[Risitas] Le Souffle Court
Salut à toi mon khey.
Bienvenue sur mon Risitas. Je tiens à expliquer deux, trois choses concernant celui-ci. J'ai écrit et publié ce Risitas sur un JVC-Like à l'époque face à l'appréhension et la nécessité d'échanger et de partager sur ce genre d'expérience en petit comité que je connaissais bien. Malgré le fait que l'âge d'or des Risitas n'est plus, je tente le coup.
Cela est resté pendant longtemps un sujet assez tabou personnellement, car ce fut une expérience qui m'a changé en bien et en mal. Je pourrais aussi qualifier de traumatisante et choquante, mais c'est ce qui fait que je suis devenu cette personne aujourd'hui.
Je n'avais pas la volonté d'écrire quelque chose sur cette période que j'estime du ressort de la vie privée. Mais après avoir lu tout un tas de risitas (dont certains avaient cette thématique, Link, on ne t'oublie pas), j'ai décidé de me lancer.
J'ai ainsi décidé de prendre pour support le format d'un Risitas/Risikit (tous les chapitres sont déjà écrit, il ne me reste plus qu'à attendre vos retours pour voir si je poste la suite. Si jamais cela ne marche pas, je supprimerais le topic, cela restant assez personnel comme sujet et c'est avec pas mal d'appréhension que je me lance dans l'aventure), afin d'alléger le récit qui ne sera guère joyeux. Si vous êtes venu ici pour rire, voir du sexe, ou un Célestin qui combat tant bien que mal son manque d'adaptation à la Société ce n'est pas le Topic qu'il vous faut.
Également, ceci est mon premier et sans aucun doute dernier Risitas, j'espère que vous serez indulgent avec moi (si vous remarquez des fautes, n'hésitez pas à m'en faire part, j'essayerai de corriger cela).
Je vous souhaite une bonne lecture !
Chapitre 1: Prémisse d'un Malheur:
La Seconde venait de prendre fin avec l'arrivée des vacances d'Été tant attendues par la majorité des élèves. Les derniers aurevoirs, les accolades, les tapes dans le dos se font dans la joie et la bonne humeur d'être enfin libéré du carcan de l'éducation pendant un temps.
Ces vacances passeront à la vitesse du vent, entre les soirées, les moments de détentes devant l'ordinateur... j'en garde encore des souvenirs merveilleux. Cet été fut sans doute l'un de mes meilleurs Été dans ce qu'on considère comme la jeunesse (ou l'adolescence). Un moment qui m'a fortement marqué, notamment lors de notre escapade avec ma bande d'amis du lycée, bourrés perdu en forêt après avoir visité un manoir abandonné.
Encore, aujourd'hui, en y repensant, cela me fait bien rire.
Finalement, le mois d'août s'installe, je continue de profiter de ces moments de calmes, sans rien ni personne pour venir troubler mes moments de paix, du moins c'est ce que je pensais jusqu'à l'arrivée d'une douleur dans la poitrine.
Assis devant mon ordinateur, à trainer sur Internet, je ne prête pas vraiment attention jusqu'alors à cette mini pointe qui se fait plus importante à chaque respiration. Durant deux jours, la pointe est toujours présente, mais je continue à ignorer cette douleur pensant que cela n'est rien de grave et seulement passagère.
Je commence à émettre l'idée que cela est sans doute une petite crise d'asthme dû à mes allergies au pollen et au plantain (bien que cela me paraisse peu probable étant donné que cela faisait 3 ans que je n'ai plus fait de crise). Je tente de prendre les autohalers en cas d’asthme mais rien ne change.
Le soir, lorsque je partais me coucher, j'avais la sensation de petites bulles qui éclataient. Plus les jours avançaient plus cela devenait gênant et commençait à m'oppresser. Je prends donc la décision d'aller voir mon médecin traitant afin d'avoir plus d'information sur ces douleurs.
- Je ne saurai pas vous en dire plus, vous n'avez pas fait de geste brusque ou quoi que ce soit de ce style-là. Pas de présence d'asthme lié aux allergies. Rien. Qui me donne puisse me donner une piste, je suis moi-même assez perplexe. Je vous prescris une radio à faire le plus rapidement possible afin d'avoir davantage de réponse.
Je rentre chez moi, sur le chemin la boule au ventre et cette pointe toujours présente qui me rappelle que je ne suis toujours pas sorti d'affaire. Le rendez-vous est pris directement dans la même journée, me permettant d'éviter l'attente de quelques jours pour une simple radio.
Après une heure d'attente, la radio de fait, le verdict tombe : mini pneumothorax sur le poumon droit (j'ouvre cette parenthèse pour vous expliquer ce qu'est un pneumothorax : en médecine (pneumologie), un pneumothorax est une affection de la plèvre, mettant en communication l'espace pleural et l'atmosphère (accolement de la plèvre pariétale et viscérale, on parle de séreuse, elles tapissent respectivement la cage thoracique et les poumons). Le poumon s'affaisse alors avec des conséquences respiratoires et hémodynamique parfois graves (notamment en cas de pneumothorax bilatéral ou suffoquant) et urgentes pouvant aller jusqu'à la mort, cimer Wikipédia).
On m'impose deux semaines de repos intensif chez moi, interdiction de faire de l'effort physique. Je finis par passer deux semaines enfermé chez moi, devant mon ordinateur, en calculant le moindre de mes gestes par crainte d'aggraver la situation.
Finalement, après les deux semaines de repos intensif, une nouvelle radio annonce que le mini pneumothorax est réglé, mais qu'il y a toujours une possibilité de récidive (ce qui va me hanter à partir de maintenant, la crainte de subir à nouveau une crise).
Après ça, j'ai été remis d'aplomb et j'ai pu finir mes vacances tranquilles avec mes amis...
Le reste de l'Été se déroule sans encombre, puis la rentrée pointe son nez.
Le 10 septembre 2019 à 01:09:48 Xyrin a écrit :
First + J'ai déjà tout lu en avant première, lisez c'est bien
Merci du up, je viens de vérifier dans les remerciements à l'époque, un fidèle et brave lecteur. Merci du soutien comme toujours.
Je vois que l'incendie a du mal à prendre. Je relance avec le Chapitre 2 dans le doute.
Chapitre 2: Camaraderie et Descente en Enfer
La Rentrée de ma première se déroule sans grande difficulté, je me retrouve dans la même classe qu'un de mes amis. La classe est majoritairement constituée de personnes sympathiques, agréables annonçant une année tranquille et posée.
Ainsi, le mois de septembre se déroule sans signe d'un quelconque retour d'un pneumothorax, tout était devenu dans ma tête qu'un mauvais passage dans cet Été qui fut incroyablement riche en bons souvenirs.
Arrive finalement le mois d'octobre, durant la pause de dix heures une soudaine douleur déjà présente, mais très faible pendant les heures de classes, s'est pointée et devenait de plus en plus douloureuse. Voyant mon changement habituel dans mon comportement mes amis, on commençait à s'inquiéter :
- Jimi tu vas bien ? Ici la Terre oh hé...
- Bon les mecs ça vient de sonner, il serait temps qu'on se bouge nos petites fesses et qu'on aille en cours. Jimi bouge toi.
- O-ouais, j'arrive... allez-y je vous rejoins après, je dois aller aux toilettes.
- Pas de soucis, si besoin, je peux venir te la tenir, vu que tu as l'air à l'ouest.
Une fois que je me suis bien assuré que mes amis soient assez loin, je sors mon téléphone et je décide d'envoyer un message à ma mère :
<<Maman, il faudra absolument que je retourne faire une radio. Je ne sais pas, je ressens à nouveau une petite gêne pour respirer, ça me dérange et ça me stresse. Je fais qu'y penser depuis tout à l'heure et je me focalise trop dessus>>.
La sonnerie sonne l'heure de la fin des cours pour beaucoup d'élèves, je me dépêche de rentrer chez moi. Je rentre poser mes affaires et je trace directement chez le médecin qui me prescrit une nouvelle radio d'urgence.
Sur le chemin en direction de la radio, je commence à me dire que finalement, c'est peut-être le prix à payer après toutes ces années où j'ai été un connard. J'ai peur, à chaque pas sur le bitume ma poitrine continue à me serrer me rappelant combien je suis sous son emprise à présent. Au fond de moi, j'essaye de relativiser, c'est simplement une douleur passagère due à un étirement ou à un faux mouvement... j'essaye en vain de me rassurer, de trouver toutes les excuses et solutions aux possibles faces à cette douleur. Je tourne à l'angle de la rue à gauche et je tombe face au bâtiment de radiologie.
J'ouvre la porte peu rassuré, un vague bonjour dans la salle d'attente et je me dirige vers le comptoir. Pendant les 30 minutes d'attentes je ne pense plus à rien, j'essaye de faire le vide dans ma tête pour échapper à la peur de la vérité, celle que je voulais absolument éviter d'entendre.
- Monsieur Jimi, s'il vous plaît, par ici, c'est à vous.
J'explique pourquoi je suis là, on me scanne, face, dos, côté. Puis de retour dans la salle d'attente pour mes résultats : dernière ligne droite, je me mets à penser en souriant.
Les secondes passent, les minutes passent, puis une heure déjà et finalement :
- Monsieur Jimi, venez par ici, c'est pour vos résultats.
J'approche d'un pas peu envieux, devant ce faux sourire que m'adresse la radiologue, je ne peux m'empêcher de vouloir lui cracher à la gueule toute la peur qui me ronge et qui se transforme peu à peu en une colère malsaine.
Dans ce mini bureau, j'essaye de comprendre en vain les explications, les résultats de ma radio, mais je n'arrive pas à comprendre ou plutôt... je ne veux pas comprendre.
Pourtant, ce que j'essayais de refouler, de refuser était là, juste en face de moi, il m'agrippait, me tordait, il voulait faire de moi sa proie et dès le début, dès l'instant même pendant les vacances où il était venu m'accorder de brèves salutations, je savais que ce moment viendrait.
La voix de la radiologue résonne dans la pièce pour finalement s'imprégner dans mes oreilles :
- Vous devez aller d'urgence à l'hôpital, vous avez un pneumothorax complet droit.
C'est finalement à cet instant seulement que je débute alors ma descente tout droit en enfer.
Le 10 septembre 2019 à 09:20:34 Kheydecale a écrit :
C'est quoi cet air dramatique , ecris normalement.
Je vois pas de souci dans sa façon d'écrire perso.
ps: Je fav, balance les sweets Jim.
Bon sang, ces messages après une rude journée, ça fait plaisir à voir !
Le 10 septembre 2019 à 09:20:34 Kheydecale a écrit :
C'est quoi cet air dramatique , ecris normalement.
Malheureusement, mon style d'écriture et ma façon de voir les choses/de conter cela, ne peut pas plaire à tous et j'en ai conscience. Je suis désolé pour cela.
Le 10 septembre 2019 à 12:19:12 EsteIleBright a écrit :
Le 10 septembre 2019 à 09:20:34 Kheydecale a écrit :
C'est quoi cet air dramatique , ecris normalement.Je vois pas de souci dans sa façon d'écrire perso.
ps: Je fav, balance les sweets Jim.
Merci du soutien.
Le 10 septembre 2019 à 12:21:26 Rance-Kun a écrit :
Suite
Je m'y attèle.
Le 10 septembre 2019 à 12:22:16 Beauwens a écrit :
ça me dit un truc
C'est fort possible, étant donné qu'à l'origine j'avais publié ce Risitas sur un JVC-Like.
Le 10 septembre 2019 à 17:48:24 Thauvinade a écrit :
Continu khey c'est intéressantLe 10 septembre 2019 à 17:54:51 Celibatante a écrit :
Bordel la suite !
Merci à vous, je m'en occupe.
Voilà la sweet mes bons quailles. Bonne lecture et merci encore de vos retours.
Chapitre 3: Les Premiers Jours avant le Jugement Final
Après cette annonce qui résonne encore au fond de moi, je préviens mon père qui m'emmène à l'hôpital le plus proche.
Mon arrivée dans le service des Urgences fut de courte durée, une fois tous les papiers administratifs signés, je me retrouve sur un lit avec d'autres personnes en attendant qu'on me livre une salle avant de m'attribuer une chambre dans l'une des sections de l'établissement.
Je vois d'autres personnes qui sont aussi en mal que moi, la personne à côté de moi semble être un SDF alcoolique dont l'odeur me donne presque envie de vomir. Il fait que brayer des mots et semble bien amoché.
On m'emmène 30 minutes après dans une petite salle personnelle. Je suis branché de partout afin de contrôler mon rythme cardiaque, mon rythme respiratoire... le processus habituel en somme dans tous les établissements hospitaliers. La seule chose qui me reste à faire à présent est celle de prendre mon mal en patience et de simplement attendre.
En soi, un pneumothorax se règle de manière générale sur 1/2 semaines avec un tube en aspiration qui draine l'air dans le corps du patient. En pensant à toutes ces informations que j'avais à ma portée, je me rassure en me disant que tout allait bien se passer.
Quelques fois un membre du personnel passe contrôler pour voir si tout va bien.
On me dit que je compense bien avec un poumon grâce au fait que je faisais du sport notamment athlétisme en club et de la natation. Je pense d'ailleurs que c'est grâce à ça que j'ai bien survécu (mais j'y reviendrais).
J'attends, j'attends et j'attends toute la journée. Le calme qui règne dans la salle est parfois perturbé par des étudiantes/étudiants pratiquant, je ne sais quelle sorcellerie comme si cela allait m'aider.
Enfin, c'est pour leur étude, il faut donc être indulgent.
Des heures après, on m'attribue une chambre dans une section au nom digne d'un film de science-fiction B-408 (un nom dans ce style-là, mes souvenirs ne sont plus très frais pour ce genre de détails).
Après toutes ces heures d'attente, ils décident de ne plus m'accorder un temps de repos, résultat, je dois uriner dans un pot, me passer un coton tige dans le cul (et dieu que j'ai rigolé et je crois que c'était la seule fois durant ma descente en Enfer)... pour des tests au labo, enfin je n'ai pas tout compris, mais je l'ai quand même fait.
Une équipe de médecin, chirurgien rentre dans ma chambre et décide de me greffer un drain sans anesthésie à l'air libre même pas dans une putain de salle d'opération. J'ai pensé sur l'instant que j'allais bien souffrir, ils s'installent des sortes de rideaux bleus, une couverture... en bref ils transforment le peu qu'avait cette chambre de rassurant en un endroit oppressant entouré par des hommes avec des outils et autres qui allaient réaliser une opération d'expédition digne des pays du Tiers-monde.
Il s'avère que je n'ai pas trop douillé, je me force à penser qu'il faut que je reste fort durant cette épreuve, que c'est un Mal pour un Bien, que sans doute après ça tout rentra dans l'ordre (même si au fond de moi, je savais que je me mentais à ma propre conscience).
J'ai l'impression que le chemin sur lequel je viens d'entrer, n'est rien d'autre que des murs dans lequel je m'écrase inlassablement. Les mots de la radiologue, maintenant l'hôpital, je suis mal, je me sens mal. Mais je reste fort, du moins je veux en donner l'impression.
Je reste deux/trois jours dans cet hôpital, avec le drain comme compagnon de fortune durant mes longues heures d'ennui. La télévision dont j'évite un maximum avec le taux de connerie débité à la seconde et les plateaux repas qui peuvent constiper une baleine à elle seule.
Les seules personnes notables sont deux jeunes infirmières entre 20-25 ans grands maximums qui adore passer me voir et me chouchouter étant donné qu'il n'y avait pas grand monde là où je suis.
- Coucou mon petit chaton, tu te sens mieux ? J'ai tes médicaments. J'ai ton plateau repas...
C'est la seule lueur d'espoir dans cet ennui et pour être honnête si j'étais alors plus âgé à ce moment-là, j'aurais volontiers pris les devants avec cette charmante femme.
On me transfère finalement vers un autre hôpital spécialisé dans tout ce qui touche aux problèmes liés aux poumons, thoraciques...
En effet, je suis venu ici me faire charcuter pour pas-grand-chose. En m'emmenant en direction du véhicule, je vois les deux infirmières qui accourent toute triste me dire un dernier au revoir :
- Oh pauvre petit chat, tu vas nous manquer, tu sais.
Bordel, jusqu'au bout elles veulent ma mort !
On m'installe dans le véhicule, le sourire aux lèvres avec encore la pensée de ces deux demoiselles que je quitte.
Je me retrouve finalement avec deux femmes costauds, des ambulancières.
Très agréable aussi, mais assez masculine d'un côté. Le contraste entre les deux types de femmes que j'ai rencontré me fait presque rire.
Le trajet se passe sans encombre, la circulation est plutôt fluide et on n'a pas besoin de forcer le monteur pour jouer à la Need For Speed: He Gonna Die soon.
Le plus stressé reste les deux femmes qui n'ont jamais transportées quelqu'un avec un drain comme moi, ce qui me donne l'impression d'être un sujet d'expérimentation (et c'était plutôt bien parti pour après le passage de l'opération made in Taiwan).
- Ça ne bouge pas trop sur la route ? Je suis désolée, j'essaye de conduire du mieux que je peux.
- Ne vous inquiétez pas pour moi ça va.
- Laisse-moi vérifier la machine.
(Petite parenthèse: ''j'avais un drain portatif, qui aspire l'air et devait rester sur un certain seuil pour que le résultat soit cohérent avec mon rythme cardiaque et ma respiration. Pour mieux imager la chose, je vous laisse une photo trouvée sur Internet, ci-dessous comme exemple : ).
- Oula, je ne sais pas si c'est normal.. euh.. attend laisse-moi régler ça.. je vais le remettre comme il faut pour pas que sa penche trop... ok c'est bon. Ça va ?
Je fixe le toit du véhicule, en écoutant la conversation entre les deux jeunes femmes pendant le reste du trajet en direction de mon lieu de Jugement.
Données du topic
- Auteur
- TheBigJim_
- Date de création
- 10 septembre 2019 à 01:07:56
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