[PSYCHIATRIE] from human to legume
Bipolaire de type 2.
J ai été interné en 2012 pendant 1 mois et demi à la suite d une grande phase maniaque ou j etais plus que dangereux.
Lorsque que je suis sorti de l hp, j avais moi aussi aucune émotions.
J etais aussi traité avec de l abilify et d autres médicaments dont je me souviens plus le nom, et c etait la catastrophe.
Aucune pensée, j avais l impression d etre dans les limbes.
Tout était si éloigné de moi.
Moi qui était quelqu'un de sûr de soi et excentrique, je me suis retrouvé totalement reclus pendant un an et demi à dormir à partir de 6h du matin jusqu'à 18h.
J avais des gros problèmes de tremblements, notamment au niveau de la nuque.
Lorsque j allais chez le coiffeur, ma tête restait pas en place.
J avais également la sensation d etre décalé du monde réel.
Lorsque je prenais un verre et que je l amenait à ma bouche, celui-ci etait à côté de ma bouche.
Ma vision était réduite de moitié et j avais la terrible sensation que tout était éloigné de ma position.
Avec les médicaments j ai également pris énormément de poids.
J'ai rencontré une pointure en psychiatrie et il m a prescrit des nouveaux médicaments.
De l invega, de l ambipol et de la Dépakine.
Et ce traitement à très bien fonctionné pour moi.
Mais il y avait encore de nombreux efforts à faire.
Je voulais absolument sortir de ce cauchemar, et je m etais fixé un objectif, celui de partir en Australie seul.
J ai donc suivi des cours d anglais, malgré que ce fût atroce le premier mois, mais j ai tenu bon.
Mes capacités intellectuelles revenaient peu à peu et petit à petit mes symptômes s'estompaient.
Je suis parti en Turquie chez mes parents, seul, pendant un mois et je me suis remis à faire du sport intensément et j'ai perdu une dizaine de kilos et à être en parfaite santé.
Je pouvais a nouveau courir une dizaine de kilomètres.
Une fois ce mois terminé je ne ressentais plus aucuns symptômes.
Je me sentais enfin "guéri" , puis comme prévu je suis parti en Australie.
Ce fût une renaissance.
Je suis devenu à nouveau un homme en confiance pouvant me faire des amis mais aussi à mettre les femmes dans mon lit très rapidement.
J'ai même eu une copine avec qui je suis resté un an et demi et tout était parfait...jusqu'à que je recommence à fumer du cannabis lorsque on a rompu, puis j ai refait une nouvelle crise maniaque ou on a dû m hospitaliser pendant une semaine.
Suite à ça, j'ai eu une grosse phase dépressive ou je me suis à nouveau laisser aller.
Mais je m en suis à nouveau remis.
Mais comme pour tous les bipolaires y a des hauts et des bas.
Cette maladie est un combat de tous les jours et il faut s accrocher.
Cette expérience en Australie est mon point de repère lorsque je vais mal, car je suis revenu des limbes pour atteindre le firmament.
Courage à tous ceux qui se battent contre les maladies mentales, car rien n est perdu et qu un jour, vous aussi, ayez un point de repère qui vous permaitrait de relativiser sur sa maladie.
Le 02 décembre 2019 à 06:33:25 Topographe a écrit :
Le 21 avril 2019 à 15:32:27 Anhedonie01 a écrit :
Le 21 avril 2019 à 15:30:37 saphyr67 a écrit :
Super intéressant,
Perso je vais voir un psy pour toucher l’AAH mais les neuroleptique hors de questionMoi j'ai été bien conne, je ne savais pas qu'on pouvait perdre ses émotions avec ça. Maintenant on me bourre de merde, je plane même pas en plus, insomnie chronique depuis effexor et anafranil. Un légume conscient. J'ai les mains qui tremblent et je vois pratiquement rien.
Cest simplement les symptômes de type négatifs de la maladie, comme l'émoussement des affects.
https://en.wikipedia.org/wiki/Neuroleptic-induced_deficit_syndrome
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4745952/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7652089
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/026988119300700412
Ah au fait, on a enfin trouvé ce qui m'était arrivé : epilepsie du lobe frontal. Tout a été "débranché". Cimer les psys qui on pas été foutus d'identifier un syndrome déficitaire induit par les neuroleptiques, et qui m'ont enchainée sur Effexor puis Wellbutrin (2 trucs qui abaissent le seuil épileptique) moi je pensais que c'était un effet secondaire normal d'avoir l'impression d'avoir des vagues au cerveau, j'en avais tout les jours En fait c'était un signe d'épilepsie partielle. Les grosses douleurs que j'avais dans les jambres et les bras ils s'en battaient les couilles aussi.
Ce qui est drôle c'est que j'avais un syndrome frontal typique mais que pas un de ces demeurés a été foutu de le voir. Bref, j'ai toujours pas de pensées. Par contre j'ai des émotions. Cimer Valdoxan.
Les psys qui peuvent décâbler les neurones pour de bon
Le 21 avril 2019 à 15:32:27 :
Le 21 avril 2019 à 15:30:37 saphyr67 a écrit :
Super intéressant,
Perso je vais voir un psy pour toucher l’AAH mais les neuroleptique hors de questionMoi j'ai été bien conne, je ne savais pas qu'on pouvait perdre ses émotions avec ça. Maintenant on me bourre de merde, je plane même pas en plus, insomnie chronique depuis effexor et anafranil. Un légume conscient. J'ai les mains qui tremblent et je vois pratiquement rien.
Données du topic
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- Anhedonie01
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- 21 avril 2019 à 15:15:39
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