aux followers (je connaissais une meuf qui ne vivait qu'à travers les likes qu'elle avait sur sa photo prise avec son chien, il lui arrivait de faire la gueule aux gens qui n'avaient pas liker), j'ai trouvé ça désolant...
Ça fait pas mal complexer, tu te sens limite inférieur à une photo d'un gars totalement lambda, mais retouché comme jamais et qui a prit deux heures à sélectionner sa meilleure photo.
Le statut social se jouait beaucoup sur les réseaux malheureusement, les gens jugeaient au nombre de followers...
C'était clairement une immersion consentie dans la vie d'un semi-inconnu…
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Retournons à la soirée;
Je voyais sur le visage de Bérangère un mélange d’amertume et de jalousie, mais je m’en fichais, j’avais ma dulcinée à mes côtés et mes potes, tous réunis ensemble, pour la première fois.
J’ai aussi échangé quelques regards avec Héloïse.
Elle ne m'a jamais laissé indifférent, même après notre rupture.
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Je me suis alors posé la question; es-tu satisfait de ce que t’as vécu depuis le début de tes années lycéennes Cana?
La réponse fut immédiate dans mon esprit;
J’avais accompli énormément de choses sur le plan social et sentimental.
Mon seul regret a été d’avoir tué trop de temps à jouer aux jeux-vidéos, ou par une flemme omniprésente, qui ont impacté ma scolarité (même si ce n’était pas du tout catastrophique, j’étais capable de bien mieux).
Je pense que mon plus grand défaut est la flemme. Ce qui est d’ailleurs étrange, car je juge avoir une assez grande volonté.
Rien ne se passe de spécial, c’est une soirée lambda pour les autres, mais elle a pour une valeur symbolique inoubliable, c’est l’accomplissement d’une adolescence. La plus belle fin d'une adolescence possible, tout ce qu'on a bâti pendant quelques années qui prend forme.
Jeune Célestin sortant du collège dans l’environnement inconnu du lycée, qui a du se nouer de nouvelles amitiés, qui a connu ses premiers échecs sentimentaux, ses premières phases de doute, quelques remises en question, la perte de proches, quelques larmes solitaires, mais aussi des moments de joie intense, des aventures amoureuses, les plaisirs quotidiens de la vie.
Le forum qui a été là pour moi aussi, merci pour ses barres de rire dans mes moments de solitude, les kheys premiers sur l'actualité, mes confrères qui écrivaient leurs Risitas (OeufBrouille1, Fume-Sec, Geek_Attitude, puis Sasukhey dernièrement ), les débats politiques interminables...
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Données du topic
- Auteur
- Canabistouille
- Date de création
- 4 août 2018 à 17:49:08
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