[Risitas] Le Souffle Court
Le 05 octobre 2019 à 21:59:42 Alcinado a écrit :
C'est vraiment bien écrit !
Je fav + sweet !
Cimer chef, ça arrive.
Le 05 octobre 2019 à 22:23:47 1m53mais1m88 a écrit :
très bonne qualité, et ça fait du "bien" d'enfin lire une fic médicale où on sait que l'auteur est safe au moment où il écrit
Je suis parfaitement du même avis. Aussi bien pour les lecteurs que l'auteur lui-même, surtout en ayant expérimenté les deux facettes.
Le 05 octobre 2019 à 20:15:49 MarcAutoilette a écrit :
Sweet!Le 05 octobre 2019 à 23:33:00 Dyballlll a écrit :
Sweet khey
ça arrive mes bons kheys.
Le 05 octobre 2019 à 23:33:51 sentier38 a écrit :
Je commence à comprendre le titre de la fic. Tu as été sacrément courageux kheyou, et ta mère aussi ! Regarde tout le chemin que tu as parcouru, tu as été digne mon kheyou.
Tu as tout mon respect.
Oui, le titre comme toute chose quand on écrit, a toujours un sens. Que cela soit aussi bien au niveau des chapitres que du titre en lui-même. Merci comme toujours de ton fidèle soutien et de tes messages, ça me fait chaud au cœur. T'es une bonne personne l'ami.
Le 05 octobre 2019 à 23:49:10 Bisaltes_4 a écrit :
Bon sang...
Le 06 octobre 2019 à 17:20:44 AradoAr234 a écrit :
Spoiler: l'auteur n'est pas mort
Waaaah je suis choqué, c'est chaud comme le sort s'acharne sur toi parfois qui abusé... en espérant que tu ailles mieux clé !
Et sweeeeeet kheyou
Voici la sweet mes quailles d'amour. Comme toujours, merci de vos messages, de votre soutien, de votre fidélité, ça me fait chaud au cœur.
Chapitre 7: Espérance, Attente et Folie
Si je suis encore là aujourd'hui, c'est que vous vous doutez bien, c'est parce que j'ai survécu. Avec beaucoup de chance et de courage sans aucun doute.
J'ai donc cumulé trois opérations au final.
Pour résumer cette opération où ma vie ne tenait qu'à un fil : ils m'ont recollé le poumon en frottant la plèvre puis en y mettant des sortes d'attaches en métal/ferraille. La petite bulle d'air est encore aujourd'hui présente sur les radios, mais comme le poumon est actuellement attaché je ne risque rien.
Si ce n'était toujours pas attaché, je serais bon pour y retourner sans l'ombre d'un doute.
Le reste de mon temps se résume à seulement de l'attente. Encore et toujours. Plus les jours avancent, plus je perds le sens du temps, les heures qui passent lentement, j'ai l'impression que chaque jour est une pâle copie d'hier. Toujours les mêmes scènes, les mêmes médicaments à prendre.
Lors de mon réveil après cette troisième opération, je n'étais pas en salle commune pour les patients endormis. Je me suis réveillé dans une pièce à part, seul, avec un tuyau dans la gorge. Je n'arrive pas à parler, le tuyau me gêne, aspire ma salive, je panique, j'ai peur de m'étouffer, je ne comprends pas ce qui m'arrive.
J'essaye de parler, mais se sont seulement des meuglements comme celles que poussent les vaches qui sortent de ma bouche.
Je suis encore sous l'emprise du gaz. Il me semble que durant cette opération, on m'a endormi assis:
- Monsieur Jimi, laissez-vous allez. Tout va bien se passer, laisser le gaz faire effet.
- Allez fermer les yeux. Je vous tiens ne vous inquiétez pas vous ne pourrez pas tomber.
Puis je me retrouve dans un voyage aux mille couleurs, avec des mickeys, des démons, des gens en noir et blanc, des immeubles construit dans de la roche.
Je ne sais pas ce qui m'arrive, je veux m'enfuir.
Je reprends rapidement conscience, mais je vois floue, je distingue à peine le visage des médecins, chirurgiens dans la salle, je ne sens rien et à peine cinq secondes, je retombe dans les abysses.
Je retrouve ma chambre (et je me surprends moi-même à commencer à utiliser le possessif alors que dans ma tête, c'est toujours cette chambre) après cette épreuve difficile que fut l'opération.
Les jours passent, je sombre peu à peu dans la dépression.
Mon souhait, de vouloir quitter cet Enfer, se transforme alors en volonté de vouloir en finir, je n'en peux plus.
Trois opérations en même pas l'espace de deux mois.
C'est ça qui m'a tué aussi bien physiquement que mentalement.
Je ne vois plus personne, je ne veux plus voir personne.
Mes seuls contacts avec l'extérieur étaient le personnel hospitalier et mes parents. Je deviens agressif envers le personnel (bien qu'aujourd'hui en y repensant certains l'avaient mérité, comme une infirmière qui m'avait dit qu'elle ne me servirait pas le déjeuner vu que je ne me décidais pas à choisir ce que je voulais, alors que j'étais mal en point, enfin passons).
Je passe alors ma haine contre ma mère, contre mon père. Les résultats ne tardent pas à se faire sentir, les visites de ma mère se terminent par des insultes, de la colère, des visites qui s'écourtent par ma faute. Mon père tente en vain de prendre le relais à ma mère.
Puis un soir, je reçois un coup de téléphone de ma mère :
- Jimi, ton père, vient de rentrer en pleurant après la visite. T'es vraiment qu'un petit con.
Ça m'a tellement brisé, je me suis alors senti coupable.
Je prends enfin conscience de la personne que je deviens. Je suis toxique, je deviens aigri, je passe ma haine à travers les autres.
Tout ça, c'est à cause de moi, si je n'avais pas été là alors rien de tout ça se serait passé. Mes parents font de leurs mieux pour moi, ils restent dormir parfois avec moi quand ils le peuvent, ils m'emmènent des repas maison, des livres...
Ce contraste avec les moments où je passe mes journées seules et mes nuits seules, avec en bruit de fond les drains qui aspirent l'air de mon corps. Je suis branché de partout, la morphine ne me suffit plus, j'avais besoin de toujours plus.
Bon, vu comment sont tes derniers chapitre, mon pote a pas mytho sur sa seule opération qui a failli lui couter la vie (50% de chance de crever si je me souviens bien )
C'est pas mal car tu décris exactement ce qu'il a ressenti avec les analgésique
D'ailleurs il a lui aussi eu un drain après l'opération, apparemment c'est ultra flippant de voir tout le mucus accumulé
Sinon sweet, je veux savoir comment t'as évolué et si tu te sens mieux
sweet clé
Khey j'hallucine quand tu te décris comme une personne toxique. C'est FAUX et archi-FAUX. Personne ne te comprend, on te rabaisse en permanence alors que tu traverses des choses extrêmement difficiles sans être vraiment soutenu et plutôt en étant descendu.
Vu ton attitude aussi et comment tu racontes les choses, il est évident que tu n'es pas une mauvaise personne mais tu sembles avoir totalement perdu confiance en toi au point de d'auto-lapider de manière assez forte alors que ce n'est pas du tout justifié. Non kheyou !
Et sweet bien sûr.
Le 06 octobre 2019 à 23:16:06 AterFamulus a écrit :
Bon, vu comment sont tes derniers chapitre, mon pote a pas mytho sur sa seule opération qui a failli lui couter la vie (50% de chance de crever si je me souviens bien )C'est pas mal car tu décris exactement ce qu'il a ressenti avec les analgésique
D'ailleurs il a lui aussi eu un drain après l'opération, apparemment c'est ultra flippant de voir tout le mucus accumulé
Sinon sweet, je veux savoir comment t'as évolué et si tu te sens mieux
C'est sans doute possible. Après, je sais qu'il y a plusieurs étapes avant d'arriver à une grosse opération dans le cas d'un pneumothorax (moi c'est surtout à cause des complications pas forcément volontaires qui sont venues après cela). En tout cas, force à ton pote, j'espère que tout va pour le mieux le concernant et merci de ton message et du soutien.
Le 06 octobre 2019 à 23:43:08 OrochiKurozumi a écrit :
sweet
Le 07 octobre 2019 à 18:28:53 Macuahuitl a écrit :
sweet
ça arrive dans la soirée.
Le 08 octobre 2019 à 13:07:54 AmerikaBomber a écrit :
up
Merci du up, jeune pomme.
Le 07 octobre 2019 à 12:22:20 AradoAr234 a écrit :
ça a vraiment pas l'air drôle
sweet clé
Non, ça ne l'est pas. Et je ne le souhaite à personne. En général, la Maladie et l’Hôpital ne sont pas signes de joie. Loin d’être un idylle dans les brumes oniriques de l'Humain.
Le 08 octobre 2019 à 00:12:07 sentier38 a écrit :
Khey j'hallucine quand tu te décris comme une personne toxique. C'est FAUX et archi-FAUX. Personne ne te comprend, on te rabaisse en permanence alors que tu traverses des choses extrêmement difficiles sans être vraiment soutenu et plutôt en étant descendu.
Vu ton attitude aussi et comment tu racontes les choses, il est évident que tu n'es pas une mauvaise personne mais tu sembles avoir totalement perdu confiance en toi au point de d'auto-lapider de manière assez forte alors que ce n'est pas du tout justifié. Non kheyou !Et sweet bien sûr.
Merci comme toujours de tes messages, ça me touche beaucoup mon clé. Il est vrai que je me suis beaucoup rejeté la faute, j'ai tenté de justifier ce qui n'avait pas forcément besoin d’être justifié sur l'instant. Néanmoins, quand je regarde en arrière, j'ai eu par moment des excès dans ma façon de comporter par rapport à ceux qui m'aiment et qui me soutenaient alors durant cette épreuve. Sur l'instant il est vrai que j'ai pas mal perdu la confiance que je pouvais avoir en moi (bien que je n'ai jamais vraiment eu d’intérêt à savoir si j'ai confiance en moi ou pas). Je fais ce qui doit être fait. Mais c'est vrai que j'ai souvent chanté une hymne à l'haine envers ma personne et que j'ai privilégié la pensée par l’âme fataliste qui me compose. Merci encore une fois de tes messages, ça fait du bien de lire et de discuter de tout cela. La sweet devrait pas trop tarder. Je sais qu'elle est assez conséquente pour le coup.
Le 08 octobre 2019 à 21:29:41 TheBigJim_ a écrit :
Le 08 octobre 2019 à 00:12:07 sentier38 a écrit :
Khey j'hallucine quand tu te décris comme une personne toxique. C'est FAUX et archi-FAUX. Personne ne te comprend, on te rabaisse en permanence alors que tu traverses des choses extrêmement difficiles sans être vraiment soutenu et plutôt en étant descendu.
Vu ton attitude aussi et comment tu racontes les choses, il est évident que tu n'es pas une mauvaise personne mais tu sembles avoir totalement perdu confiance en toi au point de d'auto-lapider de manière assez forte alors que ce n'est pas du tout justifié. Non kheyou !Et sweet bien sûr.
Merci comme toujours de tes messages, ça me touche beaucoup mon clé. Il est vrai que je me suis beaucoup rejeté la faute, j'ai tenté de justifier ce qui n'avait pas forcément besoin d’être justifié sur l'instant. Néanmoins, quand je regarde en arrière, j'ai eu par moment des excès dans ma façon de comporter par rapport à ceux qui m'aiment et qui me soutenaient alors durant cette épreuve. Sur l'instant il est vrai que j'ai pas mal perdu la confiance que je pouvais avoir en moi (bien que je n'ai jamais vraiment eu d’intérêt à savoir si j'ai confiance en moi ou pas). Je fais ce qui doit être fait. Mais c'est vrai que j'ai souvent chanté une hymne à l'haine envers ma personne et que j'ai privilégié la pensée par l’âme fataliste qui me compose. Merci encore une fois de tes messages, ça fait du bien de lire et de discuter de tout cela. La sweet devrait pas trop tarder. Je sais qu'elle est assez conséquente pour le coup.
De rien clé ! Tes excès ont une source, tu n'as vraiment pas l'air d'avoir le moindre fond méchant et tu es plutôt généreux à ce que je vois. Tu n'as pas été aidé et tu as traversé des passes très difficiles. Personne ne peut juger ton attitude, il faudrait seulement avoir vécu ce que tu as vécu pour comprendre ne serait-ce qu'un petit peu. Et le personnel de l'hôpital n'a rien arrangé, même si avec leurs moyens et l'encadrement ça peut vite devenir n'importe quoi malgré eux mais parfois ils en rajoutent aussi (après certains kheys diront que c'est normal, que les hôpitaux de toute façon ça trop cher à la société et qu'il faut tout passer au privé, mais on va tenter ici de garder une vision humaine des choses).
Tes parents t'ont soutenu et ont été VRAIMENT compréhensifs ?
Personne ne peut juger l'attitude que tu as eue, surtout dans une situation pareille avec peu de soutien et peu de compréhension. Surtout que ça a l'air d'être la première très grosse épreuve que tu aies traversé dans ta vie.
Courage kheyou, tiens la barre, et je suis vraiment super heureux de lire ton Risitas et des messages. Merci pour tout ça, vraiment.
Voici la sweet en retard. J'ai eu quelques empêchements personnels qui m'ont fait rejoindre les bras de Morphée. Je m'excuse encore et merci de votre patience, de votre soutien comme toujours. Vous êtes géniaux !
Chapitre 8: Un Autre Monde (Partie 1)
Pendant que la majorité continue leurs trains quotidiens, j'ai commencé à m'habituer à ce nouveau Monde qu'est devenu l'Hôpital. Au fond de moi, l'espérance même de pouvoir un jour sortir dehors me semble à présent impossible.
Et cette grande fenêtre lumineuse me renvoie cette illusion.
Le peu de contact social avec l'extérieur s'est établi avec un infirmier de nuit. Je me suis plus ou moins lié d'amitié avec lui et à chaque passage pour le contrôle de nuit, on échangeait un peu de conversation :
- Tu sais Jimi, j'ai moi aussi connu par le passé ce que tu vis actuellement. Le plus drôle d'ailleurs dans mon histoire, c'est que je me suis déchiré un muscle en éternuant.
Un soir, alors que je suis au fond du gouffre, il est venu entamer la conversation pendant plus d'une heure, prenant le temps de parler, estimant que j'en ai besoin au vu de l'état dans lequel je suis :
- Il faut que tu arrêtes de baisser les bras. Arrête de te fixer sur ton malheur, arrête de te laisser mourir. Il est temps que tu prennes sur toi pour vaincre tout ça Jimi. Il faut te faire violence sinon tu n'y arrives pas et nos efforts auront été vains. C'est ça que tu veux ? Tu veux tout jeter en l'air après tout ce temps ? Si tu te décides pas à remonter les bretelles au plus vite Jimi, ça risque de mal finir et tu le sais. Je suis en train prendre mon temps avec toi au lieu d'aller voir d'autres patients et j'espère que ça te serviras à quelque chose.
Suite à cette fameuse discussion qui a laissé une marque indélébile, je me suis remis à faire des efforts, à me faire violence, malgré que ça ne paye toujours pas ses fruits.
C'est une mince lueur dans cette obscurité.
La nuit, je ne dors plus, je me couche à cinq heures du matin pour qu'on me réveille à dix heures.
J'ai l'impression de devenir, d'être fou. Je deviens fou, je crois voir des choses et les médicaments n'aident en rien à stabiliser mon état.
On m'a prescrit des antidépresseurs en cachette que je prenais sans le savoir en pensant à un énième médicament qu'on me donne depuis déjà trois mois maintenant.
Dans la chambre d'à côté, juste en face, se trouve un homme âgé de soixante-dix ans environ qui est atteint d'un cancer du poumon. Il ne lui reste même pas deux mois à tout casser (selon les conversations, discussions que j'ai pu entendre d'une fine oreille durant mes journées dans ce foutoir). Lorsque la nuit tombe, quand il n'y a pas un seul bruit, je peux l'entendre cracher ses poumons.
Lorsque que j'ai pu à nouveau marcher pour aller au fauteuil faire ma toilette ou ma pause W.C., puis plus tard dans les mois qui viennent aller à la douche. J'ai eu cette impression d'apprendre à marcher de nouveau, le fait d'être resté au lit pendant tout ce temps m'a fait perdre pas mal de réflexe et un sacré mal au cul.
Pendant que j'essaye de marcher, je tremble comme s'il faisait -40 °C dans la pièce, mes forces sont tellement faibles, c'est affligeant.
Quand j'ai commencé à pouvoir marcher accompagné de quelqu'un pour déplacer les perfusions pendant que je tiens les drains, j'ai pu me doucher dans la salle d'eau. Je pensais que cela aurait pu être une partie de plaisir. Mais le nettoyage assis sur le fauteuil avec une bassine, du savon et un gant pour nettoyer mon corps faible est plus facile et me demande moins d'effort que la douche.
Je dois faire attention aux drains et aux perfusions toute en me douchant. Ce qui explique que la salle d'eau soit plutôt large pour laisser rentrer tout le matériel.
La seule chose que j'apprécie est sans doute le fait d'avoir accès à un minimum d'intimité quand je dois aller au W.C .
(Fin Partie 1)
Chapitre 8: Un Autre Monde (Partie 2)
D'ailleurs, une fois, quand j'avais besoin d'aide pour me laver au fauteuil à mes débuts, un infirmier qui est à ne pas en douter était loin d’être hétéro (je n'ai rien contre les gays je vous vois venir, au contraire ) est venu me porter secours, mais c'était assez marrant de voir comment il insiste bien durant le nettoyage, il était même venu m'aider à me raser pour une des opérations:
- Alors, comme ça, on a besoin d'aide ?
- Alors, *savonne* voilà, les bras... les jambes.. Penche-toi un peu pour le dos...
- Bon, je te laisse faire le reste (il parle de la toilette intime ) tu m'appelles quand c'est bon d'accord ?
-bordel par la Sainte Chancla, je veux mes anciennes infirmières-
Dans le fond, ça me fait rire aujourd'hui en y repensant, mais il était adorable. Il venait parfois voir comment je me portais, il se souciait de moi sans doute, car j'étais jeune et dynamique après tout.
Avec les médicaments, la douleur, le manque d'appétit, cet ensemble amène à une constipation assez importante. Je devais alors faire sur le pot, à l'aide de suppositoire voir une fois, j'ai pris une dose assez forte de laxatif qui m'a fait sortir la Grosse Bertha par le cul.
Et j'ai compris ce que ça faisait de se faire enculer pour la première fois de ma vie.
Comme je pouvais à nouveau plus ou moins me déplacer librement dans la chambre, on m'oblige à faire mes besoins au W.C., mais je ne veux pas me séparer de mon ami l'urinoir, car la fatigue et la fainéantise m'oblige à pisser dans l'urinoir (et en plus de ça, ce sont les infirmières/infirmiers qui viennent le vider donc ça m'amuse de les faire chier d'une certaine façon).
Je décide un jour de voir la psychologue de l'établissement.
Je n'arrive plus à faire face à la situation actuelle et malgré l'aide de mon ami l'infirmier de nuit et du soutien de mes parents et de mes camarades de classe par message, je continue à m'enfoncer dans l'obscurité.
Et à chaque petit pas de fait, j'en recule d'un amenant ainsi tous les efforts fournis jusqu'alors à néant.
Elle m'aide à surmonter les murs et à vider plus amplement mon sac.
Ma dépression commence petit à petit à partir.
La dépression m'a bien rongé en plus de ma condition à l'hôpital et de la maladie. Je faisais dans les 48 kilos, je mangeais très peu pendant une longue période comme la vue de la nourriture me donne des hauts le cœur.
Avant mon arrivée je n'étais pas déjà bien épais , je faisais dans les 53 kilos pour 1m78, un vrai phasme je vous dis.
Mais au fond de moi-même, je sais que j'avais subi une prise de conscience assez conséquente.
Je me demande encore si tout est réel, si ce n'est pas un rêve.
Je ne sais plus qui je suis, je suis en train de sombrer dans la folie oui.
Tout me manque, simplement la vue dehors me rends nostalgique, nostalgique et malheureux d'être enfermé depuis trois mois dans cette prison.
Les cours, les amis, ma famille, ma chambre... Tout ça me manque terriblement. Et je m'en fous d'avoir des pensées aussi égoïstes alors que d'autres dans la même section que moi, leur restent sur le compteur à peine un mois.
Mais moi ce qui me révolte au plus profond de moi-même, c'est ce simple pneumothorax guérissable en deux semaines, qui s'est transformé en combat contre la Mort et la Montre.
Et le fait de me dire que j'ai échappé à la mort, que j'ai failli mourir, ça m'a fait un déclic, sincèrement.
C'est franchement bien écrit je retiens mon souffle tellement l'ambiance est oppressante par moment!
Données du topic
- Auteur
- TheBigJim_
- Date de création
- 10 septembre 2019 à 01:07:56
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