(RISITAS) La revanche d'un Célestin au lycée
L'épisode du 1er avril était génial
Vivement la suite
Episode 11 :
Les choses ont commencé à un peu se compliquer à ce moment là.
Mais je vais y revenir un peu plus tard.
Je dois avouer dans un premier temps que ma vie était devenue plus cool.
Les beaux jours revenaient, j'avais plein de potes au lycée, je m'entendais bien avec tout le monde, et puis je sortais après les cours.
Par ailleurs, la fumette et l'alcool me permettaient de m'évader.
Je pouvais m'évader dans un monde parallèle où tous mes problèmes avaient disparus.
Bon par contre, je n'avais pas vraiment avancé avec Camille.
Certes, je la voyais plus souvent parce-qu'elle était souvent avec Guillaume et Jérôme.
Mais le problème c'est qu'elle ne me parlait quasiment jamais directement.
Bien souvent, elle parlait seulement avec Guillaume et/ou Jérôme, et je n'osais pas m'immiscer dans la conversation.
Et quand elle faisait une intervention devant tout le groupe, je n'osais pas rebondir sur ce qu'elle disait.
La peur du bide, encore une fois.
Inconsciemment, j'espérais que Guillaume ou Jérôme feraient le pont entre nous.
Les entremetteurs quoi.
Ah, quel idéaliste j'étais
En outre, je sentais que je l'effrayais un peu.
Elle n'était pas très à l'aise quand j'étais là.
Par exemple, elle rougissait souvent quand je parlais.
Mais pas un rougissement d'amour, non, plutôt un rougissement d'intimidation.
Il faut dire que je commençais à avoir une réputation un peu sulfureuse.
Depuis que je trainais avec Jérôme et ses potes, j'étais devenu... différent, aux yeux des autres.
Allez, osons le mot : un toxico.
Tout le monde s'était plus ou moins rendu compte que j'avais commencé à toucher aux substances psychotropes.
D'ailleurs, un mec du groupe des populaires avait cru bon d'exposer ça publiquement devant toute la classe.
Un jour où le prof avait appelé certains élèves pour aller dans le bureau du CPE (pour une histoire d'absence, pas pour un motif disciplinaire), dont moi, le gars avait crié : « AH c'est tous les drogués qui sont appelés ! ».
En vérité, je ne pouvais pas vraiment lui donner tort.
Je fumais de plus en plus fréquemment.
Dès qu'on avait du temps libre, j'allais trainer avec le groupe des populaires, et on allait bédaver.
C'est à dire pendant les récrés, après les cours, et parfois même le matin avant les cours.
Mais c'était après les cours qu'on se mettait le plus cher.
On voulait tester un maximum de trucs : les mélanges beuh/weed, les joints purs, les différents collages, les joints sans filtres, les bangs, etc...
Pour nous adonner à nos petites activités, on avait trouvé une maison abandonnée pas très loin du lycée.
C'était vraiment une ruine la baraque.
Il y avait un rez-de-chaussée et un étage, mais à l'étage il n'y avait quasiment plus de façade extérieure.
En fait, une partie de l'étage était totalement à l'air libre. C'est à dire sans mur de façade.
Mais comme la maison était bien cachée par les arbres, on pouvait difficilement nous voir de l'extérieur.
Je crois que c'était un repère de junkies en fait.
Le sol était jonché de canettes de bières et de seringues usagées.
Mais on n'avait jamais vu d'autres personnes y entrer quand on y allait.
Donc on s'était un peu appropriés les lieux.
On avait ramassé des vieux canapés sur les poubelles et on les avait mis à l'étage.
On était donc dans cette pièce sans façade à l'étage, à l'air libre, allongés sur les canapés.
Un peu comme sur une terrasse quoi.
Et quand il faisait beau, le soleil éclairait la cime des arbres situés devant de la maison, ce qui fait qu'on avait une vue assez plaisante.
Qui plus est, juste à côté de la maison, il y avait un parc avec de grandes pelouses.
Donc quand on voulait s'aérer un peu, on allait se faire quelques passes de foot US sur les pelouses.
Que demander de plus hônnetement ?
C'était presque comme un petit coin de paradis.
On y allait quasiment tous les jours dans cette baraque (enfin dans ce qu'il en restait )
On l'avait surnommée le «QG ».
Dès que les cours étaient finis, on allait s'acheter quelques packs de bières, et on allait se poser au QG pour fumer.
Et puis, on parlait de tout et n'importe quoi : de politique, de philosophie, de séries tv, des potins du lycée, des profs, des histoires de meufs des uns et des autres (bon sauf moi du coup )...
Mais toujours avec légèreté m'voyez.
Jérôme était magique quand il était défoncé.
Il était à mourir de rire.
Il avait un humour assez wtf, et pouvait partir très, très loin dans ses délires.
(d'ailleurs, ses références empruntaient beaucoup aux délires du forum, du style les blagues sexistes, antisémites, et les théories fumeuses, comme les illuminati, et autres théories du complot. Je me demande si c'était pas un khey maintenant que j'y pense )
Il y avait un bémol par contre.
Comme je n'achetais pas de beuh, j'étais obligé de tirer sur les joints des autres.
Et à un moment ils en ont eu marre que je tape tout le temps sur leur consommation.
En effet, à chaque fois j'étais obligé de leur demander si je pouvais tirer sur leur bédo.
- Ca serait bien que tu ramènes de la beuh Fume-sec
- Ouai c'est vrai, c'est toujours nous qui t'en filons. Toi tu ramènes jamais rien
- Euh... à vrai dire, je ne connais plus de vendeur en ce moment
- Bah je peux te dépanner si tu veux
- T'en vends ?
- Yes. Par contre là j'attends que mon dealer revienne, donc je peux pas te dépanner tout de suite
Sur le coup, ça m'avait soulagé de savoir que je pourrais me procurer de l'herbe directement par le biais de Jérôme, sans à avoir à aller dans une cité ou des coins chelous.
Néanmoins, ça m'avait fait un peu tilter à propos de Jérôme justement.
Ce mec était donc un dealer ?
Je l'avais toujours vu comme un mec sympa et bon délire, prenant de la beuh juste pour le plaisir, mais pas comme un trafiquant de drogue.
Et si il était dangereux ce gars ?
Je veux dire, vendre de l'herbe ça nécessite d'avoir une équipe derrière soi, pour garantir les transactions au cas où ça se passerait mal.
Bon, en attendant, c'était le seul contact que j'avais pour acheter.
Donc j'avais pas le choix.
Si je voulais continuer à me faire plaisir après les cours, il fallait que je lui achète quelques petits pochons.
J'ai donc commencé à le voir en dehors des cours et des réunions au QG pour lui acheter de l'herbe.
Notre relation d'amitié commençait de plus en plus à devenir une relation de vendeur – acheteur.
Il m'appelait de plus en plus souvent pour me proposer de la beuh.
Quand on se voyait en cours, le 1er truc qu'il me disait c'était « J'ai un peu de tos' en stock si tu veux ».
Parfois même, il venait devant chez moi pour m'en proposer.
(Notez au passage qu'il s'est bien foutu de moi : il me vendait le pochon de 2 grammes à 80 balles. Comme je ne connaissais pas les tarifs, je pensais que c'était normal. Mais ça je ne m'en suis rendu compte que longtemps après)
J'ai senti que notre relation devenait de plus en plus malsaine et j'ai décidé de m'éloigner un peu de lui.
Et de la beuh, par la même occasion.
(Nb : Je vous passe certains détails de l'histoire, car certaines choses ne sont pas forcément plaisantes à raconter. Sachez juste qu'il y a eu quelques problèmes avec la police qui m'ont convaincus de m'éloigner de tout ça )
D'ailleurs, quelques jours après, le QG a été muré pour empêcher tout accès à l'intérieur.
Cela m'a encore un peu plus éloigné du groupe de Jérôme.
En fin de compte, je revenais un peu à la case départ.
J'avais stoppé le cannabis, et je ne trainais plus trop avec les mecs populaires.
Je retrouvais mes potos Jerem', O et Antoine (je ne les avais pas lâché, mais je passais beaucoup moins de temps avec eux ces dernières semaines) et.... j'étais toujours au point mort avec Camille.
Enfin, plus pour très longtemps.
Données du topic
- Auteur
- Fume-sec
- Date de création
- 8 janvier 2018 à 00:36:07
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