Les 24h du Mans 2021
Le 17 août 2021 à 21:08:04 :
Après autant attendre 2022 et 2023, y'aura un peu plus de trucs à faire / de voiture à voir
Autant y aller en 2021, 2022 et 2023
Le 17 août 2021 à 22:27:21 :
Pas trop compris pourquoi ils changent les lmp1 pour mettre des voitures moins rapide ? Ecologie ?
Innovation technologique oui et je crois qu'ils veulent éviter la concurrence avec les nouveaux prototypes et hypercars
Le 17 août 2021 à 21:46:40 :
Brad Pitt, tom Cruise, Jackie chan, Lewis Hamilton, keanue Reeves, Rafael Nadal, Patrick Dempsey, Paul Newman, Steeve McQueen, ces stars qui ont foulé le sol manceau
Je te conseille de surveiller le topic et en particulier l'épisode 11 de la saga
Le 17 août 2021 à 22:43:32 :
C’est toujours en depart lancé ? C’est vraiment merdique
Oui, même remarque qu'au dessus, attends l'épisode 10 et tu sera fixé sur le pourquoi du comment
Le 17 août 2021 à 22:56:42 :
Question aux fans , pourquoi cette édition est placée en aout, encore le covid?
Oui, normalement c'est placé début juin, avant le Grand Prix de France de F1, le GP de France était déjà limite-limite au niveau du covid (c'est le premier évènement d'ampleur qui a eu lieu en France) mais ducoup le Mans était trop compliqué à organiser.
C'est la première fois de l'histoire que ca se déroulera en Aout
Le 17 août 2021 à 22:27:21 :
Pas trop compris pourquoi ils changent les lmp1 pour mettre des voitures moins rapide ? Ecologie ?
Le LMP1 était mort, en survie grâce à Toyota qui était le dernier constructeur (Alpine surfant juste sur la reprise d'une ancienne LMP1 de Rebellion Racing pour s'engager à prix réduit).
La nouvelle réglementation a pour but d'offrir plus de liberté esthétique aux constructeurs et de s'engager dans des programmes à tarif mesuré. Et ca va faire renaitre l'endu vu le nombre de constructeurs qui reviennent en 2023
Chapitre 7 : La chute du roi, le duel mythique partie 1
Alors qu’Enzo Ferrari est abattu depuis la mort de son fils Dino, et que la situation financière et politique de l’entreprise n’est pas au beau fixe depuis une nuit de 1961. Nuit durant laquelle un groupe de dirigeants et d’ingénieurs a démissionné. Enzo cherche des investisseurs pour maintenir le constructeur Ferrari à flot, dans le seul et unique but de maintenir son écurie et seul centre d’intérêt en vie.
De son côté, Ford, entame dans le début des années 60 un programme de promotion sportif pour redynamiser la marque, « Total Performance ». Ce programme est une réelle mise en porte-à-faux face aux autres grands constructeurs américains, GM et Chrysler, avec lesquels un pacte de « non-agression » ou plutôt de non-course avait été signé secrètement. Cependant, Ford, en éternel second brave l’interdit et déchire le pacte en lançant son programme sportif. Ils s’implantent tout d’abord dans les disciplines typiquement américaines, Dragster, Nascar et indycar. La prochaine étape est de s’ouvrir de manière internationale, pour ça, il faut une voiture capable de performer sur des circuits plus sinueux. Un rapprochement avec Caroll Shelby dont les Cobra sont bien connues sur les circuits est effectué, mais une opportunité pouvant leur faire gagner énormément de temps se présente
Ferrari est à vendre alors qu’ils sont les rois du sport automobile, aussi bien en F1 qu’en endurance, Ford est dans une démarche de développement sans réel plafond financier, le timing est presque parfait. Les négociations aboutissent à une proposition de 18 millions de dollars pour le rachat de Ferrari, Ford prendrait le contrôle à 90% de la partie constructeur (laissant 10% à Ferrari) et prendrait 10% de la partie Scuderia, avec un droit de regard et de véto. Insatisfait de ne pas garder les pleins pouvoirs de son bébé, la Scuderia, Enzo renverra bien gentiment Henry Ford d’où il vient, « vous n’êtes pas Henry Ford. Vous êtes seulement Henry Ford II. ». Le développement d’un prototype venait de devenir plus qu’une affaire de promotion commerciale, le projet GT40 venait de prendre racine, une voiture de Grand Tourisme, haute de 40 pouces.
Henry Ford II se rapproche alors de trois constructeurs britanniques, Lotus, Cooper et Lola. Lola leur propose un prototype qui a déjà roulé au Mans, Ford décide donc d’y implante leur moteur et offre un soutien technique à l’intégration de leur bloc.
Inspirée d’un châssis de Formule 1, la voiture est semblable à une bizarrerie à empattement extrêmement court abritant un énorme V8 Ford. La Lola Mk6 profite cependant d’une brèche dans le règlement pour s’engouffrer au Mans dans la catégorie GT. La catégorie autorisait un prototype à rouler en GT, sous condition que ce dernier soit équipé d’éléments de série, notamment une roue de secours. Seulement trois problèmes vont mettre à mal la participation de Lola et les tests de Ford. La prise d’air central (sur le toit) est illégale, bouchant la vision arrière du pilote. L’écurie arrive à remplacer cela en un temps record par deux prises latérales. Malgré l’homologation hors délais, les commissaires sont bluffés et passent l’éponge. Deuxième problème, le réservoir d’essence, a une capacité de 153 litres, et non les 140 autorisés. Aucun problème ! On est en endurance, on remplit 13 bouteilles d’eau qu’on vient sceller dans le réservoir pour en diminuer son volume. Troisième problème, avec tout ces changements, le manque de préparation se fait ressentir, sur les deux Lola, la n°5 restera sur le carreau, la n°6, quant à elle, aura une boite mal étagée, la faisant culminée à 250km/h, au lieu des 300 auxquels elle était destinée.
Les essais sont néanmoins convaincants, la voiture bien que qualifiée 22ème arrive à naviguer autour de la 8ème place pendant la course, jusqu’au dimanche matin où la boite qui est mal étagée et présente aussi des défauts de sélection envoie son pilote dans le mur au Tertre Rouge. La course est terminée pour Lola, dont Eric Broadley, le propriétaire y avait investi tout son capital.
Se pensant au pied du mur, la performance de la petite Lola avait tout de même tapé dans l’œil d’Henry Ford, qui s’empressa de la racheter pour débuter la phase 2 de son projet GT40. Lola est aussi choisi pour construire les châssis du futur proto et assure finalement son futur.
Le 20 et 21 juin 1964 marqueront le premier acte du duel le plus connu du sport automobile. Alors que la domination de Ferrari se fait sentir auprès des engagements de constructeurs et de l’intérêt du public, l’arrivée de Ford relance la machine. Ford engage trois modèles du nouveau prototype GT40, la mécanique est très « américaine », on ne cherche pas trop l’optimisation, on se contente d’augmenter la cylindrée du bloc déjà existant et ayant fait ses preuves. Ils séduisent néanmoins de grands pilotes : P.Hill/Mclaren, Schlesser/Attwood et Ginther/Gregory.
Et tout comme le stéréotype américain, la Ford démontre une vitesse maximale impressionnante, plus de 300 km/h dans les Hunaudières. Cependant, la mayonnaise américaine ne prend pas, la GT40 est performante mais pas suffisante au niveau tenu de route pour inquiéter les Ferrari, de plus, aucune des 3 Ford ne verra l’arrivée. La première brule, la seconde se retrouve arrêtée par des problèmes de boîte et la dernière est lâchée par sa transmission. Le duel tant attendu n’aura pas eu lieu.
En 1965, le duel monte en puissance autour des circuits du monde entier, Ford arrive au Mans avec l’évolution de la GT40, la GT40 Mk II. Deux Mk II et quatre GT40 première génération sont engagées.
Dès les essais, la Mk2 éclipse les Ferrari, signant un meilleur tour en 3’33, soit 5 secondes plus vite que la meilleure des Ferrari, le favori Ferrari est mis à mal.
Le début de course est en adéquation avec les essais, les Ford sont monstrueuses, elles tournent en moyenne 12 secondes plus vites que l’année passée, seulement à à peine 22h, le match est plié, aucune Ford n’est sur le circuit, une maladie de joint de culasse à rentrée toutes les GT40 les unes après les autres. La démonstration de force a tourné au ridicule, au point où Henry Ford est mis sous pression au sein de son entreprise par manque de résultats, cependant hors de question de reculer, il investit toujours plus d’argent dans le projet.
Chapitre 8 : La chute du roi, le duel mythique partie 2
Le Mans 1966, Ford arrive avec une armada de huit prototypes, trois engagés par Shelby, trois par Holman & Moody, autre écurie américaine, et deux Alan Mann Racing, une écurie britannique.
Une puissante rivalité s’installe entre les deux écuries américaines, qui cherchent à se battre entre elles autant que contre Ferrari.
Comme l’année passée, les Ford dominent les essais, la Ferrari 330 P3 est reléguée à plus de 3 secondes, les « anciennes » 330 P2 sont-elles à 15 secondes.
Le départ est donné par Henry Ford, jusqu’à 22 heures la lutte est serrée, les Ferrari profitent de leur consommation plus réduite pour s’emparer de la tête de course malgré la meilleure performance brute des Ford. Cependant, au contraire de l’année passée, ce sont les Ferrari qui vont tomber comme des mouches, tantôt dans un carambolage, puis par des problèmes de boîte et de transmission. A la mi-course, la seule inconnue est de savoir quelle Ford passera la ligne en tête.
De manière inédite aux 24h, Caroll Shelby demande aux trois équipages en tête de se rassembler pour passer la ligne ensemble, Mclaren et Amon remportent l’épreuve, sur un jeu du réglement, la distance depuis la position d'envol sera retenu, Ford est enfin sacré.
Dans l’euphorie, Henry Ford annonce remettre son titre en jeu, le public qui était alors resté sur sa faim, lance déjà le compte à rebours pour la prochaine édition qui s’annonce comme la course du siècle.
Les 24 heures du Mans 1967, sont mises sous pression bien avant l’épreuve. Ford est battu sur ses terres, à Daytona par les Ferrari 330 P4. Ford le digère mal et évite toute nouvelle confrontation jusqu’au Mans et le suspens est à son comble.
Piqué, et réalisant que la Mk2 est battue, Ford s’attèle au développement d’une nouvelle évolution la Mk IV, qui fera une première sortie victorieuse à Sebring (où Ferrari n’est pas engagée)
La première confrontation se fera aux essais préliminaires des 24h, où peu de choses pourront être tirées, la P4 est très performante, améliorant de 5 secondes le record de la Mk2, établi l’année précédente. A côté de ça, la Mk IV est extrêmement discrète.
Ferrari mis en confiance par la timidité de la Mk IV, oriente sa stratégie sur la prudence et l’endurance. Grave erreur, quelques semaines plus tard pour les essais des 24h, Ford établit le meilleur temps, 4 secondes devant Ferrari, qui est même battue par les Chaparral 2F reconnaissables à leur aileron arrière gigantesque.
Le départ voit les Ford partir en leader, et mener à rythme effréné les premières heures de course, jusqu’à 3h du matin, où trois des sept Ford sont éliminées dans le même carambolage. S’en suit de la Ford de Bruce Mclaren qui est ralentie par des problèmes d’embrayage. Ferrari n’est pas épargnée, mais sa stratégie basée sur l’usure des lièvres, fait qu’elles attendent juste leur heure pour porter le coup fatal.
Au petit matin, Ferrari alors en retard de 5 tours passe à l’attaque la P4 n°19 de Parkes et Scarfiotti enchaine les tours rapides, cependant la Ford ne décolère pas, et le rythme de Ferrari est suffisant pour reprendre quelques tours, mais c’est trop tard pour aller chercher la victoire. La Ford du duo Gurney Foyt remporte les 24h sur une moyenne de plus de 215km/h, le cap des 5000 kms est dépassé.
La farouche résistance de Ferrari vient faire oublier la catastrophe de 1966, les spectateurs qui avaient alors enclenché le compte à rebours pour « la course du siècle » ne sont pas déçu, la promesse a été tenue.
En revanche, les chiffres étourdissent les organisateurs, au-delà du spectacle, les performances font peur, une limite de cylindrée fixée à 3 et 5 litres est mise en vigueur pour la saison suivante. Cette réglementation marquera la fin du duel, en 1968, Ferrari décide de bouder le Mans, les monstrueuses 330 P4 sont rendues inutilisable par la nouvelle réglementation de cylindrée, Ford, se débrouille pour faire courir adapter ses GT40 à 4.9 litres et la vendre à des privés, ce qui lui permettra de rafler deux nouveaux succès.
Pour conclure cette histoire sur une anecdote, l’édition 1967 marquera le début d’une des plus grandes traditions du sport : la douche de champagne. En 1966, la traditionnelle bouteille de champagne offerte aux vainqueurs n’avait pas été mise au frais, n’appréciant pas la chaleur, le bouchon finit par sauter au moment des hymnes, dans la précipitation Jo Siffert met la main sur la bouteille, mais, n’empêche pas la douche à tous ses voisins.
Fraîchement vainqueur en 67 Dan Gurney, s’empare de la bouteille de champagne et amusé par l’image de l’année précédente, commence à secouer la bouteille et arroser les personnes aux alentours.
"J'étais tellement content que lorsqu'ils m'ont remis le Magnum de Moët et Chandon, j'ai secoué la bouteille et commencé à asperger les photographes, les pilotes, Henry Ford II, Carroll Shelby et leurs épouses. C'était un moment très spécial à l'époque. Je ne savais pas que j'avais commencé une tradition qui perdure dans les cercles des gagnants du monde entier à ce jour''
Qui regarde encore le Mans depuis que la ligne droite des Hunaudières est coupée
Heureusement que j'ai pu voir Estre remporter les 24h du Nurburgring cette année
Le 18 août 2021 à 00:01:23 :
Qui regarde encore le Mans depuis que la ligne droite des Hunaudières est coupéeHeureusement que j'ai pu voir Estre remporter les 24h du Nurburgring cette année
Le circuit post-1971
"Maison Blanche" sans passer à côté de la maison blanche
[22:27:21] <Schwi>
Pas trop compris pourquoi ils changent les lmp1 pour mettre des voitures moins rapide ? Ecologie ?
Trop coûteux pour engager les voitures.
Là ils partent sur quelque chose de plus "standard".
Du coup ça devrait faire revenir certaines grosses boîtes dans la course.
Faut dire que mis a part Toyota, il n'y avait plus rien dans cette catégorie.
Données du topic
- Auteur
- FUSIL2012
- Date de création
- 13 août 2021 à 13:10:52
- Nb. messages archivés
- 2005
- Nb. messages JVC
- 1990