[RISITAS] Ce "creux" dans mon torse et ma lutte pour le faire disparaître
Le 18 juin 2017 à 20:34:42 PulcoDescobar2 a écrit :
J'ai pareil et je me fait opérer demain
Khey je te souhaite bon courage, j'espère que l'opération s'est bien passée pour toi donne de tes nouvelles !
Le 19 juin 2017 à 10:56:48 BringMeBack a écrit :
Le 02 juin 2017 à 21:07:09 Streptocoque_fr a écrit :
Avant-proposBonjour à toutes les kheyettes et tous les kheys.
C'est aujourd'hui à moi, je pense, de partager mon histoire.
Non pas qu'elle soit forcément intéressante pour tout le monde, j'ignore même si elle sera très longue.
J'espère cependant qu'elle pourra aider celles et ceux qui, plus nombreux qu'on ne le pense, ont souffert ou souffrent encore du même mal que celui dont j'ai été victime de longues années.
Pour moi, tout cela est désormais terminé.
Ce risitas est une sorte d'exutoire pour purger la douleur, les questionnements et les doutes qui m'ont habité pendant tout ce temps, jusqu'à la délivrance.
Cela sera aussi le compte-rendu d'une expérience partagée par peu de monde.
J'attends vos remarques, vos avis. Tout a déjà été rédigé à l'avance, je m'interroge seulement sur la fréquence de parution, sachant qu'il y a 10 chapitres plus un épilogue. Faites moi savoir vos préférences.
Bonne lecture mes khoyas.
Chapitre 1 : Le mal en moi
Nous sommes au cœur du mois de juillet 2013, il est 6h du matin, et aujourd'hui je vais peut-être mourir.
Ainsi pensé-je alors que cette splendide journée estivale commençait à peine.
Encore couché dans mon lit d'hôpital sentant la blanchisserie, j'entendais au loin, dans les couloirs, le bruissement des pas des infirmières et de leurs conversations.
Malgré la paix des lieux, malgré le coin de ciel bleu visible par la large fenêtre, mon esprit était troublé par des pensées terribles.
Je ne pouvais cesser de m'interroger sur le sens de mon existence et sur les événements m'ayant conduit là où j'étais à ce moment précis.
Flashback.
Tout avait pourtant bien commencé. Une enfance heureuse dans une famille aimante et loin du besoin m'avaient amené à devenir un jeune homme relativement épanoui.
Malgré les désagréments de la vie de tout enfant, de tout adolescent, et évidemment de tout jeune homme, j'étais parvenu à me faire une place, certes discrète, dans ce monde de brutes laissant tant d'âmes sur le côté. Quelques copines, des amis : le rêve de beaucoup.
Pourtant, une ombre noire planait sur mon âme tourmentée, un secret si profond que personne, pas même mes parents, pas même mes frères et sœurs, pas même mes plus proches amis, ne pouvaient suspecter.
J'avais toujours été différent. Tout jeune déjà, j'avais remarqué que mon corps n'était pas comme celui de mes camarades, sans que cela n'éveille le moindre soupçon en moi. Douce naïveté enfantine que je regretterai amèrement plusieurs années plus tard.
Ce mal qui me rongeait peut paraître anodin à certains. Ce n'est pas une véritable blessure, pas un moignon arboré suite à un accident, pas une balafre acquise au combat des tranchées.
C'est une simple déformation. Un défaut de conception, invisible sous les vêtements, mais qui, une fois remarqué, ne peut plus être ignoré.
Je souffre en fait d'une déformation du thorax nommée pectus excavatum, signifiant concrètement que j'ai un "creux dans le thorax". Oui, un creux. Cela est difficile à expliquer alors voici une photographie, trouvée sur internet.
Bien entendu, je ne connais lors de ces années d'adolescence pas le nom de cette déformation. Pour moi, c'est mon "creux".
Le pectus excavatum est une déformation du thorax induite par le développement trop important des cartilages autour du sternum. En raison de cette croissance anormale, le sternum peut soit ressortir en avant (pectus carinatum) ou en s'enfonçant, comme ce fut mon cas et comme la majorité des victimes de cette affliction. Dans la plupart des cas, cette déformation est bénigne, mais elle peut parfois poser plus de soucis, en raison de la compression du cœur dans un espace plus restreint, mais aussi diminuer les capacités respiratoires.
Petit enfant, jamais je n'avais remarqué cette incongruité. Mon torse me paraissait normal et personne ne m'avait jamais fait de remarques, que ce soit dans le cadre familial, ou même encore à la piscine à l'école primaire.
Sur les photos de moi bébé, puis enfant, peu de traces de ce creux.
Je me souviens encore des jeux auxquels je me livrais : faire une petite piscine d'eau sur mon torse, jouer au tam-tam sur l'os.
C'est à l'adolescence que tout a changé, et que cette insouciance a volé en éclats.
Comme tous les kheys ici présents, l'épreuve des vestiaires m'a été imposée. Face à Jean-Muscu et son torse déjà bien dessiné, je faisais pâle figure mais n'étais toujours pas préoccupé outre mesure par mon torse.
Personne n'aime la piscine au lycée, l'adolescent déteste montrer son corps. Nous tentons tous plus ou moins de masquer nos parties intimes de peur des moqueries, mais moi suis plus préoccupé par ce thorax qui commence à intriguer certains.
C'est mon meilleur ami qui me porte le plus rude coup, en voyant sans doute pour la première fois mon torse si particulier :
- La vache, il est super enfoncé ton thorax !
Cette remarque, qui peut sembler idiote et anodine, fait l'effet d'une bombe en moi, c'est une littérale de mon cerveau.
Je commence dès lors ma descente en enfer car, transi de honte face à ma différence, prenant conscience que non seulement mon creux est visible mais qu'il fait aussi réagir lorsqu'il est remarqué, je m'enferme dans mes pensées et dans des vêtements ne laissant plus rien paraître.
Adieu T-shirts, chemises, débardeurs, bonjour pulls et doudounes.
Je regarde en boucle ces mêmes photos d'enfance où par le passé, rien ne me sautait aux yeux. Je le vois partout, ce creux me nargue de sa présence. Je le hais, je me hais.
Il va sans dire qu'à cette époque, malgré quelques amourettes, je suis encore puceau. Je le resterai encore de nombreuses années. Impossible, mentalement, de montrer mon corps à qui que ce soit. Plus de piscine, plus de plage, plus de bronzage, et surtout, plus de copines.
Moi, Quasimodo des temps modernes, vécut plusieurs années renfermé sur moi-même, jusqu'à ce qu'un jour, la Providence vienne me porter secours.
Sweet ?
putain t'es moche + on s'en branle de ta vie de merde
J'ai tout lu, j'ai ressenti l'émotion de tes complexes, de ta psychologie et de tes questionnements et peurs, l'émotion des scènes familiales, c'est incroyable, tu es très courageux et j'espère que tu as une belle vie maintenant.
Jamais je n'aurais soupçonné que l'hospitalisation suite à cette opération puisse être aussi éprouvante.
En réalité
qui courbe aussi mon pec gauche, et mes côtes flottantes gauches s'en vont en avant, et mon sternum a disparu dans ma chair laissant une vallée immonde, environ 2,5 cm de profondeur pour 9-10 cm de large, ma maigreur n'arrangeant rien, j'ai vraiment l'impression d'être un monstre de foire, et je me reconnais dans ton comportement avant ton opération.
J'aimerais me mettre à la muscu mais je sais pertinemment que ça n'arrangera rien dans mon cas, et je pense que si un jour je me fais opérer je choisirai la destruction et la reconstruction, mais seulement si rien d'autre ne marche.
J'ai aussi la chose, plus jeunes on me faisait la remarque mais après l'adolescence ça m'a pesé.
Encore ajd, je n'ose pas aller à la piscine ou la plage torse nue, je suis assez maigre donc c'est pas super "beau"
M'enfin ça ne m'a pas empêché d'avoir de vos moments avec plusieurs filles et d'avoir des copines. Juste un petit manque de confiance sur cette partie. Heureusement que l'autre partie, plus bas, compense
Mon père a aussi un creux mais il ne s'en ai jamais occupé. Son creux n'est pas très gros donc il a rapidement fait l'impasse dessus. Il me raconte cependant que plus jeune il n'osait pas se mettre torse nu à cause de ça, un peu comme vous mes kheys.
D'ailleurs je ne connaissais même pas le nom de cette particularité physique
Pourtant ni mon frère ni moi n'avons de creux, vous pensez que nos descendants respectifs pourront avoir ça ?
Le 28 juin 2017 à 18:04:40 LlamaElCocinero a écrit :
Mon père a aussi un creux mais il ne s'en ai jamais occupé. Son creux n'est pas très gros donc il a rapidement fait l'impasse dessus. Il me raconte cependant que plus jeune il n'osait pas se mettre torse nu à cause de ça, un peu comme vous mes kheys.
D'ailleurs je ne connaissais même pas le nom de cette particularité physiquePourtant ni mon frère ni moi n'avons de creux, vous pensez que nos descendants respectifs pourront avoir ça ?
C'est génétique mais ça ne concerne qu'une naissance sur 400.
Je connais personne de la famille qui en ait, et j'ai deux frères.
C'est la loterie.
Le 07 janvier 2018 à 01:59:16 Mecreant a écrit :
Je up car j'ai la même situation... Je pense à me faire opérer
WTF t'as un creux toi aussi ?
Félicitations quaie,
Je souffre du même mal,
Environ 4cm de profondeur et en plus le creux est asymétrique car j'ai une scoliose.
J'ai vécu le même complexe que toi, après j'ai toujours essayé de quand même "profiter de la vie"
Donc en vacances je me baignais quand même, mais j'étais pas du genre à m'éterniser hors de l'eau
Maintenant je vasi avoir 25 ans, je le vie beaucoup mieux, surtout que j'en ai rien a fair epour les filles,
C'est surtout le regards des jeunes enfants et ados qui sont désagréables,
Une pote m'a dit une fois a une soirée piscine : "ah mais c'est pas beau ton truc",
Ou mon cousin qui me sort "Ah t'as un vilain trou"....
Bref on passe outre et on essaye de faire la part des choses.
En tout cas un gros GG pour avoir eu le cran de faire l'opération,
Je m'y refuse car j'ai trop peur, et je trouve que c'est trop lourd comme opération,
J'espère sincèrement que le résultat final te convient car je sais mieux que personne ce que c'est,
Au plaisir
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- Streptocoque_fr
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- 2 juin 2017 à 21:07:09
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