[RISITAS] La vie d'un Célestin : Péripéties et désillusions
Le 23 juin 2020 à 17:18:47 oupsman a écrit :
Allez iPen te décourage pas !Comme tu l'as dis la majorité des gens est là pour la sweet, pas pour donner 2 secondes d'attention à des GROSSES MERDES en mal d'amour
C'est le premier Risita que je suis avec autant d'assiduité, et je risque pas de quitter le Topic avant la fin
C'est très gentil clé, merci
Le 23 juin 2020 à 18:11:04 YanONyme a écrit :
Je pense que l'OP compte dévoiler quelque chose d'important dans la suite et que la personne concernée (Jade, Augustin ou autre) cherche à le faire taire...
T'as de l’imagination, j'ai bien rigolé
Le 24 juin 2020 à 06:13:55 Klatara a écrit :
c'est trop long là! Go go enchainer
Je suis très occupé en ce moment
Le 24 juin 2020 à 17:05:03 EliotLeModeste2 a écrit :
Cest quand la sweet ?
Allez, on se dit ce soir ! Promis
Du coup à ce soir les khey, je vais essayer de pas la poster trop tard, ça dependra de mon taf !
Le 24 juin 2020 à 21:30:54 Ziaky a écrit :
La sweet khey
Je commence à rédiger vers 22h30 / 23h
Le 24 juin 2020 à 21:31:37 iPen a écrit :
Le 24 juin 2020 à 21:30:54 Ziaky a écrit :
La sweet kheyJe commence à rédiger vers 22h30 / 23h
Khey tu devrai sortir un livre ou tu raconte cette histoire, il y a tellement d'émotion et de suspense
Chapitre 48 : Le docteur Parisix
Je décide d’en parler à mon oncle qui était sur place dans le sud avec moi.
« Je peux te parler 5 minutes ? »
« Ouais iPen, tu veux qu’on aille fumer une clope ? »
« Allez »
On se dirige sur le balcon, on ferme la porte-fenêtre.
« T’as l’air tout tremblotant, ça va ? »
« J’ai appelé l’hôpital pour avoir des nouvelles de papa »
« Et alors, qu’est ce qu’ils ont dit ? »
« Que je n’avais pas le droit d’en avoir car je n’étais pas la personne référente »
« C’est quoi cette histoire ? »
« Une seule personne a le droit d’avoir des nouvelles de papa, je suppose donc que c’est maman. »
« T’es sûr que ce sont pas tes grands-parents ? »
« Ah peut-être, je vais appeler papi tient »
Je me décide donc d’appeler mon grand-père immédiatement.
« Allo papi ? »
« Ouais iPen, qu’est ce qu’il y a ? »
« Je voulais savoir si toi ou mamie étiez les personnes référentes ? »
« C’est quoi ça ? »
« Ok nan laisse tomber, j’ai dû me tromper, bonne soirée à vous »
« Attends, ta mère ta donné des nouvelles sinon ? »
« Non, aucune »
« Nous non plus, on aimerait bien aller à Paris, mais bon, on voudrait voir ça avec ta mère quoi »
« Je vais l’appeler, je vous tiens au courant ».
« Alors ? »
« C’est pas eux, c’est forcément maman, je vais l’appeler »
« Attends iPen, je devais pas vous le dire, mais ta mère elle va passer demain, elle voulait vous faire la surprise. Elle fera l’aller / retour dans la journée. On lui en parlera demain plutôt, elle doit être autant dans le flou que toi »
« Ouais, pas faux »
« Allez, vient regarder Joséphine Ange Gardien avec nous »
Eh oui, j’ai un peu une famille de beauf. Ma sœur (la plus petite, elle avait 14 ans à ce moment) adore toutes les séries comme « Joséphine Ange Gardien », « Un si grand soleil » etc… Toutes les séries de merde de TF1 / M6
Je peux vous dire que ma sœur, elle attend avec impatience Salto.
Bref, on passe la soirée à regarder Joséphine Ange Gardien. C’était plutôt une bonne surprise finalement. Ces émissions arrivent quand même bien à capter notre attention.
Donc Mimi Mathy, à regarder à la télé oui, à croiser au bar tabac, non.
Le lendemain, ma mère arrive comme prévu dans le sud.
« Coucou les enfants, surpriiiiiise ! »
« MAMAN ! »
« Oh mes chérrrrriiiiiiies »
« Salut »
« Bonjour iPen »
Toujours aussi agréable avec moi.
On discute un peu, on mange et au fur et à mesure de la journée, je remarquais que ma mère était… étrange.
Elle a toujours été très proche de mes sœurs, mais là c’était vraiment fusionnel. C’était des câlins dans tous les sens, des bisous tout le temps…
Ma mère repart finalement en fin de journée, en nous promettant que très bientôt, nous serons tous les 5 réunis dans le Sud : Maman, Papa, mes deux sœurs et moi.
Mais je sentais l’entourloupe. Mon père ne devait rester que deux jours dans le service réanimation et ça fait plus d’une semaine qu’il y est. L’hôpital qui ne veut pas me donner de nouvelle et mets en place un système de personne référente, le changement de comportement de ma mère…
Je dois faire quelque chose, je ne peux pas rester dans l’incertitude comme ça.
Comment il s’appelait déjà le docteur… Ah oui, docteur Parisix.
Bon, faisons là au bluff.
« J’espère que ça va répondre »
« Hôpital de la Chancla j’écoute ? »
« Oui Bonsoir, serait-il possible de parler au docteur Parisix s’il vous plait ? »
« Non, vous ne pouvez pas parler au docteur comme ça. Je peux prendre votre numéro et le motif et votre appel et il vous rappellera peut-être »
« Alors mon numéro c’est le 06blablabla et le motif c’est… j’ai des questions pour une opération »
« Je note, mais je ne pense pas qu’il vous rappellera »
« Merci quand même, bonne soirée »
Je profite d’être dans le sud pour aller me balader le long de la mer. J’ai toujours été assez envouté par cet environnement. Le bruit des vagues, le mouvement perpétuel de l’eau, le pouvoir de la lune sur les marées, le sable… L’être humain peut détruire des forêts pour avoir du bois, niquer le sol pour du pétrole, mais jamais il ne pourra toucher à la mer, elle sera toujours là. Je serai capable de rester pendant des heures avec des clopes et des bières à regarder et refaire le monde tout seul ou avec des potes.
C’est mon petit côté Antifa.
Je me décide de rentrer au bout de 2 heures, toujours autant captivé par ce spectacle, pensif. De toute façon, maman nous a dit que tout allait bien et elle répète ce que nous dit Paris. Les médecins doivent dire la vérité à la famille donc je n’ai aucune raison rationnelle de m’inquiéter.
Le lendemain, un numéro en provenance de Paris m’appelle sur mon téléphone.
« Oui Allo ? »
« Bonjour, c’est le docteur Parisix, vous avez demandé à me joindre ? »
« Ah oui, merci de me rappeler docteur. Voilà, je suis le fils de papadeiPen et j’aimerais des nouvelles de lui s’il vous plait. »
« Vous ne communiquez pas avec la personne référente ? »
« Si si bien sûr mais j’aimerais avoir plus de précision que « tout va bien », vous savez quand on pourra le revoir ? »
« … »
« Ecoutez jeune homme, je ne suis pas autorisé à vous divulguer des informations, mais je préfère vous dire deux trois mots tout de même. Votre papa a subi des complications post-opératoires et est plongé dans un coma, nous ne savons pas quand il va se réveiller. »
Quoi ?
« Mais… il va se réveiller hein ? »
« Oui, c’est très très probable, ne vous en faites pas. Je dois vous laisser jeune homme, mais à l’avenir, communiquez avec la personne référente, je ne vous donnerai plus d’informations »
Putain…
Non iPen, pas d’idées noires, pas maintenant. Tu ne peux pas. Tu dois être fort. Le docteur a dit qu’il va très probablement se réveiller, tout va bien aller.
Mais alors… maman devait être au courant de tout ça, elle nous a menti ?
Comment je vais annoncer ça aux autres moi ?
Putain, mais c’est quoi cette scène surréaliste. Il y a encore une semaine je menais une vie de rêve, j’ai eu de super notes à mes examens, j’ai des amis parfaits, une copine qui m’aime même si on a des hauts et des bas comme tous les couples et là, il m’arrive ça ? Pourquoi ça m’arrive, pourquoi ça arrive à moi putain ?
Pas le choix, il faut en parler aux autres, je vais commencer par mon oncle, on pourra s’isoler pour fumer une clope.
« Allo ? »
« Ouais c’est iPen, tu peux descendre en bas de l’appart fumer stp ? »
« Tu ne veux pas monter fumer sur la terrasse plutôt ? »
« Non, si tu pouvais descendre stp… »
« Ok j’arrive »
Je tremblais, je tremblais de tout mon âme. Je ne savais ni comment le dire, ni la réaction de mon oncle.
« Tient iPen, du feu. Alors dis-moi tout »
« J’ai eu l’hôpital au téléphone ».
Le 24 juin 2020 à 21:47:40 EliotLeModeste2 a écrit :
Le 24 juin 2020 à 21:31:37 iPen a écrit :
Le 24 juin 2020 à 21:30:54 Ziaky a écrit :
La sweet kheyJe commence à rédiger vers 22h30 / 23h
Khey tu devrai sortir un livre ou tu raconte cette histoire, il y a tellement d'émotion et de suspense
Merci beaucoup pour ton commentaire khey, ça me fait vraiment très plaisir !
Eh bien quelque part, avec ce Risitas j'ai déjà mon livre
D'ailleurs, c'est quelque chose que je vous encourage tous à faire. Ce n'est un secret pour personne, avec le temps, on oublie des choses et garder une trace écrite de ses souvenirs avant qu'ils ne tombent dans l'oubli, dans le fin fond de notre cerveau c'est quand même bien. Sinon, plus tard, vous regretterez de n'avoir rien noter
Donc voilà, si vous avez du temps à tuer, faites un Risitas
Allez, je vous dis à bientôt les kheys, bonne lecture pour ce chapitre, j'espère que vous apprécierez !
Bonne soirée / nuit à tous
Le 24 juin 2020 à 23:35:31 iPen a écrit :
Chapitre 48 : Le docteur Parisix
Je décide d’en parler à mon oncle qui était sur place dans le sud avec moi.
« Je peux te parler 5 minutes ? »
« Ouais iPen, tu veux qu’on aille fumer une clope ? »
« Allez »
On se dirige sur le balcon, on ferme la porte-fenêtre.
« T’as l’air tout tremblotant, ça va ? »
« J’ai appelé l’hôpital pour avoir des nouvelles de papa »
« Et alors, qu’est ce qu’ils ont dit ? »
« Que je n’avais pas le droit d’en avoir car je n’étais pas la personne référente »
« C’est quoi cette histoire ? »
« Une seule personne a le droit d’avoir des nouvelles de papa, je suppose donc que c’est maman. »
« T’es sûr que ce sont pas tes grands-parents ? »
« Ah peut-être, je vais appeler papi tient »
Je me décide donc d’appeler mon grand-père immédiatement.
« Allo papi ? »
« Ouais iPen, qu’est ce qu’il y a ? »
« Je voulais savoir si toi ou mamie étiez les personnes référentes ? »
« C’est quoi ça ? »
« Ok nan laisse tomber, j’ai dû me tromper, bonne soirée à vous »
« Attends, ta mère ta donné des nouvelles sinon ? »
« Non, aucune »
« Nous non plus, on aimerait bien aller à Paris, mais bon, on voudrait voir ça avec ta mère quoi »
« Je vais l’appeler, je vous tiens au courant ».
« Alors ? »
« C’est pas eux, c’est forcément maman, je vais l’appeler »
« Attends iPen, je devais pas vous le dire, mais ta mère elle va passer demain, elle voulait vous faire la surprise. Elle fera l’aller / retour dans la journée. On lui en parlera demain plutôt, elle doit être autant dans le flou que toi »
« Ouais, pas faux »
« Allez, vient regarder Joséphine Ange Gardien avec nous »
Eh oui, j’ai un peu une famille de beauf. Ma sœur (la plus petite, elle avait 14 ans à ce moment) adore toutes les séries comme « Joséphine Ange Gardien », « Un si grand soleil » etc… Toutes les séries de merde de TF1 / M6
Je peux vous dire que ma sœur, elle attend avec impatience Salto.
Bref, on passe la soirée à regarder Joséphine Ange Gardien. C’était plutôt une bonne surprise finalement. Ces émissions arrivent quand même bien à capter notre attention.
Donc Mimi Mathy, à regarder à la télé oui, à croiser au bar tabac, non.
Le lendemain, ma mère arrive comme prévu dans le sud.
« Coucou les enfants, surpriiiiiise ! »
« MAMAN ! »
« Oh mes chérrrrriiiiiiies »
« Salut »
« Bonjour iPen »
Toujours aussi agréable avec moi.
On discute un peu, on mange et au fur et à mesure de la journée, je remarquais que ma mère était… étrange.
Elle a toujours été très proche de mes sœurs, mais là c’était vraiment fusionnel. C’était des câlins dans tous les sens, des bisous tout le temps…
Ma mère repart finalement en fin de journée, en nous promettant que très bientôt, nous serons tous les 5 réunis dans le Sud : Maman, Papa, mes deux sœurs et moi.
Mais je sentais l’entourloupe. Mon père ne devait rester que deux jours dans le service réanimation et ça fait plus d’une semaine qu’il y est. L’hôpital qui ne veut pas me donner de nouvelle et mets en place un système de personne référente, le changement de comportement de ma mère…
Je dois faire quelque chose, je ne peux pas rester dans l’incertitude comme ça.
Comment il s’appelait déjà le docteur… Ah oui, docteur Parisix.
Bon, faisons là au bluff.
« J’espère que ça va répondre »
« Hôpital de la Chancla j’écoute ? »
« Oui Bonsoir, serait-il possible de parler au docteur Parisix s’il vous plait ? »
« Non, vous ne pouvez pas parler au docteur comme ça. Je peux prendre votre numéro et le motif et votre appel et il vous rappellera peut-être »
« Alors mon numéro c’est le 06blablabla et le motif c’est… j’ai des questions pour une opération »
« Je note, mais je ne pense pas qu’il vous rappellera »
« Merci quand même, bonne soirée »Je profite d’être dans le sud pour aller me balader le long de la mer. J’ai toujours été assez envouté par cet environnement. Le bruit des vagues, le mouvement perpétuel de l’eau, le pouvoir de la lune sur les marées, le sable… L’être humain peut détruire des forêts pour avoir du bois, niquer le sol pour du pétrole, mais jamais il ne pourra toucher à la mer, elle sera toujours là. Je serai capable de rester pendant des heures avec des clopes et des bières à regarder et refaire le monde tout seul ou avec des potes.
C’est mon petit côté Antifa.
Je me décide de rentrer au bout de 2 heures, toujours autant captivé par ce spectacle, pensif. De toute façon, maman nous a dit que tout allait bien et elle répète ce que nous dit Paris. Les médecins doivent dire la vérité à la famille donc je n’ai aucune raison rationnelle de m’inquiéter.
Le lendemain, un numéro en provenance de Paris m’appelle sur mon téléphone.
« Oui Allo ? »
« Bonjour, c’est le docteur Parisix, vous avez demandé à me joindre ? »
« Ah oui, merci de me rappeler docteur. Voilà, je suis le fils de papadeiPen et j’aimerais des nouvelles de lui s’il vous plait. »
« Vous ne communiquez pas avec la personne référente ? »
« Si si bien sûr mais j’aimerais avoir plus de précision que « tout va bien », vous savez quand on pourra le revoir ? »
« … »
« Ecoutez jeune homme, je ne suis pas autorisé à vous divulguer des informations, mais je préfère vous dire deux trois mots tout de même. Votre papa a subi des complications post-opératoires et est plongé dans un coma, nous ne savons pas quand il va se réveiller. »
Quoi ?
« Mais… il va se réveiller hein ? »
« Oui, c’est très très probable, ne vous en faites pas. Je dois vous laisser jeune homme, mais à l’avenir, communiquez avec la personne référente, je ne vous donnerai plus d’informations »
Putain…
Non iPen, pas d’idées noires, pas maintenant. Tu ne peux pas. Tu dois être fort. Le docteur a dit qu’il va très probablement se réveiller, tout va bien aller.
Mais alors… maman devait être au courant de tout ça, elle nous a menti ?
Comment je vais annoncer ça aux autres moi ?
Putain, mais c’est quoi cette scène surréaliste. Il y a encore une semaine je menais une vie de rêve, j’ai eu de super notes à mes examens, j’ai des amis parfaits, une copine qui m’aime même si on a des hauts et des bas comme tous les couples et là, il m’arrive ça ? Pourquoi ça m’arrive, pourquoi ça arrive à moi putain ?
Pas le choix, il faut en parler aux autres, je vais commencer par mon oncle, on pourra s’isoler pour fumer une clope.
« Allo ? »
« Ouais c’est iPen, tu peux descendre en bas de l’appart fumer stp ? »
« Tu ne veux pas monter fumer sur la terrasse plutôt ? »
« Non, si tu pouvais descendre stp… »
« Ok j’arrive »
Je tremblais, je tremblais de tout mon âme. Je ne savais ni comment le dire, ni la réaction de mon oncle.
« Tient iPen, du feu. Alors dis-moi tout »
« J’ai eu l’hôpital au téléphone ».
quand la sweet khey
Le 24 juin 2020 à 23:42:04 marabout34 a écrit :
quand la sweet khey
Je vais essayer demain, ça sera mon dernier jour de liberté avant le 03 juillet
Salut à tous
Je commence la rédaction d'une sweet mais ça sera la dernière avant la semaine du 3 juillet très probablement. Après je serai 100% travail
A tout à l'heure
Chapitre 49 : Espoir
« Et alors ? T’as réussi à avoir des nouvelles ? »
« Oui… papa est dans le coma. Les médecins savent pas quand il va se réveiller mais il se réveillera. Ils ont dit que c’était très très probable »
« Mais pourquoi ta mère ne nous a rien dit ? »
« J’en sais rien… »
« Bon je vais l’appeler et dire que c’est moi qui ai obtenu les infos, il faut qu’elle nous dise la vérité à tous. Sinon elle a juste à changer de personne référente et me mettre à sa place si c’est trop difficile pour elle »
« Merci en tous cas »
Et c’est ce qui s’est passé. Mon oncle (le frère de ma mère) l’a eu au téléphone puis ils ont eu une très, très longue conversation.
2 ou 3 jours passent puis maman se décide enfin à dire la vérité à tout le monde, tout en nous promettant que tout va bien se passer et que c’est normal d’avoir des complications après une opération, aussi commune soit-elle.
Ma mère est d’ailleurs redescendu dans le Sud pour nous annoncer ça.
« Voilà les enfants, vous savez tout mais ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, tant que nous prions Dieu et que nous faisons confiance aux médecins »
Prier Dieu… C’est bien un truc de désespéré. On ne nous parle presque jamais de religion et là il faudrait prier Dieu dès que tout va mal. Je ne me considère pas comme religieux mais je suis presque certains que ce n’est pas comme ça que ça fonctionne la religion.
« D’ailleurs les enfants, j’aimerais que vous m’accompagniez en Bretagne bientôt, vous reviendrez ici après »
« Pourquoi ? »
« Nous allons allez voir un magnétiseur pour votre père. Si je lui apporte une photo, elle a dit qu’il pourrait se réveiller plus tôt, vous voulez bien venir avec moi ? »
« Ouiiiiii »
« Oh mes chériiieeeeees »
« Non »
« Pardon ? »
« Mais vous êtes en plein délire. C’est pas Dieu ni un espèce de sorcier qui va réveiller Papa, c’est la médecine. Vous pensez vraiment qu’en touchant une photo, papa va se réveiller plus vite ? C’est avec des crédules comme vous que ces vendeurs de miracle continue d’escroquer des gens »
« iPen tu arrêtes tout de suite. Tu ne sais même pas ce que c’est un magnétiseur »
« Peut-être, mais tu le sais toi peut-être ? Tu penses qu’en touchant une photo ça va faire quoi que ce soit ? »
« J’ai des copines qui ont déjà été voir des magnétiseurs et elles m’ont dit que ça marchait »
« Mais réveillez-vous ! C’est pas ça qui va arranger quelque chose »
« TU VAS NOUS PORTER MALHEUR »
« DE TOUTE FACON TU DIS CA PARCEQUE TU NOUS AIMES PAS »
« C’est vrai iPen, tu es jamais avec nous. Tout le temps à faire des soirées avec tes amis et même quand tu rentres, tu passes ton temps avec Jade, nous on existe pas pour toi, on est juste là pour faire à manger et subvenir à tes besoins »
« Oui bah demandez vous pourquoi je passe du temps avec Jade aussi peut-être. Maman t’es jamais là de toute façon non plus, tu rentres du travail à 20h, on mange et tu file dans ton bureau. Au moins avec Jade et sa famille je fais des choses et on s’intéresse à moi ».
« Et bien retourne avec Jade et ses escrocs de parents dans ce cas »
« C’est ça, je me barre »
C’était le point de non-retour.
Enfin, des mots ont été posés sur une situation qui pèse depuis bien trop longtemps.
Mais ce n’est pas sans conséquence.
A partir de ce jour, de cette discussion, une fracture est apparue.
Deux clans se sont clairement formés : ma mère et mes sœurs d’un côté et moi de l’autre. Les femmes contre les hommes.
J’ai rage-quit l’appartement, je n’en pouvais plus de les voir, de les supporter. Eux, leur niaiserie, leur refus d’affronter la réalité.
Papa devait rester uniquement 2 jours en réanimation. Ca faisait plus d’une semaine qu’il y était. Je préfère me préparer au pire plutôt que d’aller voir un charlatan qui va encaisser un chèque juste en touchant une photo.
J’avais besoin de parler, je me décide à appeler Jade. Je n’en ai pas beaucoup parlé dans les derniers chapitres mais on s’échangeait quand même quelques SMS de temps en temps.
« Allo mon cœur ? »
« Coucou ça va, je te dérange pas ? »
« Non vas-y, dis moi »
J’explique toute la situation à Jade, la tension avec ma mère et le pétage de plomb qui a suivi.
« Tu penses qu’il va… ? »
« J’en sais rien… mais je préfère me préparer au pire plutôt que de me voiler la face »
« Tu sais, je serai toujours là pour toi. Si ça arrive je te prendrai dans mes bras mon cœur »
« Merci, bon je te laisse je vais aller marcher un peu, je t’aime »
« Soit fort, je t’aime ».
A partir de ce moment, je me suis pas mal isolé. Je n’appelais plus trop mes amis sauf Augustin à qui je parlais régulièrement puisqu’il me demandait des nouvelles tous les jours. Malheureusement, nos discussions se résumaient souvent à « c’est comme la dernière fois ».
Plus les jours passaient, plus je me renfermais. Heureusement que je pouvais toujours parler à Jade, c’est elle qui me permettait de tenir, elle et Augustin. Mon oncle était très présent pour moi aussi et avait parfaitement compris ma réaction suite à l’engueulade avec ma mère et mes sœurs.
Mais la situation ne s’améliorait pas et maintenant que je ne parlais plus à ma mère, je n’avais aucune nouvelle de papa. Mes sœurs refusaient aussi de m’adresser la parole, je suis devenu le vilain petit canard de la famille.
10 jours, 11 jours, 12 jours, 13 jours… Aucune évolution de la situation et plus le temps passait, plus je me verrouillais.
Au bout de 2 semaines, mon oncle reçoit un appel de ma mère.
« C-C-C’est bon ! »
« Hein ? Calme toi, explique toi »
« Il s’est réveillé »
« Quoi ? »
« Les enfants, votre père s’est réveillé ! »
« Et il va bien ? »
« Oui, il parle et tout. Il est apparemment assez fatigué. Ses parents sont déjà en route pour aller le voir »
« Votre père va bien les enfants mais il est fatigué, vos grands-parents sont parti le voir »
« Oh putain c’est génial, j’ai eu si peur »
« Tu sais quand les enfants pourront y aller ? »
« On pourra aller le voir demain d’après l’hôpital mais qu’une dizaine de minute »
« Putain c’est un miracle »
J’ai peut-être été con d’avoir jugé la foi de ma mère un peu vite… et si c’était vraiment l’œuvre de Dieu ? Si vraiment ça avait changé quelque chose ? Moi qui commençait à ne plus y croire, j’ai eu tellement tord…
Je m’en tape c’est l’œuvre de qui après tout. C’est tellement bon de savoir ça
La bonne nouvelle avait réconcilié tout le monde. On a bu un coup pour fêter ça, on riait, tout le monde avait le sourire aux lèvres…
« Oh, les grands parents ! Ils doivent avoir des nouvelles de papa »
« Allo ? »
« Oui c’est papi. Du coup on l’a vu et il était effectivement très fatigué mais il allait bien. Il est capable de nous parler normalement. Je suis tellement heureux, j’ai eu tellement peur. Il nous a même demandé de prendre des sous dans sa sacoche et d’aller lui chercher l’Equipe au kioske »
« Ah il ne perd pas le nord, jamais sans son journal »
« On vous laisse, on prend la voiture pour rentrer, on va se faire un bon resto ce soir »
« Ok, nous on va aller le voir demain et on vous donnera des nouvelles alors »
« Il leur a demandé de prendre des sous dans sa sacoche pour acheter l’Equipe, il est fidèle à lui-même votre père ».
Ma mère restera dormir sur place ce jour là, il ne comptait pas ouvrir son commerce le lendemain. On a tous tellement été tellement submergé d’émotions qu’on était tous crevé. On s’est donc endormir super rapidement…
« Qu’est ce que ? »
« Putain qui appelle à 3h du matin ? »
« Maman, ton téléphone »
« Allo ? »
« Oui bonsoir, hôpital de la Chancla, vous êtes bien mamandeiPen ? »
« Oui ? »
« Désolé de vous déranger madame, je vous appelle pour vous informer que votre mari a fait une crise cardiaque »
Données du topic
- Auteur
- iPen
- Date de création
- 20 décembre 2019 à 14:41:15
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