RISITAS: Ma vie, les femmes et moi !

Et voilà que je me retrouvais donc dans cette étrange relation. On passait donc d’une relation amicale, de travail à quelque chose d’inexplicable. Quelque chose d’insaisissable.

Après qu’elle ait quitté son copain, on a rapidement continué à se voir, c’était informe, ce n’était que des non-dit. On allait boire des verres ensemble, on allait au cinéma, elle dormait chez moi, je dormais elle. On appelle ça comment ? Un couple il me semble.

Toutefois, quelques semaines après tout ça, à l’occasion d’un verre elle se met à m’interroger ;
- Dis moi, j’aimerais clarifier quelque chose, qu’est-ce que nous sommes ?

J’ai rapidement senti le piège. Enfin pas vraiment un piège, mais qu’il fallait aborder des sujets fâcheux. Honnêtement de mon côté, je n’étais pas vraiment rassuré de m’engager avec cette fille. Je l’avais vu faire avec son ex, je l’avais vu lui mentir droit dans les yeux, je l’avais vu avoir ce comportement. Elle avait beau être géniale, il lu manquait quelque chose, à savoir être digne de confiance.

Je ne juge pas, on est tous différents. Elle a son mode de vie, elle est ce qu’elle est. Mais moi qui suis de nature méfiante, plutôt angoissé, je savais que cette fille pourrait me faire du mal un jour. Alors je me suis contenté de répondre ce que je pensais, et surtout gagner du temps
« Ecoute, sincèrement, je sais que tu sors d’une relation assez longue, moi en ce moment je ne suis pas contre, ne rien décider. Pour le moment ça se passe bien, on se voit, et on pourra toujours faire le point d’ici quelques temps ».

A ce moment-là son visage s’est alors illuminé. Elle était ravi de voir que j’étais plutôt cool et détendu. Elle m’a dit « Très bien, car je ne suis pas du tout dans l’optique d’un couple, et j’en ai marre de faire de la merde. Donc pour une fois, je veux juste être clair dès le départ. Je ne peux rien te promettre, rien te donner, continuons à voir. Cela signifie que nous ne sommes ni exclusifs, ni en couple ».

J’ai acquiescé. Au fond cela m’allait très bien pour le moment. Je pouvais continuer à faire ma vie, avoir des coups d’un soir si j’en avais envie et en même temps je fréquentais une personne avec qui j’avais une complicité étonnante.

Puis les minutes ont passé les heures ont passé, les jours ont passé, les semaines ont passé, les mois ont passé. On se retrouve alors en décembre 2018. Rien n’a changé, si ce n’est qu’on se comportait absolument comme deux personnes en couple. On se voyait presque 24/24h. On partageait tout, nos amis en commun, nos sorties, elle vivait presque chez moi et je vivais presque chez elle.

Mais d’un autre côté, on était assez indépendants, sauf que je ne suis jamais allé voir ailleurs. Quant à elle, je n’en sais rien. En fait je ne vois pas quand est-ce qu’elle aurait pu le faire, car elle me rassurait tout le temps. Même quand elle faisait ses soirées de son côté, elle faisait en sorte de m’écrire quand elle rentrait, et de m’envoyer un selfie d’elle le matin comme pour me prouver « tu vois, je suis rentrée seule ».

C’était étrange, car de temps à autre, elle me faisait sa crise, pour me rappeler qu’on n’était pas en couple. Mais ensuite elle se comportait comme une vraie femme à son mari. Elle m’apportait une attention toute particulière, elle était en admiration devant moi. Elle me complimentait très souvent.

Un soir, je me souviens, on était sortis avec des amis. Elle m’avait dit qu’elle voulait rentrer tôt. Je la sentais un peu froide. Je suis comme une éponge, je sens très vite quand quelque chose ne va pas et surtout ça m’attriste rapidement. Je l’ai donc senti, mais je ne voulais pas provoquer de dispute, ni de crise.

J’ai surtout appris avec elle, à ne rien dire. Ne pas m’exprimer quand je sentais que quelque chose n’allait pas. Sauf que j'ai pété un plomb par la suite.

Bref, un soir, elle me dit « je vais bientôt rentrer ». Je décide alors de rentrer avant elle. Elle me demande « tout va bien hein petit chou ? ». «Oui.. oui.. bien sûr, allez on se voit un autre jour ».

Je rentre chez moi et là je rage, je commence à en avoir marrer de cette situation étrange. Du coup je rappelle un de nos potes avec qui nous étions pour les retrouver et ressortir avec eux. Elle ne réponds pas.

Je m’énerve, je rage, j’envoie alors un sms à Marlène plein de rage, je ne me souviens plus trop ce que je disais mais c’était un truc du genre « Ok, la prochaine fois que tu ne veux pas que je vienne, ne me propose pas de venir ».

Elle me réponds 1H après, ce qui a le don de me faire sortir de mes gongs, elle ne comprends pas et m’appelle. Et là je me rends qu’elle est toujours dehors.
- Mais attends, tu n’as pas dit que tu rentrais tôt ?
- Oui mai finalement les filles m’ont motivé donc je me suis dit pourquoi pas. Mais qu’est-ce qu’il se passe ?
- J’ai l’impression que tu me prends pour un con, et que tu cherchais à m’éviter là. La prochaine fois encore une fois, dis le clairement au lieu de trouver des combines à la con.
- Mais non bla bla, j’ai changé d’avis au dernier moment et puis.. ON EST PAS EN COUPLE !

C’est la que ça part en cacahuètes, disputes et tout le tralala. Je lui ai expliqué que peu importe couple ou pas couple, j’avais eu l’impression qu’elle m’avait pris pour un con. On parle au moins une heure au téléphone, et on se rend compte que ça commence à ne plus aller, notamment la longueur d’ondes.

Je pensais qu’après 3 mois, elle avait changé d’avis, qu’elle avait eu assez de temps pour jauger si elle voulait tenter quelque chose avec moi. Mais non elle persistait dans sa logique de « ne pas être en couple, pas d’étiquette toussa ».

Le lendemain, on se voit avec un ami, donc on n’évoque pas le sujet, mais c’était assez tendu. L’ami lui ne pigeait pas grand-chose et n’était au courant de rien. Finalement on a de nouveau une discussion. Je m’étais trouvé face à un choix cornélien :
D’un côté j’appréciais énormément cette fille, on avait une complicité parfaite en tout point. Niveau sexualité c’était également parfait, encore mieux que toutes les autres. Je me sentais vraiment en confiance et bien dans ses bras.
D’un autre côté, malgré tout cela, il y avait ce petit non-dit. Elle n’est pas en couple avec moi, ce qui signifie qu’elle peut aller voir ailleurs, moi aussi certes, mais cela veut dire que j’étais dans une incertitude totale, incapable de me projeter.

C’était quand même paradoxal. J’ai fait le choix de continuer et de voir, pour voir encore et encore. Je ne lui mettais jamais la pression, je ne faisais quasiment pas le canard. Je ne m’étalais pas dans une romantisme niaiseux.

Et plus je faisais ça, plus elle s’attachait. On a passé le 31 décembre 2018 ensemble, on a dansé tous les deux, toute la nuit. On s’est embrassé devant le monde entier. On est rentrés ensemble. On était heureux en fait.

Mes amis m’avaient vu avec elle, ils l’avaient tous trouvé géniale, pétillante, belle, rigolote, le cocktail parfait en soit.

Elle m’a refait quelques crises de « ON EST PAS EN COUPLE » pour par exemple me balancer deux semaines après « On part en vacances toi et moi 2 semaines ?? ». Je n’arrivais plus trop à la suivre.

Le temps passe, encore et encore. J’avais tout arrêté, plus de tinder, plus de meufs d’un soir. Même si ce n’était pas les occasions qui manquaient. Je me sentais rangé en quelque sorte.

Un beau soir, alors que nous couchions ensemble, pendant elle a marmonné quelque chose, sur le coup j'avais cru entendre un " je t'aime", mais je n'étais pas sûr.

Après avoir terminé notre besogne, encore bras dans les bras, elle me glisse " je ne t'ai pas dit quelque chose il y a quelques minutes ?".

Peu sûr de moi, je me risque tout de même à lui demander " Hmm, est-ce que tu as dit que tu m'aimais " ?

"Oui je l'ai dit, j'avais envie de te le dire depuis un moment voilà".

A ce moment-là, comme toutes les fois où quelqu'un m'a dit ça, à l'exception de Louison, je suis resté circonspect. En effet, je ne savais plus vraiment ce qu'était l'amour, j'avais déja eu tellement de relations. Je m'étais attaché à tellement de filles, j'ai eu tellement de déceptions, j'ai tellement changé d'avis, j'ai tellement souvent été énormément attaché à quelqu'un pour ensuite en avoir presque rien à faire des mois plus tard.

Du coup je ne sais plus vraiment ce qu'est l'amour. Mais dans ma tête, j'ai rapidement réfléchi, tout s'est fait en une fraction de seconde. J'ai simplement constaté que j'aimais être avec cette personne, qu'elle me rendait heureux malgré sa réticence, qu'elle me donnait une grande confiance en moi. Je lui ai donc dit " Je t'aime aussi tu sais, mais je ne te l'aurais jamais dit si tu ne l'avais pas dit".

On n'est pas vraiment revenu sur tout ça, mais pour moi c'était encore une preuve qu'elle se projetait de plus en plis avec moi. En effet, elle me parle de vacances, me parle d'amour, donc je ne voyais pas d'autres explications.

Le temps passe, je ne voyais plus vraiment ce qui nous différenciait du couple. On vaquait à nos occupations, on s'aimait, on sortait ensemble, on partageait tout.

On arrive en février/mars 2019. Tout se passe bien entre nous, quelques tensions de temps à autre. Mais toutefois, je commençais à me poser des questions. Est-ce qu'on est enfin engagés ? Honnêtement, cette fois-ci, je me disais "Bon je suis avec une fille cool, chouette, on s'entend parfaitement donc désormais ça ne serait pas un sacrifice pour moi de m'engager avec elle".

J'ai longtemps été tiraillé par cette envie de liberté, voir qui je veux, quand je veux. Aller où je veux, du fait d'une certaine peur de l'engagement. Mais là je me disais, j'ai 26 ans, je ne parle pas d'un engagement dans le sens mariage, des enfants, s'installer ensemble. Mais simplement que lorsqu'on me pose la question, je puisse répondre " Oui j'ai une copine".

Mais je n'osais pas vraiment aborder le sujet, car en fait je me disais qu'en parler ça serait lui foutre la pression. Et après " nia nia, tu m'oppresses, nia nia t'es pas ouvert".

Pourtant de temps en temps je continuais à zieuter tinder, mais je me contentais de swiper. Je me faisais également draguer par des meufs en soirée, elle montrait une certaine forme de jalousie pour ça.

Mais je ne faisais rien, j'ai même un petit coeur sur ma voisine. Je sentais qu'on se tournait au tour. Elle s'en est rendu compte, mais elle en rigolait. Je n'arrivais pas à savoir si elle cachait sa jalousie ce coup-ci ou si elle en avait rien à battre.

Je n'arrivais vraiment pas à comprendre. Puis on arrive fin mars 2019, un fameux week-end où l'on devait se voir, finalement elle m'a fait un foireux le vendredi, elle en fait un autre le samedi et enfin le dimanche soir.

Pourtant je n'insistais pas, mais à chaque fois elle me disait " On se voit demain désolé !". Je me contentais d'un " Ok pas de souci". Je suis toujours resté très calme avec elle, je ne lui ai jamais mis la pression, j'ai fait une crise de jalousie ou deux sur 8 mois, mais rien d'extraordinaire. Je ne lui ai jamais parlé de vacances ensemble, jamais fait le premier pas, je suis toujours resté sur mes gardes.

Mais plus le temps passait, plus je ne voyais pas d'issue à cette situation. Cette situation d'entre-deux, en couple/pas en couple. Je veux bien qu'on ait besoin de temps, un mois, deux mois, trois mois allez peut être quatre mois. Mais ça faisait 1 an qu'on se connaissait, et 8 mois qu'on se fréquentait presque un jour sur deux.

Il était peut-être temps donc de prendre une décision. Il fallait que j'avance, je sentais que je perdais mon temps avec quelqu'un qui n'est pas prêt.

De plus, je commençais à être de moins en moins insensible aux charmes de certaines filles. Même si je ne faisais rien, je me disais " Ah ben tiens, quand même, ça prouve bien que la situation commence à me perturber".

On en vient donc à ce fameux week-end. C'était le week-end avant le lundi où Notre-Dame a brûlé. Je m'en rappelle très bien.

On est dimanche, elle me fait un foireux, et me dit " On se voit demain d'accord ?". Et là je me sentais pas bien, je sentais que quelque chose n'allait pas. Inconsciemment de mon côté et de son côté. Je lui réponds " On peut aussi ne plus se revoir."

ça y est, j'avais lancé le truc, elle me réponds " Arrête Must, tu ne vas pas commencer, mais je n'ai pas d'envie d'argumenter".

J'ai regardé le message, et je me suis dit " Bon, allez, maintenant tu vas porter tes couilles, il est temps de te sortir de cette situation".

En effet, elle n'allait pas comprendre ce qu'il allait se passer. Je lui écris " Non, je ne vais pas arrêter. Ecoute, maintenant il est temps de faire quelque chose, j'ai le sentiment que tu n'es toujours pas prêtre, et que tu ne le seras jamais, n'est-ce pas ? Du moins avec moi en tout cas".

Et à partir de là s'est engagée une conversation par téléphone qui a duré environ 1H30, je me souviens que j'étais en boucle cette musique pendant qu'on se parlait: https://www.youtube.com/watch?v=CnD8g_7_-bY

Les paroles en étaient presque prémonitoires. On a donc parlé. On a tourné en rond, on a tout repris, évoqué encore et encore les mêmes choses, mais je vais vous résumer le fond de ma pensée et ce que je lui ai dit.

"Ecoute Marlène, ça fait 8 mois qu'on se fréquente, un an qu'on se connait. Quand tu m'as expliqué que tu voulais prendre ton temps, j'ai accepté car ça m'allait aussi. Mais je t'avais aussi prévenu d'une chose, que ce genre de situation ne m'irait pas éternellement. Si je veux un simple plan cul sans me prendre la tête, j'utilise tinder et ça me va très bien. Donc tu étais prévenue de ça".

"Oui je sais Must.., je sais mais je ne sais pas ce qui va pas avec moi. J'ai toujours envie de te voir, j'ai envie d'être avec toi tout le temps mais d'un autre côté je veux ma liberté, je suis bloqué".

J'ai continué à enchainer "Je me fiche de tout ça, je ne t'ai jamais mis la pression, j'ai toujours été compréhensif. J'ai toujours accepté cela. Mais parfois à cause de cette situation je me suis transformé en mec jaloux, en mec suspicieux, or ça, ça n'est pas moi. Je suis un mec plutôt cool, détendu, mais là au bout de 8 mois tu ne me donnes pas de garanties, et ça n'est pas normal".

"J'en suis consciente, et je m'en veux pour cela. Tu as complètement raison, je ne sais pas ce qui va pas avec moi".

"Epargne moi tout ça s'il te plait. La question est maintenant claire, moi quand je parle d'une relation normale ça ne veut pas dire que je te parle de mariage, que je te parle de s'installer dans le même appartement, ni d'avoir des enfants. Moi aussi j'ai peur de l'engagement, moi aussi je fais difficilement confiance, moi aussi je ne sais pas si je peux avoir un jour envie d'aller ailleurs. Quand je parle d'engagement c'est se dire voila on est bien ensemble, tout va bien, alors on tente, on se projette au moins sur 2/3 mois, en se disant qu'on fera ci et telle chose dans quelques mois. Et puis si ça ne marche pas, ça ne marche pas, c'est comme ça. Tu piges ?"

"Je comprends tout à fait, et encore une fois tu as raison. Ecoute ne prenons pas de décision à la hâte. Voila maintenant je chiale chez mes potes, obligée de me cacher. Je suis trop conne, en plus tu sais bien qu'ils t'adorent, mais encore une fois Marlène fait de la merde".

"Ne pleure pas, c'est ainsi. Mais il faut prendre une décision comme des grands, est-ce que tu es prête à t'engager dans le sens que je t'explique oui ou non ? C'est ça qu'il faut que tu te poses comme question. Je ne suis pas fan des ultimatum. Mais ça fait 8 mois et j'en ai marre d'être dans cette situation. Maintenant il n'y a pas de retour en arrière possible. Si tu es prête, on continue, sinon on arrête tout voila et c'est terminé".

Elle me propose alors de se voir le lendemain, en face, autour d'un café un endroit neutre pour parler de tout ça. Et rajoute " et s'il te plait, je te connais, s'il te plait, sors ce soir, je sais que c'est dimanche mais va voir un ami, ne reste pas seul. Je ne veux pas que tu sois seul et que tu déprimes dans ton lit".

"Je me débrouillerai, je suis grand, ne t'en fais pas pour moi, on se voit demain à 19h au café". Et je ferme la conversation. J'avais les larmes aux yeux, le coeur qui battait vite mais en même temps je sentais que je prenais la bonne décision. Je n'espérais même pas qu''elle "change d'avis" ou que la nuit porte conseil. Non ces conneries je n'y croyais plus, quand on n'est pas prêt on n'est pas prêt c'est comme ça.

Toutefois, ce que je ne comprenais pas, c'est pour quelles raisons me dire "je t'aime", pour quelles raisons te comporter comme une copine parfaite, pour quelles raisons me proposer de venir voir ta famille lorsqu'ils étaient en visite sur Paris ? Pour quelles raisons me parler de vacances dans ta maison familiale ? Il y avait quelque chose qui n'allait pas dans sa tête.

J'ai finalement passé la soirée et la nuit chez un ami. On a parlé de tout ça tous les deux, étrangement après avoir eu les larmes aux yeux, ça m'est passé. J'étais étrangement calme. Dans ma tête, c'était terminé. Je me sentais soulagé.

Mais je savais que ça pouvait être lié au fait que je n'avais pas encore réalisé. Bref la nuit passe, je vais au travail, on ne se croise pas. Puis on s'écrit pour se donner rendez-vous.

Voilà, on s'installe au café, on se pose tous les deux. Je fume frénétiquement, j'ai du griller surement 10 clopes en 1h30. On discute, on refait grosso-modo la même conversation qu'hier avec plus de précisions, de l'émotion. Elle me dit des choses qui me touchent, à un moment ça me fait mal, j'essaye de retenir mes larmes mais rien n'y fait, elles sortent quand même. Elle me tient les mains et pleure à son tour en me disant " ça me fait tellement chier de te faire ça à toi".

Je me reprends, et je lui dit " Mais tout ce que tu disais, tu le pensais ? Je préfère honnêtement que tu me dises maintenant, que tu avais dit ça sous le coup de l'euphorie ".

Elle me répondra " Non je le pensais, et je le pense toujours, mais parfois l'amour ne fait pas tout. C'est une question de moment. J'ai envie d'être libre, voir mes amis quand je veux, pas avoir une responsabilité d'un mec. Et malgré ça, malgré que je te dise ça, pendant ces 8 mois j'avais quand même cette responsabilité, de t'avoir toi. Je ne dis pas ça contre toi, mais j'avais beau me dire on n'est pas en couple, je me sentais quand même coupable quand on ne se voyait pas assez. Et je ne veux plus de ça".

Je la regarde droit dans les yeux, et de façon inexpliquée on s'embrasse. C'est débile, c'est stupide, on s'embrasse tous les deux, nos deux nez coulant de morve, et nos yeux rougis par les larmes.

On continue encore et encore, mais ça ne mène à rien. On arrive au moment fatidique " En effet, c'est une bonne décision que tu prends " me dira t-elle. Tu as raison sur tout, il est temps d'arrêter.

Et là je me reprends "Oui je sais que c'est une bonne décision, on arrête là. Je ne veux plus de toi dans cette relation. Je veux être maître de cette décision, et je suis content d'être l'instigateur de notre rupture si je puis dire. Je veux reprendre le contrôle de ma vie".

On se lève tous les deux, on paye et on s'en va. On marche quelques mètres, puis nos chemins devaient se séparer. On habitait vraiment à côté, mais je vivais un peu plus haut et elle plus à l'est. On se regarde je lui dis " Bon une dernière fois ?" Elle me dira "Oui".

On s'embrasse alors une dernière fois, les larmes coulant sur nos yeux, on se serre dans les bras pendant 2 bonnes minutes. Et puis on se détache subitement, je me tourne et je pars, les larmes sur mes joues. Et je lui dis " Au revoir".

Je marchais, direction mon appartement, les larmes aux yeux la tête baissée., musique à fond dans mes oreilles et une clope au bec.

Mais en même temps, je me sentais soulagé. Je me suis toujours dit que je devais désormais prendre la vie comme elle venait. Si une personne n'est pas prêtre et ne veut pas être à tes côtés, et bien il ne faut pas la retenir. Il faut la laisser partir, c'est ainsi.

Je rentre chez moi, et qu'est-ce que j'ai décidé de faire ? Rien. Il y a quelques années, voire quelques mois, à la suite d'une rupture, j'aurais certainement écrit aux 3/4 de mes amis, pour me plaindre, pour les informer, pour vider mon sac et me sentir mieux.

Mais non, je n'ai rien fait. Je crois que j'ai simplement confirmé à une seule personne que nous nous étions séparés car elle était au courant de l'histoire. Mais je n'ai rien dit à personne. J'ai décidé de fermer ma gueule et de souffrir en silence. Car j'allais passer à autre chose tout seul.

Les jours suivants, ce qui a été le plus dur, c'est de la croiser régulièrement eu travail. On avait également notre petit groupe d'ami, on ne pouvait plus manger ensemble quand l'un était là. Ils ont rapidement informé. Fort heureusement personne n'a pris le parti de personne. De toute façon la rupture a été cordiale et sur un terrain d'entente. Mais il fallait tout de même couper les ponts.

Elle m'a ensuite envoyé quelques messages cordiaux pour prendre de mes nouvelles, j'ai peu répondu. Puis finalement je lui ai demandé d'arrêter, qu'il fallait couper les ponts. Elle ne comprenait pas, et elle m'a demandé " Est-ce qu'un jour je peux espérer qu'on puisse juste être ce qu'on était avant que tout ça arrive ? T'avoir avec moi, rire avec toi ? Manger ensemble ? Parce que ça me ferait chier de me dire que j'ai perdu ça aussi".

Bordel, mais elle est à la ramasse ou quoi celle-là me disais-je ?. Je lui ai alors répondu " Bon écoute, t'es bien gentille, mais la rupture est encore chaude que tu me demandes une telle chose. T'es pas tranquille ? Pour le moment il est temps de s'éloigner, de prendre son temps chacun de son côté l'un et l'autre. Et pour ta question, je n'en sais rien, je ne peux rien te promettre. Je ne sais pas quel sera mon état d'esprit plus tard, maintenant A+"/

Heureusement 15 jours plus tard, j'avais un voyage de prévu avec un ami. On est partis tous les deux en Russie.

Ce voyage m'a rapidement permis de me couper de tout lien avec elle. J'ai arrêté de regarder nos messages, je me suis concentré sur mon voyage. J'ai rapidement été pris par tout ça. Une fois sur place là-bas j'ai utilisé Tinder, ce qui m'a permis de choper une russe.

Cette fille a été comme un simple rêve, très mignonne, très petite de taille, assez plate également mais elle était très intéressante et fascinante. On parlait uniquement en anglais, mais nos conversations étaient assez profondes.

Quoi qu'il en soit, elle m'a permis de passer rapidement à autre chose. En fait durant mon voyage j'étais impressionné de moi-même, à peine 3 semaines de rupture et je me sentais déja bien et surtout je savais de plus en plus que la décision que j'avais prise était la meilleure.

J'avoue avant le départ j'ai repensé un peu à elle et ça m'a fait chialer, car ça m'a rappelé que je me retrouvais subitement seul dans mon petit appartement. J'aurais préféré qu'elle ne soit pas au travail.. cela aurait été plus simple. Je me suis donc juré de ne plus recommencer une telle relation avec une fille au travail.

Et pourtant, les filles au travail ce n'est pas ce qu'il manquait. Je l'avais déja dit, mais les meufs de là-bas sont quand même intéressantes, souvent jolies, et surtout on a les mêmes centres d'intérêts. Donc après c'est difficile de devoir dire non lorsque vous avez des affinités avec quelqu'un.

Je me souviens en septembre 2018 (je fais un petit retour en arrière), une nouvelle était arrivée. Grande, brune, yeux très noirs, teint légèrement hâlé. D'origine sud-américaine. Elle faisait également très froide et réservée. C'était difficile de la cerner.

Elle est venue plusieurs à des soirées, pour aller boire des verres ou bien à toutes activités sportives mais je lui parlais peu. En fait je la trouvais super jolie mais il y avait comme une barrière qu'elle mettait autour d'elle. Enfin surtout j'étais avec Marlène donc j'étais occupé à vivre cette relation.

Je me souviens qu'une fois elle était passée devant nous, et je parlais avec Marlène en lui montrant cette fille, cette jolie brune en lui disant " tiens tu vois c'est elle, la nouvelle, elle est très jolie non ?".

Marlène avait confirmé non sans une certaine pointe de jalousie dans sa voix. Et cette fille, on va l'appeler Jeanne. Bref, cette Jeanne, on a commencé un peu plus à discuter ensemble, au fil des mois, elle était de plus en plus présente aux soirées. Mais moi de mon côté je m'interdisais tout rapprochement avec cette personne. Sachant que d'ailleurs la moitié des mecs du taff étaient dessus.

Bref, revenons à nos moutons. Je rentre de vacances, on est en mai 2019. Après 15 jours de vacances, je redébarque au travail. Et je croise Marlène de loin dans les couloirs, elle me fait un coucou et un grand sourire, je lui retourne. Je me sentais plutôt apaisé. Puis j'en avais marre des dramas, marre des pleurs, marre des tensions après des relations. C'est bon on va arrêter de chialer pour rien maintenant.

Je remonte dans mon bureau, et je reçois un SMS de sa part " Coucou !!! Comment tu vas ? Alors ces vacances ! Raconte moi, tu as bien bronzé !".

J'étais en mode " mais putain elle est incroyable cette meuf, je lui demande de me lâcher la grappe et elle continue à m'envoyer ce genre de sms".

Mais au fond de moi ça me fait rire, et je souris. Oui je souris car elle est comme ça, insouciante, ne respecte pas les codes sociaux de la vie. Et c'est pour ça que je l'ai adorée, c'est pour ça qu'on a eu cette complicité étonnante tous les deux. Je hausse les épaules et je réponds...

Le 28 août 2019 à 10:31:10 Must29 a écrit :
Vous me flattez pourtant je ne trouve pas ça si extraordinairement bien écrit.

Au lieu de faire de la fausse modestie balance la suite

Bref, je réponds donc aux messages de Marlène. On papote tranquillement par message, je lui raconte mon voyage et on échange des banalités.

C'était plutôt détendu entre nous, j'étais rapidement passé à autre chose à mon grand étonnement. Et elle semblait vouloir jouer la carte de la bonne ex qui veut rester en bons termes. Mais j'ai quand même opté pour garder une certaine distance, faut pas pousser mémé dans les orties non plus.

Pendant ce temps, je reprends ma vie. Je remets Tinder, je fixe quelques dates. Premier date une influenceuse instagram d'origine iranienne, vachement canon, un mannequin mais version petite taille. J'étais un peu étonné d'avoir réussi à l'intéresser mais bon visiblement elles ne sont pas toutes attirées par les go-muscus sans cervelle.

On va boire un verre, la fille est sympathique, le courant passe bien, mais je comprends très bien que je n'ai pas le " truc", peut-être que c'est un peu trop tôt ? Et surtout, je sens qu'elle cherche quelque chose de plutôt sérieux et stable. En bref c'était pas le genre de meufs qui cherchait un one shot.

Du coup, je n'ai pas donné vraiment de suite à notre rencard, j'ai simplement arrêté de répondre. Même pas forcément intentionnellement, mais elle ne m'a pas proposé, je sentais qu'elle voulait que je propose moi mais je n'étais pas motivé. Je la suis toujours sur Instagram, on ne sait jamais, il faut toujours garder les bons dossiers sous le coude.

Les jours passent, je fixe un autre date, puis un autre date. Puis une meuf, assez jeune de 19 ans me propose d'aller boire un verre.

J'étais un peu sceptique, 19 ans quand même, j'en ai 26 ans.. mais quand on s'est vus, j'ai vite compris que la meuf ne cherchait que du cul et surtout elle avait couché avec 30 mecs à 19 ans.

On s'est vus deux fois, ce qui est drôle c'est qu'elle jouait vachement à la meuf indépendante, forte. On a passé une nuit ensemble mais je ne me voyais nullement aller plus loin avec cette fille, pas assez mature pour moi et puis aucune envie. Sauf qu'elle m'a relancée, j'ai dit qu'on se reverrait, puis je l'ai ghostée.

Je comprenais donc que ce type de relations ne me convenait plus forcément mais d'un autre côté je peux l'admettre aujourd'hui, je suis accro à Tinder, accro à cette nouveauté. Comme si je souhaitais nourrir mon ego, me taper le plus de meufs possible, tout essayer. Avec bien sur une anxiété de la performance, être au top, réussir à bander, faire jouir la meuf et tout ce bordel.

Avec Marlène, j'étais heureux car j'étais en confiance avec elle, j'étais bien, je n'avais pas cette anxiété d'être parfait, d'être performant. Je me sentais en sécurité car elle m'avait tout donné, si bien qu'en fait j'étais toujours au top sexuellement avec elle. Alors que d'habitude quand je vois une fille régulièrement je stresse souvent au début, donc ça m'arrive d'avoir des pannes.

Petite parenthèse d'ailleurs, je vous conseille d'arrêter le porno aussi. J'ai jamais été aussi bien quand j'ai arrêté cette merde et que j'avais des relations sexuelles régulières avec une seule femme. ça peut être difficile mais ça permet de relancer sa dopamine et de se reconstruire une réelle libido. Si vous avez du mal aussi, vous pouvez tester le viagra pour vous relancer, je l'ai déja fait plusieurs fois et je le fais encore parfois d'ailleurs "au cas où". Bref vous l'aurez compris, malgré l'image que vous pouvez avoir de moi à travers ce Risitas, je suis un mec anxieux, plein de stress, pas toujours confiant en moi.

Je sais que j'arrive facilement à charmer les meufs, mais parfois quand il faut ensuite se retrouver au pieu j'ai cette anxiété d'être un homme et de devoir toujours être en forme, au taquet. Or parfois, et oui mes amis et bien on n'a pas forcément toujours envie de baiser. On n'est pas des machines.

On arrive mi-mai/début juin 2019 environ. Je vais à une soirée un samedi soir, pas très convaincu. Je rencontre de nouvelles personnes, puis je papote avec une fille. Elle vient de ma ville natale, elle était ici pour visiter mon amie qui est sur Paris. On parle un peu durant la soirée. Elle était assez petite, je dirais 1m56, brune, cheveux légèrement bouclés, bien habillée avec un style assez élégant.

Nous l'appellerons Liliana. Elle finit par partir plus tôt de la soirée, honnêtement je n'avais pas vraiment d'attente. J'ai hésité à lui demander son numéro avant qu'elle parte mais je me suis dit " Bon après tout, si on doit se revoir, on se reverra ".

Le lendemain, j'écris à mon amie par message pour la remercier pour la soirée, et là elle m'écrit " Hey d'ailleurs, j'ai remarqué que toi et Lilianna, le courant avait l'air de bien passer".

Là, ma curiosité est attisée, je lui réponds " Ecoute oui elle était très sympa et jolie, mais elle est partie plutôt vite, je n'ai pas pu demander son contact ".

Je savais clairement que c'était une perche, Lilianna avait du en parler à sa pote et elle faisait ainsi l'intermédiaire. J'avais vu juste car quelques minutes mon amie m'envoie son numéro de téléphone avec un petit " fais en bon usage".

J'attends un jour et le lendemain je lui envoie alors un message faisant référence à une conversation que nous avions eue pendant la soirée. Elle répondra quelques heures plus tard et la conversation va alors s'engager.

Bon, j'écris rarement mais je dois te dire que ce Risitas est très bien écrit (même si tu as prétendu le contraire plus haut). Sincèrement, je ne lis pas souvent, mais en réalité, ta finesse d'écriture m'a donné envie de lire des romans, je ne pensais pas m'y prendre autant.
Aussi pour Louison, je t'aurais conseillé dès le début de fuir, et de ne plus rien envisager à partir du moment où elle t'a ghost et a joué avec tes sentiments après votre première rupture et quand s'en est suivie ta dépression. C'est un signe d'instabilité et surtout de manipulation et ce genre de fille est à fuir pour moi.
Malgré tout, ton histoire est une leçon de vie sur les relations amoureuses et je me suis identifié à plusieurs reprises et à vraie dire, mon empathie a fait que j'ai été très touché à chacune de tes ruptures, je ressentais cette tristesse à travers ton récit.
Aussi, tu as l'air d'être quelqu'un d'extrêmement gentil, intéréssant et surtout profond / entier. On sent qu'à chacune de tes relations, tu portes un investissement émotionnel parfois dangereux pour toi mais jamais surjoué. Ce que tu vis est entier et naturel.

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