Les physicien / astrophysicien du forum : parlons naissance de l'univers
Le 22 octobre 2024 à 03:30:19 :
Le 22 octobre 2024 à 03:22:16 TheAnalPredator a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:17:56 :
Les singularités n'existent pas dans la nature. Ce sont des aberrations mathématiques dues aux limites de nos théories. Il n'y a pas plus de singularité au cœur des trous noirs qu'au début de l'univers. Quand des valeurs comme la densité deviennent infinies c'est que la théorie te fait signe que tu ne dois plus lui faire confiance.On sait éliminer ces singularités au moyen de théories unifiant les physiques classiques et quantiques, dites de gravité quantique, mais c'est justement le grand challenge du 21e siècle que d'en élaborer une fonctionnelle. En fait cela fait quasiment un siècle qu'on tâtonne. On a plusieurs candidates (comme la fameuse théorie des cordes) mais aucune ne convainc entièrement pour le moment.
Si je me trompe pas les trous noirs ont été prouvés depuis quelques temps
Si les singularités n'existent pas du coup l'intérieur d'un trou noir serait un point de taille finie ?Les trous noirs sont prouvés, mais seule la théorie peut s'aventurer au-delà de leur horizon donc on ne pourra jamais faire de mesure pour prouver quoi que ce soit (c'est la définition de l'horizon).
Les singularités ponctuelles n'existent que dans les trous noirs statiques de Schwarzschild qui n'existent pas dans la nature. Les « vrais » trous noirs sont en rotation (trous noirs de Kerr) et on sait que la singularité centrale y est annulaire (en forme d'anneau). D'ailleurs on suppose qu'il est possible d'orbiter de manière à traverser l'anneau sans toucher la singularité pour l'anecdote.
Le fond du puits pourrait être bouché sans que les valeurs soient pour autant infinie en effet. Il pourrait aussi être ouvert et former ce qu'on appelle une fontaine blanche (une sortie dans un autre univers ou dans un autre lieu dans le notre).
Très intéressant, je n'avais jamais entendu parler de la forme d'anneau des singularités. Mais comment est-il possible que ce soit un anneau, quand on sait que la gravité tend à tout lisser, tout aplatir, et donc à créer des sphères ? Pourquoi l'anneau ne se contracte-t-il pas en une sphère parfaite ? Qu'y a-t-il au centre de cet anneaux, là où, pourtant, toute la matière devrait s'agglutiner ?
En gros, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme.
Le 22 octobre 2024 à 03:30:19 :
Le 22 octobre 2024 à 03:22:16 TheAnalPredator a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:17:56 :
Les singularités n'existent pas dans la nature. Ce sont des aberrations mathématiques dues aux limites de nos théories. Il n'y a pas plus de singularité au cœur des trous noirs qu'au début de l'univers. Quand des valeurs comme la densité deviennent infinies c'est que la théorie te fait signe que tu ne dois plus lui faire confiance.On sait éliminer ces singularités au moyen de théories unifiant les physiques classiques et quantiques, dites de gravité quantique, mais c'est justement le grand challenge du 21e siècle que d'en élaborer une fonctionnelle. En fait cela fait quasiment un siècle qu'on tâtonne. On a plusieurs candidates (comme la fameuse théorie des cordes) mais aucune ne convainc entièrement pour le moment.
Si je me trompe pas les trous noirs ont été prouvés depuis quelques temps
Si les singularités n'existent pas du coup l'intérieur d'un trou noir serait un point de taille finie ?Les trous noirs sont prouvés, mais seule la théorie peut s'aventurer au-delà de leur horizon donc on ne pourra jamais faire de mesure pour prouver quoi que ce soit (c'est la définition de l'horizon).
Les singularités ponctuelles n'existent que dans les trous noirs statiques de Schwarzschild qui n'existent pas dans la nature. Les « vrais » trous noirs sont en rotation (trous noirs de Kerr) et on sait que la singularité centrale y est annulaire (en forme d'anneau). D'ailleurs on suppose qu'il est possible d'orbiter de manière à traverser l'anneau sans toucher la singularité pour l'anecdote.
Le fond du puits pourrait être bouché sans que les valeurs soient pour autant infinie en effet. Il pourrait aussi être ouvert et former ce qu'on appelle une fontaine blanche (une sortie dans un autre univers ou dans un autre endroit du notre).
Je viens de chercher sur Google ce qu'est un "trou noir statique de Schwarzschild" et c'est terrible bordel plus je m'enfonce dans le sujet plus je comprends rien, alors que j'ai passé toute la semaine dernière à regarder des dizaines d'heures de vidéos sur les trous noirs
C'est hyper intéressant que la singularité soit annulaire mais si on le sait ça devrait confirmer la théorie des trous blancs non ?
Je sais pas vraiment si c'est lié mais j'ai aussi entendu parler de l'évaporation des trous noirs qui apparemment rejetteraient de la matière sous forme "quantique", c'est à dire que la matière s'éjecterait on-ne-sait-où comme le chat de schrödinger dont la forme non-observée disparait en quelque sort
Le 22 octobre 2024 à 03:36:39 :
Le 22 octobre 2024 à 03:30:19 :
Le 22 octobre 2024 à 03:22:16 TheAnalPredator a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:17:56 :
Les singularités n'existent pas dans la nature. Ce sont des aberrations mathématiques dues aux limites de nos théories. Il n'y a pas plus de singularité au cœur des trous noirs qu'au début de l'univers. Quand des valeurs comme la densité deviennent infinies c'est que la théorie te fait signe que tu ne dois plus lui faire confiance.On sait éliminer ces singularités au moyen de théories unifiant les physiques classiques et quantiques, dites de gravité quantique, mais c'est justement le grand challenge du 21e siècle que d'en élaborer une fonctionnelle. En fait cela fait quasiment un siècle qu'on tâtonne. On a plusieurs candidates (comme la fameuse théorie des cordes) mais aucune ne convainc entièrement pour le moment.
Si je me trompe pas les trous noirs ont été prouvés depuis quelques temps
Si les singularités n'existent pas du coup l'intérieur d'un trou noir serait un point de taille finie ?Les trous noirs sont prouvés, mais seule la théorie peut s'aventurer au-delà de leur horizon donc on ne pourra jamais faire de mesure pour prouver quoi que ce soit (c'est la définition de l'horizon).
Les singularités ponctuelles n'existent que dans les trous noirs statiques de Schwarzschild qui n'existent pas dans la nature. Les « vrais » trous noirs sont en rotation (trous noirs de Kerr) et on sait que la singularité centrale y est annulaire (en forme d'anneau). D'ailleurs on suppose qu'il est possible d'orbiter de manière à traverser l'anneau sans toucher la singularité pour l'anecdote.
Le fond du puits pourrait être bouché sans que les valeurs soient pour autant infinie en effet. Il pourrait aussi être ouvert et former ce qu'on appelle une fontaine blanche (une sortie dans un autre univers ou dans un autre lieu dans le notre).
Très intéressant, je n'avais jamais entendu parler de la forme d'anneau des singularités. Mais comment est-il possible que ce soit un anneau, quand on sait que la gravité tend à tout lisser, tout aplatir, et donc à créer des sphères ? Pourquoi l'anneau ne se contracte-t-il pas en une sphère parfaite ? Qu'y a-t-il au centre de cet anneaux, là où, pourtant, toute la matière devrait s'agglutiner ?
Pour ta première questions, et sauf erreur, la rotation, extrêmement rapide, des trous noirs de Kerr, crée une force centrifuge qui agit perpendiculairement à l’axe de rotation ; laquelle force centrifuge peut agir comme une forme d’antigravité, qui donc repoussse la matière au lieu de l’attirer. Et partant, la singularité ne se contracte pas en un point mais s’étire en un anneau.
Et c'est du même coup cette force centrifuge qui empêche l'accumulation de matière au centre de l'anneau
Le 22 octobre 2024 à 03:40:55 :
Ma théorie c'est qu'il n'y a pas de "début", l'univers a toujours existé, il change juste de forme au fil du temps.
En gros, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme.
Je suis assez d'accord avec ça. De toute façon si on admet qu'il y a un début à l'univers, on se heurte à un problème : comment le temps lui-même aurait pu naître ? Pour qu'il y ait un changement, il faut que le temps existe, mais si le temps n'existe pas, comment il peut y avoir un changement, et donc une naissance du temps ?
Le 22 octobre 2024 à 03:45:20 :
Le 22 octobre 2024 à 03:36:39 :
Le 22 octobre 2024 à 03:30:19 :
Le 22 octobre 2024 à 03:22:16 TheAnalPredator a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:17:56 :
Les singularités n'existent pas dans la nature. Ce sont des aberrations mathématiques dues aux limites de nos théories. Il n'y a pas plus de singularité au cœur des trous noirs qu'au début de l'univers. Quand des valeurs comme la densité deviennent infinies c'est que la théorie te fait signe que tu ne dois plus lui faire confiance.On sait éliminer ces singularités au moyen de théories unifiant les physiques classiques et quantiques, dites de gravité quantique, mais c'est justement le grand challenge du 21e siècle que d'en élaborer une fonctionnelle. En fait cela fait quasiment un siècle qu'on tâtonne. On a plusieurs candidates (comme la fameuse théorie des cordes) mais aucune ne convainc entièrement pour le moment.
Si je me trompe pas les trous noirs ont été prouvés depuis quelques temps
Si les singularités n'existent pas du coup l'intérieur d'un trou noir serait un point de taille finie ?Les trous noirs sont prouvés, mais seule la théorie peut s'aventurer au-delà de leur horizon donc on ne pourra jamais faire de mesure pour prouver quoi que ce soit (c'est la définition de l'horizon).
Les singularités ponctuelles n'existent que dans les trous noirs statiques de Schwarzschild qui n'existent pas dans la nature. Les « vrais » trous noirs sont en rotation (trous noirs de Kerr) et on sait que la singularité centrale y est annulaire (en forme d'anneau). D'ailleurs on suppose qu'il est possible d'orbiter de manière à traverser l'anneau sans toucher la singularité pour l'anecdote.
Le fond du puits pourrait être bouché sans que les valeurs soient pour autant infinie en effet. Il pourrait aussi être ouvert et former ce qu'on appelle une fontaine blanche (une sortie dans un autre univers ou dans un autre lieu dans le notre).
Très intéressant, je n'avais jamais entendu parler de la forme d'anneau des singularités. Mais comment est-il possible que ce soit un anneau, quand on sait que la gravité tend à tout lisser, tout aplatir, et donc à créer des sphères ? Pourquoi l'anneau ne se contracte-t-il pas en une sphère parfaite ? Qu'y a-t-il au centre de cet anneaux, là où, pourtant, toute la matière devrait s'agglutiner ?
Pour ta première questions, et sauf erreur, la rotation, extrêmement rapide, des trous noirs de Kerr, crée une force centrifuge qui agit perpendiculairement à l’axe de rotation ; laquelle force centrifuge peut agir comme une forme d’antigravité, qui donc repoussse la matière au lieu de l’attirer. Et partant, la singularité ne se contracte pas en un point mais s’étire en un anneau.
C'est fascinant. C'est vrai que la rotation peut changer la forme des objets, je n'avais pas pensé à ça. D'ailleurs la terre elle-même est légèrement aplatie au niveau des pôles à cause de sa rotation, si je ne m'abuse. Je comprends un peu mieux même si ça reste très complexe à appréhender. Merci.
Le 22 octobre 2024 à 03:36:39 MarioTheBest- a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:30:19 :
Le 22 octobre 2024 à 03:22:16 TheAnalPredator a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:17:56 :
Les singularités n'existent pas dans la nature. Ce sont des aberrations mathématiques dues aux limites de nos théories. Il n'y a pas plus de singularité au cœur des trous noirs qu'au début de l'univers. Quand des valeurs comme la densité deviennent infinies c'est que la théorie te fait signe que tu ne dois plus lui faire confiance.On sait éliminer ces singularités au moyen de théories unifiant les physiques classiques et quantiques, dites de gravité quantique, mais c'est justement le grand challenge du 21e siècle que d'en élaborer une fonctionnelle. En fait cela fait quasiment un siècle qu'on tâtonne. On a plusieurs candidates (comme la fameuse théorie des cordes) mais aucune ne convainc entièrement pour le moment.
Si je me trompe pas les trous noirs ont été prouvés depuis quelques temps
Si les singularités n'existent pas du coup l'intérieur d'un trou noir serait un point de taille finie ?Les trous noirs sont prouvés, mais seule la théorie peut s'aventurer au-delà de leur horizon donc on ne pourra jamais faire de mesure pour prouver quoi que ce soit (c'est la définition de l'horizon).
Les singularités ponctuelles n'existent que dans les trous noirs statiques de Schwarzschild qui n'existent pas dans la nature. Les « vrais » trous noirs sont en rotation (trous noirs de Kerr) et on sait que la singularité centrale y est annulaire (en forme d'anneau). D'ailleurs on suppose qu'il est possible d'orbiter de manière à traverser l'anneau sans toucher la singularité pour l'anecdote.
Le fond du puits pourrait être bouché sans que les valeurs soient pour autant infinie en effet. Il pourrait aussi être ouvert et former ce qu'on appelle une fontaine blanche (une sortie dans un autre univers ou dans un autre lieu dans le notre).
Très intéressant, je n'avais jamais entendu parler de la forme d'anneau des singularités. Mais comment est-il possible que ce soit un anneau, quand on sait que la gravité tend à tout lisser, tout aplatir, et donc à créer des sphères ? Pourquoi l'anneau ne se contracte-t-il pas en une sphère parfaite ? Qu'y a-t-il au centre de cet anneaux, là où, pourtant, toute la matière devrait s'agglutiner ?
Parce que les trous noirs sont en rotation. Et en rotation rapide. On sait d'ailleurs que la plupart doivent être très proche de la valeur maximale au-delà de laquelle l'horizon se détruirait (en gros qu'à sa surface les forces de répulsion centrifuges compensent exactement les forces d'attraction gravitationnelle) pour laisser entrevoir ce qu'on appelle une singularité nue (mais qui elle non plus n'existe très probablement pas réellement).
Pour les mêmes raison l'horizon d'un trou noir en rotation n'est pas une sphère mais un sphéroïde, légèrement aplati aux pôles.
Le 22 octobre 2024 à 03:46:53 :
Le 22 octobre 2024 à 03:40:55 :
Ma théorie c'est qu'il n'y a pas de "début", l'univers a toujours existé, il change juste de forme au fil du temps.
En gros, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme.Je suis assez d'accord avec ça. De toute façon si on admet qu'il y a un début à l'univers, on se heurte à un problème : comment le temps lui-même aurait pu naître ? Pour qu'il y ait un changement, il faut que le temps existe, mais si le temps n'existe pas, comment il peut y avoir un changement, et donc une naissance du temps ?
Autant l'idée d'un instant zéro pose bien des problèmes en effet, autant il me semble crucial de dissocier temps et changement. C'est tout le programme de la.gravitation quantique du reste (Rovelli en parle très bien).
Le 22 octobre 2024 à 03:47:02 :
Je vais me coucher je suis épuisé mais continuez à parler entre vous s'il-vous-plait c'est hyper intéressant et ça me fera de la lecture pour demain
Bonne nuit à toi.
C'est vrai que le sujet est passionnant. Si tu ne connais pas déjà je te conseille la chaîne ScienceClic sur YouTube, le mec est un génie de la vulgarisation en plus d'être très pointilleux, sérieux, pédagogue et cultivé dans le domaine. Il a notamment réalisé des simulations de trou noir, et plusieurs vidéos sur le sujet.
C'est hyper intéressant que la singularité soit annulaire mais si on le sait ça devrait confirmer la théorie des trous blancs non ?
Le problème des trous blancs (je préfère le terme fontaine blanche pour rendre compte de l'opposition parfaite avec le trou noir) c'est qu'on ne les observe pas. On suppose les trous de vers (s'ils existent) très instables au point où une seule particule y entrant pourrait les déstabiliser et donc boucher le trou.
Je sais pas vraiment si c'est lié mais j'ai aussi entendu parler de l'évaporation des trous noirs qui apparemment rejetteraient de la matière sous forme "quantique", c'est à dire que la matière s'éjecterait on-ne-sait-où comme le chat de schrödinger dont la forme non-observée disparait en quelque sort
Oui c'est le rayonnement de Hawking mais aucune matière ne retraverse l'horizon dans l'autre sens, c'est plus compliqué que ça.
Le 22 octobre 2024 à 03:49:54 :
Le 22 octobre 2024 à 03:36:39 MarioTheBest- a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:30:19 :
Le 22 octobre 2024 à 03:22:16 TheAnalPredator a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:17:56 :
Les singularités n'existent pas dans la nature. Ce sont des aberrations mathématiques dues aux limites de nos théories. Il n'y a pas plus de singularité au cœur des trous noirs qu'au début de l'univers. Quand des valeurs comme la densité deviennent infinies c'est que la théorie te fait signe que tu ne dois plus lui faire confiance.On sait éliminer ces singularités au moyen de théories unifiant les physiques classiques et quantiques, dites de gravité quantique, mais c'est justement le grand challenge du 21e siècle que d'en élaborer une fonctionnelle. En fait cela fait quasiment un siècle qu'on tâtonne. On a plusieurs candidates (comme la fameuse théorie des cordes) mais aucune ne convainc entièrement pour le moment.
Si je me trompe pas les trous noirs ont été prouvés depuis quelques temps
Si les singularités n'existent pas du coup l'intérieur d'un trou noir serait un point de taille finie ?Les trous noirs sont prouvés, mais seule la théorie peut s'aventurer au-delà de leur horizon donc on ne pourra jamais faire de mesure pour prouver quoi que ce soit (c'est la définition de l'horizon).
Les singularités ponctuelles n'existent que dans les trous noirs statiques de Schwarzschild qui n'existent pas dans la nature. Les « vrais » trous noirs sont en rotation (trous noirs de Kerr) et on sait que la singularité centrale y est annulaire (en forme d'anneau). D'ailleurs on suppose qu'il est possible d'orbiter de manière à traverser l'anneau sans toucher la singularité pour l'anecdote.
Le fond du puits pourrait être bouché sans que les valeurs soient pour autant infinie en effet. Il pourrait aussi être ouvert et former ce qu'on appelle une fontaine blanche (une sortie dans un autre univers ou dans un autre lieu dans le notre).
Très intéressant, je n'avais jamais entendu parler de la forme d'anneau des singularités. Mais comment est-il possible que ce soit un anneau, quand on sait que la gravité tend à tout lisser, tout aplatir, et donc à créer des sphères ? Pourquoi l'anneau ne se contracte-t-il pas en une sphère parfaite ? Qu'y a-t-il au centre de cet anneaux, là où, pourtant, toute la matière devrait s'agglutiner ?
Parce que les trous noirs sont en rotation. Et en rotation rapide. On sait d'ailleurs que la plupart doivent être très proche de la valeur maximale au-delà de laquelle l'horizon se détruirait (en gros qu'à sa surface les forces de répulsion centrifuges compensent exactement les forces d'attraction gravitationnelle) pour laisser entrevoir ce qu'on appelle une singularité nue (mais qui elle non plus n'existe très probablement pas réellement).
Pour les mêmes raison l'horizon d'un trou noir en rotation n'est pas une sphère mais un sphéroïde, légèrement aplati aux pôles.
Partisan de la conjecture de Penrose sur la censure cosmique ? ("Les.singularités nues n'existent probablement pas")
Le 22 octobre 2024 à 03:49:54 :
Le 22 octobre 2024 à 03:36:39 MarioTheBest- a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:30:19 :
Le 22 octobre 2024 à 03:22:16 TheAnalPredator a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:17:56 :
Les singularités n'existent pas dans la nature. Ce sont des aberrations mathématiques dues aux limites de nos théories. Il n'y a pas plus de singularité au cœur des trous noirs qu'au début de l'univers. Quand des valeurs comme la densité deviennent infinies c'est que la théorie te fait signe que tu ne dois plus lui faire confiance.On sait éliminer ces singularités au moyen de théories unifiant les physiques classiques et quantiques, dites de gravité quantique, mais c'est justement le grand challenge du 21e siècle que d'en élaborer une fonctionnelle. En fait cela fait quasiment un siècle qu'on tâtonne. On a plusieurs candidates (comme la fameuse théorie des cordes) mais aucune ne convainc entièrement pour le moment.
Si je me trompe pas les trous noirs ont été prouvés depuis quelques temps
Si les singularités n'existent pas du coup l'intérieur d'un trou noir serait un point de taille finie ?Les trous noirs sont prouvés, mais seule la théorie peut s'aventurer au-delà de leur horizon donc on ne pourra jamais faire de mesure pour prouver quoi que ce soit (c'est la définition de l'horizon).
Les singularités ponctuelles n'existent que dans les trous noirs statiques de Schwarzschild qui n'existent pas dans la nature. Les « vrais » trous noirs sont en rotation (trous noirs de Kerr) et on sait que la singularité centrale y est annulaire (en forme d'anneau). D'ailleurs on suppose qu'il est possible d'orbiter de manière à traverser l'anneau sans toucher la singularité pour l'anecdote.
Le fond du puits pourrait être bouché sans que les valeurs soient pour autant infinie en effet. Il pourrait aussi être ouvert et former ce qu'on appelle une fontaine blanche (une sortie dans un autre univers ou dans un autre lieu dans le notre).
Très intéressant, je n'avais jamais entendu parler de la forme d'anneau des singularités. Mais comment est-il possible que ce soit un anneau, quand on sait que la gravité tend à tout lisser, tout aplatir, et donc à créer des sphères ? Pourquoi l'anneau ne se contracte-t-il pas en une sphère parfaite ? Qu'y a-t-il au centre de cet anneaux, là où, pourtant, toute la matière devrait s'agglutiner ?
Parce que les trous noirs sont en rotation. Et en rotation rapide. On sait d'ailleurs que la plupart doivent être très proche de la valeur maximale au-delà de laquelle l'horizon se détruirait (en gros qu'à sa surface les forces de répulsion centrifuges compensent exactement les forces d'attraction gravitationnelle) pour laisser entrevoir ce qu'on appelle une singularité nue (mais qui elle non plus n'existe très probablement pas réellement).
Pour les mêmes raison l'horizon d'un trou noir en rotation n'est pas une sphère mais un sphéroïde, légèrement aplati aux pôles.
Merci pour les éclaircissements !
Tout ça est tellement contre-intuitif, c'est vertigineux.
Le 22 octobre 2024 à 03:50:07 :
Le 22 octobre 2024 à 03:46:53 :
Le 22 octobre 2024 à 03:40:55 :
Ma théorie c'est qu'il n'y a pas de "début", l'univers a toujours existé, il change juste de forme au fil du temps.
En gros, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme.Je suis assez d'accord avec ça. De toute façon si on admet qu'il y a un début à l'univers, on se heurte à un problème : comment le temps lui-même aurait pu naître ? Pour qu'il y ait un changement, il faut que le temps existe, mais si le temps n'existe pas, comment il peut y avoir un changement, et donc une naissance du temps ?
Autant l'idée d'un instant zéro pose bien des problèmes en effet, autant il me semble crucial de dissocier temps et changement. C'est tout le programme de la gravitation quantique du reste (Rovelli en parle très bien).
C'est parce que le temps est relatif qu'il faut le dissocier du changement ?
De toute façon, penser l'instant zéro c'est compliqué quand on sait que le temps à l'échelle de l'univers dans son ensemble (je sais pas même pas si dire ça a du sens) ne s'écoule pas de la même manière que notre temps à nous. Quand on dit que l'univers a 13,8 milliards d'années, on prend pour référentiel notre temps terrestre ? Je me perds déjà
Le 22 octobre 2024 à 03:56:12 Richirolatre a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:49:54 :
Le 22 octobre 2024 à 03:36:39 MarioTheBest- a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:30:19 :
Le 22 octobre 2024 à 03:22:16 TheAnalPredator a écrit :
> Le 22 octobre 2024 à 03:17:56 :
>Les singularités n'existent pas dans la nature. Ce sont des aberrations mathématiques dues aux limites de nos théories. Il n'y a pas plus de singularité au cœur des trous noirs qu'au début de l'univers. Quand des valeurs comme la densité deviennent infinies c'est que la théorie te fait signe que tu ne dois plus lui faire confiance.
>
> On sait éliminer ces singularités au moyen de théories unifiant les physiques classiques et quantiques, dites de gravité quantique, mais c'est justement le grand challenge du 21e siècle que d'en élaborer une fonctionnelle. En fait cela fait quasiment un siècle qu'on tâtonne. On a plusieurs candidates (comme la fameuse théorie des cordes) mais aucune ne convainc entièrement pour le moment.
Si je me trompe pas les trous noirs ont été prouvés depuis quelques temps
Si les singularités n'existent pas du coup l'intérieur d'un trou noir serait un point de taille finie ?Les trous noirs sont prouvés, mais seule la théorie peut s'aventurer au-delà de leur horizon donc on ne pourra jamais faire de mesure pour prouver quoi que ce soit (c'est la définition de l'horizon).
Les singularités ponctuelles n'existent que dans les trous noirs statiques de Schwarzschild qui n'existent pas dans la nature. Les « vrais » trous noirs sont en rotation (trous noirs de Kerr) et on sait que la singularité centrale y est annulaire (en forme d'anneau). D'ailleurs on suppose qu'il est possible d'orbiter de manière à traverser l'anneau sans toucher la singularité pour l'anecdote.
Le fond du puits pourrait être bouché sans que les valeurs soient pour autant infinie en effet. Il pourrait aussi être ouvert et former ce qu'on appelle une fontaine blanche (une sortie dans un autre univers ou dans un autre lieu dans le notre).
Très intéressant, je n'avais jamais entendu parler de la forme d'anneau des singularités. Mais comment est-il possible que ce soit un anneau, quand on sait que la gravité tend à tout lisser, tout aplatir, et donc à créer des sphères ? Pourquoi l'anneau ne se contracte-t-il pas en une sphère parfaite ? Qu'y a-t-il au centre de cet anneaux, là où, pourtant, toute la matière devrait s'agglutiner ?
Parce que les trous noirs sont en rotation. Et en rotation rapide. On sait d'ailleurs que la plupart doivent être très proche de la valeur maximale au-delà de laquelle l'horizon se détruirait (en gros qu'à sa surface les forces de répulsion centrifuges compensent exactement les forces d'attraction gravitationnelle) pour laisser entrevoir ce qu'on appelle une singularité nue (mais qui elle non plus n'existe très probablement pas réellement).
Pour les mêmes raison l'horizon d'un trou noir en rotation n'est pas une sphère mais un sphéroïde, légèrement aplati aux pôles.
Partisan de la conjecture de Penrose sur la censure cosmique ? ("Les.singularités nues n'existent probablement pas")
Je ne suis partisan de rien du tout mais il me semble que la limite critique n'est juste pas atteignable réalistiquement. De mémoire cela nécessiterait aussi que le trou noir soit proche de sa charge électrique limite et là en revanche on sait qu'ils sont tous très largement en-dessous.
Le 22 octobre 2024 à 03:55:20 :
Je sais pas vraiment si c'est lié mais j'ai aussi entendu parler de l'évaporation des trous noirs qui apparemment rejetteraient de la matière sous forme "quantique", c'est à dire que la matière s'éjecterait on-ne-sait-où comme le chat de schrödinger dont la forme non-observée disparait en quelque sort
Oui c'est le rayonnement de Hawking mais aucune matière ne retraverse l'horizon dans l'autre sens, c'est plus compliqué que ça.
Ce sont des particules virtuelles qui sont autorisées à apparaître sur l'horizon dès lors qu'elles se séparent en une particule positive qui "s'échappe" et une particule négative qui "tombe", c'est ça ?
Le 22 octobre 2024 à 04:03:45 :
Le 22 octobre 2024 à 03:56:12 Richirolatre a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:49:54 :
Le 22 octobre 2024 à 03:36:39 MarioTheBest- a écrit :
Le 22 octobre 2024 à 03:30:19 :
> Le 22 octobre 2024 à 03:22:16 TheAnalPredator a écrit :
>> Le 22 octobre 2024 à 03:17:56 :
> >Les singularités n'existent pas dans la nature. Ce sont des aberrations mathématiques dues aux limites de nos théories. Il n'y a pas plus de singularité au cœur des trous noirs qu'au début de l'univers. Quand des valeurs comme la densité deviennent infinies c'est que la théorie te fait signe que tu ne dois plus lui faire confiance.
> >
> > On sait éliminer ces singularités au moyen de théories unifiant les physiques classiques et quantiques, dites de gravité quantique, mais c'est justement le grand challenge du 21e siècle que d'en élaborer une fonctionnelle. En fait cela fait quasiment un siècle qu'on tâtonne. On a plusieurs candidates (comme la fameuse théorie des cordes) mais aucune ne convainc entièrement pour le moment.
>
> Si je me trompe pas les trous noirs ont été prouvés depuis quelques temps
> Si les singularités n'existent pas du coup l'intérieur d'un trou noir serait un point de taille finie ?
Les trous noirs sont prouvés, mais seule la théorie peut s'aventurer au-delà de leur horizon donc on ne pourra jamais faire de mesure pour prouver quoi que ce soit (c'est la définition de l'horizon).
Les singularités ponctuelles n'existent que dans les trous noirs statiques de Schwarzschild qui n'existent pas dans la nature. Les « vrais » trous noirs sont en rotation (trous noirs de Kerr) et on sait que la singularité centrale y est annulaire (en forme d'anneau). D'ailleurs on suppose qu'il est possible d'orbiter de manière à traverser l'anneau sans toucher la singularité pour l'anecdote.
Le fond du puits pourrait être bouché sans que les valeurs soient pour autant infinie en effet. Il pourrait aussi être ouvert et former ce qu'on appelle une fontaine blanche (une sortie dans un autre univers ou dans un autre lieu dans le notre).
Très intéressant, je n'avais jamais entendu parler de la forme d'anneau des singularités. Mais comment est-il possible que ce soit un anneau, quand on sait que la gravité tend à tout lisser, tout aplatir, et donc à créer des sphères ? Pourquoi l'anneau ne se contracte-t-il pas en une sphère parfaite ? Qu'y a-t-il au centre de cet anneaux, là où, pourtant, toute la matière devrait s'agglutiner ?
Parce que les trous noirs sont en rotation. Et en rotation rapide. On sait d'ailleurs que la plupart doivent être très proche de la valeur maximale au-delà de laquelle l'horizon se détruirait (en gros qu'à sa surface les forces de répulsion centrifuges compensent exactement les forces d'attraction gravitationnelle) pour laisser entrevoir ce qu'on appelle une singularité nue (mais qui elle non plus n'existe très probablement pas réellement).
Pour les mêmes raison l'horizon d'un trou noir en rotation n'est pas une sphère mais un sphéroïde, légèrement aplati aux pôles.
Partisan de la conjecture de Penrose sur la censure cosmique ? ("Les.singularités nues n'existent probablement pas")
Je ne suis partisan de rien du tout mais il me semble que la limite critique n'est juste pas atteignable réalistiquement. De mémoire cela nécessiterait aussi que le trou noir soit proche de sa charge électrique limite et là en revanche on sait qu'ils sont tous très largement en-dessous.
Il est vrai que les trous noirs observés ont généralement une charge électrique... oui, très faible, ce qui rend la formation de singularités nues passablement improbable. Mais certaines simulations numériques permettent de prédire leurs formations sous conditions.
Autant l'idée d'un instant zéro pose bien des problèmes en effet, autant il me semble crucial de dissocier temps et changement. C'est tout le programme de la gravitation quantique du reste (Rovelli en parle très bien).
C'est parce que le temps est relatif qu'il faut le dissocier du changement ?
De toute façon, penser l'instant zéro c'est compliqué quand on sait que le temps à l'échelle de l'univers dans son ensemble (je sais pas même pas si dire ça a du sens) ne s'écoule pas de la même manière que notre temps à nous. Quand on dit que l'univers a 13,8 milliards d'années, on prend pour référentiel notre temps terrestre ? Je me perds déjà
C'est lier à la relativité en effet -- au sens où elle rend incontournable la dissociation du temps et du devenir. C'était déjà connu des philosophes (Aristote, Hegel, Bergson et j'en passe), mais les physiciens se mouillant quelquefois. Il y a un formidable article de Roger Balian sur le.sujet -- que Klein pille allègrement du reste.
En gravité quantique, l'un des enjeux est de savoir s'il est encore possible de modéliser des comportements dynamiques dans un situation "atemporelle" -- celle des mousses de spin, typiquement.
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