[No Fake] J'ai retiré EXCALIBUR à DisneyLand Paris
Le 13 avril 2018 à 12:04:20 filou_epicurien a écrit :
On veut la suite
Bientôt, il est midi passé
EPIQUE
Sinon lien avec des parties?
Sinon y'a un moyen de désactiver un aimant de l'extérieur? Ca doit être épique de la retirer
J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux. Moi qui devait être roi et repartir chez moi couvert d’honneur et de fierté, j’allais repartir en moins que rien, en vulgaire assassin sous les huées et l’anathème.
Clarisse couvrait sa bouche de sa main. Elle avait l’air sous le choc. Qu’allait-elle penser de moi désormais ? Serais-je tout juste digne de marcher ne serait-ce que dans son ombre ?
La sortie du parc était là, juste là à une cinquantaine de mètres peut-être et comme je regardais successivement l’épée, l’enfant inconscient et Clarisse, l’envie me prit de fuir lâchement.
Fuir et abandonner toutes mes responsabilités, fuir et repartir comme j’étais venu, seul et l’esprit triomphant avec pour tout trésor cette épée contre laquelle j’avais marchandé une partie de mon âme et dix ans de mon existence.
Mais un homme, aussi abject soit-il et quelque grande sa détermination soit-elle, c’est faible face à la beauté d’une femme. Quand il est face à la pureté, à la splendeur, à la somptuosité originelle, il s’effondre et retrouve le coeur de son enfance.
C’est ce qui m’est arrivé quand j’ai posé les yeux sur Clarisse.
Jamais je n’aurais pu fuir après cela. Si dieu m’en donnait la force je repartirais avec Excalibur à la ceinture et Clarisse au bras. Mais avec ou sans son aval, je sortirais de ce maudit parc avec Clarisse. Et peut-être même qu’on se mariera.
Je me suis baissé et j’ai approché mon oreille de la bouche de l’enfant inconscient. Il respirait. Il était bel et bien vivant. Ses parents devaient avoir un avant-goût de l’enfer en ce moment même. Et comme c’était en parti ma faute, je me devais de mettre un terme à leurs souffrances. J’ai attrapé mon épée et après l’avoir glissée dans mon dos sous ma ceinture, me suis agenouillé aux pieds de l’enfant. Clarisse m’a rejoint, s’est placée au niveau de sa tête, l’a attrapé par les épaules. Puis nous l’avons soulevé pour le sortir du buisson et le placer dans l’herbe, pour qu’on puisse le trouver rapidement.
Malheureusement mes kheys, mon coeur d’hirondelle nous a mené à notre perte. A peine étions-nous sortis du buisson avec l’enfant, que déjà nous ployions sous les objurgations des passants.
Les gens criaient. Ils nous montraient du doigt et ce fût un tel engrenage de cris et de gestes que la sécurité, déjà sur le qui-vive depuis plus d’une demi heure, ne tarda pas à arriver. Et en l’espace de quelques secondes, nous nous sommes retrouvés entourés de gardes et d’hommes en uniformes. La police était déjà sur les lieux depuis quelque temps.
Certains des policiers se sont empressés d’emmener l’enfant au loin. Les autres nous sommaient de rester où nous étions. Ils étaient tellement nombreux, que je n’aurais pas pu fuir. De toute manière je ne voulais pas quitter Clarisse. Que pouvait-elle bien penser en ce moment ?
Dans un mouvement uniforme, nous avons tourné la tête l’un vers l’autre. Le bruit et la cohue générale tout autour de nous s’estompait peu à peu. Et bientôt je n’entendais plus rien. Plus rien, si ce n’est le son des lèvres humectées de Clarisse qui frémissaient contre l’ivoire de ses dents. Le mouvement de ses cils semblait les battements d’ailes d’une mésange avant son envol.
Nous étions parfaitement sereins. Elle a glissé son bras derrière mon cou et nous nous sommes agenouillés ensemble. J’étais à la merci des forces de l’ordre, mon plan avait échoué et pourtant, pourtant je ne me suis jamais senti aussi puissant et fier qu’à ce moment là.
On nous a passé les menottes avant de nous escorter jusqu’à la sortie du parc. J’avais toujours l’épée dans le dos.
Je ne sais pas pourquoi mais j’espérais bêtement qu’on ne la remarquerait pas et qu’on m’enfermerait dans une cellule avec elle. Si je devais croupir en prison jusqu’à la fin de mes jours, puissé-je au moins demeurer en sa compagnie. Le simple fait de pouvoir la regarder jusqu’au dernier jour rendrait mon ultime soupir moins amer.
Hélas mes kheys, cette histoire n’est pas un conte et ça vous le savez depuis le début, depuis que j’ai mentionné « no fake ».
A mon grand désarroi et sans que je ne puisse rien faire pour les en empêcher, des employés qui nous attendaient juste à la sortie m’ont ôté Excalibur. Maintenant je sais ce que pouvaient ressentir certains fervents catholiques lors d’une brutale excommunication.
A ce moment là j’ai été bien ridicule et je le sais. Je crois bien les avoir suppliés. Puis j’ai regardé partir Excalibur entre les mains d’un homme qui n’était rien et qui, sans l’ombre d’un doute, mourra avant même d’avoir pu donner à son âme un quelconque éclat. Voir l’épée entre ses mains impies m’offusquait au plus haut degré. Ça me causait une peine indescriptible. C’était une partie de moi-même qu’il emportait avec lui. Je crois que j’ai un peu pleuré.
Les mains brutales des policiers nous tiraient en direction d’une voiture garée à l’entrée du parc. Je voulais tourner la tête, regarder une dernière fois mon épée mais ils me tenaient si fermement qu’il me fût impossible de bouger.
Je n’ai même plus souvenir du trajet que nous avons effectué en voiture jusqu’au commissariat.
Je sais juste que j’ai regardé Clarisse et qu’elle semblait fière de moi malgré tout.
Le commissariat était un peu bondé, nous avons marché jusqu’à un bureau, où je m’attendais à subir une sorte d’interrogatoire.
Lorsque nous sommes arrivés là-bas, je n’aurais cru pouvoir sourire ne serait-ce que l’espace d’une seconde. Et pourtant les kheys, j’ai été pris d’un fou rire incroyable.
Lorsque l’agent de police qui nous escortait a ouvert la porte, on s’est retrouvé face à une table avec une multitude de jouets bizarres étalés un peu partout. Deux hommes y étaient assis face à face.
Le commissaire ou je ne sais quel était son titre, semblait désemparé face à l’homme qu’il interrogeait.
« Mais qu’est ce que vous croyez que c’est ? Un taille crayon ? Bien sûr que c’est un trou du cul ! C’est un fleshlight anal précisément. Et mes clients en raffolent. Je ne vois pas ce que ça a d’illégal ! »
Le Gilbert était en sueur totale face à Grégoire qui lui expliquait le fonctionnement de ses sex-toys un à un. Et Grégoire il est si volubile, que malgré l’autorité que son statut lui conférait, le Gilbert n’arrivait pas à en placer une.
Je riais tellement que je n’ai pas bien entendu ce que Grégoire a dit ensuite mais je sais qu’il a attrapé un espèce d’énorme dildo en forme de sexe d’alien et qu’en appuyant dessus il en a fait sortir quatre ou cinq oeufs d’alien. Et tout ça dans un grand professionnalisme, sans un sourire ni un geste déplacé. « Certaines femmes fantasment là-dessus. Leur kiff c’est de se faire pondre entre les jambes. Puis de se promener avec une colonie d’oeufs d’Alien en elles vous comprenez ? Moi je ne juge pas, je réponds à la demande. »
Gilbert était absolument consterné. Je n’ai pas réussi à comprendre s’il était resté coi à cause de sa gêne extrême ou si au contraire il buvait littéralement les paroles de Grégoire tant ses marchandises l’intéressaient.
Clarisse ne pouvait pas s’empêcher de rire aussi. Entre elle et moi c’était bien parti, puisqu’elle semblait apprécier mes amis.
Le policier qui nous escortait nous a emmené dans une autre salle d’interrogatoire adjacente à celle de Grégoire. Il a prié Clarisse d’attendre devant, puisque la procédure voulait qu’on nous interroge un par un.
Les kheys, je ne vais pas m’attarder sur les détails, d’autant plus qu’avec Gilbert, je n’ai vraiment pas fait le fier. Evidemment il m’a demandé quelles étaient les raisons de mes agissements, qu’est ce qui m’avait poussé à faire tout ça, etc…
Moi j’ai été très honnête avec lui. Je lui ai raconté mon histoire, quitte à ce qu’il me prenne pour un fou.
Mais je crois qu’au contraire il avait un brin de tendresse dans les yeux. Tout au long de mon récit il m’a regardé et écouté sans rien dire. Peut-être que ça lui a plu. Allez savoir. Peut-être même que ce Gilbert était un khey.
Lorsque j’ai arrêté de parler, il y a eu un silence de quelques secondes. Je le regardais timidement et un peu triste de témoigner ainsi de mon échec, je devais avoir l’oeil très humide et un visage aux traits très puérils.
Puis il a brisé le silence et m’a parlé de son fils. Son fils qui adore DisneyLand Paris et qui le supplie sans cesse de l’y emmener à nouveau. A chaque fois qu’ils entraient dans le parc c’était le même rituel. Son fils le prenait par le bras et l’entrainait près d’Excalibur. Et il tentait sa chance.
Je vous assure les kheys, ce Gilbert m’a réconcilié avec la police. Pour la première fois depuis bien longtemps, j’ai eu une discussion humaine avec un semblable.
Il voyait son propre fils en moi. Aucun doute là-dessus.
Alors je lui ai donné quelques conseils. Quelle posture adopter au moment de tirer sur l’épée, dans quel état d’esprit il fallait être le jour précédant la tentative, comment s’entraîner pour augmenter sa force de tirage… et surtout comment croire en soi. Car si le destin est bel et bien réel, il sera toujours possible à la manière des dieux forgerons, de battre le fer de notre existence pour lui donner la forme que nous lui souhaitons prendre.
Nous avons longuement discuté avec Gilbert. Un peu trop.
Je crois qu’on aurait pu discuter pendant une heure encore si quelque chose ne nous avait pas interrompu. Souvenez vous les kheys, dans la salle d’à côté il y avait toujours Grégoire avec le Gilbert en sueur.http://image.noelshack.com/fichiers/2017/05/1485951438-risitassueur1.png
Eh bien tout d’un coup, un grand bruit d’orgasme a retentit depuis cette salle. Un orgasme féminin d’une grande intensité.
Ce con de Grégoire devait avoir actionné sa petite « boite à orgasme »
Un gadget qui selon lui se vendait assez bien. Et l’orgasme n’en finissait pas. On entendait le Gilbert d’à côté lui ordonner de l’éteindre.
Alors à ce moment là mon Gilbert a regardé sa montre.
Il m’a dit qu’il était sincèrement désolé, que si ça ne tenait qu’à lui il m’aurait laissé repartir sans m’inculper de quoi que ce soit. Mais à cause de l’incident avec le petit garçon dans le buisson, il était obligé de me convoquer, sous peine de perdre son poste s’il ne le faisait pas. Je suis donc convoqué à une date ultérieure et devrais sûrement passer devant un juge.
Le Gilbert m’a tout de même rassuré, en me disant que selon lui, je ne risquais pas grand chose.
Lorsque je suis sorti, Clarisse a pris ma place et a subi, à peu de choses près, le même interrogatoire que moi. Elle est sortie au bout de quelques minutes et m’a rejoint devant le commissariat.
Et vous savez ce qu’on a fait ? On est allé dîner ensemble.
Car même si on avait perdu Excalibur, nous nous étions trouvé. Et pour ça, je ne remercierai jamais assez mon épée.
Mais un jour les kheys, Clarisse et moi, nous y retournerons.
Je tiens sincèrement à remercier tous les kheys qui ont appréciés mon aventure et m'ont encouragé à poster les sweet.
Cimer les kheys, même ceux qui n'ont eu de cesse que de crier au fake
Il y en a-t-il parmi vous qui sont là depuis le premier jour ?
Puissiez-vous un jour vivre une aventure comme la mienne et trouver votre âme soeur. Vous le méritez les kheys
Il y a une suite avec Clarisse ?
Données du topic
- Auteur
- PaysanInfame
- Date de création
- 2 avril 2018 à 19:22:48
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