[RISITAS] La vie d'un Célestin : Péripéties et désillusions
Le 06 juillet 2020 à 22:49:44 SpiderManBlanc a écrit :
Putain je viens de lire une traite cette histoire en espérant ton père n'est pas d'autre problème
Bienvenue sur le Risitas khey
Le 06 juillet 2020 à 23:35:12 Jeanthousiaste a écrit :
La sweet est pour aujourd'hui ?
Normalement oui mais je me suis fait entraîner dans une soirée donc je vous avoue que ça sera pour plus tard désolé !
Salut les kheys !
Je viens donner quelques nouvelles ! Cette semaine est chargée en retrouvaille et le WE sera identique. Du coup la sweet très probablement lundi prochain !
Merci encore pour votre fidélité et à très vite
J'ai découvert l'histoire, c'est cool à suivre.
Les débiles qui spamment "post"... Insupportables ces spammeurs.
Quel récit !
Sweet l’OP (si un jour tu peux fournir des photos ce serait encore mieux
Sinon très bon Risitas l'OP, on oublierait presque que les événements sont passés
Le 16 juillet 2020 à 03:03:40 KiwayJohanssonZ a écrit :
Postez 3 fois ou MORT DE VOS PROCHES
Malade
Chapitre 51 : Ultime opération
Evidemment, nous n’avons pas vraiment dormi de la nuit avec toutes ces nouvelles.
C’était assez étrange, tout le monde était dans la même pièce, réveillé, mais personne ne se parlait.
Après une nuit difficile, on repart tous sur Paris en voiture, chargé de vêtements cette fois.
« En fait maman, on va dormir où ? »
« J’ai réservé un appart’ hôtel pour une semaine, on verra si on a besoin de plus, j’espère pas »
Arrivé sur Paris, on pose nos valises à l’hôtel puis on retrouve mes grands parents qui avaient également un hôtel juste à côté
« Vous venez le voir avec nous demain ? »
« Je ne sais pas si on aura le droit d’y aller à autant et pour lui, c’est peut-être difficile. Mieux vaut faire deux groupes, un le matin et l’autre l’après-midi ».
C’est étrange, j’ai le souvenir que mes grands-parents étaient là, mais je ne me souviens pas avoir trop parlé avec eux. Je pense qu’ils se préparaient aussi à quelque chose « au cas où » et que la semi-folie dans laquelle avait sombré ma mère avec son histoire de magnétiseur n’arrangeait rien.
Le lendemain, on va donc voir mon père à l’hôpital avec ma mère et mes sœurs. Avant d’entrer dans le service réanimation, le docteur tenait à nous parler.
« Avant d’allez le voir, vous devez savoir qu’il n’est plus en capacité de serrer vos mains, ça a dû lui demander énormément d’efforts »
« Quoi ? »
« Ce n’est pas exclu qu’il y arrive de nouveau bientôt, mais pour l’instant, il lutte contre autre chose. Mais vous savez, on dit souvent que les patients dans le coma entendent les paroles de leur famille alors n’hésitez pas à lui parler. »
« OUI ! JE SUIS SÛRE QU’IL NOUS ENTEND ET QU’IL PEUT SERRER LA MAIN EN FAIT ! »
« Je vous laisse entrer, je viendrai vous chercher quand il sera l’heure de partir »
On entre donc dans la salle de réanimation puis ma mère se précipite auprès de mon père afin de lui saisir la main
« Allez mon chéri… Prouve-moi que tu en es encore capable, serre-moi la main si tu m’entends. »
« … »
« Fait au moins un signe… juste une présence… »
« … »
« s’il te plait »
Un torrent de larmes, il n’y avait pas d’autres mots pour décrire cette scène. Tout le monde s’est uni sur ce coup. Ma mère, mes sœurs et moi. Comment ne pas rester insensible face au désespoir d’une femme amoureuse, surtout quand c’est votre mère ?
Un gouffre avait beau nous séparer au niveau des valeurs, je crois qu’à ce jour et de ce que je me souvienne, c’est le moment où j’ai le plus été en communion avec toute ma famille et notamment ma mère. Jamais on ne s’est autant compris l’un et l’autre et ce, sans s’adresser un seul mot, uniquement en partageant des larmes.
Au final, le temps qui nous était réservé a été presque exclusivement consacré à l’externalisation de toutes ces émotions, parfois encore trop contenues. Le docteur est donc revenu bien vite.
« Je vais vous demander de partir, vous pourrez revenir le voir demain, mais il faut qu’il se repose »
« Encore un tout petit peu s’il vous plait docteur, nous n’avons eu le temps de ne rien lui dire »
« Je regrette, il est vraiment important de ne pas prolonger ces moments mais promis, vous pourrez le voir de nouveau demain »
« Allez, venez les enfants, on rentre »
On rentre donc tous à l’hôtel, encore sous le coup de nos émotions.
« Je vous rejoins tout de suite, je vais fumer une clope »
« Encore ? Mais tu en as fumé une il y a 20 minutes »
« Et ? J’ai envie de fumer donc je fume, point »
« Tu demanderas un double à la réception alors »
Ma mère m’agaçait. Même dans un moment comme ça, elle ne pouvait pas s’empêcher de me faire une remarque sur la clope…
Avec du recul, je pense qu’elle voulait juste extérioriser sa colère en se défoulant sur moi. Devant ses enfants et surtout devant mes sœurs, elle se devait d’être une figure maternelle forte dans un moment comme celui que nous traversons.
Pas forte comme ça hein :
De mon côté, ça faisait déjà un petit moment que l’autorité maternelle n’avait plus grand effet sur moi, mais mes sœurs la voyaient encore comme un demi-dieu.
Je ne sais plus combien de clopes j’ai fumés… 2,3 peut-être même 4. Je suis resté un bon moment en bas de l’hôtel à ne rien faire, juste écouter ma musique et fumer jusqu’à ce que ma gorge me pique.
J’étais un QLF avant l’heure en fait.
Les jours suivants se sont étrangement ressemblé. On était dans une espèce de boucle qui n’en finissait pas et qui produisait toujours les mêmes résultats, sans avancer.
2 jours passent, 3 jours, 4 jours…
A partir d’une semaine, j’allais souvent me balader près de l’hôpital. Il y avait un grand lac et j’en faisais le tour en écoutant ma musique et en fumant mes clopes.
D’ailleurs, des pêcheurs étaient souvent posés là, je m’amusais à les regarder pour passer le temps. Ça ne fonctionnait pas trop malheureusement. Je me souviens avoir parlé un peu avec eux, mais je ne sais plus du tout de quoi.
Dans tous les cas, vu mes compétences en pêche aujourd’hui, c’était certainement pas pour demander des conseils.
On approchait de la 2ème semaine sans amélioration. Plus le temps avançait et plus je me préparais au pire. Ce qui me rassurait c’est que mes grands-parents faisaient de même, contrairement à ma mère et mes sœurs qui étaient toujours dans le déni le plus total.
D’ailleurs, plus le temps passait et plus le fossé se creusait encore entre elles et moi. Les unes étant enfermées dans le carcan de l’illusion et moi me préparant de plus en plus à un scénario tragique.
Ce qui ne nous empêchait pas de communiquer entre nous, mais disons que c’était pour le strict nécessaire ou alors les discussions étaient teintées d’hypocrisie.
Je reconnais que ça avait d’ailleurs pour effet de m’enfermer de plus en plus sur moi-même là où ma mère et mes sœurs étaient presque rentrées dans une routine. On rendait visite à papa le matin et les discussions entre elles étaient devenues très naturelles même lorsqu’on était dans le service réanimation. Je me souviens d’ailleurs d’une scène qui m’avait particulièrement choquée.
« Les enfants, ça vous dit qu’on le prenne en photo pour lui montrer quand il se réveillera ? »
« Avec tous ces tuyaux et tout je ne pense pas que ce soit une bonne idée »
« Vous ne pensez pas qu’il va avoir envie de voir à quoi il ressemblait quand il était sur son lit ? »
Je ne comprenais pas comment ma mère pouvait être aussi… optimiste. Ça m’effrayait complètement puisque je savais qu’en cas de malheur, la chute allait être terrible et que dans sa chute, elle allait entraîner mes sœurs avec elle.
« Faites comme vous voulez, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée »
Au final, ma mère n’a pas pris de photo.
Cela faisait une vingtaine de jours que nous étions sur Paris et lors d’une visite à mon père, le docteur demande à nous parler.
« Quelque chose ne va pas docteur ? »
« Non rien de spécial, mais je vais devoir vous réunir demain et compagnie des parents de votre époux pour discuter de la suite »
« De la suite ? C’est-à-dire ? »
« Des nouveaux soins que nous allons apporter à votre mari. Nous vous expliquerons tout dans les détails demain, vers 11h, cela vous conviendrait-il ? »
« Oui parfait »
On prévient donc mes grands-parents et le lendemain, on se retrouve tous à 11h avec le docteur.
« Voilà, comme vous le savez, papadeiPen est entré il y a bientôt 1 mois dans notre service. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma avec 3 machines pour supporter ses organes vitaux que sont le cœur, les reins et les poumons. »
« Oui »
« Ces machines sont placées de manière temporaire suite à des complications. Malheureusement, elles ne peuvent rester indéfiniment en place et nous allons bientôt devoir procéder à leur ablation. »
« Mais ses organes vitaux sont prêts à prendre le relai ? »
« Nous ne le savons pas, mais ces machines ne peuvent pas rester. Si nous laissons trop longtemps ses organes sans activités, ils risquent de ne plus pouvoir s’en servir par la suite, nous devons faire l’ablation de ces machines »
« Et que se passera-t-il si ses organes ne sont pas prêts ? »
« Nous ne le savons pas malheureusement »
« Et quand voulez-vous procéder à cette opération ? »
« Si vous êtes d’accord, nous pouvons la réaliser demain matin. Je vous laisse un moment en parler entre vous puis je reviendrai d’ici quelques minutes »
« De toute façon, avons-nous vraiment le choix ? Mon fils est un battant, il va s’en sortir ! »
« Oui, mon chéri va traverser cette épreuve et on rentrera bientôt tous en Bretagne. J’ai quand même l’impression que ce docteur va très vite »
Ma mère n’avait pas tout à fait tord… Quand le docteur nous faisait son discours, il tenait plusieurs dossiers dans ses mains. Ce n’était pas des dossiers médicaux, plus des papiers à signer pour accepter une opération.
Très vite, le docteur revient nous voir
« Avez-vous eu le temps d’y réfléchir ? »
« C’est d’accord pour demain docteur, pouvons-nous allez le voir avant de partir ? »
« Vous pourrez allez le voir demain avant qu’il parte au bloc, il a déjà reçu beaucoup de visites aujourd’hui. »
« Tenez, si vous pouvez signer ici… »
J’avais donc raison, ces papiers étaient bien des papiers pour l’opération…
« Voilà, je vous remercie. L’opération devrait commencer à 11h donc vous pouvez venir à partir de 10h pour le voir ».
« Merci docteur, à demain »
C’est la boule au ventre et silencieux qu’on se dirige tous vers le parking de l’hôpital pour reprendre la voiture direction l’hôtel avant de passer une nuit qui s’annonce déjà compliquée.
Allez papa, tu peux le faire ! Prouve que t’as pas besoin de machine à la con pour vivre ! Tu bois jamais, tu fumes jamais… bon tu fais pas trop de sport, mais normalement tes organes ils vont bien ! C’est le moment de le prouver !
J’y crois.
Et voilà pour le chapitre ! Avec mes excuses pour le retard. Je me suis laissé embarqué dans un plan ce week-end et j'ai dû reporter toutes les tâches que j'avais à faire du we au début de semaine, d'où mon retard
Bref, très bonne lecture à tous. Je répondrai à tous vos messages (qui font toujours autant plaisir ) demain, ceux du chapitre 50 et ceux du dernier soit le 51.
Très bonne soirée / nuit à tous
Données du topic
- Auteur
- iPen
- Date de création
- 20 décembre 2019 à 14:41:15
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