[RISITAS] Ce "creux" dans mon torse et ma lutte pour le faire disparaître
Le 02 juin 2017 à 21:42:45 StarzISSOU a écrit :
MDR MOI JE FAISAIS DES SOUPES DANS MON CREU JE RAJOUTAIS DU GRUYERE RAPE JE ME COUCHAIS ET JE MANGEAIS COMME CA EN REGARDANT LA TV AVEC UNE CUILLERE MDR NO FAKE
Go -15
Mais je fav gros potentiel
Le 02 juin 2017 à 21:38:53 Streptocoque_fr a écrit :
Le 02 juin 2017 à 21:35:28 Black_Francis a écrit :
Khey moi aussi j'ai un pectus excavatum mais honnêtement perso je m'en bas les couilles
Mais je peux comprendre que ca affecte certaines personnes , les " LOL t'a un creux " etc dans les vestiaires je connais aussiAh enfin un khey à creux t'as de la chance de bien le vivre, moi ça me rongeait littéralement. Mais maintenant ça va mieux
Après moi c'est pas super enfoncé ( genre 1.5 cm a vu de nez ) mais honnêtement ça m'a jamais dérangé. Puis même j'ai de la chance parce que moi souvent on croit que je suis juste musclé des pecs ( parce que j'ai un physique plutot athlétique donc ça passe )
Après je comprends que ca puisse te filer des complexes , j'ai une personne de ma famille qui en a un et lui par contre il complexe grave, genre il se fout jamais torse nu du coup il se baigne jamais etc
Le 02 juin 2017 à 21:47:21 Rogaton a écrit :
Putain chaud khey
Mais je fav gros potentiel
Merci de ton soutien khey
Le 02 juin 2017 à 21:49:09 Black_Francis a écrit :
Le 02 juin 2017 à 21:38:53 Streptocoque_fr a écrit :
Le 02 juin 2017 à 21:35:28 Black_Francis a écrit :
Khey moi aussi j'ai un pectus excavatum mais honnêtement perso je m'en bas les couilles
Mais je peux comprendre que ca affecte certaines personnes , les " LOL t'a un creux " etc dans les vestiaires je connais aussiAh enfin un khey à creux t'as de la chance de bien le vivre, moi ça me rongeait littéralement. Mais maintenant ça va mieux
Après moi c'est pas super enfoncé ( genre 1.5 cm a vu de nez ) mais honnêtement ça m'a jamais dérangé. Puis même j'ai de la chance parce que moi souvent on croit que je suis juste musclé des pecs ( parce que j'ai un physique plutot athlétique donc ça passe )
Après je comprends que ca puisse te filer des complexes , j'ai une personne de ma famille qui en a un et lui par contre il complexe grave, genre il se fout jamais torse nu du coup il se baigne jamais etc
Oui vu ce que tu en dis ça a l'air moins grave que ce que j'avais, dans certains cas un peu de muscu permet de masquer le creux d'ailleurs, d'après ce que j'ai pu voir.
Sinon je me reconnais dans la personne dont tu parles, j'étais pareil. Amène le ici ça lui donneras des idées
Chapitre 7 : Un réveil difficile
- Ah, il se réveille ! Dit une voix féminine.
J'entrouvris des yeux embués et vis la salle où Jessica et Vanessa m'avaient préparé la piqûre. J'avais mal à la gorge, comme si j'avais avalé quelque chose de très gros.
J'apprendrai en fait plus tard qu'un tube respiratoire avait été inséré dans ma gorge pour assurer ma respiration, et que le retrait s'était fait à la fin de l'opération.
Me réveillant doucement, je me réjouis intérieurement d'être encore en vie, et d'avoir passé cette épreuve ! Une nouvelle vie commençait pour moi !
Je passai alors une main sur mon torse, cherchant mon creux. Je fus légèrement déçu : il y avait toujours un creux, mais bien moins profond qu'auparavant.
J'avais été bête… je n'aurais pas dû croire que je pourrais avoir un torse normal même après une telle opération. Je devais me satisfaire de ce que j'avais et considérai que garder un léger creux n'était pas une calamité.
C'est alors que Jessica apparut dans mon champ de vision. Elle observa les moniteurs près de mon lit, m'ausculta rapidement, et me demanda comment je me sentais.
- Pas très bien, lui répondis-je franchement.
- C'est normal, dit-elle, vous avez subi une grosse intervention. Vous mettrez du temps à vous remettre mais ça ira.
Mes pensées allèrent ensuite vers mes parents. Où étaient-ils ? Quelle heure était-il ? Combien de temps avais-je été inconscient ? Je posai toutes ces questions en vrac à l'anesthésiste, qui y répondit patiemment.
- Il est environ 16h. Est-ce que vous voulez téléphoner à vos parents ?
- D'accord, je vais chercher un téléphone.
- Je ne connais pas leur numéro ! Arguai-je, dépité de ne pas pouvoir les appeler.
- Ce n'est pas grave, nous avons leur numéro. Vous voulez appeler sur le portable de votre mère ou votre père ?
La canicule était tombée sur la ville, une chaleur moite, étouffante. Dans les rues, mes parents marchaient, le regard anxieux, en attendant des nouvelles.
Tout à coup, au milieu du silence retentit une sonnerie de téléphone. Ma mère regarde son mobile : c'est l'hôpital.
Anxieuse à la vue de ce numéro, inquiète des nouvelles qui pourraient lui être annoncées, elle décrocha.
- Oui ? Dit-elle, la voix chevrotante.
- Maman, c'est moi, ajoutai-je d'une petite voix.
J'entendis ma mère fondre en larmes et mon cœur se fit lourd dans ma poitrine.
Je ne pouvais qu'imaginer l'angoisse qui avait pu être la sienne, de perdre son fils. Les larmes me montèrent aux yeux.
- Comment te sens-tu mon chéri ? Dit-elle, les larmes hachant ses mots.
- Ça peut aller, je viens de sortir de me réveiller de l'anesthésie, lui dis-je. Je suis très fatigué mais ça s'est bien passé.
- Très bien, on est soulagés ton père et moi, dit-elle en fondant en larmes.
Après ces sanglots qui me transpercèrent le cœur, je lui demandai quand ils pouvaient venir me voir.
- Oui, j'aimerais bien, répondis-je.
- Très bien, à ce soir. Je t'aime.
- Je t'aime aussi maman, embrasse papa de ma part.
Il me fallut quelques instants pour me remettre de mes émotions après cet appel. Jessica avait eu la bonté de se tenir à l'écart de l'échange, puis revint une fois les larmes séchées.
- On va pouvoir vous faire remonter dans la chambre, me dit-elle.
Et c'est ce qui se fit : on me conduisit, toujours alité, vers le bloc des soins intensifs. En effet, j'allais vivre dans les prochains jours des épreuves qui nécessiteraient des soins importants.
La chambre des soins intensifs était assez similaire à la première, mais avec des moniteurs à côté du lit. Le bâtiment, moderne, était doté d'une climatisation qui me permettait d'éviter la chaleur de l'extérieur.
Me reposant dans le lit, incapable de bouger, je commençais à sentir les effets de l'opération. Ma respiration était difficile. Je ne sais pas tellement comment vous expliquer la sensation qui en résultait, mais imaginer que vous tentiez d'inspirer au maximum mais que vous soyez bloqué quasi immédiatement par votre cage thoracique qui ne puisse pas s'ouvrir davantage. Mon souffle était donc très court, la douleur insupportable.
Le pire était de tousser, et je m'en rendis compte rapidement alors que, pris d'une quinte, je ressentis les premières véritables douleurs. Tousser m'amenait à subir des compressions rapides du thorax, résultant en des douleurs atroces. Pour vous donner une échelle, je dirais 7-8/10.
Je n'avais rien mangé depuis plus d'une journée mais n'avait absolument pas faim. Même boire ne me faisait aucune envie.
Installé au calme, je découvrais le fonctionnement des chambres d'hôpital, les rondes des infirmières, le bouton pour les appeler.
Enfin, dans la soirée, mes parents vinrent me rejoindre. L'émotion qui était palpable au téléphone était un peu retombée, et c'est avec le sourire que je les vis entrer dans la chambre.
M'embrassant, ils me demandèrent comment je me sentais, puis m'informèrent qu'ils avaient prévenu ma famille de l'opération que j'avais subie. Il avait été convenu qu'on garde l'opération secrète jusqu'à ce qu'elle soit réalisée.
Puis le chirurgien et son équipe vinrent nous rejoindre et nous fîmes le point sur la manière dont l'opération s'était déroulée.
- L'opération s'est bien passée, dit le chirurgien, nous sommes parvenus à redresser votre thorax mais pas au maximum car cela bloquait. Vous avez désormais deux cicatrices, une de chaque côté, qu'il faudra entretenir et ne pas gratter !
Après m'avoir demandé comment je me sentais du point de vue de la douleur, il ajouta :
- Vous êtes donc sous morphine pendant quelques jours, puis nous passerons à un autre produit après quelques jours pour éviter l'accoutumance. La douleur pourra toujours se faire ressentir mais si tout se passe bien vous devriez supporter cela.
Cela fait, ils se retirèrent, nous laissant mes parents et moi, mais ils durent partir, les heures de visite arrivant à leur terme. Ils retournèrent à leur chambre soulagés et me laissèrent seul dans la chambre.
La porte restait presque constamment ouverte pour permettre la circulation aisée des infirmières. Celles-ci étaient attentionnées et semble-t-il moins rudes que les précédentes.
Assommé par une journée éprouvante et par les médicaments, je m'endormis, l'âme plus paisible qu'elle ne l'avait jamais été depuis de longs mois.
Quelle ne fut ma surprise quand tout cela vola en éclats la nuit-même !
J'ai un ami qui a le même soucis que toi, même si lui ne complexe pas dessus je comprends que ça puisse poser problème.
Le 02 juin 2017 à 21:59:02 GeraltDeKhey a écrit :
Très bon Risitas khey ! Continue comme ça et félicitations pour ton courage
J'ai un ami qui a le même soucis que toi, même si lui ne complexe pas dessus je comprends que ça puisse poser problème.
Merci beaucoup pour tes encouragements
Le 02 juin 2017 à 22:00:38 fuckphp a écrit :
J'ai bien aimé le 1er chapitre, je continue avec le deuxieme
10 chapitres + épilogue prévus à la livraison
Chapitre 8 : La vie en soins intensifs
La première nuit ne fut en effet pas de tout repos, et annonçait une série de périodes nocturnes difficiles.
Après m'être endormi devant la télévision, qui diffusait Pirate des Caraïbes, comme un enfant en bas-âge fatigué par sa journée au zoo, je fus pris de rêves délirants et morbides, créés sans doute sous l'influence de la morphine coulant dans mes veines.
Je suis dans la rue. Il fait extrêmement sombre et personne n'est dehors. Des fenêtres aveugles, des centaines si ce ne sont des milliers d'yeux semblent me scruter avec des intentions belliqueuses.
Je m'approche d'un immeuble que je connais : c'est celui où vit ma grand-mère. La cage d'escalier est incroyablement sombre, les murs sont tapissés d'une vieille moquette et l'odeur de renfermé n'aide pas à se sentir à l'aise.
Je parviens à l'étage de l'appartement de ma grand-mère. La porte est entrouverte et je pénètre sans bruit par l'ouverture sombre.
Et là, c'est l'enfer qui commence. L'appartement est à peu près normal, mais à une exception de taille près !
Les murs sont recouverts d'une sorte de gélatine sur laquelle poussent des œufs de la taille de ceux d'une poule. Ils sont reliés à la gélatine par une sorte de cordon rougeâtre ayant l'aspect de vaisseaux sanguins.
Je m'en approche, quand l'un deux éclate littéralement et laisse s'échapper une petite créature au sol, un bébé humain en développement.
Il y a du sang partout, je me demande ce qu'est cette horreur, je veux m'en aller !
Je suis en sueur dans mon lit. Ces scènes étaient très choquantes et il est difficile de retranscrire par l'écrit les sensations malsaines qu'elles véhiculent.
Je vomis dans le haricot qui est fournit aux malades dans les hôpitaux et appelle les infirmières par le bouton pour m'aider.
- Oh, qu'est-ce qui vous est arrivé ! Dit l'infirmière en arrivant.
- J'ai...fait un cauchemar et j'ai vomi.
- Pauvre garçon, ce n'est rien, nous allons nettoyer.
J'avais en effet de la bile plein sur moi car je n'avais pas pu, dans mon empressement, balancer tout dans le haricot.
Je me suis ensuite rendormi sans rêves notables, et réveillé le matin au son des infirmières.
La vie en soins intensifs est franchement assez spéciale et aurait, si je n'avais pas été dans cet état, été relativement confortable.
Chaque jour, on me propose de choisir un petit-déjeuner, un déjeuner et un dîner sur une liste. Je commande à chaque fois mais suis incapable de manger les premiers jours, malgré les récriminations des infirmières.
- Vous DEVEZ manger, sinon vous allez être malade !
- C'est vrai que je ne le suis pas déjà ! Répondis-je.
On me laissa tranquille avec cela, mais au fond, elles avaient raison.
Puisque je ne mangeais quasiment rien à part de l'eau et une tranche de baguette à l'occasion, je ne suis pas allé à la selle pendant au moins 5 jours.
Pour uriner, on me mit disposition une sorte de poche en plastique avec un entonnoir au bout par lequel je pouvais la remplir. Mais, sans bouchon, le truc dégageait rapidement une odeur nauséabonde d'urine pleine de médicaments difficile à supporter. Heureusement, les infirmières venaient régulièrement vider le réservoir, pendant que je faisais semblant de ne pas voir pour masquer mon malaise devant cette situation dégradante.
Mes parents venaient me voir quotidiennement, tous les après-midis, pour me tenir compagnie. Au bout de 3 jours, mon père dut repartir pour le travail, mais ma mère resta avec moi et m'accompagna jusqu'au bout. Je lui donnais une bonne partie de mes repas, et elle m'apportais de la lecture et des nouvelles de la famille.
Au cours du séjour, je reçus de nombreux appels de mes grands-parents, de mes frères et sœurs qui me redonnèrent du baume au cœur. Surpris par l'événement, ils m'adressèrent des messages de soutien et de bonne santé qui firent plaisir à entendre.
Les jours passant, ne pouvant me lever du lit en raison des douleurs thoraciques intenses, je mis en place un véritable marathon télévisuel pour m'occuper.
Le matin, au réveil, je regardais Les Mystérieuses Cités d'Or, mais changeait de chaîne quand les infirmières pointaient le bout de leur nez pour ne pas passer pour un gamin.
L'après-midi, je regardais Psych, série que je découvrais alors. Ce n'était pas forcément une très bonne idée car je riais énormément, ce qui était très douloureux !
Puis je regardais les informations et attendais les films du soir. Mes journées en auraient presque été typiques si je n'avais pas constamment été alité.
En effet, malgré les jours, je ne pouvais réellement me lever très longtemps. Je ne m'asseyais sur le lit qu'avec l'aide des infirmières pour ma toilette. Le deuxième ou troisième jour, une nouvelle demoiselle se présenta à ma porte.
- Bonjour, je suis Alicia, votre kinésithérapeute.
- Je vais vous rééduquer à la marche, dit-elle en souriant.
Elle était très belle, la vingtaine, brune, un visage angélique. Dommage que je doive la rencontrer dans ces conditions qui me faisaient passer pour un papi incapable de marcher !
- Euh… ou.. oui très bien madame.
- Je vais vous demander de vous lever, et nous allons exercer vos jambes.
Je tentai de m'exécuter, mais impossible de me redresser. J'avais l'impression d'avoir un bloc de béton à la place du torse… Elle m'aida à me redresser, en me plaçant près de son corps, puis m'assit sur le lit.
Elle me fit tendre les jambes pour les fortifier, puis au fur et à mesure, nous sommes parvenus à me faire faire quelques pas.
Mais quelques pas seulement. Au bout de quelques minutes, je me sentais faiblir et risquer de tomber dans les pommes. La faim commençait enfin à de nouveau se faire sentir !
Je m'entendais bien avec Alicia, nous discutions de tout et de rien lorsqu'elle venait s'occuper de moi, et je pense que je lui plaisais. Malheureusement, au bout de quelques jours, elle fut remplacée par son collègue Corentin qui était pour le moins peu attirant.
Je n'avais même pas pu lui demander son numéro ni même seulement lui dire au revoir.
Je finis par réussir à de nouveau marcher, à pouvoir me déplacer dans la chambre et les couloirs à petits pas, et réussit même, peu à peu, à manger de nouveau.
Ces progrès encourageants furent toutefois obscurcis par un terrible événement la veille de quitter les soins intensifs pour les soins normaux.
Le 02 juin 2017 à 22:09:03 boreal05 a écrit :
Impatient de connaître la suite khey, j'ai la même chose et je savais pas que'on pouvait opérer mais après je m'en fous un peu donc bon
S'il est pas important et que tu ne ressens pas de gêne physique ou morale, je te déconseille l'opération
Chapitre 9 : La fin du séjour
La morphine est un produit qui ne peut être injecté trop longtemps en raison du risque d'accoutumance.
Ainsi, le troisième fut le dernier pour son utilisation, avant de passer sur un autre produit un peu moins puissant et moins addictif.
On m'installa le quatrième jour la nouvelle perfusion et la différence se fit immédiatement sentir, avec des douleurs plus prononcées ! Mais le pire restait à venir !
En effet, une nuit, les infirmières oublièrent de changer ma perfusion, et le matin, le niveau très bas de celle-ci commença à m'alarmer. Les douleurs commençaient à augmenter de plus en plus.
Et là, quasiment d'un coup, les douleurs devinrent insupportables.
Je ne veux pas avoir l'air d'exagérer ni rien, mais j'ai atteint à ce moment le maximum de ce que j'ai jamais pu ressentir en termes de douleur.
Privé de ses calmants, mon corps me faisait ressentir avec la plus grande violence les traumatismes que je lui avais fait subir les jours précédents, et me le rendait au centuple !
Mon front commença à suer grandement, les cicatrices à s'enflammer tel un brasier, puis la douleur déchira ma cage thoracique.
À ce moment, j'aurais pu parier qu'un Alien allait me sortir du torse. Enchâssé dans mes côtes, mon cœur battait la chamade et mon cerveau se mit à délirer.
La chaleur dans la pièce sembla monter en flèche, et je me mis en sur le lit, agité de convulsions, et appela à l'aide les infirmières, d'une voix de pucelle, car incapable d'atteindre le bouton d'aide.
Alertées au bout de plusieurs minutes par mes gémissements, elles vinrent et installèrent derechef une nouvelle perfusion qui parvint finalement, au bout de plusieurs minutes, à calmer mes douleurs intenses et me faire revenir à la raison.
Pendant ce bref instant, j'aurais assurément préféré mourir. Je ne sais comment vous relater les sensations que l'on ressent, mais on se sent alors comme un animal, comme une bête blessée. Les instincts animaux qui sommeillent au plus profond de nous resurgissent et font disparaître les limites fixées par la société humaine.
Après cet épisode fort traumatisant, je rencontrai une nouvelle fois le chirurgien et son équipe pour faire le point.
Je lui racontai les douleurs que j'avais ressenties et, me rassurant sur la suite, pris congé. Ma mère, qui était présente, attendit qu'ils ne partent pour me dire, visiblement gênée :
- Tu aurais dû allonger tes jambes !
- Pourquoi ça ? répondis-je interloqué.
- Eh bien… je crois que les médecins ont eu une vue plongeante sur tes parties intimes, ajout-t-elle d'un ton moqueur.
Le malaise. En effet, j'étais pendant toute la durée de l'hospitalisation en chemise de malade, sans sous-vêtements. Couché sur le lit, les jambes pliées, les médecins placés devant moi avaient dû voir mes parties !
Dès lors, je décidai de remettre mes sous-vêtements en dessous de la chemise, mais le mal était fait.
Je progressais à vue d’œil et le séjour arrivait à sa fin. Après dix jours d'hospitalisation dont environ 5 en soins intensifs, je commençai à préparer mes valises pour rentrer chez moi.
Il m'était toujours très difficile de me redresser tout seul depuis la position allongée mais je marchais de mieux en mieux.
Mon père finit par nous rejoindre pour nous chercher.
Il n'était pas obligé, car l'hôpital nous avait proposé une ambulance, mais je préférais nettement rentrer en voiture malgré les douleurs liées aux secousses.
La sortie du bâtiment fut un véritable choc pour moi.
Enfermé dans ces bâtiments climatisés à un niveau thermique proche du polaire, je ne m'étais pas rendu compte de la canicule sévère qui sévissait à l'extérieur.
Je pensai à ma mère qui avait dû faire tous les jours ce trajet infernal pour venir s'ennuyer avec moi, et ressentis davantage encore de gratitude envers elle.
La chaleur me tomba sur les épaules comme deux parpaings et manqua de me faire vaciller.
Si je pouvais désormais marcher, je n'étais pour autant pas capable ni d'aller vite, ni de supporter une trop longue marche.
Nous devions toutefois nous rendre à l'accueil pour les formalités de départ.
Sur le chemin, écrasé par la chaleur, je suai à grosses gouttes, et manquai plusieurs fois de m'effondrer au sol, pour ne plus me relever, tel une tortue.
Arrivé dans le grand bâtiment de l'accueil, nous prîmes la peine d'attendre dans la file pour nous diriger vers la personne chargée du service.
Une fois cela fait, je remarquai que plusieurs personnes s'étaient assemblées près de nous.
Il s'agissait en réalité d'une famille venue rendre visite à un proche qui semblait être très malade. Je vis plusieurs personnes s'effondrer en larmes et pensai à ma propre famille qui aurait pu se retrouver dans cette même situation par ma faute.
Mais tout s'était bien passé et je laissai ces personnes derrière moi en sortant du bâtiment, sans pouvoir rien faire pour elles.
Le chemin jusqu'à la voiture releva du voyage dans les Enfers.
Sous un soleil de plomb, nous allâmes vers le parking situé à au moins 50 kilomètres, tant il me sembla qu'il fût loin.
Montés dans la voiture, mon père enclencha le contact et la climatisation, me permettant de rafraîchir mon corps endolori et suintant.
Comme à son habitude, mon père conduisit comme un pilote de Formule 1 et les secousses me donnaient l'impression de passer dans une machine à laver.
Sur le chemin, nous nous arrêtâmes prendre un Mac Do. Cela faisait des semaines que je n'en avais pas mangé.
Il faut savoir que si la nourriture de l'hôpital était délicieuse, cela ne m'empêchait pas de rêver à de le nourriture. Plusieurs fois, je me pris à m'imaginer en train de manger une brioche, une pizza ou de simples chips.
Et là, j'allais pouvoir m'enjailler avec un bon burger ! Je ne peux vous décrire la sensation de bonheur de manger ce repas bourré de graisses.
Cela comblerait le poids que j'avais perdu depuis l'opération, soit près de cinq kilos.
Puis, enfin, la maison fut en vue. De nouvelles épreuves m'attendaient.
Données du topic
- Auteur
- Streptocoque_fr
- Date de création
- 2 juin 2017 à 21:07:09
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