[Risitas] Un khey au lycée
Le 20 janvier 2019 à 21:38:11 Canabistouille a écrit :
Toujours vivant les kheys!Je m’efforce juste de trouver le temps de vous envoyer la dernière sweet (je l'espère qualitative) qui marquera le fin de ces 5 mois et demi d'écriture.
J'espère pouvoir la poster demain, je préfère ne rien garantir.S'en suivront l'épilogue retraçant le parcours de chacun des personnages, ainsi qu'un "tuto" pour tenter de tirer profit de mes expériences de vie et de vous dévoiler mes pensées, ma façon de voir les choses...
Pas la fin, pas déjà
Le 20 janvier 2019 à 21:38:11 Canabistouille a écrit :
Toujours vivant les kheys!Je m’efforce juste de trouver le temps de vous envoyer la dernière sweet (je l'espère qualitative) qui marquera le fin de ces 5 mois et demi d'écriture.
J'espère pouvoir la poster demain, je préfère ne rien garantir.S'en suivront l'épilogue retraçant le parcours de chacun des personnages, ainsi qu'un "tuto" pour tenter de tirer profit de mes expériences de vie et de vous dévoiler mes pensées, ma façon de voir les choses...
bordel donc je commence à lire quand le risitas va finir (va voir mon message 5-6 posts plus haut l'op )
D'un côté j'veux que Cana nous lâche la dernière sweet, mais de l'autre j'veux pas que le risitas se termine
Quoi penser ? Quoi penser...
On y est les kheys, dernière ligne droite.
Dernière sweet dans 5 minutes.
-Partie XVIII- La fin d'une époque (1/2)
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https://www.youtube.com/watch?v=lT4l7vQPe4E
Commençons directement par les notes du Bac!
On s'est tous donné rendez-vous au lycée, pour aller voir nos résultats, c'était presque religieux.
Je ne me faisais pas de soucis vis à vis de mon obtention du Bac, mais j'avais tout de même une petite boule au ventre, ne sait-on jamais ce que la vie peut nous réserver...
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Dernière fois que je prenais le chemin vers le lycée.
Cette petite côte jusqu'au rond-point, la petite rue entre les peupliers, avant d'arriver à la façade imposante du lycée, dans lequel j'avais passé les trois plus belles années de ma vie.
Je fus submergé d'émotions. J'avais pris ce chemin à chaque saison, à toute heure, j'avais courus ou pédalé pour ne pas arriver en retard...
Tout cela allait me manquer.
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J'arrive enfin devant les grilles de mon lycée, grandes ouvertes, avec déjà des élèves, des têtes que j'avais vu pendant trois ans, tous submergées d'émotions, mêlées entre la joie, la tristesse et la mélancolie.
Je vois ma bande de potes, au loin, j'étais parmi les derniers à arriver.
Tous affichaient des sourires radieux.
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Ce fut à mon tour de chercher mon nom dans la liste.
Bordel, les secondes plus longues de ma vie.
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Ça y est, je vais finir descolarisé à l'image de mes kheys.
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C'est alors que...
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Mon doigt glisse vers la droite.
"Mention Bien"
Bordel, cimer chef, belle revanche sur ma scolarité hétérogène. Je ne pouvais pas espérer mieux.
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En Philo, moi qui avait passé les deux premières heures en sang, j'avais eu un déclic soudain, qui m'a permis d'avoir un 14/20.
L'Histoire je l'ai torché comme prévu, petit 18/20 (Merci la prépa Sciences Po).
L'Anglais, les doigts dans l'anus, 19/20
La Physique par contre était moins incroyable, tout juste 10/20 (bon petit coefficient 6 qui fait mal), mais je m'y attendais.
En Maths j'ai eu 14/20 alors que j'étais une énorme m*rde toute ma scolarité!
En espagnol, 14/20 sans rien faire, mérité.
En SVT, 12/20 (cimer les synapses)
C'était une petite revanche sur la vie, 14/20 en Maths, j'avais réussi à battre des gens qui m'avaient mis 3 ou 4 points toute l'année. Ça montrait bien que j'avais des capacités quand je m'y mettais sérieusement...
Mais le manque de motivation m'avait rongé.
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Tous mes potes ont eu le bac, même Paul, le plus proche de la déscolarisation entre nous!
Mathieu avait gratté la Mention Très Bien, tout comme Lucie et Brice.
Brandon l'a aussi obtenu, avec un petit douze, et la mention "assez bien". J'étais content pour lui, il avait cravaché comme jamais. Je me sentais parfois coupable d'avoir plus de facilités que lui, il se cassait le dos pendant que j'affichais clairement mon désintérêt total pour certains cours.
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Mais c'est aussi à cette période qu'on avait nos dernières étapes d'admissibilités.
J'étais pris en prépa ECS. Dans la même que celle de Jeanne.
J'étais comblé; mais j'avais l'étrange impression de ne pas mériter d'y être admis. J'avais passé ces deux dernières années à faire le strict minimum, à réviser la veille, à mettre de côté certaines matières à haut coefficient par désintérêt total (la physique notamment, j'ai réussi à avoir un 1,25/20).
Et me voilà admis en prépa.
Je savais pas encore à quoi m'attendre.
Après avoir passé tous ces mois à stresser, à me remettre en question (j'ai passé quelques nuits blanches à songer à mon avenir), je savais enfin où j'allais.
Je me sentais tout léger, libéré du plus grand poids, ma principale source d'anxiété; l'avenir.
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Je fis le tour de mes camarades (qui n'apparaissent pas forcément dans ce Risitas), seuls 2 n'ont pas eu leur bac du premier coup, et on du passer aux rattrapages.
Je regarde une dernière fois le lycée, entouré de mes potes. Ce lycée où j'étais rentré, 3 ans plus tôt, sans connaître personne.
J'en ressors maintenant avec un Bac S Mention Bien et une solide bande de potes, mais surtout avec des souvenirs inoubliables.
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Une dernière soirée était organisée chez Lucie pour marquer le coup.
Elle habitait assez loin de chez moi, à une vingtaine de minutes, mais avait un appartement au dernier étage, avec une vue directe sur la capitale.
On savait tous que cette soirée représentait une étape décisive pour tous. C'était surement une des dernières fois où nous serions tous réunis, avec d'autres potes du lycée.
L'année prochaine, nous serons tous séparés, chacun dans sa prépa, fac, dans une autre ville ou bien même à l'étranger.
Moi qui pensait que cette époque marquait le début de la fin quelques semaines auparavant, je n'avais désormais plus peur de l'avenir, je voyais cette séparation comme étant une opportunité de découvrir autre chose, d'autres gens.
J'avais l'impression d'avoir changé d'état d'esprit en très peu de temps, d'avoir beaucoup gagné en maturité.
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Nous nous sommes retrouvés pour la dernière fois, Mathieu, Pierre, Héloïse et moi, à aller à une soirée lycéenne.
Je nous revois encore, trois ans plus tôt, début de Seconde, dans la même situation, tout excité à l'idée d'aller s'éclater tous ensemble, dans l'optique de se bourrer la gueule, essayer en vain de pécho de la donzelle, avoir des anecdotes à se raconter...
Nous voilà maintenant adultes, comblés et hommes.
Un lien infaillible s'était crée ces trois dernières années entre nous. Qu'importe ce qu'il arrivera par la suite, je garderai ces souvenirs en moi.
Après tout, la vie n'est faite que de souvenirs...
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-Sweet- (2/2)
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Nous arrivions chez Lucie vers 20h, il faisait bien jour en cette belle soirée de Juin.
Le soleil brillait, tout comme mon état d'esprit. J'ai rarement été dans un tel état de satisfaction, tout me semblait parfait.
En bon superstitieux que j'étais (et que je suis toujours), je me disais bien que ce bonheur était purement éphémère et superficiel, ma vie a toujours été des montagnes russes.
La célestinerie, la solitude, le doute, l'anxiété, les remises en questions, les larmes, étaient derrières moi, du moins à ce moment-là.
L'appartement de Lucie était au 6ème étage. Il y avait des escaliers qui menaient directement au toit, avec un grand espace rien que pour nous.
La soirée avait bien commencé, on était dans l'ambiance décontractée, chemises à fleurs, à siroter des cocktails au rhum et au Malibu dès le début.
Il n'y avait que des têtes qui m'étaient familières, des gens du lycée, avec qui j'avais plus ou moins d'affinités, mais avec qui j'avais partagé trois années entières. Ces simples têtes que je croisais dans les couloirs, à la grille, au coin fumeur, des gens que je ne reverrais pas pour la plupart.
Cette soirée était tout aussi symbolique que celle que m'avaient organisés mes potes pour mes 18 ans. Aller en Prépa signifiait l'arrêt de vie sociale pendant 2 ans, mais bon, on est pas l'élite pour rien...
Je jugeai avoir pleinement profité (peut être trop) de mes années lycées, à défaut de travailler comme j'aurai dû le faire. Mais bon, pas de regrets.
Enfin bref, autant que cette soirée soit mémorable histoire de finir en beauté.
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Bien que je sois toujours en couple avec Sophie, je ne mets pas de côté les bonnes habitudes de soirée; à commencer par la fameuse "phase d'observation" avec Mathieu et Pierre (eux aussi en couple d'ailleurs).
Globalement, ce fut les mêmes personnes qui ressortaient à chaque fois, dont l'incroyable fessier de Bérangère qui aurait pu régler tous les conflits mondiaux, ainsi que la paire d'une métisse qu'on connaissait vaguement.
Il y avait clairement de la qualité ce soir, mais bon, la fidélité avant tout. Je ne pouvais pas me permettre de briser une relation de bientôt un an avec Sophie, que j'aimais plus que tout au monde, uniquement pour flirter avec un bout de chair.
Sur cet aspect, j'étais irréprochable. Depuis que j'étais avec Sophie, je ne dansais que très rarement avec des filles, et pas de manière sensuelle. Pareille sur la boisson, j'essayais de me contrôler de manière à toujours rester lucide, ce qui m'avait coûté quelques remarques de mes potes qui me qualifiaient parfois d'être "trop sérieux" (en même temps, être entouré de décadents n'améliorait pas les choses).
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C'était une soirée plutôt banale, bien que nostalgique. On savait tous qu'on allait en ressortir changés.
Tous mes proches étaient présents; Pierre, Mathieu, Nico, Brice, Paul, Héloïse, Lucie, Diane, Brandon, Jeanne, Bérangère, Célestin...
C'était aussi l'accomplissement de mes trois dernières années, la création de cette solide bande de potes... L'ascension sociale depuis le collège était assez surprenante. J'avais vécu plus de choses en trois ans qu'en une quinzaine d'années d'existence.
Je voyais vraiment ces années lycée comme une progression. Je sentais que j'avais évolué sur tous les plans.
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La soirée se déroula normalement, des couples se formaient (en fin d'année, c'est souvent là qu'on tente le tout pour le tout, à ce moment-là que les gens osent enfin). Célestin a même réussi à gérer une fille en L (bon, c'était objectivement une 5/10), mais j'étais bien fier de lui.
Il y avait une ambiance festive dominante, mais on sentait une mélancolie, voir une tristesse générale. Ces soirées qui rythmaient nos semaines moroses allaient tous nous manquer. On ne vivait que pour le samedi soir.
Finalement, on retrouvait toujours les mêmes gens.
C'était un peu comme le dernier jour de cours après avoir passé une année entière avec les mêmes 30 personnes qui nous ont accompagnés dans les galères, les contrôles surprises, les révisions jusqu'à pas d'heure, mais aussi les fous rires en classe, les conneries...
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Le seul évènement particulier de soirée était la bataille d'eau qui a eu lieu vers 23h...
Il y avait un tuyau d'arrosage directement relié à un robinet, de manière à pouvoir nettoyer plus facilement le sol, et pour arroser les plantes du balcon je suppose.
C'est bien sûr Pierre, ce génie du mal qui a eu l'idée.
-Bon gros, il fait bien chaud, tu trouves pas?
-On est en Juillet, tu vas pas commencer à te plaindre non plus...
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Je savais déjà à sa tête que c'était une idée bancale.
Il se dirige vers l'intérieur, et ressort avec un tuyau d'arrosage.
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-Rends moi service; vas tourner le robinet, on va s'amuser un peu.
-Nan gros, ça se fait pas pour eux, ils vont avoir leurs sapes trempés...
-Raison de plus, on pourra entrevoir leurs sous-vêtements...
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J'accours alors à l'intérieur, pour aller tourner le fameux robinet au maximum, dans la salle de bain.
Quelques secondes plus tard, le temps que le débit d'eau soit suffisant, j'entends des cris s'élever.
Je sors sur le toit en courant, et je vois Pierre en train d'arroser tout le monde. Il affichait un air joyeux, satisfait de son acte diabolique, auquel j'avais contribué.
J'avoue que c'était une idée de génie, le boule de Bérangère ressortait d'ailleurs d'autant plus. On voyait clairement les soutifs des donzelles, un beau spectacle s'affichait.
On savourait chaque minutes, c'était si beau.
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Il devait être une heure du matin, le ciel était sombre, mais dégagé, l'ambiance était redescendue.
Pierre et Mathieu était accoudés sur le bord du toit, une coupe de champagne sur la barrière qui nous protégeait d'une chute de 6 mètres de haut...
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Nous étions donc là, à contempler l'entièreté de Paris, la beauté de la ville lumière, la ville de l'amour, avec laquelle nous avions grandi, sans pour autant y vivre.
On resta là, sans rien dire, le silence en disait déjà suffisamment.
La Tour Eiffel brillait de milles feux au loin et éclairait la pénombre de ses deux faisceaux lumineux.
Le temps se figea, nous étions projetés dans un univers parallèle.
On était fier d'en être arrivés là, ensemble, je ne pouvais espérer mieux.
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J'étais fier de ce que j'étais devenu ces trois dernières années.
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Je suis fier de ce que je suis aujourd'hui.
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Données du topic
- Auteur
- Canabistouille
- Date de création
- 4 août 2018 à 17:49:08
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