[Risitas] Un khey au lycée

-Partie XVII- (1/2)

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La soirée avait vraiment changée ma façon de voir les choses.
J'étais moins anxieux, moins préoccupé par mon avenir incertain, remis de mon échec pour Sciences Po, je ne me sentais plus seul.
J'étais bien entouré, et j'en avais fait l'expérience la veille.

Ma plus grande fierté a été d'avoir su m'entourer de gens biens, j'avais socialement réussi mon adolescence, ce qui n'est vraiment pas donné à tout le monde à ce que je vois ici...

Le seul vrai regret a été d'avoir gâché trop de temps à rien faire, à passer 4h par jours sur Lol en Seconde, et donc d'avoir les résultats scolaires qui n'ont pas suivis...

Un autre regret, cette fois-ci sentimental, a été de n'avoir jamais osé tenter quelque chose avec Léa, la fille des couloirs, celle devant qui j'avais vomi pour la première fois.
J'y repense encore aujourd'hui, deux ans plus tard. C'était totalement mon style de fille.
Osez les kheys, c'est en prenant des risques qu'on devient quelqu'un.

Enfin bref, le mal est fait.

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On arrivait en Juin, le fameux mois du Bac, l'accomplissement d'une adolescence entière.
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"Le but à atteindre", le Boss Final du lycée.

Clairement, je savais que je l'aurai sans forcer, les profs nous l'ont toujours dit, ce qui importait réellement était les études supérieures.

J'avais révisé dans l'optique d'avoir la Mention "Bien" (avec un 10 de moyenne dans les trois matières scientifiques, un bon coefficient 21; fallait tout donner).

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L'été arriva à grands pas, et ça sentait le début de vacances, les températures augmentaient, les gens sortaient de plus en plus, s'habillaient de moins en moins.
Bien que je sois en couple, la distance qui nous séparait avec Sophie était à double tranchant.
D'un côté, elle me manquait terriblement, nos retrouvailles en étaient d'autant plus belles, mais d'un autre côté j'arrivai à m'en détacher un peu, à ne pas y penser, je n'étais pas obsédé par elle...
Ça me troublait, car je l'aimai cette fille, comme j'en avais jamais aimé auparavant (pas même Héloïse).

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J'ai eu une petite période de "battage de cou*lles" avant d'entamer les révisions. Je me suis laissé deux semaines en Mai à absolument RIEN faire.
une sorte "d'enterrement de vie de lycée"
Je voulais me détacher totalement des cours pour mieux revenir à la charge.

Nico trainait avec tous types de mecs, des bobos aisés, des fils de responsables du RN (ex-FN), mais aussi des mecs issus des milieux populaires, il avait un carnet d'adresse bien rempli.

Bref, il jonglait entre les deux, ce qui fait qu'il connaissait beaucoup de monde.
Il avait un de ses potes, un fils à papa complètement blindé qui s'appelait Marc, et qui possédait une Porsche Cayenne à 20 ans (il était légèrement plus vieux que moi).
Je trainais pas mal avec Nico et lui pendant ces deux semaines...

Marc était sympa, mais un peu asocial sur les bords, sans charisme et surtout bien impulsif.

Je pensais que Nico "profitait" de lui pour s'accorder des privilèges de riches, il savait bien s'entourer (c'est toujours bon d'avoir un pote aisé).

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Il nous ait donc arrivé pendant ces deux semaines d'aller dans une forêt non loin de notre ville, pour aller drifter la nuit sur la route.
On tapait des pointes à 60 km/h avant de faire un 180°. Le genre de conneries qui finissent souvent mal, on se mettait inutilement en danger, mais les montées d'adrénaline n'avaient pas de prix.

J'ai vraiment vécu des choses inimaginables en 2 semaines, j'ai quelques anecdotes en réserve.

Après une petite séance de drifts en forêt, nous avons enchainé par une route deux voies pour rentrer au bercail, il faisait nuit.
Sur le chemin du retour (on dépassait déjà la limite de vitesse de 10 km/h), on voit une berline (une Audi de mémoire) qui nous dépasse par la file de droite.

Marc, touché au vif (c'est pas commode de se faire dépassé par une voiture quand tu roules en Porsche) a accéléré, au point de se retrouver au même niveau de l'Audi, avant de lui faire un doigt, totalement gratuitement.

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Je trouvais ça marrant au début, la vitesse, le vent, la nuit...

Puis j'ai regardé le compteur de vitesse.

130km/h au lieu de 90 km/h sur une deux voies.

"Ça y est, je vais crever."

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Marc continue d'accélérer, je suis à l'arrière, Nico à l'avant.
L'audi essaye de concurrencer "notre" Porsche, mais a du mal à rivaliser.

On a du son à fond plein les oreilles.
Nous sommes les rois du monde.

Mais la vitesse continue d'augmenter, je commence à serrer les fesses.
Je mets clairement ma vie dans les mains d'un type que je connaissais seulement depuis quelques jours.
Au moindre faux pas, c'était l'accident assuré, et à cette vitesse, potentiellement la mort.

Mais bizarrement, je me suis dit à ce moment: "Tant pis si je meurs, j'aurai bien vécu".

Je m'étais déjà dit ça en rentrant d'une soirée TRÈS arrosée, j'étais rentré en Skate à 2h du matin, complètement arraché. Sur le chemin du retour, il y avait un virage que je connaissais bien, qui formait presque un angle droit, pas très éclairé.

Autant vous dire que j'y suis allé, incertain s'il y avait une voiture en contre-sens, je roulais presque au milieu de la route, en descente.
Je n'aurai eu aucun échappatoire si une voiture arrivait en face.

J'ai joué avec la mort ce soir-là, et ça me hante encore.
L'alcool m'avait littéralement retirée toute lucidité.

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-Bon gros, c'est bon, on va pas mourir juste pour dépasser une Audi, ralenti...

-On va pas se faire bais*r par ce mec!

-Nan il a raison, ralenti gros, c'est bon.

La Audi continue toujours tout droit, tandis que Marc appuie sur la pédale de freinage, énervé. Il a le sentiment de s'être fait humilié.
Et bah bordel, on a été servis en sensations fortes ce soir...

Marc est énervé, il sent qu'il n'a pas été "capable de rivaliser" avec l'autre.
Comme s'il avait un complexe d'infériorité mêlé à une arrogance innée...

-SWEET- (2/2)

Je vois qu'on a pas les mêmes problèmes dans la vie... Lui a tout l'argent qu'il faut, une Porsche.
Mais c'est tout.
Aucune personnalité, aucun charisme, pas une génétique incroyable, aucun "vrai" ami (si ce n'est Nico qui l'utilisait comme Taxi).
Il avait l'air malheureux, sans réelle ambition, il était dans une fac de droit de seconde zone, et séchait tous les cours pour bédave seul, sur son balcon, une coquille vide.
C'est pendant ces deux semaines que j'ai su prendre du recul sur la richesse. J'ai grandis avec les réseaux sociaux, l'image de la vie "parfaite", avec pour unique but de rouler sur l'or, être un 10/10, vivre au bord de la mer dans une maison de 800m², avoir 24 hectares de jardin, une piscine, 4 gosses, un labrador caramel, un métier prestigieux, déglinguer une 10/10 blonde aux yeux bleues d'1m80 bien foutue, intelligente, cultivée, drôle, affective, à l'écoute...

Mais c'est impossible, et surtout très nocif, ça fait mal quand tu réalises en grandissant, la désillusion est particulièrement violente.

Déjà parce-que la 10/10 n'existe pas, il y a juste des gens qui arrivent à mieux cacher leurs défauts que d'autres, parce que moi-même je n'étais pas un 10/10 (j'avoue avoir été relativement avantagé par mon côté scandinave+breton), et j'allais pas faire des études incroyables, je n'avais pas d'objectif atteignable. Je voulais juste atteindre une indépendance financière.

Ce que j'avais, c'était une famille aimante qui m'a éduqué dans le respect de l'autre et le bien-être.
Une copine.
Une très solide bande de potes.

Et j'avais juste besoin de ça pour être heureux, être entouré des gens que j'aime réellement était ma plus grande richesse.
Marc n'avait que de l'argent, ainsi que des relations superficielles. C'était presque un handicap, je me demande quelle personne il serait sans argent...

Donc ne venez pas me dire que l'argent fait le bonheur, ma bande de pote, je me la suis construite sans un rond dans la poche, Sophie est tombée uniquement sous mon charme. J'étais heureux qu'en leur compagnie.
Je m'en suis rendu peut-être rendu compte trop tard, mais je n'avais plus pour unique objectif d'amasser de l'argent, cette époque est révolue.
J'avais eu ce déclic en quelques jours, uniquement en fréquentant Marc. J'ai depuis rencontré d'autres fils de riches (avec mes études actuelles), et beaucoup m'ont donné la même image de Marc.

Je vous donne peut-être une vision bien-pensante gauchiste du monde, l'argent n'fait pas l'bonheur gneuuuuh" mais c'est ma manière de penser (même s'il est clair que l'argent contribue partiellement au bonheur).

Tant qu'on y est, deuxième anecdote avec Marc.

Toujours avec Nico à l'avant, Marc au volant, et moi à l'arrière, mais cette fois avec Paul à mes côtés (il séchait pas mal les cours lui, il ne s'était pas pris 2 semaines de vacances comme moi).

On s'amusait à taper des pointes à 80km/h en pleine ville (faites pas ça).
On discute de tout et de rien, c'est bonne ambiance.

Sauf qu'on grille un feu rouge, en s'en rendant compte mais qu'une fois après l'avoir déjà dépassé.
Et là, petite surprise.
Des gyrophares apparaissent dans le rétroviseur.

Bordel...
Ça y est, je vais finir au poste, il fallait bien que ça arrive. C'était le retour du karma, après toutes ces conneries restées impunies...

C'est ce que je croyais du moins.

Ce taré de Marc a lancé un "On va s'amuser un peu".

-Bordel, arrête la bagnole, tu risques gros là, déconne pas!

-T'inquiète, je sais ce que je fais!

-En vrai j'ai du shit plein les poches, j'aimerai bien ne pas me faire chopper...

C'est pas possible, on partait en délit de fuite...
Nico affichait presque un sourire satisfait, ça faisait un peu d'ambiance dans nos vies qui étaient assez fades et routinières. Il savait qu'on était juste les passagers et qu'on ne risquait pas grand chose en comparaison à Marc, qui était au volant.

S'en est suivi quelques minutes de course-poursuite dans les rues, qu'on connaissait heureusement par coeur. Moi l'enfant sage en primaire, complexé au collège, puis décontracté au lycée, me voilà en délit de fuite...
Je ne sais pas par quel miracle, mais après quelques minutes de stress, de sueur extrêmes, nous avons réussi à les semer...

On est vite rentré chez Marc (200m² en région parisienne, rien de plus normal), et nous nous sommes remémoré cette course-poursuite du sheitan. (J'en ai des sueurs froides rien que d'y penser)
On a ensuite bu pépère du Whisky à 70 euros (moi qui ai été éduqué à la Polia de chez Super U...).
Jolie maison à 4 étages, la Porsche dans le garage, 3 salles de bain, une salle de massage... Mais encore une fois, c'est juste trop grand, c'est pas "cosy", je me sens pas à ma place...

Bref, ces deux semaines furent particulièrement instructives, et me permirent de relativiser et de me poser les bonnes questions quant à l'avenir; dois-je travailler dans l'unique but d'accéder un jour à l'opulence?

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J'ai donc passé un mois enfermé à réviser. C'est dans cette période où j'ai consacré le plus de temps aux maths, je voulais avoir la Mention Bien au bac, de manière à me venger de toutes ces remises en questions sur l'avenir, sur mon "échec" dans les matières scientifiques.

C'était un réel calvaire au début, puis j'ai commencé à me dire qu'on y passait tous et que c'était une étape à franchir, j'étais un homme de défi après tout, pas question de flancher maintenant, on allait jusqu'au bout.
Je me réfugiais pour la première fois de ma vie dans le travaille, en délaissant absolument tout, je savais que ça représentait une étape transitoire, que l'année qui suivait, j'allais me retrouver dans un environnement totalement différent, que j'allais beaucoup moins voir mes potes, mais que d'un autre côté, j'allais agrandir mon cercle social, il y avait aussi du bon à quitter le lycée... (On se rassure comme on peut hein)

Je n'ai donc pas vu Sophie pendant 1 mois entier, le temps que les épreuves passent.

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J'avais vraiment cravaché toutes les matières, j'étais fin prêt.
La philo, avec el famoso: "Défendre ses droits, est-ce défendre ses intérêts ?"
J'ai réussi à citer du Zemmour, certifié NoFake
J'étais en sueur les deux premières heures, pendant que Jeanne, qui était à côté, grattait du papier comme jamais.
Mais j'ai eu le déclic, et je pense m'en sortir sans trop de soucis.

L'histoire je l'ai torché, merci la Prépa Sciences Po

L'Anglais, les doigts dans l'anus

La Physique par contre m'a mit en sueur extrême, j'étais apparemment pas prêt.

Les maths n'étaient pas aussi chauds que je pensais, je m'en suis bien sorti.

Je suis allé en Espagnol au talent (bien qu'il soit inexistant), ça s'est bien passé.
En SVT, j'ai tout défoncé.

Notes à venir...

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C'est d'ailleurs ce jour-là que Pierre, mon rhey sur, a trempé le biscuit avec sa copine, après les épreuves d'SVT, pour finir sur "l’anatomie humaine"...

Cana t'es un khey en or massif c'est mon premier risitas et c'est le fuego
T'es sur qu t'es un 5/10 qui vaut 6,5 une fois apprêté parce que tu as tout de même un certain succès avec les filles.
Peut être que tu te sous estime

Un khey de la fac de psycho issou

C'est d'ailleurs ce jour-là que Pierre, mon rhey sur, a trempé le biscuit avec sa copine, après les épreuves d'SVT, pour finir sur "l’anatomie humaine"...

Bordel jerry

Le 16 janvier 2019 à 22:22:40 Xamm0 a écrit :
D'ailleurs khey tu as bien dit que tu étais de 99 non ? si oui, j'ai passé le bac en même temps que toi et pourtant moi et mon entourage avons tous trouvé la physique-chimie trop simple, surtout la partie chimie (j'ai eu 15 d'ailleurs alors que j'me tapais des 7 tout au long de l'année )

99 aussi et j'ai eu 12 en physique-chimie alors que j'ai eu des 9 toute l'année
Pareil en maths

L'op ce bon gars honnête, gentil et plein de valeurs

Risitas de qualitai

Le 16 janvier 2019 à 22:44:17 Koaladeter2 a écrit :

Le 16 janvier 2019 à 22:22:40 Xamm0 a écrit :
D'ailleurs khey tu as bien dit que tu étais de 99 non ? si oui, j'ai passé le bac en même temps que toi et pourtant moi et mon entourage avons tous trouvé la physique-chimie trop simple, surtout la partie chimie (j'ai eu 15 d'ailleurs alors que j'me tapais des 7 tout au long de l'année )

99 aussi et j'ai eu 12 en physique-chimie alors que j'ai eu des 9 toute l'année
Pareil en maths

Perso j'étais en L et en espagnol j'avais 7 et au bac j'ai eu 12 ez
Et sinon 17 en philo btw

Le 17 janvier 2019 à 11:42:05 TheRedligne5 a écrit :

Le 16 janvier 2019 à 22:44:17 Koaladeter2 a écrit :

Le 16 janvier 2019 à 22:22:40 Xamm0 a écrit :
D'ailleurs khey tu as bien dit que tu étais de 99 non ? si oui, j'ai passé le bac en même temps que toi et pourtant moi et mon entourage avons tous trouvé la physique-chimie trop simple, surtout la partie chimie (j'ai eu 15 d'ailleurs alors que j'me tapais des 7 tout au long de l'année )

99 aussi et j'ai eu 12 en physique-chimie alors que j'ai eu des 9 toute l'année
Pareil en maths

J'ai eu des 12 toute l'année j'ai tapé 19 en maths et 20 en physique-chimie

Oui après ça fait toujours un peu ça au bac ... Jlai passé l'an dernier et j'ai eu 17 en physique alors que je tournais à 8-9 toute l'année