(RISITAS) La revanche d'un Célestin au lycée

Episode 24 :

Bon ben voilà. J'avais atteint mon pic de popularité sur cette heure d'EPS

Ca n'a pas duré longtemps mais Dieu ce que je me sentais apaisé après ça

Qui plus est, avoir un peu de reconnaissance de la part de ses camarades ça fait toujours plaisir.

Dimitri n'a pas arrêté de se foutre de Jonathan dans les jours qui suivirent.

- Je croyais que t'étais un boss au basket Jo'
- Non mais j'en ai fait qu'un an aussi
- Mmh... En attendant si t'es aussi fort en maths qu'au basket on va pas aller loin pour le DST de vendredi

Après, quand Jonathan l'agaçait trop, il venait me demander de lui remettre une trempe au prochain cours d'EPS

N'empêche que c'est à ce moment là que je me suis rendu compte que Jonathan n'était pas beaucoup aimé dans la classe.

Cette année encore plus que l'année dernière.

Dimitri, qui était son grand pote, commençait un peu à s'éloigner de lui.

Qui plus est, il y avait un nouveau cette année, Alex, qui détestait Jonathan.

Je ne sais pas pourquoi. Je pense que c'est juste sa tête que ne lui revenait pas.

Alex s'était rapproché de plus en plus de Dimitri et, désormais, faisait tout pour dégager Jonathan de leur groupe.

Ce qui avait conduit Dimitri à s'en éloigner petit à petit.

Du coup Jonathan était de plus en plus isolé.

Il ne trainait quasiment plus qu'avec Claire et Marie et un peu Antoine (quoique lui non plus ne l'aimait pas beaucoup).

Il lui est arrivé un petit peu ce qu'il m'arrivait avec mon groupe de potes du primaire / collège.

Bien que ce gars soit un c*nnard opportuniste et imbus de lui-même, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une certaine empathie envers lui.

Enfin bon, moi aussi j'avais mes problèmes.

J'avais atteint un point de non-retour avec Gaël.

Il ne m'appelait plus pour les rares sorties qu'on faisait ensemble et m'ignorait totalement quand on se croisait.

Du coup c'était officiel, je ne trainais plus avec eux pendant les récrés.

Je ne parlais plus qu'à Baptiste et un peu Nico.

Quoique avec ce dernier on ne se parlait que quand Gaël n'était pas dans les parages, sinon il faisait semblant de ne pas me connaître.

Le cours d'EPS de la semaine suivante a été aux antipodes du 1er cours.

L'effet de surprise passé, fatalement, les gens faisaient un peu moins attention à moi.

En plus on n'a pas fait de matchs, mais que des exercices bidons.

Je ne vous cache pas que je me suis ennuyé sec.

Néanmoins, un petit événement m'a tiré de l'ennui.

Pendant l'un des exos, je me retrouve totalement par hasard avec Camille.

On devait faire des « passe et va » (une sorte de une-deux) et finir au panier.

Camille commence puis c'est à mon tour.

- Ouahhh, tu joues vraiment super bien
- Boarf j'en fais en club, j'ai aucun mérite
- Tu peux me montrer comment tu fais pour marquer au panier, j'y arrive pas

Je ne vous cache pas que j'ai immédiatement pensé aux films Américains, dans lesquels le héros montre à la fille comment faire en la prenant par la main, et finit par l'embrasser

Mais... on n'est pas dans un film

Non, vraiment, ça aurait été trop gros.

Puis je ne voulais pas être accusé d'agression sexuelle

Au final je lui ai juste dit verbalement comment faire, sans qu'il n'y ait de contact physique entre nous.

On finit l'exercice, puis c'est à un autre groupe de le faire.

En attendant, je vais rejoindre Jerem' et Antoine sur un matelas en mousse au bord du terrain.

(C'était interdit normalement, mais le prof étant particulièrement de bonne humeur ce jour là, il nous avait laissés nous mettre dessus)

C'était hyper confortable ce truc, encore mieux qu'un canapé

Bref, je m'installe et là Camille et Hélène viennent s'asseoir à côté de moi.

Camille me regarde en souriant.

J'ai d'abord cru qu'elle se foutait de moi.

Puis elle s'assied à côté de moi.

Mais vraiment juste à côté.

Genre à 2 cm à peine.

On est presque collés l'un contre l'autre.

Je sens Popol qui monte, qui monte, qui monte.

Il se passe une bonne dizaine de secondes sans qu'on ne se dise un mot.

Je ne vous cache pas que des pensées pas très catholiques m'ont traversé l'esprit.

Puis Hélène (qui était assise à côté de Camille, de l'autre côté donc) me dit :

- Ca va Fume-sec ?
- Ouai...

J'ai vraiment l'impression qu'elles se foutent de moi.

Comme si elle avait ressenti le tsunami hormonal qui me secouait.

Je commence à avoir chaud.

Puis finalement je lance les hostilités.

- Pourquoi vous souriez comme ça ?
- Ahah on sourit pas
- T'es au bord de l'explosion de rire Hélène
- Camille elle a quelque chose à te dire
- Quoi... non... non

Elle devient rouge, mais vraiment toute rouge.

- Mais si, allez, vas-y
- Non mais c'est bon...
- Bon alors je lui dis ?

Elle devient encore plus rouge et est ultra genée.

C'est la 1ère fois que je la voyais comme ça honnêtement.

Parce-qu'en vrai elle n'était pas vraiment timide.

Avec ses copines elle était super à l'aise.

Finalement, Hélène ne dit rien et détourne le regard.

Je cherche un truc drôle pour briser la glace, mais je ne trouve rien.

Fort heureusement, on est interrompus par O' qui s'avance vers nous.

- Ah Fume-sec, j'ai réussi à rentrer un shoot du milieu de terrain ahah
- Dommage je l'ai pas vu mec, tu peux le refaire ?
- Ahah non j'ai eu un gros coup de chance, la balle elle a fait 2x le tour de l'arceau avant de rentrer frère

O qui m'appelle « frère » maintenant

Pas que ça me dérange mais c'est pas du tout son style de vocabulaire d'habitude.

Je sens l'influence de Pierre, son nouveau gourou, qui lui a donné des conseils pour paraître plus « cool »

Il n'en fallait pas plus pour déclencher l'hilarité générale.

Tout le monde explose de rire.

Et c'est parti pour les vannes de Jerem' , Antoine, et Hélène qui s'y met aussi.

- « mon frère » ahahah
- Oh O, keske tu parles comme ça couz1 ?
- Ahah O c'est un vrai gangsta maintenant
- J'avoue O, tu veux qu'on se péta ou quoi ?

Sacré O

N'empêche qu'il m'a sauvé d'une situation assez « malaisante » je dois dire.

Sur le coup, je pensais vraiment que Camille avait quelque chose en particulier à me dire.

Puis, en y réfléchissant, et au vue de la tournure des choses, peut-être que c'est Hélène qui l'avait simplement incitée à venir me parler.

Une sorte de premier pas quoi.

Peut-être, ouai.

Antoine m'en a reparlé un peu plus tard dans la journée.

- Elle a l'air de bien t'aimer Camille
- Ah ouai, tu penses ?
- Ben t'as vu comme elle te regarde et tout, c'est obligé qu'elle te kiffe
- Ouai, moi aussi j'ai remarqué. Franchement fonce gros, sinon tu risques de louper une opportunité

Ils avaient sûrement raison.

Je pense que les voyants étaient au vert à ce moment là.

Il fallait que j'aille lui parler, je le savais.

Le problème, et encore une fois le même, c'est que je n'avais pas beaucoup d'occasions pour lui parler.

Elle était toujours avec ses copines et je me voyais mal m'incruster dans leur groupe.

Néanmoins, une opportunité s'est présentée assez rapidement.

En sortant des cours une après-midi, je croise Camille avec Guillaume et Hélène.

Je salue Guillaume et, intrigué, par la conversation, je décide de rester avec eux.

- Ah... Magic Fume-sec. T'as pas une clope par hasard parce-que rouler dans ce froid c'est mission impossible
- Yes, tiens
- Cimer. On parlait de Jonathan. Il est vraiment insupportable ce mec là. Je crois que je vais lui balancer des briques à la journée des Terminales
- Personne ne l'aime je crois en fait
- A part Dimitri et Marie, pas grand monde non
- Je crois que même Dimitri ne le veut plus dans son groupe. Il veut lui arranger un coup avec Avortine pour s'en débarasser il paraît
- Ah ah, le pauvre. En fait moi au début je l'aimais bien, mais après il faisait trop le mec sûr de lui, du coup ça m'a vachement refroidit

Bref, on continue à parler de Jonathan en marchant, puis nos chemins se séparent.

Guillaume et Hélène partent à gauche, tandis que Camille part à droite.

Perso je devais prendre le chemin de gauche pour rentrer chez moi, mais j'ai pris celui de droite pour rentrer avec Camille.

Ca me faisait un rallongement de quelques km mais tant pis.

- Ah tu rentres par là ? Comme tu prends la même route qu'Hélène d'habitude...
- Non mais là c'est parce-que je... vais chez le médecin

(Il n'y avait aucun p*tain de cabinet médical dans les 3km à la ronde au moins, mais bon )

On commence à parler de banalités.

Les cours, les profs, le lycée, tout ça...

Je suis très tendu au début.

Beaucoup plus qu'avec n'importe quelle autre fille.

Et plus le temps passe, plus je suis décontracté plus je suis tendu.

On enchaine les blancs.

Mon cœur s'emballe.

Je bafouille, et ça me fait dire n'importe quoi.

- La philo je trouve ça vraiment coincé comme matière 

- Euh... qu'est ce que t'entends par "coincé" ?
- Ben c'est un peu alambiqué quoi
- Euh... ouai...

P*tain mais qu'est-ce que je raconte

Elle acquiesce, mais elle doit me prendre pour un fou.

- Pourquoi tu vas chez le médecin au fait ?
- Euh, j'ai un problème aux... doigts

P*tain, je m'enfonce de plus en plus.

J'ai besoin d'aide.

Au secours.

Putain le malaise intense de la conversation à la fin

"Euh, j'ai un problème aux... doigts"

Le 24 mai 2018 à 19:32:10 boulinier_2 a écrit :
Hophop sweet et fissa

Episode 2 je peux le trouver où

Le 24 mai 2018 à 20:00:13 Beriasouss a écrit :
gg Magic Fume-Sec, je te respecte tellement
hate de te voir tringler camille