[FIC] Les SENTIERS de la DRAGUE
CHAPITRE 04 âą INSOUMIS
â RESUMĂ DES ĂPISODES PRĂCĂDENTS (ĂPISODE 3) â
Toi, Silvain Mistit, un Ă©tudiant en langue ĂtrangĂšre de 18 ans, t'es mis en tĂȘte de sortir avec la Belle fille de ta promo, celle qui occupe toutes tes pensĂ©es, Lola. AprĂšs un mois Ă flĂąner, tu as dĂ©cidĂ© de reprendre ton game en main mais tout ne va pas se passer comme prĂ©vu...
AprÚs une complice discussion avec Lola sur les toits de Paris, la Belle te laisse son numéro accompagné d'un impérissable baiser sur le cou.
Tu accompagnes Lola et Kamille à la manifestation contre la Loi Travail avec ton ami Ronan à tes cÎtés.
Mais malgré toute ta bonne volonté, tu enonces un discours qui plaßt peu aux protestataires. Tu promets alors à Lola de redoubler d'efforts pour l'aider au mieux.
La premiÚre étape passe par le dépÎt du matériel de la manifestation chez elle. Durant le voyage, vous vous taquiniez l'un l'autre dans une pleine complicité.
Arrivé chez elle, sa famille te fait subir un lourd interrogatoire, tu arrives à t'en dépatouiller et tu te diriges vers les toilettes pour reprendre tes esprits.
Qu'est-ce que cette journée va bien pouvoir te réserver
â PERSONNAGES PRINCIPAUX â
- Silvain Mistit : toi
- Lola : Ătudiante en LEA Ă Paris Diderot. InfirmiĂšre Ă ses heures perdues. La Belle fille de la promo qui occupe toutes tes pensĂ©es.
- Ronan : Ătudiant en LEA a Paris Diderot, ton pote de fac. Il passe la plupart de ses journĂ©es sur son PC a crĂ©Ă© des trucs quand il n'est pas Ă la Fac. Il est ce quâon appelle plus communĂ©ment un geek
- Jimmy : ton colocataire. Dragueur dans lâĂąme, il empile les filles comme on empile des vĂȘtements sales. Il garde tout de mĂȘme un certain romantisme dans sa maniĂšre de voir le monde
- Jenny
- Victor : Ătudiant en LEA Ă Paris Diderot. Câest le Beauf de la fac. Il est aussi piquant qu'il est dĂ©calĂ© au point de parfois Ă©nerver ses camarades dont toi
Milan : Ătudiant Ă Paris Diderot. Copain de Lola. Il a une grande confiance en lui et dĂ©gage une certaine aura. C'est le BG dĂ©sabusĂ© par excellence
Loreline : Ătudiante Ă Paris Diderot. "Amie" de Lola. Aussi jolie que condescendante. Elle ne passera pas par quatre chemins pour dire ce qu'elle pense de toi.
- Part 07 - La belle, la brute, la mioche et le truand (1/3)
Tu mourrais d'envie dâouvrir cette porte. L'intimitĂ© de Lola, l'endroit oĂč elle avait vĂ©cu, grandi, rĂȘvĂ© durant toute sa vie se tenait juste devant toi. Cette bulle temporelle tâaurait vraisemblablement permis d'en apprendre davantage sur le passĂ© de ta Belle mais si tu venais Ă dĂ©couvrir son jardin secret ce serait elle qui te le ferait dĂ©couvrir et non toi qui forcerais le destin.
Tu te dirigeas donc directement aux toilettes repensant Ă la scĂšne que venait de tâoffrir sa famille. La salle de bain dans lequel tu te trouvais Ă©tait somme toute classique mĂȘme si son espace et son blanc Ă©purĂ© la rendait assez unique. Tu descendais ton pantalon afin de permettre de soulager ta vessie. Les premiĂšres gouttes sortaient quand la porte s'ouvrit tout Ă coup
Une femme d'un certain Ăąge pĂ©nĂ©tra dans la salle de bain. Tu ne savais pas exactement combien de printemps avait elle fĂȘtĂ© mais une brillante fraĂźcheur se dĂ©gageait d'elle. Une rare FraĂźcheur qu'ont parfois perdu les filles de ton Ăąge. Elle portait une longue robe rouge ajustĂ©e Ă sa taille sublimĂ©e des lĂ©gers talons noirs. Tu reconnus sur son visage quelques traits qu'elle partageait avec Lola, elle devait sĂ»rement ĂȘtre sa grand-mĂšre mais la gĂ©nĂ©alogie de la jeune brune Ă©tait la derniĂšre de tes prioritĂ©s au vu de lâĂ©trange situation qui se dĂ©roulait.
Surpris, tu dĂ©vias mĂȘme durant quelques secondes le jet de ton urine, choquĂ© par lâentrĂ©e inopinĂ©e de cette dame mais tu repris immĂ©diatement ta position Ă©vitant par la mĂȘme occasion de repeindre les murs avec ta chaude urine. Tu ressentais une grande gĂȘne dĂ©cuplĂ©e par les regards baladeurs de La femme aux cheveux albuginĂ©s sur ton entrejambe.
- Excusez-moi, j'ai oubliĂ© de fermer la porte, vous ne pouvez dâavoir Ă seul point j'ai honte.
Non tu ne rĂȘvais pas tu Ă©tais bel et bien en train de discuter avec une inconnue tout en urinant. Comment avais- tu pu laisser la porte ouverte ? Rencontrer la famille de ta demoiselle te perturbait Ă ce point ? Cette situation plus qu'improbable ne semblait Ă©tonnement pas perturbĂ©e plus que ça la malicieuse dame.
- Ne vous en faites pas ce n'est Grand dieu pas la premiĂšre fois que j'en vois un.
- Bon je vais vous laisser finir en paix
Elle regarda une derniĂšre fois ton bas ventre avant de fermer la porte.
Tu te dĂ©pĂȘchas de finir puis de te laver les mains avant de sortir de cette satanĂ©e piĂšce. Aucune trace de la dame dans le couloir, elle sâĂ©tait comme volatilisĂ©e. Tu pouvais retourner en bas de l'habitation.
Chacun vaquait dĂ©sormais Ă ses occupations dans la villa comme si tout Ă©tait redevenu Ă la normale. Tu nâĂ©tais plus vraiment un sujet de conversation intĂ©ressant. Ouf, tu Ă©vitais un nouvel interrogatoire gĂȘnant. Tu marchais en direction de la piĂšce Ă vivre, elle Ă©tait ouverte sur la cuisine.
Cuisine qui, comme le reste de la maison, mĂȘlait modernitĂ© et un certain aspect rustique vraiment plaisant, une femme prĂ©parait Ă manger les casseroles posĂ©es sur les plaques Ă induction tandis que Lola Ă©tait assise sur la planche Ă dĂ©couper regardant avec attention et Ă©merveillement chaque geste, mouvement de poignet et massage que la cuisiniĂšre exerçait. Qu'est-ce qu'Elle Ă©tait belle.
- On ne met pas du paprika dans tous les aliments, jeune fille. Surtout dans une sauce aux saveurs si légÚres.
MalgrĂ© ses recommandations, lâintrĂ©pide jeune fille ouvrit un placard au dessus d'elle et jeta une pincĂ©e de la poudre bordeaux dans le rĂ©cipient provoquant le regard songeur de la chef des fourneaux. Lola prit ensuite une cuillĂšre en bois et continua ses petites expĂ©rimentations sous les yeux mĂ©dusĂ©s de la femme. Elle extrayait un Ă©chantillon de sa prĂ©paration, l'essence des savoureux Ă©lĂ©ments qu'elle venait de mĂ©langer chatouillait tes cellules nasales te berçant dans un environnement au mille senteurs.
Quelle douceur elle venait de te poser sur la langue. Le crĂ©meux mĂ©lange entre la crĂšme de noisette, avec les arĂŽmes de thym ravivĂ©s par l'explosion de paprika crĂ©ait une dĂ©licieuse explosion maĂźtrisĂ©e en bouche. Tu avais peur que ta langue ne soit altĂ©rĂ©e par les plats prĂ©parĂ©s quâachetait Jimmy mais cette dĂ©licieuse prĂ©paration te conforta sur l'usage toujours fonctionnel de tes papilles gustatives. Les yeux fermĂ©s tu profitais de cet orgasme culinaire, transportĂ© par un colorĂ© nuage de saveurs. Rouvrant les yeux, un dĂ©lice encore plus divin te souriait, satisfaite de l'effet que sa mixture t'avait provoquĂ©.
- Quâest-ce que tu dis de : Divin Nuage de noisette.
- Je te croyais plus imaginatif⊠je veux quelque chose de spĂ©cial mĂȘlant le surnaturel et le rĂ©el, lâĂ©ternel et lâĂ©phĂ©mĂšre, le beau et le nĂ©cessaire, lâunique et l'universel
Il n'y avait qu'une seule chose sur cette Terre qui rassemblait tous ses éléments.
- Mais qu'est-ce qu'il est chou, madre Mia. OĂč tu lâas trouvĂ© ? Sur une barque de Venise !? Des charmants jeunes hommes comme ça on en trouve que lĂ -bas.
- Il rigole, mama. Bon on te laisse finir de préparer tout ça
« Mama ? » câĂ©tait donc elle, la mĂšre de Lola.
- Finir, finir⊠tu as tout mĂ©langĂ© avec tes bĂȘtises. Comment je vais faire moi, saltamonte pequeño
La jeune femme embrassa tendrement la mama qui ne resta pas longtemps fùchée devant tant d'affection. Il était difficile de rester fùché contre la jolie brune et cette derniÚre le savait trÚs bien.
- Ta mĂšre a vraiment l'air gentille en plus de trĂšs bien cuisiner.
- Ici on appelle comme ça les personnes qui sont plus ùgées que nous. Si tu veux savoir qui est ma mÚre, c'est la femme qui engueule les 2 filles la-bas.
Elle pointait du doigt une personne qui lui ressemblait Ă©normĂ©ment le poids de quelques annĂ©es en plus. NĂ©anmoins, sa mĂšre Ă©tait plus grande qu'elle et son physique filiforme comme le laissait deviner son ample chemise Ă motifs printaniers et un pantalon beige skinny trĂšs en vogue dans les milieux mondains d'influence latine. Enfin soin ensemble Ă©tait complĂ©tĂ© des bottines rouges Ă talons. Ses vĂȘtements marquaient ton attention puisqu'il te rappelait le penchant prononcĂ© qu'avait Lola pour la mode. Sa mĂšre se prenait le bec avec 2 des jeunes filles que tu avais dĂ©jĂ aperçues auparavant.
CHAPITRE 04 âą INSOUMIS
- Part 07 - La belle, la brute, la mioche et le truand (2/3)
- Je t'ai dĂ©jĂ dit d'aller prendre ta sĆur Ă la sortie de lâĂ©cole, c'est pourtant pas difficile Ă comprendre !
Tu avais déjà entendu le ton trÚs froid de cette jeune fille lors de l'interrogatoire. Malgré son allure détaché et son look bohÚme désenchanté sorti des années Grunge, chaque phrase qu'elle prononçait arrivait à glacer le sang. Sûrement à cause du dérivé du regard de Lola qu'elle tenait dans ses pupilles, aussi déstabilisant mais plus fatal.
- Tu vas faire ce que je te dis sinon je coupe tes cours de piano
- Tu crois que ses simples menaces me font peur ? Je ramĂšne pas la mioche.
- Bon ça suffit ! Jâai pas le temps pour tes crises de nerfs, tu ramĂšnes ta sĆur, point final. Maintenant, vous allez Ă votre rendez-vous chez le dentiste.
- Je te rappelle que tu as appelĂ© le docteur Eranlsol en prenant ma voix pour annuler le rendez-vous tout en faisant mine dây aller. Mais tu sais quoi ? J'ai appelĂ© le docteur il m'a tout expliquĂ©. Te voir grand sourire en train de me dire que le rendez-vous sâĂ©tait bien passĂ© a Ă©tĂ© ta plus grande erreur.
- J'ai eu ton Ăąge, j'ai fait tous tes coups avant toi.
- Mon ùge ? Avant ou aprÚs la libération ?
Ce trait d'esprit ne plut pas Ă la tendance mĂšre de Lola, dont le teint passa du blanc chaleureux au rouge Ă©carlate en un instant.
- Mathilde !!? EmmĂšne ses 2 filles se faire soigner les dents et par la mĂȘme occasion apprendre un peu le respect
- Je tâai dĂ©jĂ dit que je pouvais pas cette semaine, je boucle mon dossier sur la fin de lâEmpire Weinstein Ă Hollywood, ça va me prendre des heures tellement yâa de filles qui accusent ce type. Si jâĂ©tais connue je lâaccuserais aussi. Girl power !
- Quelqu'un d'autre dans cette maison peut me rendre ce service !?
Malgré le nombre exponentielle de gens présents dans la maison, chacun trouva une excuse et une occupation à donner pour éviter d'accompagner les 2 gamines, des plus communes au plus loufoques.
- J'ai un ongle incarnĂ© qui mâempĂȘche de marcher.
- Si tu ne veux pas m'aider dis-le moi immĂ©diatement au lieu d'inventer des excuses qui ont ni queue ni tĂȘte.
- Je crois que tâas encore perdu
Un narquois sourire s'affichait dĂ©sormais sur le visage de Juliana, la sĆur de Lola adressĂ© Ă sa mĂšre toujours aussi rouge devant tant d'insolence. Tu avais une grande peine pour elle, ça nâĂ©tait pas toujours facile dâĂ©lever des enfants, on te l'avait expliquer bon nombre de fois et voir une mĂšre si peu remerciĂ©e, pire defiĂ©e par lâun de ses enfants te rendait triste.
- Madame, je peux emmener vos filles chez le dentiste si vous le voulez.
- Silvain Mistit, madame, un⊠ami de Lola. J'ai rien à faire en ce moment, je peux faire un petit détour pour déposer vos filles chez ce docteur Eranlsol, ça ne me dérange pas.
- Appelez moi Marina, je suis pas si vieille que ça⊠je vous remercie beaucoup pour votre aide mais ces 2 spécimens sont de vrais petits monstres quand elles s'y mettent. En plus vous seriez obligés de les ramener à la maison.
Lâhabitat de Lola nâĂ©tait pas Ă la porte dâa cĂŽtĂ©. En faisant tous ces dĂ©tours tu ne savais Ă quelle heure tu serais chez toi.
- C'est pas grave madame, ça me fait plaisir. Et Lola peut m'accompagner.
- Ăvidemment, l'AG est Ă 20h00, j'ai un peu de temps devant moi pour faire au moins l'aller avec vous.
- Et bien c'est trĂšs gentil Silvain, vous me rendez une fiĂšre chandelle. Je ne sais comment vous rendre la pareille..
- De quoi tu parles, mon ange ?
- C'est la sauce que je lui ai faites. Mettez ça dans un petit pot et donnez lui dĂšs quâil revient. Pas vrai Silvain ?
La petite frayeur passĂ©e, vous montiez dans le vĂ©hicule avec lequel vous Ă©tiez venus. Juliana, la rebelle petite sĆur de Lola broyait du noir Ă lâarriĂšre du vĂ©hicule, les bras croisĂ©s tout en faisant gigoter ses pieds tapant sur le siĂšge avant sur lequel tu Ă©tais assis. Tu tentais alors dâĂ©tablir le contact avec elle afin d'apaiser la situation.
- Alors Juliana, tu fais du piano ? J'ai un ami qui fait du piano, je devrais te le prĂ©senter. Avant que tu ne sois majeure par contre pour un problĂšme Ă©vident quâa mon coloc avec les femmesâŠ
Les coups de pieds de plus grande intensitĂ© qu'auparavant et son dĂ©stabilisant regard noir montraient quâelle n'avait point envie de te parler.
- Pourquoi tu fais ça Juliana ?
- C'est un parasite, les parasites, on tape du pied pour les chasser, tape avec moi Ninoo
Juliana venait dâenrĂŽler avec elle sa petite sĆur dans son jeu de pieds. Les rythmes soutenus des coups fragilisaient le tissus de siĂšge qui se dĂ©chira, tu te prenais dĂ©sormais littĂ©ralement des coups de pied au cul. Tes petits cris de douleur provoquait les rires innocents de Ninoo et le sourire moqueur de Juliana.
- ArrĂȘtez vous deux ! Ninoo, nâĂ©coute pas ta sĆur ! Ton attitude est vraiment dĂ©testable Juliana.
- « Ton attitude est vraiment détestable, Juliana », « Pourquoi t'es si méchante, Juliana », « tu dois pas frapper tes camarades de classe Juliana ». La bien-pensance qui se veut juge et partie, tellement elle se croit au invulnérable, à vomir.
- Tu mélanges tout, gamine que t'es.
Les sourcils de jeune fille Ă©taient Ă nouveau froncĂ©s, les bras croisĂ©s, le dos enfoncĂ© dans le siĂšge Ă regarder par la fenĂȘtre. Tu la regardais dans le rĂ©tro tentant de comprendre son attitude dĂ©plorableâŠ
- Qu'est-ce que tu regardes toi ? Tient toi droit, regarde devant.
âŠEn vain.
Le reste du trajet se fit dans une ambiance pesante appuyĂ©e par les embouteillages dans la capitale. Le cabinet dâEranlsol se trouvait en effet Ă la rue de la Chapelle en plein Paris. Lola m'expliqua que câĂ©tait Le dentiste de la famille mais qu'il avait dĂ©mĂ©nagĂ© dans la ville lumiĂšre il y'a quelques annĂ©es de cela. La fine pluie qui tombait sur la route nâarrangeait rien Ă la morositĂ© de la situation, il n'y avait que Ninoo qui illuminait ce trajet par son innocence et sa franchise d'enfant.
- Lola tu conduis comme les monsieurs bourrés.
- T'es déjà monté avec un monsieur bourré ?
- Oui, le conducteur du bus scolaire il roule comme Lola mais en mieux. Avec Justin on compte toutes les fois oĂč grille le monsieur vert.
- Tu veux quâon fasse pareil avec Lola ? Comme avec Justin ?
- Oui mais Lola risque de gagner.
Lola montait les yeux au ciel mais tu ne pouvais tâempĂȘcher de rire aux Ă©clats devant les punchlines involontaires de Ninoo. La mauvaise humeur de Juliana n'allait pas bouder ton plaisir de t'amuser avec Lola et ses proches.
Le temps de parcours avait Ă©tĂ© allongĂ© dâune grosse demi-heure avec tous les bouchons que vous aviez rencontrĂ© durant le voyage. Un petit panneau indiquait le nom du docteur signant la fin de la traversĂ©e.
- Et de 23 feu grillé ! J'ai parié 31.
- No non non, il faut savoir se retirer comme un poker.
- C'est moi qui lui répÚte toujours cette phrase. Good ma belle, garde cette philosophie pour le reste de ta vie et tu seras la reine du monde. Vu qu'il a perdu, Silvain doit t'acheter quelque chose, qu'est-ce que tu veux ?
- C'est pas tes "s'il te plaĂźt" qui vont me payer mon loyer ! Oh non, ne me fais pas ton grand sourire sinon je vais craquerâŠ
CHAPITRE 04 - INSOUMIS
- Part 07 - La belle, la brute, la mioche et le truand (3/3)
Vous rentriez dans le cabinet de dentiste aprĂšs que la conductrice ait garĂ©e la voiture. Juliana avait la mine toujours aussi renfrognĂ©. Ce nâĂ©tait pas humain de contractĂ©s autant les muscles du visage.
- ArrĂȘte de froncer les sourcils, tu vieilliras plus vite.
- Si ça peut mâempĂȘcher dâĂȘtre comme ma mĂšre.
- Bonjour mes petites, comme vous avez grandi.
Une imposante personne blouse blanche sur les Ă©paules venait vous voir. Dans ce souriant personnage on pouvait lire tout l'amour qui l'avait pour 2 choses : le domaine de la santĂ© et ses patients. Il suffisait de voir toutes ses dents blanches soigneusement alignĂ©s quâil avait â heureusement pour un dentiste â pour se sentir mieux, tellement l'impression dâĂȘtre bien soignĂ© Ă©tait assurĂ©e.
- Je vous ai dĂ©jĂ dit de m'appeler Gaston, on se connait depuis que je suis nĂ©. Enfin depuis que vous.. non que lui ait né⊠non câest toujours pas ça. D'ailleurs vous ĂȘtes qui vous ?
- Personne. Faites comme si jâĂ©tais pas lĂ .
- Bien. J'ai rendez-vous pour la petite Ninoo, et la petite Juliana, c'est ça ?
- Oui monsieur Gaston. Elles devaient venir depuis un moment déjà .
- Mais la Juliana en a dĂ©cidĂ© autrement, hein ma grande. C'est lâune des premiĂšres fois que tu viens me voir, peut-ĂȘtre mĂȘme la premiĂšre.
- Qu'est-ce que ça peut bien vous faire.
- Mince, le trajet a duré bien plus de temps que prévu. Je vais pas pouvoir rester plus longtemps, Silvain tu peux t'occuper d'elle ?
- Bien Ă©videmment tu as l'AG, je comprends tout Ă fait.
La mine de Juliana changea du tout au tout, on sentait Ă©trangement de la peur sur son visage, elle semblait craindre le dĂ©part de sa sĆur. C'Ă©tait la fin de ta journĂ©e riche en Ă©motions avec Lola, elle avait mĂȘlĂ© le chaud et le froid mais rien n'Ă©tait Ă jeter. La vie Ă©tait un chemin semĂ© d'embĂ»ches et de racourcis et chaque pas Ă©tait important. C'est en tout cas ce que la personne la plus chĂšre Ă ton cĆur t'avait rĂ©pĂ©tĂ© toutes ses annĂ©es.
- Ne T'inquiĂšte pas Monsieur Eranlsol va bien s'occuper de toi. Dâaccord Ninoo ?
- Prends bien soin d'elles Silvain. Faites pas de bĂȘtises ! Enfin pas trop !
Le départ de Lola sonna également le début de l'examen dentaire de 2 jeunes filles. Monsieur Eranlsol commença par Ninoo avec une grande dextérité et maßtrise, ses mouvements fluides témoignaient de son habileté à faire les bons gestes au bon moment.
- Eh bien, tu n'as aucun problÚme majeure de santé ma petite. Pas trop de bonbons et tes dents seront aussi parfaites qu'elles le sont déjà durant de nombreuses années.
- Silvain, j'ai gagnĂ© ! Ăa fait 2 poneys !
- On a jamais pariĂ© sur lâĂ©tat de tes dents !
Les dents de Juliana grinçaient Ă l'intĂ©rieur de sa bouche et ses yeux montraient le peu de confiance qu'elle avait dans cette situation. Monsieur Eranlsol tenta de la dĂ©coincer en l'aidant Ă se placer sur la chaise d'examen mais son mal-ĂȘtre Ă©tait de plus en plus visible malgrĂ© toute la bonne volontĂ© du dentiste. Lorsque le dentiste approcha la sonde de sa bouche, son visage se dĂ©composa. Jamais tu ne l'avais vu dans un Ă©tat de stress aussi prononcĂ©.
- Non, je veux pas faire ça !
- Ăa va bien se passer. Tu n'auras pas le moindre mal.
- Je vous ai dit non, vous ĂȘtes bouchĂ© !? Mettez-moi ça dans la bouche et je vous fous un coup de pied dans les parties.
Sa petite sĆur vint lui faire un cĂąlin pour lui donner un peu de force et la remettre en Ă©tat. Tu comprenais dĂ©sormais mieux pourquoi la prĂ©sence de Lola aurait Ă©tĂ© nĂ©cessaire pour rassurer davantage la jeune fille. Elle nâĂ©tait aprĂšs tout qu'une prĂ© adolescente malgrĂ© les airs plus matures qu'elle voulait se donner. Tu t'accroupissais prĂšs d'elle et pris une voix calme pour lui parler.
- Je veux pas de ces trucs dans ma bouche, câest horrible.
- Juliana, Ă©coute moi. On se connait pas du tout mais je vois que t'as peur des dentistes.
- Je dĂ©teste moi-mĂȘme les dentistes.
- Leur grand sourire, leur blouse parfaite, leur cheveux plaqués. On dirait des robots tueurs qui veulent t'injecter leur micro-processeur à l'intérieur de toi.
- Ou des puces pour te traquer comme si t'Ă©tais un tueur
- Ou des puces pour te traquer. Mais tu sais quoi ? J'ai rĂ©ussi dĂ©passer la peur et Ă ĂȘtre plus malin qu'eux. Tu aimes le piano ? Alors ferme les yeux et imagine toi en train de jouer ton morceau favori.
- Si ça marche pour un parasite comme moi, ça marchera forcĂ©ment pour toi. Monsieur Eranlsol, vous pouvez emmener un autre fauteuil dâexamen ? je vais le faire avec elle pour une nouvelle fois dĂ©passer ma peur.
- Bien Ă©videmment, c'est pas de pauvres types en blouse blanche qui vont mâempĂȘcher de surpasser ma peur une nouvelle fois.
Monsieur Eranlsol ramena alors un siĂšge pour te faire le mĂȘme examen qu'il passait Ă Juliana. CĂŽte Ă cĂŽte, tu la soutenais autant que tu pouvais et mĂȘme si elle nâarrivait pas toujours Ă garder son sang froid, l'examen se passa plutĂŽt bien pour vous deux. Elle avait rĂ©ussi.
- CâĂ©tait pas si douloureux que ca finalement, ma petite. Tu vas ĂȘtre encore plus ravie, tes dents sont nickels, une petite dĂ©viation de la troisiĂšme molaire mais rien d'alarmant.
Tu Ă©tais fier d'elle. Oui, tu ressentais de la fiertĂ© aprĂšs lâĂ©preuve qu'elle venait de passer quand ce satanĂ© docteur te fit descendre de ton nuage.
- Par contre vous Monsieur Mistit, un usage d'un appareil dentaire et vivement recommandé !
Juliana et Ninoo salua le dentiste qui prit ensuite en charge d'autres patients.
Elle embrassa sa petite sĆur.
- CâĂ©tait cool ce que tâas fait. Sans ça, je pense que j'aurais mordu Monsieur Gaston ou dĂ©truit son cabinet.
- Content d'avoir pu t'aider. On rentre ? Je vous achÚterai un petit truc pour vous féliciter.
- Tu vas me mettre sur la paille !
Juliana fixait son téléphone sans répondre à tes questions.
- Oui, désolée. Je peux d'abord aller aux toilettes ? Faut que j'aille pisser.
- Je t'en prie, je vais pas te dire non.
Depuis que tu lâavais aidĂ©, elle Ă©tait bien plus sympathique et agrĂ©able Ă vivre. Il fallait juste qu'un petit dĂ©clic se passe pour la dĂ©couvrir sous son meilleur jour finalement.
En attendant qu'elle revienne, tu jouais au jeu des imitations avec l'adorable Ninoo qui s'en sortait plutĂŽt pas mal.
- Bayrou tu veux dire ? Non, pourquoi lui ?
- Il est Ă sa troisiĂšme election prĂ©sidentielle. InchâAllah sa 4eme.
- Comment tu sais ça ? Tâas bien dit inchâAllah ?
- C'est Justin et Saber, il me parle de tout ça, de la potilique. Ils sont trop rigolos.
Les mignonnes coquilles de Ninoo te faisaient rire tout comme ses références inhabituelles pour une petit fille.
- Bon un autre : « Je suis ton pÚre »
- Dieu tout puissant, créateur du ciel et de ma mÚre !
- Les joies de lâĂ©cole privĂ©e catholique⊠Bon Tu vas plutĂŽt me faire deviner des personnages, sinon je perdrai dĂ©finitivement foi en lâĂ©ducation nationale.
AprĂšs une trentaine de minutes et autant de personnages aussi loufoques les uns que les autres devinĂ©s, Juliana nâĂ©tait toujours pas revenu.
- Je dirais Ă Lola de te couper la tĂ©lĂ© aprĂšs 18h00⊠Elle en met du temps ta sĆur, elle est tombĂ©e dedans ?
- Des fois elle met une heure et demi quand elle fait popo.
- Si elle savait ce que tu dis sur elle... Bon je vais quand mĂȘme aller voir.
Tu entras donc dans les toilettes pour dames avec Ninoo. On risquerait de te prendre pour un pervers mais heureusement il ne semblait y avoir quâune seule personne dans les toilettes comme lâindiquait la marque rouge sur la porte. Tu toquas donc Ă cette porte.
Aucune rĂ©ponse ne se faisait entendre. AprĂšs 3 essais, tu grimpas par une autre toilette pour accĂ©der Ă celle oĂč se trouvait Juliana quand tu te confrontas alors Ă l'horreur.
- Ta sĆur s'est barrĂ©e par la trappe qui donne sur la rue. Moi qui me demandais pourquoi elle Ă©tait aussi cool, elle voulait juste me tromper ! Je suis perdu !
Juliana, la rebelle sĆur de Lola vient de se volatile comme par magie te laissant comme un idiot dans les toilettes pour dames d'un dentiste privĂ©.
â QUâALLEZ-VOUS FAIRE ? â
- Vote 1 : Partir Ă la recherche de Juliana en taxi
- Vote 2 : Partir à la recherche de Juliana en métro/bus
- Vote 3 : Partir Ă la recherche de Juliana dans la voiture de Monsieur Eranlsol.
â Avec qui ? : â
CHAPITRE 04 âą INSOUMIS
- Part 08 - Partir et ne pas revenir (1/2)
La petite peste avait profitĂ© d'un seul moment d'inattention pour te filer entre les doigts et s'envoler dans les immenses rues parisiennes. Tu venais de la perdre. Il Ă©tait trĂšs difficile de dĂ©crire ce que tu ressentais Ă ce moment-lĂ , mĂȘme si tu Ă©tais déçu de la fuite de Juliana, câĂ©tait avant tout la peur qui occupait tout ton ĂȘtre. La peur de dĂ©cevoir une nouvelle fois Lola mais surtout la peur de ne jamais retrouver la jeune fille.
Il ne fallait pas penser à ça, les ondes nĂ©gatives n'allaient rien arranger Ă la situation. Surtout que ton inquiĂ©tude se transmettait Ă la petite Ninoo, dont l'expression Ă©tait bien moins joviale quâĂ lâaccoutumĂ©e. Tu rayas dĂ©jĂ lâidĂ©e de tout avouer Ă Lola, ça n'allait rien arranger Ă la situation et ça signerait le point final de cette quĂȘte lolesque*
Tu devais te reprendre. La premiÚre chose à faire était de trouver un moyen de locomotion pour retrouver le plus rapidement possible Juliana. Tu portas donc Ninoo dans tes mains et te précipitas dans le bureau de Monsieur Eranlsol. Tu pensais en effet qu'utiliser sa voiture répondait bien à cette priorité mais il vous fallait un chauffeur puisque tu n'avais pas le permis.
- Monsieur Eranlsol ! On a un problĂšme !
MalgrĂ© le refus de sa secrĂ©taire tu ouvras en fracas la salle oĂč le dentiste exerçait. Il enlevait le tartre sur les dents d'un type bien trop bronzĂ© pour ne pas passer sa vie aux UV ou sur les plages chaudes du sud de lâEurope.
- Je suis occupé Monsieur Mistit. Veuillez attendre que je finisse avec ce brave Philomon.
- Juliana est partie je ne sais oĂč ! Il faut absolument que vous mâaidiez Ă la retrouver, c'est une question de vie ou de mort ! Faites-le pour la petite Juliana, monsieur !
- Ne vous inquiĂ©tez pas, elle doit sĂ»rement ĂȘtre sur le chemin de la maison attendant sagement le bus la menant jusquâĂ chez elle.
- Bien Ă©videmment ! Une fille au bord de l'adolescence trouve rien de mieux Ă faire que de sauter du 1 er Ă©tage d'un cabinet juste pour rentrer plus vite chez elle. Ăa paraĂźt plus que probable. Kennedy câĂ©tait juste pris une balle de golf dans la tĂȘte, hein ?
Le sourire de Monsieur Eranlsol se crispa probable signe d'un semblant de réflexion qu'il se faisait. Amour de la santé oblige, il finit d'enlever le reste de tartre sur les canines du patient orange avant d'enfin prendre la peine de s'occuper de ton cas.
Pendant ce temps, tu appelais Ă la rescousse ton amie Fajara, câĂ©tait celle qui connaissait le mieux les recoins de Paris dans tous tes contacts. AprĂšs avoir insistĂ© pour qu'elle vienne, elle daigna enfin vous rejoindre mais ça allait lui prendre quelques dizaines de minutes, tu lui avais donnĂ© rendez-vous Ă l'entrĂ©e du parking du dentiste.
- On a besoin de votre voiture Monsieur. Il faut partir au plus vite !
- TrĂšs bien racontez-moi tout ce qui s'est passĂ©. Nâoubliez aucun dĂ©tail mĂȘme le plus insignifiant, ces Ă©lĂ©ments nous mettront plus rapidement sur la piste de la petite.
Montant dans sa voiture, tu lui racontas comment Juliana avait utilisĂ© ton manque d'attention pour s'enfuir par la fenĂȘtre des toilettes du cabinet de Monsieur Eranlsol.
- Puis Ninoo m'a dit qu'elle avait l'habitude d'aller Ă la selle durant 1h 30 quelque fois
- Quelle est la consistance de ses selles, ma petite ?
- Je sais pas monsieur Eranlsol.
- C'est quoi cette question !?
- Veuillez m'excuser, vieille habitude de mes annĂ©es d'internat. Vous m'avez donc dit qu'elle regardait son portable avant de vous demander de se rendre au water ? C'est sĂ»rement ce message qui lui a fait quittĂ© si prĂ©cipitamment mon cabinet. DĂšs que vous vous ĂȘtes rendus compte de son dĂ©part avez-vous cherchĂ© Ă la retrouver dans le parking ou aux alentours ?
- Euh non, je me suis dit que trouver un véhicule fonctionnel était la meilleure solution.
- Il s'est Ă©coulĂ© dĂ©jĂ 20 minutes depuis que vous avez remarquĂ© sa fuite. Vous auriez du immĂ©diatement la chercher au lieu de faire ce choix si Ă©trange. Le temps c'est de la distance. C'est comme ça quâon dit non ?
- Ouais⊠j'ai merdé⊠hein ? Non c'est pas du tout ça l'expression mais on n'est plus à ça prÚs.
Repensant à ton erreur, vous rentriez dans son véhicule familial assez spacieux en plaçant soigneusement la ceinture de Ninoo sur son torse aidée par le siÚge enfant qu'avait le dentiste.
- J'ai appelĂ© une amie, ce serait mieux quâon l'attende Ă lâentrĂ©e du parking avant de commencer les recherches.
- Et augmenter potentiellement la distance entre Juliana et nous ? Votre plan ne me paraĂźt pas trĂšs pertinent.
Appeler Fajara nâapparaissait peut-ĂȘtre pas comme une si bonne idĂ©e finalement. Reprends-toi, tu enchainais les dĂ©cisions dommageables, l'important dans la vie Ă©tait certes de faire des choix mais valait mieux que ce soit les bons..
- Je l'ai déjà appelé, je vais pas lui dire de retourner chez elle alors qu'elle s'est préparée exprÚs. Laissez-moi descendre, je l'attendrai, ici. D'ici une vingtaine de minutes, revenez nous chercher. Ninoo, tu descendais avec moi !
- Avec tout le respect que je vous dois mon garçon, je préfÚre que la petite reste avec moi. Vous savez⊠pour éviter que vous perdiez une autre enfant.
Laissant Monsieur Eranlsol faire ses recherches aux alentours avec Ninoo à l'arriÚre du véhicule, tu te postas à l'entrée du parking du cabinet priant pour que Fajara arrive rapidement. Le dentiste n'avait pas l'air de te faire énormément confiance, ce qu'on comprenait assez bien au vu de ton attitude quasi inconsciente.
- Pourvu qu'il ne lui arrive rien de mal.
Toutes tes inquiĂ©tudes Ă©taient portĂ©es sur lâĂ©tat dans lequel pouvait se trouver Juliana. MĂȘme si elle dĂ©gageait une vĂ©ritable intrĂ©piditĂ© qu'elle partageait avec sa grande sĆur, les lumiĂšres de Paris cachaient les ombres rarement bien attentionnĂ©es surtout Ă la tombĂ©e de la nuit pouvant s'abattre sur les imprudentes et candides personnes. Ta montre indiquait 20h14 et les lampes parisiennes dĂ©voilaient dĂ©jĂ leur premier rayon sous le soleil dĂ©clinant de la capitale. Ă quelques mĂštres tu aperçus la tunique noire de ton amie apparaĂźtre, enfin.
- T'as vraiment perdue une gosse !?
- Je crois qu'on peut dire çaâŠ
- Mashallah, t'as pas assurĂ© sur ce coup. C'est la sĆur de Lola, c'est ça ?
- Ouais elle a dans les 13 ans, il faut vite la retrouver, jâattends juste le dentiste vienne nous chercher avec sa caisse
- Je connais ce genre de spĂ©cimen. Une petite fille qui veut se la jouer rebelle et grande, on passe plus ou moins tous par lĂ . Ăa fait combien de temps qu'il est parti, le chauffeur ?
- Une trentaine de minutes, avec lâautre petite sĆur de Lola.
- JâespĂšre quâil va bel et bien revenir et pas lâenlever. Ce serait bĂȘte de perdre l'autre gosse.
- Tu vas me porter la poisse⊠C'est leur dentiste de famille, ils le connaissentâŠ
- Ne t'inquiĂšte pas, Allah est grand.
L'absence de Monsieur Eranlsol n'arrangeait rien à la situation. Pourquoi mettait-il autant de temps ? Avait-il retrouvé Juliana ? Avait-il prévenu sa mÚre de sa fugue ? Lola était elle aussi courant maintenant ? Tant de questions balayés par les phares apparaissant devant de vous : ceux du souriant dentiste qui tenait toujours ses dents blanches fiÚrement à la lumiÚre des lampadaires comme une publicité ambulante pour ses services.
- Malheureusement non, on a fait le tour du pùté de maison, parcouru les grands axes aux alentours mais aucune trace du joli minois de la petite Juliana.
- Bonsoir Monsieur, je suis Fajara. Je viens pour vous aider dans vos recherches.
- On sera jamais trop que 4. Je pense quâon devrait appeler Madame Moore pour la mettre au courant de la disparition de sa fille.
- Mieux vaut pas lâinquiĂ©ter, elle ne doit pas ĂȘtre bien loin Ă mon avis. Des petites gambettes de jeune filles vont pas aller Ă des kilomĂštres.
________________ https://youtu.be/HbNEMCoCXy8 ________________
Ă quatre dans la familiale, vous rouliez sur les routes maintenant sombres de Paris, la lumiĂšre orangĂ©e des lampadaires crĂ©ant d'habitude une atmosphĂšre apaisante multipliait Ă cet instant ton inquiĂ©tude. Les allĂ©es parisiennes semblaient infinies tandis que le piĂšge, lui, se refermait sur toi. Plus les minutes sâĂ©grainaient, plus ce problĂšme filait entre tes doigts. 20h30, et toujours pas de Juliana.
- Bonjour Monsieur, vous auriez vu une jeune fille, cheveux noires, coupe au carrĂ© et vĂȘtements lĂ©gers sur le corps dans les parages ?
- Nan mon choux, mais je peux jouer la petite fille si tu me laisses monter.
Et câĂ©tait la conversation la plus normale de toute celle que vous aviez eu avec les passants postĂ©s prĂšs des routes. Tu nâavais jamais remarquĂ© Ă quel point Paris pouvait parfois ĂȘtre glauque le soleil couchĂ©, cette impression Ă©tait peut-ĂȘtre accentuĂ©e par la situation.
Cela faisait dĂ©jĂ un moment que vous rouliez Ă l'aveugle Ă la recherche dede la maigre silhouette de l'adolescente, en vain. Ninoo sâĂ©tait assoupie sur les jambes de Fajara qui lui caressait dĂ©licatement les cheveux Ă l'arriĂšre du vĂ©hicule.
- Je ne sais pas si notre dĂ©marche est vraiment efficace. Câest comme cherchĂ© une botte de foin dans une.. non une botte d'aiguilles dans un brin de⊠non c'est toujours pas ça. Bon vous m'avez compris.
- On est parti au Luxembourg, on est allĂ© au quartier latin, pareil Ă Quai de la Gare⊠Je ne sais plus oĂč aller. Peut-ĂȘtre retourner aux alentours de votre cabinet ?
- Mon garçon, je pense qu'il est temps d'appeler sa famille et les forces de l'ordre avant qu'il ne soit trop tard. Chaque seconde est importante dans ses affaires, il ne faudrait pas que quelque chose arrive à la petite Juliana.
- Arretez la voiture, j'ai une idée. Restez-là , vous. Silvain, tu m'accompagnes dans ce restaurant. Il est tenu par de la famille.
Fajara enleva prĂ©cautionneusement la tĂȘte de Ninoo de sa tunique et la possibilitĂ© contre le siĂšge arriĂšre. Vous Ă©tiez dĂ©sormais dehors vous dirigeant vers un restaurant aux allures asiatiques.
- On va la retrouver la gosse. Dieu est grand.
Ă peine entrĂ©e dans le restaurant, les senteurs de sushis et autres saumons frais arrivaient jusquâĂ tes narines, les serveurs s'affolaient de partout tentant au mieux de servir les impatients clients du restaurant mais l'effusion qui se dĂ©gageait de ce lieu ne fut pas la chose qui te choqua le plus.
CHAPITRE 04 âą INSOUMIS
- Part 08 - Partir et ne pas revenir (2/2)
Fajara s'approcha d'un petit homme à l'air renfrogné, tout le stress de la gestion d'un tel endroit se ressentait sur les traits serrés sous ses sourcils. C'était également le seul homme portant une blouse sale avec des mains aussi propres, une pratique qui devait rassurer les clients. Ils étaient bel et bien dans un restaurant chinois.
- WÇ mÄilĂŹ de Fajara, wÇmen hÄn shÇo zĂ i fĂčjĂŹn kĂ n dĂ o nÇ.
- ShĂŹ de, wÇ xiĂ nzĂ i mĂ©iyÇu duĆshÇo shĂjiÄn shĂ ngkĂš, xĂŹnyÇng. WÇ mĂ©iyÇu lĂĄi, wÇmen zhĂšngzĂ i zhÇo yÄ«gĂš jÇ gĂš xiÇoshĂ qiĂĄn tĂĄopÇo de nÇhĂĄi. NÇ kÄyÇ dÇ diĂ nhuĂ gÄi qĂtÄ jiÄtĂng chĂ©ngyuĂĄn, kĂ n tÄmen shĂŹfÇu mĂ©iyÇu kĂ n dĂ o tÄ?
- TÄ shÄ«qĂčle yÄ«gĂš hĂĄizi! NĂĄndĂ o tÄ bĂč xiĂ ng yÇnyÄnyÄ«xÄ« de mĂĄquĂš nĂ yĂ ng shĂČudĂ o zhĂČngshĂŹ ma?
- DuĂŹbĂčqÇ, tÄ xiĂ nzĂ i yÇu hÄnduĆ shĂŹqĂng yĂ o chÇlÇ.
Fajara venait d'enlever son voile intégral dévoilant un fringante petit bout de femme aux yeux noisette. Pourtant tu l'avais toujours imaginé maghrébine aprÚs toute la construction qu'avec faite ton cerveau sur sa personne.
- Je pense pas que ce soit le bon moment pour parler de tout ça..
- OuiâŠquâest-ce que tu lui as dit ?
- Il va appeler ses proches restaurateurs installés tout Paris pour savoir s'ils n'ont vu Juliana. Dis-moi comment elle est.
La description de la fugueuse étant faßte, le gérant du restaurant appelait l'ensemble des numéros se trouvant sur un petit carnet bleu posé prÚs de lui. AprÚs une vingtaine d'appels infructueux, un attira son attention.
- Il dit qu'une personne ressemblant à la description a été vue à la porte de la Chapelle.
- Câest Ă 5 minutes ! Bordel, si c'est elle ! Arigato monsieur !
Tu sautas dans les bras du gĂ©rant aprĂšs lâĂ©norme service quâil venait de te rendre
- ZhĂš shĂŹ shĂ©nme dĆngxÄ«? WĂšishĂ©me tÄ yĂČng rĂŹbÄn rĂ©n duĂŹ wÇ shuĆ zhĂšge bĂšndĂ n, zhĂšxiÄ ĆuzhĆu rĂ©n zÇng shĂŹ zĂ i zhÄobiÄo!
- Il..il est heureux de tâavoir aidĂ©.
- Doucement ! Attends j'ai oublié mon voile !
Prenant la main de Fajara pour sortir au plus vite du restaurant, laissant par la mĂȘme occasion le voile de Fajara Ă l'entrĂ©e du restaurant, vous expliquiez la scĂšne qui venait d'avoir lieu Ă Monsieur Eranlsol, son sourire de plus en plus terne fut ravivĂ©e par cette bonne nouvelle.
- Direction Porte de la Chapelle alors !
- Merci infiniment Fajara, sans toi je ne sais pas ce que j'aurais fait.
- Remercie le prophĂšte pour mâavoir guidĂ©.
- Comment j'aurais pu douter de ton apparence avec des phrases comme ça !?
- http://www.noelshack.com/2018-06-7-1518307250-picsart-02-11-12-58-44.png
Il aura fallu trĂšs exactement 3min 46 pour arriver Ă la porte de la Chapelle. Un restaurant asiatique aux allures similaires au prĂ©cĂ©dent dans lequel vous vous trouviez, la poussiĂšre en plus, prenait place en cette rue. Avec juste devant un banc, Ă©clairĂ© par un seul lampadaire clignotant, sur lequel Ă©tait assis 2 jeunes en train de se bĂ©coter. Tu reconnus d'ailleurs la silhouette d'une entre elle. Juliana t'avait fait subir l'une des plus grosses peurs de ta vie pour une amourette Ă 20h48 HonnĂȘtement, tu ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Tâapprochant d'eux tu posas la main sur Juliana mettant fin Ă leur Ă©treinte.
- Vous voyez pas quâon est occupĂ©, sombre abruti !
- Bordel mais t'es pas JULIANA !?!
Une copie eco+ de la jeune adolescente te regardait d'un air mĂ©prisant. Elle avait tout de Juliana, le look, les traits, le cĂŽtĂ© garçon manquĂ© mais câĂ©tait pas elle. Pendant un instant tu te demandais si tu aurais pu la faire passer pour Juliana devant sa famille mais l'idĂ©e Ă©tait dĂ©jĂ peu rĂ©alisable et surtout vraiment merdique tu lâoublias l'instant dâaprĂšs.
- C'est pas vrai ! OĂč est Juliana !? Dis-moi oĂč est la vraie !
- Mais t'as le cerveau à l'envers ! Saint Anne c'est juste à cÎté.
- Et mec, tu veux pas te barrer pour quâon finisse ce quâon Ă©tait en train de faire ?
Fajara arriva et tâĂ©loigna du sosie de Juliana et de son plouc boutonneux. Tu liberais toute ton inquiĂ©tude et ta colĂšre Ă ne pas arriver Ă retrouver la jeune adolescente sur son double de plomb.
- T'es pas JULIANA !!! Si je reviens et que je vous revoie ça va mal aller !!
__________________ https://youtu.be/mTcVs9qqyjI __________________
Vous aviez tout essayĂ©. La recherche sauvage, les appels aux rĂ©seaux de Fajara, les demandes aux passants mais rien n'y faisait, Juliana sâĂ©tait volatilisĂ©e. Le dernier espoir venait de s'envoler aprĂšs des heures intenses de recherche. Il fallait se rendre Ă l'Ă©vidence, tu nâavais plus les Ă©paules pour rĂ©gler ce problĂšme.
- Jâai perdu assez de temps comme ça. Je vais appeler immĂ©diatement Marina la prĂ©venir que sa fille est dans la nature. Qui sait ? Il est probable qu'elle soit rentrĂ©e chez elle. Je ne peux plus attendre
- Je comprends. Câest ce que j'aurais du faire depuis tout ce temps au lieu de penser quâĂ moi. De bout en bout j'ai tout foirĂ©.
Ta honte envers toi-mĂȘme n'avait dâĂ©gal que ton inquiĂ©tude pour Juliana. La nuit Ă©tait tombĂ©e maintenant et elle Ă©tait peut-ĂȘtre dehors Ă une heure si tardive pour une enfant. Ninoo sâĂ©tait d'ailleurs rĂ©veillĂ©e, tu te forçais Ă sourire pour ne pas quâelle s'en fasse mais on ne trompait pas un enfant.
- Ne t'inquiĂšte pas Ninoo, on va la retrouver ta sĆur. D'accord ?
- Mais je sais oĂč elle est moi Juliana.
- J'ai tout entendu quand on Ă©tait Ă la maison. Juliana, elle parlait de voir sa copine Pirielle le soir.
- Dans le parc juste derriĂšre lâĂ©cole oĂč elle fait des jeux vidĂ©o.
- Attendez, vous nâavez pas pensĂ© Ă poser la question Ă sa sĆur si elle avait des informations sur le dĂ©part de son aĂźnĂ©e ?
- Comment j'ai pu oublier ça !!?
- Je crois que ça m'ait la tĂȘte m'ait sorti de la⊠non c'est pas ça⊠ça mâait sorti de la tĂȘte. Mais je lui ai bien demandĂ© comment Ă©tait ses selles, ça jâen suis sĂ»r.
- Qu'est-ce que je vais faire de vous.
_________________ https://youtu.be/Hu9_ORPNXgM _________________
Ninoo connaissait bien sa sĆur. Il aurait Ă©videmment suffit de lui demander simplement oĂč elle Ă©tait pour qu'elle vous l'indique. On venait de perdre un temps incroyable, il fallait maintenant espĂ©rer que Juliana n'ait pas changĂ© de position pendant tout ce temps.
ArrivĂ© sur les lieux, vous tombiez sur un parc fermĂ©. Toutes les lumiĂšres Ă©taient Ă©teintes mais 5 silhouettes attirĂšrent ton attention prĂšs des blocs d'immeubles se tenant Ă quelques mĂštres. Tâapprochant le visage d'une des personnes adossĂ©es au mur des bĂątiments ne te trompait pas.
Clope au bec une jeune fille traĂźnait en bas des blocs profitant de l'air frais de la nuit avec 4 autres camarades de sentier. Ici pas de sosie bancale ou de jeu de lumiĂšre mettant en doute ta perception. Ici, câĂ©tait bel et bien elle qui se tenait devant toi. CâĂ©tait Juliana.
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Lolesque* : ce qui est relatif Ă Lola. (Ex : j'effectue une quĂȘte lolesque)
â QUâALLEZ-VOUS FAIRE ? â
- Vote 1 : la jouer cool
- Vote 2 : lâengueuler
- Vote 3 : sauter sur elle pour Ă©viter quâelle ne s'enfuit
2+3. Faut la faire pleurer cette petite peste.
Sinon Fajara c'est une chinoise muslim de base (ça existe, ça s'appelle les Hui) ou une convertie?
Thiriodrakondas Thiriodrakondas
11 février 2018 à 13:52:18
Alerte
2+3. Faut la faire pleurer cette petite peste.
Malheureusement il faut choisir entre l'une des deux kheys
Sinon Fajara c'est une chinoise muslim de base (ça existe, ça s'appelle les Hui) ou une convertie?
Ses parents sont des immigrĂ©s musulmans qui se sont installĂ©s en France quelques annĂ©es avant sa naissance. ĂduquĂ©e dans cette tradition islamique, elle est elle aussi devenue musulmane
Bon pas de sweet ce soir, j'espĂšre vous voir plus nombreux avant demain aprĂšs midi...
Beaucoup de rebondissements dans ces derniĂšres suites! Par contre le coup du "koufar" comme insulte câest un peu bizarre...
Sinon je vote la 3
Données du topic
- Auteur
- -PARADISTA-
- Date de création
- 18 novembre 2017 Ă 13:22:05
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