[Risitas X] Eve & Célestin

[21:23:21] <Tobec6363>
Sweet

Bien dit

R.E.M - DEMAIN, DÉJÀ

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Qu'elle était douce cette matinée de Septembre, on se serait presque cru sur les plages de Saint Tropez, les richous en moins. Pourtant, à l'intérieur des salons ou dans les ruelles, l'atmosphère n'était guère à la fête. Et ce depuis déjà un an. On évitait d'aborder le sujet, c'était devenu quelque chose de tabou mais ça hantait les esprits de tous les habitants. Les badauds étaient à chaque fois pris de sueurs froides quand il passait devant cette maison, la maison de l'horreur. Comme un traumatisme insolvable, la ville et ses habitants ne s'étaient jamais vraiment remis de ce fait divers qui avait fait coulé tant d'encre.

Comment un père de famille aimant, croyant et apprécié de tous avait pu commettre un acte aussi fou. Cela paraissait plus invraisemblable pour les habitants de la ville qui avait tous croisé, à un moment de leur vie, ce père au sourire rassurant. Ce père dont personne n'aurait imaginé qu'il aurait pu faire l'innommable et massacrer des membres de sa propre famille avant de se tuer.

• 1 an plus tôt.

Dans la cave de la maison, à l'abri des regards indiscrets, Eve respectait sa part du marché de ses mains d'or sur ta verge dressée. Toi, affalé sur le parquet gondolé par l'humidité de cette pièce mal aérée tu savourais chaque caresse comme si c'était la dernière. Ça grinçait à chacune de tes contorsions causées par son doigté. Elle, trahie par ses yeux éteints et cet air blasé semblait ailleurs. Tant pis, rien n'avait d'importance à tes yeux que ce jeu de piston sur ta bite arrivée à son acmé. Qu'est-ce qu'elle était douée.

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- Plus vite, je viens.

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C'est alors qu'elle lâcha ton membre.

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- Je t'ai pas dit d'arrêter.

.

Elle ne semblait pas vouloir reprendre.

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- Tu peux pas me laisser comme ça. T'es obligée de finir !

- J'en peux plus.

- Quoi ?

- Qu'est-ce qu'on ait en train de faire Célestin ? Je- je branle mon cousin dans une cave qui pue le mort avec nos parents juste à côté. C'est du délire !

- On peut pas te donner tort. C'est pour cela que tu as juste à poser ta main ici pour que tout aille mieux.

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Tu saisis sa main et la guidas vers ta verge spasmodique qu'elle chassa d'un revers.

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- Ta bite pompe tout le sang de ton cerveau ou quoi ? Je te parle de quelque chose de sérieux.

- Tu pourrais pas avoir tes états d'âme après qu'on ait fini !?

- Je crois que tu comprends pas bien ce que je suis en train de te dire. Je suis arrivée au bout de ce que je pouvais supporter. Je suis épuisée par tout ça... Je me regarde dans le miroir et j'ai l'impression de ne plus être moi. Ça me ruine...

- Tout ça à cause de ma bite ?

- Mais tu deviens de plus en plus con ou tu le fais exprès ? C'est un tout qui me fait sentir aussi mal : faire ça, partout, près des parents. À chaque fois que je croise leur regard, j'ai honte. J'ai l'impression qu'ils savent tout. C'est invivable.

- Ils nous ont jamais cramé.

- Mais ça arrivera un jour. Et c'est pas le seul problème de toute façon...

- Alors c'est quoi ?

- Je suis vraiment obligée de te le dire ? T'es pas capable de réfléchir deux secondes et te rendre compte qu'on est pas tout seuls dans cette histoire !?

- ...

- Tu crois que Capucine serait ravie d'apprendre ce que je fais avec toi !?

- Qu'est-ce qu'elle vient faire là... On n'a jamais eu de compte à se rendre elle et moi.

- Mon pauvre, tu comprends vraiment rien aux femmes... Tu vois pas ce qui est en train de se passer entre vous deux ? Ça fait longtemps que vous avez dépassé le stade de simple plan cul.

- C'est... C'est elle qui t'a dit ça ?

- Ça crève les yeux. Je vois comment elle te regardes. Je vois comment TU la regardes.

- ...

- Capucine, elle est entière. Quand elle déteste, elle déteste viscéralement mais quand elle aime, elle aime jusqu'à l'ivresse. Avec une passion sans commune mesure, un abandon total et plein, une jalousie extraordinaire. Parce que l'autre et ses passions ne doivent être partagés. Comment tu crois qu'elle réagirait en sachant ce qu'on fait.

- Je sais pas.

- Moi je sais. Quand on brûle pour quelqu'un, on meurt de le voir avec une autre. On le veut pour soi et seulement pour soi...

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Te révélait Eve en évitant ton regard désarçonné. Ses mots t'avaient transpercé comme une vérité qu'on a saisi en vol sans en comprendre toutes les ressorts mais qu'on ressent dans notre chair. Peut-être avait -elle raison mais tu ne pouvais te résoudre à tirer un trait sur elle. Pas si vite. Pas maintenant.

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- On arrête tout. C'est décidé. C'est mieux pour tout le monde.

- Je n'ai pas mon mot à dire ?

- Non. Bien sûr que non. Et t'es le plus gros des cons si t'as cru le contraire.

- Alors je ne mettrai plus le verrou.

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Dis-tu dans une tentative désespérée de mettre ton véto à sa décision pourtant irrévocable.

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- Toi ça t'amuse tout ça, avoue. Tu jouis sans contrainte, tu t'adonnes aux plaisirs de la chair comme si c'était la seule chose qui comptait. Sauf qu'on ne joue pas, là, Célestin. Et j'espère que tu t'en rendras compte avant de blesser d'autres personnes que moi.

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Elle se leva se frottant les mains d'un geste comme pour les laver des obligations de votre pacte fou et elle s'éloigna comme si elle savait que tes menaces ne se transformeraient jamais en actes.

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- Eve...

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C'était trop tard. C'était fini.

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- 2 fois ! Je l'ai baisée 2 fois. Tu te rends compte !?

- ...

- Si tu savais dans quel état je l'ai laissé, j'ai du lui casser un truc vu comment elle boitait

- Ouais c'est sûrement ça Jean...

- J'ai même filmé. Pas tout hein, mais j'ai quelques moments sympas

- Elle t'a laissé faire ?

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Il éclata de rire.

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- Bah évidemment... Enfin, elle était pas vraiment en position de voir le téléphone... Je t'envoie ?

- Je fais déjà assez de cauchemars pour devoir m'accommoder de nouveaux traumatismes mais merci quand même...

- Je te montre juste les moments forts !

- Je veux vraiment pas

- Sois cool. On partage tout non ?

- Ah non non.

- T'es jamais heureux pour moi..

- Mais je suis heureux, je suis même fier mais j'ai pas besoin de te voir en pleine action, tu comprends ?

- ...

- Jean, tu m'entends ?

- Ouais ouais.
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• 1 nouveau message*

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- Qu'est-ce que tu m'as envoyé ?

- Rien.

- Je viens de recevoir quelque chose

- Ça vient pas de moi.

- ...

- C'est pas une blague. Regarde le numéro, tu verras que ça vient pas de moi.

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Il avait raison. Ça ne venait pas de son téléphone mais qui avait bien pu t'envoyer un message. Curieux, tu l'ouvris finalement.

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- Oh Jean ! C'est dégueulasse.

- Ahah ! T'as vu les coups de reins du démon ?

- C'est inhumain ce que tu lui fais et pourquoi elle gueule comme ça et pourquoi dans le nez ??

- Tu devrais tenter elles en raffolent

- Je crois que je vais vomir.

- Fais pas ta pucelle t'aurais fait la même chose à me place.

- Je verrais plus jamais Silvaine pareil.

- Et moi dont... Ça veut donc dire que j'ai gagné ! J'ai baisé avant toi. T'as la rage hein, avoue que t'es la rage.

- Oh oui tu sais pas à quel point...

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Ironisais-tu.

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- Pourquoi ce ton ?

- Quel ton ?

- Ce ton de petite merde que t'as quand tu penses avoir un coup d'avance. Ça se passe comment avec Tapine ?

- Tapine ?

- Ouais

- Tu veux dire Capucine.

- Ouais voilà.

- Bah on fait notre petite vie. Elle m'agace toujours autant mais on arrive à trouver des terrains d'entente.

- Mais tu l'as baisée ou pas !!??

- Ce sont des choses dont un gentleman ne peut pas s'étendre.

- Non tu l'as pas baisé. Je le sens.

- Si tu le dis.

- Nan mais je t'ai cramé, tu l'as pas baisé.

- Ok.

- Ça sert a rien de faire semblant je sais que t'as rien fait.

- Si tu savais, Jean...

- Donc tu l'as baisé !?

- Bye Jean...

- Allez !!! RÉPONDS JE VAIS DEVENIR FOU ! REPONDS SALE MERD-

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Tu raccrochas. Tu venais d'arriver chez Capucine qui t'attendait en bas de son bâtiment.

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- Aie mais pourquoi tu me tapes ?

- Je t'attends depuis des plombes. Tu crois que j'ai que ça a foutre ?

- Je réglais quelque chose avec... Eve. Qu'est-ce que t'as dans les mains ?

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Demandais-tu en la prenant par la taille. Elle te repoussa des deux mains.

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- Fais pas ça ici on pourrait nous voir...

- Et alors, t'as honte de traîner avec moi ?

- Commence pas à faire ta victime, ça va m'énerver.

- Je fais pas ma victime, je pensais qu'on avait passé l'âge de craindre le regard des autres

- Le prends pas comme ça...

- C'est bon. Je vais rentrer chez moi, j'aurais jamais du venir.

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Elle te prit la main au moment où tu tournais les talons. Elle se battait contre elle même pour te cracher quelque chose qu'elle aurait bien voulu te dire et qui enflammait son cœur depuis quelques temps déjà mais elle n'en trouva pas la force alors elle se contenta de te tendre le cadeau qu'elle avait dans les mains. C'était une enveloppe sur laquelle était apposée la note "Pour Célestin".

[00:37:42] <BordeldAhi2>
On a reconnu le forshadowing dramatique à la Breaking Bad

AHiii j'ai vraiment jamais vu Breaking Bad. Je regarde peu (pas?) de série.

[16:18:30] <parapseudal>
Sweet

[13:32:23] <1337_>
Sweet CASH

[04:25:39] <h000>
Le truc le plus chiant c'est l'attente de la SWEET !

[02:48:44] <-Pikimi->
Je crains le pire + sweet

Sweet demain

[10:48:30] <Voiladje>
tu serais pas écrivain pro des fois ? Ta fic est au-dessus de beaucoup de romans publiés dans le commerce

Il me reste encore 1000 marches à franchir pour écrire de belles choses mais c'est un beau compliment khey merci beaucoup.

[14:58:08] <IshikawaSensei>

[19:03:33] <MaitrePenseur>
sweet

Oui sweet tout de suite. Un peu plus cœur que la précédente par contre

- Qu'est ce que c'est ?

- Bah ouvre.

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Tu prenais grand soin d'ouvrir l'enveloppe en l'abîmant le moins possible.

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- Mais bouge toi !

- Ça va ça va...

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C'était un billet d'avion.

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- On devait partir à Marbella avec les filles mais ta cousine nous fait faux bonds et Mélodie n'a pas pu renouveler son passeport à temps. Du coup, l'escapade entre nanas est tombé à l'eau, Zala va ramener son mec. Et ça m'a donné l'idée de proposer à une certaine personne de m'accompagner.

- Moi.

- Alors, j'ai pas aussi honte de toi que tu ne le penses, non ?

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Capucine s'éloignait alors. Tu crias son nom après qu'un certain détail attira ton attention. Un détail qui changeait tout.

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- La date sur le billet...

- C'est la date de notre départ, abruti. T'as jamais pris l'avion ?

- C'est demain.

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Elle acquiesça.

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- À demain.

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Et disparut dans son bâtiment.

Tu restais plusieurs minutes planté là, à te remettre de cette gifle.
Ce billet, tu le sentais, représentait plus qu'un simple voyage. C'était un choix, une plongée vers quelque chose de nouveau, de grand et de terrifiant loin de tous tes repères mais aux côtés d'une personne qui prenait chaque jour un peu plus d'ampleur en toi. Était -ce pareil pour elle ? Tu n'avais même pas le temps d'y réfléchir qu'il fallait déjà se lancer. Prévenir tes parents que tu partais, et t'y préparais aussi bien que tu pouvais.

Tout s'accélérait comme si le temps avait décidé de s'écouler plus vite. Hier encore, tu profitais de cet été si particulier dans la ville de ton enfance et voilà que demain, tu devrais la quitter. Demain, tu dirais au revoir à cet endroit, à cette maison, à tes parents. Demain, tu dirais au revoir à Eve. Mais étais-tu prêt à la quitter.

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- Merde.

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- Tu as remarqué ou pas ?

- Hum ? Et bien, je... ?

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Ton père avec toute la volonté de la terre, cherchait un détail, un élément qui avait bien pu changer chez sa femme prête à bondir si son mari révélait une nouvelle fois son manque d'attention vis à vis d'elle.

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- C'est pourtant pas compliqué...

- Tu as teint tes cheveux ?

- Ils sont aussi noirs qu'avant...

- Tu as les coupé alors ! Ça te va parfaitement.

- Mais tu le fais exprès !

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Tu entras dans leur chambre d'un pas timide.

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- Célestin, regarde-moi. Tu ne remarques pas quelque chose qui a changé ?

- Euh... Ta coupe de cheveux ?

- Je sais même pas pourquoi je vous demande, j'abandonne.

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Elle se mura dans le silence et se plongea dans le rangement de son dressing dépitée de voir que ses efforts pour perdre quelques tours de taille n'étaient pas perçu par les 2 hommes de sa vie.

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-. Je... On... Une amie d'Eve m'a proposé de partir en vacances avec elle.

- Une amie d'Eve ?

- Oui... Enfin, on est amis aussi... D'une cérémonie façon.

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Alors que sa grimace trahissait en premier lieu une certaine perplexité, ton père, d'une illumination, te félicita d'un geste discret pour ne pas éveiller le courroux de ta mère comme s'il était fier. Mais le sixième sens de ta génitrice était toujours aussi performant de telle façon qu'elle tourna à une vitesse phénoménale la tête vers lui rangeant alors son pouce de congratulations dans sa paume.

Tu souriais.

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- Et c'est prévu pour quand ?

- Demain.

- Demain ! Ça va pas être possible, il y'a bien trop de choses à organiser... On ne connaît même pas les personnes avec qui tu pars, ni l'endroit où tu vas et-

- Annelle...

- Tu te précipites mon cœur, un voyage, ça ne s'organise pas sur un coup de tête et-

- Annelle !

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Elle s'arrêta devant les interruptions intempestives de ton père.

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- Ta mère a raison, Célestin. Tu nous prends un peu de court...

- Exactement !

- Mais si tu veux y aller, vas-y.

- Pas du tout !

- Il a 16 ans. Ce n'est plus un gamin. Et ça va lui faire du bien de pas t'avoir dans les pattes

- Tu insinues que je l'étouffe ?

- Tu ne l'étouffes pas, tu l'étrangles. Laisse le un peu vivre sa vie, voyons.

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Ta mère se tut, éprouvée.

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- Ton retour est prévu pour quand ?

- À la fin des vacances.

- Alors, on se retrouvera directement à la maison.

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Tu acquiesçais. Du coin de l'oeil, tu aperçus ta mère retenant tant bien que mal sa peine alors qu'elle s'était terrée dans un angle plus obscur de la chambre. Ton cœur se pressa de douleur et de peine mais l'heure était venue de couper le cordon.

Quand tu voulus sortir, de la chambre, des bruits de pas se faisaient entendre derrière la porte comme si quelqu'un venait de s'enfuir.

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"Il part. Je ne m'y attendais pas. Au fond de moi, j'avais une envie irrésistible de ne plus les voir ni lui ni elle parce que ça devenait trop lourd à supporter et voilà que comme un sacré hasard, il partirait dans quelques heures. Je n'allais plus le revoir avant l'année prochaine. Je suis heureuse. C'est le meilleure solution. Ça me laissera le temps de tout oublier et de redevenir comme avant quand on était de simples cousins qu'on cultivait pour l'autre des sentiments strictement platoniques. C'est la meilleure solution, ils vont pouvoir continuer à se découvrir, à se connaître et à s'aimer. Elle l'aime déjà j'en suis sûre mais il lui faudra peut-être quelques temps pour s'en rendre compte et lui, il est déjà mordu d'elle. Ça ne pouvait se passer autrement. Ils seront heureux ensemble durant ses vacances. Et moi aussi j'arriverai à être heureuse sans lui. C'est la meilleure solution, j'en suis certaine alors pourquoi mes larmes continuent-elles de couler."