Les ADULTES brisés par LA PREPA :rire:

Le 15 mars 2024 à 02:50:13 :
Bien content d'avoir quitté la prépa après 2 semaines de cours.
J'ai fait un parcours full fac en maths avec info en autodidacte et j'ai un salaire de 2k5 net (province) en premier emploi sans stage (uniquement stages en labo universitaire) dans une entreprise super cool, 3j de télétravail par semaine, zéro pression, tâches intéressantes (pas du pissage ou de l'excel), 10min à pieds de mon logement.
Mes potes du lycée partis en prépa sont tous descos et/ou en dépression.

Oui t'as cliqué sur ce topax pour te rassurer
Mais toi et tes proches deviendrez un jour nourriture pour les vers.

Le 15 mars 2024 à 02:19:32 :
Tozindsky Oui on le sait tous, mais vu que j'étais dépressif, j'ai redoublé une année sous le motif de la dépression et une année sous le motif "normal". D'ailleurs, j'ai vu mon nom dans la liste de la 1A de l'année qui a suivie ma 3eme première année Je ne sais pas si c'était une erreur ou ... Mais de toute façon j'en avais marre et je suis parti.

Inge-prolo Rien ne m'intéresse, tout me paraît fade, brisé au 1er degré du terme.
Surtout que tout ce que je peux faire actuellement sera moins que ce que quelqu'un avec mon "potentiel" aurait pu faire, et même si tu me donnes une école A+ là maintenant c'est un peu tard car j'aurais dû l'avoir avant ...
Oui j'abuse je le sais, mais j'ai cette impression d'avoir raté le train de ma vie et de mes compétences et tout ce qui me reste c'est d'accepter un avenir imparfait, médiocre et random comme tlm alors que je ne suis pas Mr tlm ( ego surdimensionné biberonné par le système scolaire dont je suis victime).
L'école d'ingénieur dont laquelle j'étais m'a littéralement brisé. Premièrement , par son classement qui me rappellait à chaque fois que je suis un echec (brisé par la prépa), et deuxièmement par ce qu'elle était réellement, les étudiants étaient bof rien à voir avec les profils brillants que je côtoyais en prépa, les profs étaient incompétents ( c'est moi qui faisait la correction des tp d'info et qui aidait les gens de ma classe car le prof était à la ramasse), l'école en elle même est un cimetière sociale. les associations étaient nulles, et l'administration n'était pas à la hauteur. La ville aussi ...

Je vais être assez critique mais exclusivement dans le but de t'aider

J'ai l'impression que tu ne considères pas la bonne question. La question est, depuis où tu es, faire les choses au mieux. On peut s'amuser à regretter un manque d'optimalité passé, on pourrait chouiner sur 1000 autres choses. De même qu'on pourrait jouer le jeu inverse du "oh c'est abusé, je ne méritais tellement pas d'avoir ces facultés de ouf quand j'étais jeune, flagellez-moi, sale privilégié que je suis". Aussi bien la première que la seconde attitude est stérile. Sophisme des coups irrécupérables tout ça tout ça

Donc là, maintenant, la seule question d'importance est : partant d'où tu es aujourd'hui, faire les choses au mieux pour la suite. Et là, par définition, tu peux agir, puisqu'on parle de l'avenir et pas du passé auquel tu ne peux plus rien

Rester tourné vers le passé est déprimant dans ton cas mais aussi, en un sens, confortable car ça évite de se responsabiliser sur les moves à jouer maintenant

Quant à l'imperfection : l'imperfection n'est pas la mort. Et, à une dose variable, elle est en chacun d'entre nous. Mais si tu vises de la perfection, alors ne te lamente pas des imperfections passées mais œuvre à n'y ajouter aucune imperfection supplémentaire. Atteindre les meilleures situations qui te sont encore atteignables est par définition ce que tu peux faire de mieux : c'est même par définition le défi le plus challengeant que tu puisses te donner et qui est réalisable !

Bon, et enfin, surtout, faut se décrisper aussi. Il n'y a pas trop d'utilité à se comparer à d'autres ou se comparer à ce qu'on aurait pu dans d'autres vies rêvées, etc. Juste vis et te prends pas trop la tête. C'est plus tes fantasmes ou ton ambition que la réalité qui te bouffent

Et puis aussi, la vie est faite de tuiles, d'imprévus qui te tombent sur la gueule. Ne pas prendre cela en compte distord la réalité. Or quand tu parles de ton potentiel qui te prédisposait à de grandes choses, tu omets justement tout cet aspect : que le potentiel ne suffit pas car, dans la suite de la route, il y a justement toute la place pour plein d'aléas de la vie, tantôt dramatiques, tantôt réjouissants, tantôt entraves bénignes

A ta naissance, on ne pouvait pas spéculer sur toi. A 18 ans, on se dit "waow, y a eu un boost dans notre évaluation, il a l'air super bien parti ce garçon" : il y a de la positivité qui a poppé. A 30 et quelques années, on se dit "oh zut, par rapport à 18 ans, ça s'est passé moins ouffement que ce qu'on aurait pu espérer". OK, bah prends le présent comme point de référence désormais, et par définition tu seras à ta propre hauteur plutôt que d'être "ton ombre"

Pourquoi prendre ton prime comme référence ? Dans ce cas tu seras forcément "au mieux OK, au pire nul à chier" : tu ne peux pas être plus haut que ton max. La seule référence naturelle est le présent. Ou sinon, à l'extrême inverse, ce serait la naissance où on te postule générique (et tu n'as pas une vie moins bonne que générique)

Bref, prends ta situation actuelle comme référence et AGIS à partir de là

• ouvrent

Le 15 mars 2024 à 02:27:33 :

Le 15 mars 2024 à 02:19:32 :
Oui j'abuse je le sais, mais j'ai cette impression d'avoir raté le train de ma vie et de mes compétences et tout ce qui me reste c'est d'accepter un avenir imparfait, médiocre et random comme tlm alors que je ne suis pas Mr tlm ( ego surdimensionné biberonné par le système scolaire dont je suis victime).

Conséquence assez courante de la prépa, regarde qui j'étais à 18 ans et ce qu'au final je suis devenu

Mais si tu essaies de décrocher un diplôme et un job, aussi imparfait, médiocre et random soit-il, c'est toujours mieux que de ne rien faire.

La vie est injuste, on n'est pas récompensé à la hauteur de son mérite ou de ses capacités ; beaucoup de gens ont simplement eu plus de chance (nés dans le bon milieu, avec le bon réseau etc...) ; mais rationnellement il faut mieux essayer de se battre (même si le jeu est perdu d'avance et que tu décrocheras un job de merde) que de ne strictement rien faire.

Je up
Mais les Jean prepas looser vous êtes résumé à ce post.

Vous vous pensez au dessus du lot car vous avez des bonnes notes mais la réalité c'est que vous ne l'êtes pas.
Vous avez juste des bonnes notes. C'est tout.

Vous êtes incapable de vous constituez un réseau, reagissez mal au moindre vexations.
Et vous vous rassurez en pensant que les autres sont juste nés avec de la chance

Sauf que c'est faux, ils sont juste meilleurs que vous.

Comme l'a très bien dit un khey plus haut, la prépa et les bonnes écoles ne sont qu'un moyen.

Le 14 mars 2024 à 23:13:59 :
Vous en avez déjà croisé ?
Perso je connais un type de 46 ans qui boucle encore sur ses années de prépa.

Alors, j'en fais parti bien que plus jeune .
Mais pas pour les mêmes raisons..

L'avenir n'est plus dans les metiers de bureaux selon moi. Mais ce n'est que jugement personnelles.
Les artisans de demain vont plier le game. Plus le temps passe , plus on pond des gens capable de pianoter sur un clavier de mails, ppt ou codes de divers languages .. mais incapable de cuisiner , briocoler , reparer , cultiver etc.. les tendances vont s'inverser . le besoin est de l'autre coté.

Lorsque j'avais raté ma prépa, j'étais tellement dégoûté que j'attendais juste d'avoir 25 ans pour pouvoir être au RSA

Pourtant j'aurais pu faire de "grandes" choses à la fac mais le sentiment d'avoir échoué était tellement grand que je n'avais envie de rien.

C'est comme si tu avais laissé l'opportunité de jouer en Champions League.

Je dois faire partie de ces gens qui veulent tout ou rien.
On s'investit tellement sur un projet et si on y arrive pas alors autant mourir.
Alors qu'il existe tellement d'autres alternatives qui mènent à des résultats tout aussi honorables.

La prépa est conçue pour broyer les gens, je dirais même que c'est sa raison d'être.
Même ceux qui réussissent ne s'en sortent généralement pas indemnes, ils sont pour la plupart complètement soumis et matrixé comme s'ils avaient vendu leur âme au diable.

Je me rappelle des profs qui nous disaient constamment que si on n'y arrivait pas alors on méritait de devenir de vulgaires techniciens ou qu'on finirait à la fac comme si c'était la pire honte de sa vie.

Pendant des années je craignais de rencontrer mes anciens camarades, de peur qu'ils me jugent sur mon échec...

Très heureux d'avoir fait de la médecine.

Tranquille dans ma ville moyenne de province au coût et à la qualité de vie plus que corrects, proche de ma famille, fiancé, épanoui dans mon internat avec une très nette orientation recherche (j'ai choisi une discipline à forte valence innovation-recherche-académisme, je lis un article scientifique par jour, je publie un peu et je vais pouvoir partir 1 an et demi dans un labo de biologie moléculaire à Paris).

Pendant ce temps mon frangin, brillant Centralien : prisonnier de la banlieue parisienne, seul, "cadre" qui n'encadre personne hormis son PC de fonction, gratte pour une entreprise.

Le 15 mars 2024 à 00:29:57 :
Par contre les kheys "brisax" qui ont fini dans une A+ vous jouez a quoi ?

Même les A+ sont brisax.

Sortir parmi les mille premiers sur près de dix mille étudiants (tous de niveau au moins assez bon) pour finir à pisser du code en banlieue parisienne pour 2500€ par mois, au mieux à encadrer quinze "ingénieurs" (au niveau réel de techniciens) pour 3500.

Le 15 mars 2024 à 03:25:35 :
Merci pour cette réponse détaillée.
Effectivement, commme avec les propos d'Inge-prolo, je suis totalement d'accord et c'est ce que je me dis à moi-même en essayant de me convaincre.
Maintenant, mon manque de motivation et d'envie pour ce qui m'entoure est réel.
le fait d'avancer nécessitera inévitablement une direction et une force motrice, ce que je n'ai pas.
Il m'arrive de se dire que cette recherche de direction et de motivation est insensée et que je devrais me lancer dans n'importe quel domaine qui me vient en tête.
Mais celà me paraît absurde! Surtout que je sais pertinemment au fond de moi que je n'ai plus l'énergie pour suivre des cours etc ce qui sera tout simplement une répétition inéluctable de mon parcours raté en école d'ingé.

Effectivement, il semble que ce soit trop tard pour les études. Il peut arriver que des trentenaires/quadragénaires soient dans un mood de faire des études mais c'est assez rare et ce n'est visiblement pas ton cas

Mais attention hein, l'enjeu n'est pas d'enfin accomplir l'objectif que tu t'étais fixé à 18 ans. Ces objectifs de grande école sont périmés de longue date et puent le moisi. Il faut les jeter à la poubelle, passer à autre chose, sinon tu risques l'intoxication alimentaire pour filer la métaphore. L'enjeu, c'est de t'accomplir toi dans ce monde d'adulte. Comment tu doses cet accomplissement entre sérénité, profession stimulante, profession rémunératrice, passions, famille, c'est comme tu veux. Et, si tu pars de pas grand chose, au lieu de viser grand, tu peux choisir un seul item et essayer de faire quelques modestes pas en avant sur cet item

Donc l'enjeu n'est plus scolaire. Pour les jeunes, ça peut parfois servir de simplifier des objectifs en les rendant concrets. Mais une fois dans la maturité, il ne faut pas faire confusion entre le vrai objectif (qui porte sur toi : t'épanouir) et ses incarnations simplifiées (qui portent sur le monde extérieur). L'enjeu est plutôt d'apprendre de nouvelles choses ou encore d'accomplir des choses. Mais le terrain de jeu de ton âge n'est plus celui des écoles mais celui du travail (professionnel ou éventuellement perso). Et c'est pas un souci

Après, si t'arrives pas à te débugger alors que t'es rationnellement convaincu, peut-être que go psy peut te filer un coup de pouce, j'en sais rien. Voir un psy ne veut pas dire être tarax, c'est juste que y a un truc précis qui se passe dans ta tête et que tu ne parviens pas à gérer de façon constructive

Enfin, il est classique que l'action précède la motivation, même si ça paraît contre-intuitif (voir chez David Burns sur la procrastination par exemple). De même que si tu te mets, je sais pas, à kiffer les maths ou la géographie, c'est d'abord parce que t'y as été exposé, à une époque où tu ne savais pas ce que c'est et ne pouvais donc pas avoir de motivation active pour ça. Eh bien je pense que c'est le même délire pour ta quête de sens et de motivation : ce n'est pas que tu devras te passer toute ta vie de sens et de motivation mais il faut se mettre à l'action et ça viendra ensuite. Quelques coups de pompe dans le vide pour amorcer la dynamique