[RISITAS] Je suis pilote dans l’Armée de l’Air FRANCAISE

Le 11 octobre 2019 à 10:57:18 Warholm a écrit :
Es tu au parfaitement au fait du droit international humanitaire applicable à ta pratique ?

Le 11 octobre 2019 à 17:48:05 LesRageuxEnY a écrit :
T'as deja bombardé des pays ?

Non je suis pas ops encore

Le 11 octobre 2019 à 17:50:35 ChanclaHelico a écrit :
T'es passé par Percy du coup ? (J'avais réussi les tests ALAT mais je me suis fais recalé au CEMPN)

Tout à fait

• Chapitre 5

Les mois passent, le grand jour approche. J’ai reçu ma convocation avec une liste de ce que je dois emporter, notamment une lampe frontale, mais globalement on a pas grand-chose à apporter, on va sûrement percevoir plein de trucs dans le paquetage

Je me suis renseigné sur ce qui m’attend, apparemment la formation se fait comme ceci :

- 5 semaines de formation militaire de base
- 8 semaines de formation générale de l’officier
- 6 mois de formation théorique au vol
- 3 mois de formation en vol à Salon sur la phase de début

Et ensuite la suite du cursus se passe sur d’autres bases.

J’ai lu qu’on nous coupait les cheveux au début, du coup j’ai décidé de me les couper moi-même à 3mm avant de partir

La veille de mon départ, j’appréhende un peu, je me demande comment se passera le premier jour, comment seront les chambres, comment seront mes collègues aussi… Mais bon on verra bien

Arrive le grand jour, je prends ma voiture pour me rendre à Salon de Provence. La convocation indique qu’on doit être devant la base à 18 h 30. J’arrive vers 17 h 30, je suis parti bien en avance au cas où. A mon arrivée, je vois deux autres gars avec des valises sur le parking devant la base, mais pour l’instant je reste dans ma voiture

L’heure tourne, je me fais chier, et en plus le temps passe assez lentement à cause du stress

A 18 h 10, je me décide à sortir, entre temps 5 ou 6 gars sont arrivés. Je les rejoins un peu stressé avec ma valise.

- Salut

- Salut ça va ?

- Salut

- Ca va… un peu stressé

- Faut pas s’inquiéter, là on va venir nous emmener dans nos chambres et on commencera demain les activités militaires, on va avoir des cours théoriques et un peu de pratique sur le terrain, rien de méchant

- Ah, et comment tu sais ça ?

- Je connais un gars qui est EOPN, il est à Cognac maintenant, il m’a raconté comment ça se passait

Du coup ça me rassure un peu, le mec a sûrement raison, y a pas de raison d’avoir peur. Sauf qu’un mec un peu chelou arrive derrière moi et me chuchote :

- Méfie toi

Il a pas l’air super net, il me dit juste ça et il repart en regardant le sol d’un air morose, je sais pas trop quoi penser

D’autres gars arrivent au fur et à mesure, on est environ 15 ou 20 et il est l’heure, mais toujours personne à l’horizon. A 18 h 45, un gars nous dit :

- Eh je viens de recevoir un sms, finalement ce sera à 20 h !

Deux autres reçoivent le même message, on se résout à attendre encore. La nuit tombe et il commence à faire de plus en plus froid, en plus il y a beaucoup de vent

Finalement il est 20 h, puis 20 h 05, 20 h 10, et toujours personne, je me dis qu’on va rester la toute la nuit

Finalement, à 20 h 20, les portes de l’entrée de la base s’ouvrent et 4 militaires en uniforme de cérémonie sortent, un peu comme ça mais sans le képi :

Ils ne sourient pas, d’ailleurs ils n’ont aucune expression. Ils font l’appel, ils nous demandent convocation et pièces d’identité, et une fois que c’est fait pour tout le monde, ils nous font entrer sur la base. C’est la première fois de ma vie que je vais sur une base militaire, c’est assez austère, et en plus la nuit, le froid et le vent rajoutent à l’atmosphère un peu…

On marche un peu, y a quelques lumières par ci par là, un lampadaire qui clignote… On passe derrière une haie et on arrive sur une sorte de grand parking devant un bâtiment qui a l’air complètement abandonné. Il y a juste une lampe de chantier pour éclairer l’endroit. C’est super lugubre, à ce moment là j’avais vraiment pas l’impression d’être sur une base militaire, je me disais « c’est pas possible c’est un prank »

J’aurais bien aimé vous montrer une photo de cet endroit de nuit

La ils nous disent de nous mettre en section, en rectangle avec 4 colonnes. On commence à se mettre en place et un bus arrive derrière nous

Je commence à me dire qu’on va nous emmener quelque part, putain ça commence mal

On s’est tous retournés pour voir, en fait c’est simplement d’autres EOPN, le bus c’était la navette qui nous prenait à la gare si on arrivait en train. Je souffle un coup, je grelotte de froid, malgré une bonne veste le vent me transperce

Les gars descendent tous et se mettent en section avec nous (il n’y a d’ailleurs pas une seule fille), et là commence une longue attente (oui encore une), où les mecs en costume nous regardent d’un air vraiment vénère et très sérieux

On reste là sans bouger, à attendre dans le froid. Certains essaient de discuter un peu mais les mecs balancent :

- Vos gueules ! Vous croyez qu'on est là pour rigoler ?

Je n'ose pas regarder ma montre mais je pense que ça fait bien 30 minutes qu'on attend la sous les regards des mecs en costume, quand on entend d'un coup des bruits de portes qui claquent. Des gars en treillis sortent du bâtiment qui est devant nous (pourtant tout était éteint ), deux d'entre eux restent devant la porte du bâtiment et deux autres s'approchent, ils ont l'air sacrément sévères aussi, on voit qu'ils ont pas envie de rigoler

- C'EST QUOI CE BORDEL ICI ? C'EST PAS ORGANISÉ ! VOUS ÊTES MILITAIRES MAINTENANT, VA FALLOIR BIEN LE COMPRENDRE

Je m'attendais pas du tout à ça, je comprends pas vraiment ce qui se passe mais je reste stoïque

- DÉJÀ VOS SACS ET VOS VALISES, POURQUOI C'EST LE BORDEL COMME ÇA ? TOI DIS MOI POURQUOI C'EST LE BORDEL

Il designe un mec random dans les rangs, évidemment le gars est surpris et il a l'air de bégayer une réponse, que je n'entends pas

- C'EST PAS NORMAL ! VOUS TROUVEZ CA NORMAL VOUS ? VOUS METTEZ TOUS VOS SACS SUR VOTRE CÔTÉ DROIT, ALLEZ DÉPÊCHEZ VOUS PUTAIN

On s'empresse de tous bouger nos sacs sur le côté, je commence à me dire que ça va pas être une partie de plaisir cette formation

- ON VA VOUS APPELER UN PAR UN, QUAND ON VOUS APPELLE VOUS PRENEZ VOS SACS ET VOUS REJOIGNEZ LE BÂTIMENT ! ALONSO ! ALONSO J'AI DIT

Le dénommé Alonso est en plein milieu des rangs, il a deux grosses valises, il les prend tant bien que mal et essaie de sortir de la section

- MAIS DEPECHE TOI PUTAIN, ALLEZ COURS ! SUIVANT, BONARDI

Juste après Bonardi, c'est mon nom qui tombe. Je suis prêt, je m'empare de ma valise et je cours jusqu'au bâtiment, ça n'empêche pas le mec en treillis qui m'attend de me gueuler dessus

- ALLEZ PLUS VITE DEPECHE TOI, ON A PAS TOUTE LA NUIT, ALLEZ VIENS AVEC MOI

Il monte l'escalier extérieur et arrivé en haut, ouvre la porte (mais juste pour lui évidemment, il me laisse me démerder, du coup je galère un peu avec la valise) et se met à courir à fond dans le couloir en regardant derrière où j'en suis

- MAIS QU'EST CE QUE TU BRANLES PUTAIN, TU CROIS QUE J'AI LE TEMPS DE T'ATTENDRE ? ALLEZ MAGNE TOI LE CUL

Il arrive devant une porte, qu'il ouvre et il me dit d'entrer. J'entre et je vois que c'est une chambre, qui a l'air pas mal du tout en plus, avec un joli bureau, et salle de bain individuelle

Sauf que l'espoir est de courte durée

- T'AS EXACTEMENT 3 MINUTES POUR VIDER DE TA VALISE TOUS LES APPAREILS ÉLECTRONIQUES, MONTRES, ET NOURRITURE, ET APPELER TES PARENTS UNE DERNIÈRE FOIS, TU PEUX LEUR DIRE QU'ILS T'ENTENDRONT PLUS PENDANT 5 SEMAINES

Sur ces mots il claque la porte et me laisse la. Moi qui pensais pendant un instant qu'on allait pouvoir rester dans nos chambres.

J'ouvre rapidement ma valise et je dégage tout sur le lit, ordi portable, téléphone, chargeurs, biscuits, ma montre, et je garde donc uniquement mes vêtements et mes affaires de toilettes dans ma valise. Ensuite je saisis mon téléphone pour appeler mes parents

- Allo ?

- Allo maman ? Ça dure bien 5 semaines au début comme j'avais dit, je vous rappelle dans 5 semaines bisous

À ce moment là le mec en treillis entre d'un coup dans la chambre

- LE TEMPS EST ÉCOULÉ, ALLEZ VIENS DEPECHE TOI

Je raccroche précipitamment en me disant que c'est le dernier truc que ma mère a entendu avant de raccrocher

Je balance le portable sur le lit, je prends ma valise et je sors rapidement de la chambre, le gars cours vers la sortie, je le suis comme je peux. Arrivé dehors, il me crie :

- ALLEZ REJOINS LES RANGS DEPECHE TOI

Je m'exécute et je remets bien ma valise du côté droit

Les noms passent un par un, on attend. Plus personne chez nous ne parle évidemment, on ose même pas imaginer ce qui se passerait si on se mettait à parler dans les rangs

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La sweet dimanche les kheys, je vais avoir un samedi chargé

Je suis sur la ba120 de cazaux, tu sais, la ou tu vas finir ta formation avant d'integrer ta base et escadron

A un de cs jours peut etre

Le 13 octobre 2019 à 02:32:28 cafenoisett a écrit :
CO - EA !
EO - PN !

Ça va venir dans pas longtemps ça