[Blabla] Ornithologie
Honnêtement je déconseille ces apps. Si vous voulez vous mettre à l'ornitho sérieusement, il faut apprendre à l'ancienne : passer beaucoup de temps à écouter les piafs et utiliser le site xeno-canto ou des cds avec des enregistrements dessus puis mémoriser...
Et même si vous voulez juste vous amuser à identifier les chants d'oiseaux de votre jardin, je conseille les vidéos du "studio les trois becs" ou du magazine la Salamandre sur YouTube...
Les apps sont loin d'être infaillibles.
Le 23 juin 2023 à 19:14:41 :
Honnêtement je déconseille ces apps. Si vous voulez vous mettre à l'ornitho sérieusement, il faut apprendre à l'ancienne : passer beaucoup de temps à écouter les piafs et utiliser le site xeno-canto ou des cds avec des enregistrements dessus puis mémoriser...Et même si vous voulez juste vous amuser à identifier les chants d'oiseaux de votre jardin, je conseille les vidéos du "studio les trois becs" ou du magazine la Salamandre sur YouTube...
Les apps sont loin d'être infaillibles.
J'irai pas jusqu'à déconseiller leur utilisation, mais il est clair qu'elles ne doivent en aucun cas remplacer le travail d'écoute, de recherche et de compréhension.
Les applications d'identification (que ce soit photo ou sonore, ornitho, enthomo ou bota) peuvent être un formidable outil d'apprentissage mais tout dépend de l'intention et de la volonté de l'utilisateur.
Le danger, c'est qu'elles détruisent la capacité d'identification et les connaissances de terrain des futures générations de naturalistes qui s'appuieraient trop sur elles mais le naturalisme étant une passion, je pense que la majorité développera toujours des connaissances pointues dans leur domaine, même avec les applis à disposition.
Le problème est plus tangible chez les étudiants en biologie par exemple chez qui il y a un manque énorme de connaissances naturalistes et qui utilisent maintenant ces applis pour faire en quelques secondes ce qu'ils mettaient plusieurs minutes à faire avec leur guide de flore. Mais à ce moment, ce n'est pas tant l'appli la source du problème mais plutôt la déconnexion au vivant et l'absence de baguage naturaliste chez les jeunes, y compris dans les milieux pourtant liés à ça bizarrement.
Cela dit, la faillibilité des applications tend à disparaître pratiquement et on peut très bien imaginer que d'ici 10-15 ans voire beaucoup moins, Merlin fera tout aussi bien qu'un ornithologue chevronné en disposant de toutes les métadonnées liées à une observation. Ca peut faire peur, mais on y échappera pas.
Le 14 juillet 2022 à 11:54:26 :
Le Martinet pâle n'était connu que d'une colonie en Suisse, située à Locarno, dans le canton du Tessin tout près de la frontière italienne.Cependant, cette année il a été découvert dans 2 nouveaux endroits : à Brig, dans le canton du Valais (12 couples nicheurs), et surtout à Genève (en tout cas 3-4 couples, peut-être plus, des recherches sont en cours).
La présence à Genève est intéressante car normalement, les oiseaux colonisent Genève en provenance de la vallée du Rhône française. Or, il n'y a a priori aucune colonie française connue dans le sud-est de la France en dehors de la côte méditerranéenne.
Il serait intéressant, si des kheys vivent dans certaines villes du quart sud-est (genre Lyon), de prospecter, car il y a probablement des colonies de Martinet pâle non-détectées.
Ce que je disais l'année passée
J'avais prévenu
Le 20 juillet 2023 à 09:29:38 :
Le 14 juillet 2022 à 11:54:26 :
Le Martinet pâle n'était connu que d'une colonie en Suisse, située à Locarno, dans le canton du Tessin tout près de la frontière italienne.Cependant, cette année il a été découvert dans 2 nouveaux endroits : à Brig, dans le canton du Valais (12 couples nicheurs), et surtout à Genève (en tout cas 3-4 couples, peut-être plus, des recherches sont en cours).
La présence à Genève est intéressante car normalement, les oiseaux colonisent Genève en provenance de la vallée du Rhône française. Or, il n'y a a priori aucune colonie française connue dans le sud-est de la France en dehors de la côte méditerranéenne.
Il serait intéressant, si des kheys vivent dans certaines villes du quart sud-est (genre Lyon), de prospecter, car il y a probablement des colonies de Martinet pâle non-détectées.
Ce que je disais l'année passée
J'avais prévenu
Ce khey devin
Bien joué !
Chez moi, c'est ultra calme en ce moment...j'ai un petit trip sympa prévu en septembre (je vous tiendrai au courant ) mais sinon je suis focus à fond sur les orthoptères en ce moment
Juillet (surtout la période vers le 15-20 juillet) est le mois POURRAVE par excellence au niveau de l'ornithologie, sur le plateau suisse en tout cas.
Autant les meilleurs mois, ici, c'est avril-mai et septembre-octobre. Et juste en-dessous, mars, juin, août et novembre.
Autant l'hiver c'est pas si mal, malgré l'absence de gros mouvements migratoires, avec un peu de prospection sur les lacs et on peut trouver des plongeons, des macreuses, et avec un peu de prospection des groupes de goélands et on peut trouver des espèces sympas.
Autant juillet c'est clairement nul à chier
Sinon, sympa le petit trip en septembre J'imagine que tu as localisé des sites d'escale potentiels du Courlis à bec grêle en Bulgarie l'automne passé, et que maintenant tu vas confirmer l'info top secrète pour annoncer au monde entier la redécouverte de l'espèce
Le 27 juillet 2023 à 12:18:57 :
Tout juste rentré des Canaries, je vous prépare un petit compte rendu de mes observations dès que j'ai le temps.
Je viens de rentrer de Madère...
On en parlait avec l'OP mais le problème avec ce topax c'est que si on partage un peu trop nos obs, on est facilement retrouvable ahah...
Je pense que les clés de ce topax et les ornithos en général sont pas trop dans le stalking mais on sait jamais avec ce forum de zinzin...
Donc je suis toujours partagé à l'idée de partager mes coches ou autres, surtout quand on est seulement 2-3 à avoir vu l'oiseau
Le pygargue de Steller me rend absolument ZINZIN
https://youtu.be/uxOYFudSyIM
https://youtu.be/NHfZPGyammA
Il a la particularité d'être le plus grand, le plus puissant, et le plus lourd de tous les aigles, d'avoir de sombres plumes brun-noirâtres qui le rendent facilement reconnaissable même et surtout en vol, et un bec disproportionné qui lui est nécessaire pour sa survie, en effet habituellement les pygargues de Steller sont concentrés dans la presqu'île du Kamtchatka ou le long des côtes de la mer d'Okhotsk, en Sibérie Septentrionale. À partir de l'automne, ils descendent ensuite plus au sud, vers l'Oussouri, le nord de l'île de Sakhaline, le Japon et la Corée où ils s'installent pendant la mauvaise saison. Ils vivent donc dans un environnement généralement assez froid, suffisamment pour que les écailles des poissons gèlent une fois hors de l'eau, leur bec leur permet donc de les ouvrir, pendant que les autres espèces d'aigles pêcheurs en seraient incapable. Leur bec leur permet donc de pouvoir se nourrir même dans des habitats très froids, et leur confère un gros avantage dans la compétition territoriale avec les autres aigles, qui prendraient dans les zones plus tempérées tout de même bien plus de temps qu'eux pour ouvrir et vider les poissons. En parlant de compétition territoriale, étant plus gros et plus grand que les autres aigles, ils gagnent généralement leurs combats aériens et terrestres, ce qui est très utile pour récupérer un poisson. Leur ressource de nourriture principale est le le saumon, bien leur régime puisse comprendre également des carcasses de cerfs, des oiseaux, des renards polaires, des écureuils terrestres, des mammifères marins échoués et parfois même des mollusques. Au printemps, il est constitué de lagopèdes, de pies noires, de goélands argentés, de canards pilets ainsi que de jeunes phoques.
Sinon j'ai eu la chance de recevoir la visite d'un magnifique martin-pêcheur au niveau de la rivière passant devant chez moi, alors que j'habite en pleine métropole, il vole d'une manière très particulière et a vraiment de sublimes couleurs
Le 28 juillet 2023 à 01:19:17 :
On en parlait avec l'OP mais le problème avec ce topax c'est que si on partage un peu trop nos obs, on est facilement retrouvable ahah...Je pense que les clés de ce topax et les ornithos en général sont pas trop dans le stalking mais on sait jamais avec ce forum de zinzin...
Donc je suis toujours partagé à l'idée de partager mes coches ou autres, surtout quand on est seulement 2-3 à avoir vu l'oiseau
C'est pas faux mais perso je m'en fous car je suis sur le forum uniquement pour ce topic en réalité donc osef
Le 28 juillet 2023 à 09:42:37 :
Le 28 juillet 2023 à 01:19:17 :
On en parlait avec l'OP mais le problème avec ce topax c'est que si on partage un peu trop nos obs, on est facilement retrouvable ahah...Je pense que les clés de ce topax et les ornithos en général sont pas trop dans le stalking mais on sait jamais avec ce forum de zinzin...
Donc je suis toujours partagé à l'idée de partager mes coches ou autres, surtout quand on est seulement 2-3 à avoir vu l'oiseau
C'est pas faux mais perso je m'en fous car je suis sur le forum uniquement pour ce topic en réalité donc osef
Exactement pareil, et j'ai d'autres pseudos donc je poste rarement avec celui-ci sur d'autres topics
Donc je me dis que si on trouve mon nom et même d'autres infos grand bien vous fasse
Je vois pas trop quelles conséquences dramatiques ça pourrait avoir, après je suis peut-être naïf vu les tarax de ce forum
Bon, comme promis voici une première partie du résumé de mon voyage récent aux îles canaries. D'abord, pour des raisons logistiques, mon voyage s'est limité à La Gomera et Tenerife.
Je préfère rester plus longtemps au même endroit et l'explorer le mieux possible que de faire chaque île à la va-vite donc j'ai préféré la qualité à la quantité ce qui, au final, était une bonne idée puisque cela m'a donné plusieurs oportunités de faire des observations très sympas que je n'aurai pas pu faire en un temps limité sur place. Les îles canariennes orientales, ce sera pour une autre fois malheureusement.
Ferry :
Le ferry reliant Tenerife et la Gomera est généralement considéré comme un bon moyen d'observer des procellariiformes, que ce soit des espèces nicheuses macaronésiennes ou des espèces migratrices.
En juillet, il ne faut pas espérer voir des migrateurs style Puffin majeur ou labbes. Par contre, les nicheurs locaux peuvent être observés d'assez près.
Lors du trajet vers la Gomera depuis Tenerife, les alizés étaient assez forts, la mer légèrement agitée, surtout en se rapprochant des côtes de la Gomera et le ferry allant à plus de 60km/h, la stabilité de la vue dans les jumelles n'est pas optimale c'est le moins qu'on puisse dire. Malgré ça, j'ai pu voir passer en vitesse quelques Pétrels de Bulwer, parfois d'assez près et plusieurs dizaines de Puffins cendrés.
Lors du trajet vers Tenerife depuis la Gomera, les vents étaient plus calmes, la vue un peu plus stable et les oiseaux un peu plus nombreux. Plusieurs groupes de Puffins cendrés sont passés très près du ferry, certains volant dans la même direction que le bateau et presque à la même vitesse, offrant un magnifique spectacle de leurs talents aériens. Deux petits groupes de 3 ou 4 Puffins de Macaronésie posés sur l'eau ont pris la fuite en voyant le ferry arriver, rendant l'observation très brève et frustrante. Les oiseaux étaient de dos ce qui a tout juste permis de constater leur décollage et vol nerveux évoquant un pingouin ou un guillemot.
Voilà pour le ferry, j'ajouterai la suite sur la Gomera après pour pas faire un énorme pavé indigeste.
Le 28 juillet 2023 à 01:50:27 :
Le pygargue de Steller me rend absolument ZINZINhttps://youtu.be/uxOYFudSyIM
https://youtu.be/NHfZPGyammAIl a la particularité d'être le plus grand, le plus puissant, et le plus lourd de tous les aigles, d'avoir de sombres plumes brun-noirâtres qui le rendent facilement reconnaissable même et surtout en vol, et un bec disproportionné qui lui est nécessaire pour sa survie, en effet habituellement les pygargues de Steller sont concentrés dans la presqu'île du Kamtchatka ou le long des côtes de la mer d'Okhotsk, en Sibérie Septentrionale. À partir de l'automne, ils descendent ensuite plus au sud, vers l'Oussouri, le nord de l'île de Sakhaline, le Japon et la Corée où ils s'installent pendant la mauvaise saison. Ils vivent donc dans un environnement généralement assez froid, suffisamment pour que les écailles des poissons gèlent une fois hors de l'eau, leur bec leur permet donc de les ouvrir, pendant que les autres espèces d'aigles pêcheurs en seraient incapable. Leur bec leur permet donc de pouvoir se nourrir même dans des habitats très froids, et leur confère un gros avantage dans la compétition territoriale avec les autres aigles, qui prendraient dans les zones plus tempérées tout de même bien plus de temps qu'eux pour ouvrir et vider les poissons. En parlant de compétition territoriale, étant plus gros et plus grand que les autres aigles, ils gagnent généralement leurs combats aériens et terrestres, ce qui est très utile pour récupérer un poisson. Leur ressource de nourriture principale est le le saumon, bien leur régime puisse comprendre également des carcasses de cerfs, des oiseaux, des renards polaires, des écureuils terrestres, des mammifères marins échoués et parfois même des mollusques. Au printemps, il est constitué de lagopèdes, de pies noires, de goélands argentés, de canards pilets ainsi que de jeunes phoques.
Sinon j'ai eu la chance de recevoir la visite d'un magnifique martin-pêcheur au niveau de la rivière passant devant chez moi, alors que j'habite en pleine métropole, il vole d'une manière très particulière et a vraiment de sublimes couleurs
Un lifer en effet !
Le 29 juillet 2023 à 21:40:23 :
Bon, comme promis voici une première partie du résumé de mon voyage récent aux îles canaries. D'abord, pour des raisons logistiques, mon voyage s'est limité à La Gomera et Tenerife.Je préfère rester plus longtemps au même endroit et l'explorer le mieux possible que de faire chaque île à la va-vite donc j'ai préféré la qualité à la quantité ce qui, au final, était une bonne idée puisque cela m'a donné plusieurs oportunités de faire des observations très sympas que je n'aurai pas pu faire en un temps limité sur place. Les îles canariennes orientales, ce sera pour une autre fois malheureusement.
Ferry :
Le ferry reliant Tenerife et la Gomera est généralement considéré comme un bon moyen d'observer des procellariiformes, que ce soit des espèces nicheuses macaronésiennes ou des espèces migratrices.
En juillet, il ne faut pas espérer voir des migrateurs style Puffin majeur ou labbes. Par contre, les nicheurs locaux peuvent être observés d'assez près.
Lors du trajet vers la Gomera depuis Tenerife, les alizés étaient assez forts, la mer légèrement agitée, surtout en se rapprochant des côtes de la Gomera et le ferry allant à plus de 60km/h, la stabilité de la vue dans les jumelles n'est pas optimale c'est le moins qu'on puisse dire. Malgré ça, j'ai pu voir passer en vitesse quelques Pétrels de Bulwer, parfois d'assez près et plusieurs dizaines de Puffins cendrés.
Lors du trajet vers Tenerife depuis la Gomera, les vents étaient plus calmes, la vue un peu plus stable et les oiseaux un peu plus nombreux. Plusieurs groupes de Puffins cendrés sont passés très près du ferry, certains volant dans la même direction que le bateau et presque à la même vitesse, offrant un magnifique spectacle de leurs talents aériens. Deux petits groupes de 3 ou 4 Puffins de Macaronésie posés sur l'eau ont pris la fuite en voyant le ferry arriver, rendant l'observation très brève et frustrante. Les oiseaux étaient de dos ce qui a tout juste permis de constater leur décollage et vol nerveux évoquant un pingouin ou un guillemot.
Voilà pour le ferry, j'ajouterai la suite sur la Gomera après pour pas faire un énorme pavé indigeste.
Cool les Macaronésies !!!
La Gomera :
A San Sebastian de la Gomera, les oiseaux les plus fréquents sont le Merle noir et la Tourterelle turque qui nichent un peu partout mais les falaises à proximité voient passer des groupes de quelques dizaines de Martinets unicolores. Contrairement à ce qui est dit dans plusieurs guides dont le guide ornitho, les cris des Martinets unicolores sont nettement différents de ceux des Martinets noirs. Le cri le plus fréquent est dissyllabique et descendant contrairement à celui du Martinet noir. La différence est d'autant plus flagrante quand on analyse les sonagrammes, donc je ne comprends vraiment pas d'où vient cette croyance que les cris sont indifférenciables…
Le Moineau espagnol est aussi présent mais en petits noyaux localisés et il n'est pas du tout aussi commensal que son cousin le domestique. Plus timide, il niche malgré tout sur et autour des habitations humaines et il arrive aux plus téméraires de venir cherchers des miettes sur les terrasses de cafés. Les vocalisations sont très différentes de celles du Moineau domestique.
Quand on sort de la petite ville vers la zone rurale, on rencontre le Pipit de Berthelot qui est assez peu farouche et se laisse bien observer. Sa très petite taille et ses mouvements particuliers le feraient presque passer pour une souris quand il court entre les pierres et les buissons. Contrairement au farlouse, quand il décide de fuir, il le fait en silence et en se faufilant au sol en courant. J'ai également pu observer une Huppe fasciée que je n'ai plus revu par la suite.
Sur les escarpements de ravins à la végétation basse, on peut observer des groupes de Perdrix gambra, originaire d'Afrique du nord et introduite aux Canaries depuis au moins le 19ème siècle. On les remarque surtout quand elles fuient en planant au ras du sol vers le fond du ravin pour se trouver une nouvelle cachette.
Les Grands Corbeaux sont facilement observables quand on prend de la hauteur, volant acrobatiquement et s'amusant en groupe de jusqu'à 10 individus le long des escarpements les plus venteux. Il s'agit d'une sous-espèce locale, C. c. canariensis, dont les quelques cris que j'ai pu entendre me semblaient caractéristiques, mais le Grand Corbeau dispose d'un répertoire extrêmement varié. Certains individus se rapprochent même des abords de la ville, allant jusqu'à se poser sur la route pour manger des trucs écrasés ou sur de grands arbres et se laissent alors approcher de près.
Le Faucon crécerelle est extrêmement fréquent sur toute l'île, j'en voyais tous les jours et parfois des groupes de 3 ou 4 (probablement parents avec jeunes récemment envolés). Le Faucon pèlerin (ssp. pelegrinoides) est rare mais j'ai pu en observer deux fois autour de San Sebastian de la Gomera, peut être le même individu. Une des observations est remarquable car, alors que je faisais du seawatching, un Faucon pèlerin est arrivé de derrière moi en vol puis au dessus de la mer et a été houspillé par un Puffin cendré ! Le puffin a pris de l'altitude et a volé très près du faucon pendant 1 minute, se rapprochant de lui plusieurs fois. Le faucon a poursuivi sa route et a pris encore plus d'altitude avant de disparaître dans le ciel. Le puffin est retourné avec les autres, au ras des vagues.
En parlant de Puffin cendré, ils étaient très nombreux chaque jour au large de San Sebastian. Les puffins se rassemblaient chaque fin d'après midi et on pouvait alors les voir voler très près des côtes avant que la nuit ne tombe et qu'ils aillent rejoindre leurs colonies dans l'obscurité. Malgré près de 10 heures de seawatching cumulées à San Sebastian, je n'ai observé que des Puffins cendrés et des Goélands leucophées depuis la terre. Cela dit, les observations de Puffins cendrés étaient géniales, on observait parfois de grands radeaux de plus de 300 puffins flottant sur les vagues alors que plusieurs centaines d'autres volaient partout autour jusqu'à perte de vue, allant et venant, surfant sur les vents.
Le soir venu, je me suis rendu deux fois aux Puntillas de Ávalo, une falaise que j'avais repéré sur google earth et qui me paraissait être un lieu propice pour une colonie de puffins. Malgré les bourrasques de vent parfois très fortes, c'était effectivement l'endroit parfait pour observer une colonie de près. Les puffins criaient et frôlaient les falaises à une vitesse folle, dans l'obscurité presque totale. On en sentait parfois certains passer à 1 ou 2 mètres de nos têtes, si près qu'on entendait l'air se briser sur leurs ailes. Très impressionnant. Après un certain temps, les yeux s'habituent à l'obscurité et on arrive à voir leurs silhouettes contre le ciel étoilé et les nuages. Magique.
Bientôt, la suite...
Belles obs ! J'avais eu la même impression pour les Puffins de Macaronésie : très furtifs donc difficiles à observer.
Sinon, je suis 100% d'accord pour les Martinets unicolores. Leurs cris m'ont paru très différents des Martinets noirs (enfin...plus ou moins le même niveau de différence qu'entre le M. noir et le M. pâle). C'est clairement un des meilleurs critères pour différencier l'unicolore et c'est d'ailleurs grâce à ces cris (en partie) qu'on a identifié l'espèce à Lisbonne et Porto.
Hâte de lire la suite !
Données du topic
- Auteur
- El_Topo
- Date de création
- 18 août 2020 à 13:32:05
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