[FIC] « Dis Célestin, ça te dit de venir à ma soirée?"
Je tiens à remercier Trollge, MasskoDeter, Juralion, Arseneur, ainsi que bons nombres d'auteurs de fic que je suis régulièrement sans qui je n'aurais jamais osé commencé.
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Vous étiez allongé, sur le dos, les yeux fixant le ciel noir d’où s’écoulait une pluie torrentielle. Vaincu.
Votre ennemi l’avait enfin emporté sur vous. Il se tenait à quelques mètres de vous, ensanglanté,
dans un état proche du vôtre ; les vêtements en lambeaux, les yeux vitreux, le corps fatigué, épuisé, portant les marques de votre affrontement au sommet, tels les gladiateurs des temps modernes.
- Tu es fini Célestin. J’ai gagné, et tu as perdu. Ma victoire était écrite depuis le début.
Vous fermez les yeux. Fatigué. Si fatigué. Le bruit de la pluie devient de plus en plus sourd à vos
oreilles. Des voix semblent vous appeler, au loin, mais ce qu’elles disent ne parviennent pas à vos
oreilles, comme si elles étaient emmenées en même temps qu’elles essayaient de vous hurler
quelque chose. De toute façon ça n’a plus d’importance. Il était plus fort que vous. Vous n’aviez pas
de chance de le vaincre.
Mais qu’est ce que vaincre au fond ? Vous qui avez toujours essayé de vaincre la vie même. Cette
douloureuse épopée qu’on vous avez fait commencer dès votre naissance.
Vous avez émergé de la fange d’où vous étiez né et destiné à mourir. Vous avez survécu, par monts et par vaux, aux supplices de la vie. L’amour de votre famille, de vos amis faits en chemin, de votre âme sœur - quoique cette partie est encore ambigüe à vos yeux, des personnes qui vous suivent et vous soutiennent, leur dévotion n’ayant d’égale que leur envie de vous élever au sommet, vous a permis d’arriver jusqu’à ce moment précis. Ils vous ont tous à un moment donné, parfois malgré eux, égoïstement ou par altruisme, quelque part un peu forgé. Les souvenirs accumulés durant le voyage de votre vie vous seront chers, jusqu’à votre dernier souffle.
Et ça y’est. Le voilà votre dernier souffle. Vous mourrez. Et comme tout bon protagoniste principal qui s’apprête à mourir, vous voyez votre vie défilez devant vos yeux. Mais peut être est ce là la différence.
Vous n’êtes pas un protagoniste principal.
[
- Madame Chancla
- Bonjour, docteur… ?
- Docteur Saporovich.
- Bonjour docteur Saloparovich
- Non.
- Docteur Bossanovavich.
- Non.
- Docteur Bosconovich.
- Un lointain cousin. Docteur, ca ira.
- Oui docteur. Merci de nous recevoir aussi vite.
- Tout le plaisir est pour moi madame. Asseyez-vous.
Madame Chancla s’asseyait dans ce cabinet médical blanc, sans vie et sans sentiment. Cela faisait des mois qu’une maladie insidieuse, inconnue, mais pourtant bien présente rongeait son enfant. So précieux enfant. Elle avait
écumé tous les experts pour essayer de guérir son petit ange, son petit Célestin.
- J’ai cru comprendre que votre enfant souffrait beaucoup, tout en auscultant le
petit Célestin.
Pas plus haut que 3 pommes, c’est vous. Célestin. D’aussi loin que vous souvenez, vous étiez
un garçon tout à fait comme les autres. Si les autres n’ont bien sur pas d’amis, sont introvertis, peureux, et
maltraités voire ignorés à l’école; on peut donc dire que vous avez eu l’enfance typique de monsieur tout-le-monde. Cependant depuis quelque temps, un mal étrange et sans remède vous ronge et vous consume. Soucieux de ne pas causer de tracas à la seule personne qui vous porte de l’amour, vous avez essayer tant bien que mal de le cacher à votre chère môman, seule à s’occuper de vous depuis le départ
de votre père…
- Je crois comprendre ce qu’il a. Ce n’est rien de grave et n’importe quel macaque doté de
deux yeux et d’une paire de mains saurait guérir ça, affirma le docteur en vous soulevant de
la table d’opération.
Qu’entendez-vous ? Une solution ?
Les larmes commencent à couler, de joie, pour une fois. Fini les
nuits à entendre môman pleurer dans sa chambre. Fini les heures à prier. De retour à la vie
normale !
- Vous en êtes certain docteur ? Non, c’est trop beau. Je suis sûre que je ne peux pas me le
permettre, vous savez depuis que père de Célestin n’est plus là…
Votre mère sèche ses larmes de crocodiles tandis que vous restez sur votre chaise, reclus, inactif,
inexistant, comme toujours.
- Madame Chancla, soigner votre petit ne me prendra guère plus de quelques heures et une
nuit d’observation. Vraiment tout le plaisir est pour moi… Cependant…
''Le docteur s’éloignait de vous et retourner à son bureau, semblable à une trouvaille antique que
seuls des archéologues aguerris auraient pu ramener d’une expédition mortelle. A vos yeux d’enfants
naïf, vous voyiez dans ce bureau, cette simple pièce de mobilier, toute l’opulence, la richesse, que
vous n’obtiendriez sans doute jamais.
Vous, et vos vêtements achetés de 3eme main, vos repas
constitués essentiellement de pâtes et de riz - délicieux certes, tellement vous en consommez que vôtre mère a fini par apprendre certains dialectes riches en sonorités en traînant trop dans ces rayons…. ''
- Vous conviendrez que je ne peux décemment pas faire cette opération sans la facturer.
Comprenez, administrativement, s’il lui arrivait quoique ce soit, je ne pourrais être tenu
responsable….
- Docteur, quoi qu'il fasse faire …
Et vos souvenirs sont flous à partir de ce moment ; tout ce dont vous vous rappelez c’est d’avoir
passé beaucoup, beaucoup de temps à jouer dans la salle d’attente.
[
Léa, la fille la plus belle, intelligente, populaire - et avec un physique à faire bander un mort - de
votre promotion, vous adressait enfin la parole. Vous avez rêvé cent, non, mille fois de ce moment.
Ca y’est, elle l’a vu. Votre valeur, votre détermination. Vous avez survécu au collège, aux moqueries
de Jason et de Nicolas, vos tortionnaires, à l’ignorance de vos camarades de classes - qui n’ont de
camarades que le nom. Vous avez survécu aux conseils de classes où vous capacités étaient jugées
« médiocres + » selon les professeurs dont vous avez déjà surpris la conversation en étant
complètement invisibles à leurs yeux, transparent, debout devant leur salle de repos.
Vous êtes ressortis de vos 3 années de lycée, non pas sans être amoché, triste, mais toujours debout, grâce aux
mangas que vous bingez sans aucune modération. Vos héros de shônen, l’amour de vôtre môman, et
le destin vous ont conduit ici. C’est votre jour. Comme vous l’avez appris sur le site au logo noir et orange dans quelques minutes elle va vous demander de la suivre discrètement dans son
appartement universitaire pour une seggs party mémorable où elle ne pourra que fondre de plaisir
sous la taille de votre chibrax imposant de 11.5 centimètres.
Mais vous en oubliez le plus important, de lui répondre.
- Tu sais, j’organise une petite soirée vendredi soir au chalet de mes parents pour fêter la fin
du premier semestre. Tu fais partie des bons éléments de la promo, ça te dirait de venir ? Ca me ferait
trop plaisir que tu y participes, ça nous permettra de faire plus amples connaissances et de
nous rapprocher…
Ca y’est. Tout était vrai. Tout ce que cette bonne vieille romanichelle vous avez raconté dans sa
roulotte après que vous ayez bu son ragout d’hérissons aux champignons de Paris presque non
vénéneux contre la promesse d’une prophétie véritable et de toute vos économies ( on parle quand
même de 75€ gagnés durement à la sueur de votre front en réparant des pc au black ). Cette expérience étrange vous avait filé une intoxication alimentaire ainsi qu'un bad trip plus que conséquent mais vous le saviez que ça valait le coup.
Vous allez devenir riche, célèbre, les plus belles femmes du monde vont être à vos pieds, et le monde se pliera à votre volonté.
- C-c-e week-end ? Euh je sais pas trop, j’ai un gros raid sur WoW ma guilde a besoin
de moi, c’est moi le main tank 2 et…
Mais, la prophétie ? VOUS AVEZ VRAIMENT TOUT SABOTE ??
Corrigez tout, tout de suite !
A] Accepter finalement de venir. « Pas de soucis bébé, j’essaierais de passer et après je te ferais du
sale #pilonnage #douxgystyle »
B] Refuser poliment. Votre guilde a besoin de vous. Et en plus maître de guilde Bruno vous a déjà fait
remarquer votre baisse de performance et a menacé de vous mettre dans l’équipe des remplaçants.
Le 12 mars 2024 à 15:45:05 :
Souite bientôt kheyou ?
Des le prochain vote, fais donc un secondaire pour alimenter mon besoin de e-reconnaissance
A] Accepter finalement de venir. "Pas de soucis bébé, j'essaierais de passer et après je te ferais du sale #pilonnage #douxgystyle"
- B-b-bon ok alors, je pense que je peux me libérer si c'est pour toi Léa !
- Du coup comment on fait? Je te suis maintenant jusqu'à chez to...
- Je t'envoie les détails par whatsapp, on se dit à vendredi soir Célestin ...
Et voilà qu'elle part, vous laissant sur le perron de l'amphithéâtre, seul avec vos couilles pleines.
Mais vous ne laissez rien paraître. Intérieurement, deux sentiments distincts se battent en vous. Le premier; la joie, l'excitation , le bonheur : bientôt, vous allez pouvoir lécher les doux feets de Léa pendant la seggs session. Elle n'en pourra plus, vous suppliant de ne jamais arrêter, hurlant de tout ces poumons (cachés sous ses deux gros bzez) ces mots que vous avez toujours rêvé d'entendre de sa bouche "OH YES DADDY KEEP GOING DADDY I'M YOURS"
Puis le second sentiment vient enfin frapper à la porte sensible de votre petit coeur d'artichaud : la peur. Vous n'êtes pas un monstre de sociabilité. Rien que cet unique échange avec Léa a suffit pour épuiser votre batterie sociale jusqu'à vendredi soir. Donc déjà, c'est foutu pour manger votre macdo de ce midi; vous allez vous évanouir de stresser devant la caissière c'est sur et certain.
Mais vous vous reprenez. Non, il vous faut le faire. Vous irez à cette soirée, même si c'est la dernière chose que vous ferez avant de mourir. Léa n'attend que vous et votre chibrax impressionnant, et pas question de la décevoir.
Bon, il vous faut établir un plan d'attaque. Pour se faire, vous n'avez pas beaucoup de choix. Il vous faut un coéquipier, quelqu'un qui va vous épauler, vous préparer face au monde inconnu qui vous attend.
3 maigres choix s'offrent à vous :
Premièrement, Bruno. Votre maitre de guilde et accessoirement votre voisin. Malgré le fait qu'il vous pourrisse la vie dès que la situation pourrait l'avantager, il est celui que vous pourriez le plus considéré comme un ami. Il n'en donne pas l'air, mais apparemment il sort avec une 10 sur 10! Et il lui ferait l'amour avec son zizi très souvent à chaque vacances scolaires ! Dommage qu'elle habite de l'autre côté du pays, et qu'il n'ait aucune photo d'eux tous les deux mais ça serait parce qu'elle est timide. Mais vous croyez en lui, c'est un gars sur sans aucun doute.
Second choix, votre cousin du coté de votre mère, Jésus . Il ne partage pas forcément de liens très forts avec vous, mais après tout vous êtes son seul cousin et lui aussi n'a que vous, et de toute façon c'est la seule autre personne de sexe masculin de votre entourage à qui vous pouvez demander conseil. Certes ça fera peut être bizarre, mais c'est lui ou Bruno de toute façon.
Et enfin pour finir, votre moman chérie. Toujours de bons conseils, même si l'époque où elle draguait et se faisait draguer est sans doute loin derrière elle.
A)Bruno
B)Jésus
C)Mamounette
C'est décidé. Vous allez contacter Jésus. Il n'habite un peu loin de chez vous certes, mais vous en êtes certain, il ne pourra refuser votre appel à l'aide. Vous sortez votre fidèle Xiaomi acheté d'occasion, aussi amoché que vous l'êtes intérieurement, et composez votre message le plus inspirant pour qu'il ne puisse même pas penser un seul instant à refuser.
*Jésus stp jneed ton help c'est la merde je suis invité à une soirée vendredi soir et je sais pas quoi faire help plz plz plz plz plz plz plz plz plz*
Voilà qui devrait faire l'affaire. En attendant sa réponse qui ne devrait sans doute pas tarder devant le caractère primordial de l'urgence annoncée dans le message, vous décidez de rentrer chez vous. Quelques pâtes et le jambon de la semaine dernière devrait pouvoir vous rassasier, vous les grignoterez devant un épisode d'un des Big 3 de la semaine, pas question de manquer votre rendez-vous hebdomadaire.
Alors que vous êtes tranquillement posé tel un jeune tout à fait normal dans le tram , votre téléphone se met à sonner.
- Célestin...
- Jésus ! S'il te plait mon cousin préféré sors moi de ce merdier il faut absolument que je cartonne à cette soirée et que je déglingue cette tch...
Le regard insistant des autres passagers vous fait comprendre que vous devriez peut-être attendre votre sortie pour terminer cette conversation.
- Ecoutes moi bien Célestin. Saches que je suis très fier que tu te décides enfin à sortir de ta coquille et que tu ailles vers le monde. Je sais que ton petit soucis peut te faire penser que tu ne le mérites pas, mais tu as tort. Et pour cela, moi, ton unique cousin préféré, vais m'appliquer à ce que cette soirée reste dans ta mémoire jusqu'à la fin de tes jours.
Ce Jésus, n'était pas un cousin, mais bel et bien un frère. Même si vous avez déjà un petit frère qui a la moitié de votre âge, mais ce n'est pas grave, il vient de perdre sa place pour être remplacé par ce bon Jésus. Vous vous voyez déjà avec lui, bras dessus bras dessous, aller chercher de la gueuse et buvant de l'alcool et sniffant de la coc
- Mais pour cela Célestin, il va falloir suivre mon plan à la lettre. Et cela nécessite que tu me fasses entièrement confiance. Une confiance, aveugle, même si ce que je te disais te paraissait complètement... Loco.
A) Accepter la proposition de Jésus
B) Refuser la proposition de Jésus.
Données du topic
- Auteur
- LekeyKonteur
- Date de création
- 12 mars 2024 à 14:01:17
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