Topic de Questionzzz :

Je veux discuter avec des khey qui ont l'impression de détruire ce qu'ils touchent

Le 17 mars 2024 à 03:47:42 :
"les grecs antiques ont fait un travail de tabouïsation du cannibalisme"..
Tellement tabou que leurs dieux se bouffent tous entre eux

Et uniquement chez leurs dieux (edit : titans). Les dieux ne sont pas cannibales. C'est pour ça que Alexandre le Grand considérait que c'était le propre des barbares.

Le 17 mars 2024 à 03:39:08 :

Le 17 mars 2024 à 03:27:12 :
Et manger le corps du Christ tous les dimanche ? C'est plutôt là que je vois de la posture, et une manière de s'élever au divin en traversant un tabou. Hypocrisie ?

Ce que tu décris est bien un tabou. Dans le cas de "manger le corps du christ", on est dans le dans le cas d'une fonction qui s'inverse en son contraire par rapport au canibalisme (4eme élément de l'équation de la formule de Levi-Strauss concernant la formule canonique des mythes : l'élément catastrophique). C'est assez classique comme principe de diffusion.

Je vois ce que tu veux dire, mais il va y avoir trop de contre-exemples et de transferts de ce cannibalisme et de l'acte sacrificiel dans les textes. Je pense à Job, et aux interdits, et au rapport maladif au corps et aux femmes. De la vitalité donc.

Aucune contradiction ici. C'est même complémentaire.

Dans un objectif de catharsis ? Je vois l'idée et j'ai l'intime conviction qu'elle est contre-productive. Mais ton avis m'intéresse.

Le 17 mars 2024 à 03:49:16 :

Le 17 mars 2024 à 03:47:42 :
"les grecs antiques ont fait un travail de tabouïsation du cannibalisme"..
Tellement tabou que leurs dieux se bouffent tous entre eux

Et uniquement chez leurs dieux (edit : titans). Les dieux ne sont pas cannibales. C'est pour ça que Alexandre le Grand considérait que c'était le propre des barbares.

Ils y sont familiarisés par une pratique répandue chez les dieux qu'ils adorent
Et Alexandre le Grand est pas vraiment représentatif des grecs antiques

Bonne nuit l'artiste !

Le 17 mars 2024 à 03:45:28 :

Le 17 mars 2024 à 03:40:54 :
Apprécie ton entracte , Divin, apprécie le sommeil et les yeux qui se ferment, apprécie ta douleur et ta vanité brisée ainsi que les chaînes qui t'avaient enchaîné à des Trônes trop grands, et compte maintenant humblement le temps des mortels, jusqu'à ce que la roue s'arrête...

Il n'y a pas de roue qui s'arrête. Il n'y a pas de mort. Si ça bouge, c'est parce que ça veut vivre.
La poésie mortifère m'écoeure. Je préfère le morbide. Ca laisse au moins croire que quelque chose peut encore vivre de ça.

ça veut vivre, mais as-tu la contenance pour ça? tu tourne en rond autour de ton vase vide, hanté par les roses, tu aimes ta charogne? d'accord monstre, un chasseur te trouveras, ta puanteur est exaspérante

Le 17 mars 2024 à 03:51:12 :

Le 17 mars 2024 à 03:39:08 :

Le 17 mars 2024 à 03:27:12 :
Et manger le corps du Christ tous les dimanche ? C'est plutôt là que je vois de la posture, et une manière de s'élever au divin en traversant un tabou. Hypocrisie ?

Ce que tu décris est bien un tabou. Dans le cas de "manger le corps du christ", on est dans le dans le cas d'une fonction qui s'inverse en son contraire par rapport au canibalisme (4eme élément de l'équation de la formule de Levi-Strauss concernant la formule canonique des mythes : l'élément catastrophique). C'est assez classique comme principe de diffusion.

Je vois ce que tu veux dire, mais il va y avoir trop de contre-exemples et de transferts de ce cannibalisme et de l'acte sacrificiel dans les textes. Je pense à Job, et aux interdits, et au rapport maladif au corps et aux femmes. De la vitalité donc.

Aucune contradiction ici. C'est même complémentaire.

Dans un objectif de catharsis ? Je vois l'idée et j'ai l'intime conviction qu'elle est contre-productive. Mais ton avis m'intéresse.

Pas de catharsis. La catharsis, c'est toujours une fonction purgatoire d'un élément intrasociétal dysfonctionnel.
Dans le cas d'un élément catastrophique, on se trouve dans les racinesd'une nouvelle mythologie basé sur un tabou qui devient constituant des nouvelles valeurs émergeantes.

Ce n'est pas les mêmes modalités de tranformations. Dans un cas, le code est similaire et permet de purger un élément dysfonctionnel. Dans l'autre, le code est radicalement différent dans la forme même si on peut encore comprendre l'élément mythologique transformé en jeu (inversion en son contraire pour la cannibalisme qui devient transsubstantiation).

Tu fais l'erreur de ne pas distinguer les traces effectives du cannibalisme dans certaines tribus et la transformation mythique du cannibalisme en son interdit initié par le judaïsme qui a teinté toute l'histoire humaine. Ce rejet est d'ailleurs déjà présent avant les monothéïsmes, chez les grecs antiques, qui ont fait ce même travail de tabouïsation du cannibalisme en parallèle des religions monothéistes.

Ne te braque pas, et ne juge pas si vite cette fascination destructrice. C'est à dire que les Aghoris sont des dévots du dieu Shiva. Shiva est à la fois le Dieu de la destruction, et la conscience de tout ce qui s'expériemente, celui qui intègre le plus pleinement la mort, et qui incarnera donc le plus pleinement la vie (Krishna-Radhe, Hanuman...).

Ce que tu qualifies de fascination morbide, c'est un mode de vie au paroxysme de la monstruosité.

Et peut-être même que, tout comme pour le narcissisme, c'est en allant jusqu'au fond, et seulement ainsi, qu'on épuise la monstruosité. Ou au moins, qu'on cesse de la sacrifier

Même confusion. Les traits cannibaliques d'un Dieu sont toujours à considérer dans le cadre symbolico-culturel dans lequel ils ont vu naissance. Tu ne peux pas transposer des traits de Shiva à des croyances cannibaliques pour la simple raison que l'hindouisme est déjà une transformation du védisme qui n'était déjà pas touché par des influences cannibaliques (au niveau géographique, on retrouve ces croyances principalement au niveau du moyen orient à l'est et majoritairement dans l'hemisphère sud. Ce qui s'explique, entre autres, par les foyers de migration. Si tu es suffisamment honnête, tu reconnaitras qu'on retrouve aucun mythe cannibalique dans l'extrême orient par exemple. Il n'y a rien "d'universel" dans ça.).

Je n'assimile pas la pratique Aghori aux cannibales du désert, calmés dans le judaïsme. Tu dis que je les confond, mais je m'emploie à dire qu'ils sont strictement opposés dans leur approche. J'ai peut-être manqué de clarté.

Par contre, si tu considères satanique les actes de cannibalisme pré-monothéisme, nos avis divergeront sur la définition de satanique en fait. Puisque j'assimile satanique et polythéiste, et je crois que ce n'est pas ton cas

Le 17 mars 2024 à 03:52:44 :

Le 17 mars 2024 à 03:49:16 :

Le 17 mars 2024 à 03:47:42 :
"les grecs antiques ont fait un travail de tabouïsation du cannibalisme"..
Tellement tabou que leurs dieux se bouffent tous entre eux

Et uniquement chez leurs dieux (edit : titans). Les dieux ne sont pas cannibales. C'est pour ça que Alexandre le Grand considérait que c'était le propre des barbares.

Ils y sont familiarisés par une pratique répandue chez les dieux qu'ils adorent
Et Alexandre le Grand est pas vraiment représentatif des grecs antiques

Bonne nuit l'artiste !

Oui tu as raison. Je parlais de la dernière période antique. Il y a effectivement des hypothèses sur un chamanisme grec entre - 1000 et -600 mais je n'ai pas plus creusé que ça. Je devrais.

Bonne nuit.

Le 17 mars 2024 à 03:56:29 :

Tu fais l'erreur de ne pas distinguer les traces effectives du cannibalisme dans certaines tribus et la transformation mythique du cannibalisme en son interdit initié par le judaïsme qui a teinté toute l'histoire humaine. Ce rejet est d'ailleurs déjà présent avant les monothéïsmes, chez les grecs antiques, qui ont fait ce même travail de tabouïsation du cannibalisme en parallèle des religions monothéistes.

Ne te braque pas, et ne juge pas si vite cette fascination destructrice. C'est à dire que les Aghoris sont des dévots du dieu Shiva. Shiva est à la fois le Dieu de la destruction, et la conscience de tout ce qui s'expériemente, celui qui intègre le plus pleinement la mort, et qui incarnera donc le plus pleinement la vie (Krishna-Radhe, Hanuman...).

Ce que tu qualifies de fascination morbide, c'est un mode de vie au paroxysme de la monstruosité.

Et peut-être même que, tout comme pour le narcissisme, c'est en allant jusqu'au fond, et seulement ainsi, qu'on épuise la monstruosité. Ou au moins, qu'on cesse de la sacrifier

Même confusion. Les traits cannibaliques d'un Dieu sont toujours à considérer dans le cadre symbolico-culturel dans lequel ils ont vu naissance. Tu ne peux pas transposer des traits de Shiva à des croyances cannibaliques pour la simple raison que l'hindouisme est déjà une transformation du védisme qui n'était déjà pas touché par des influences cannibaliques (au niveau géographique, on retrouve ces croyances principalement au niveau du moyen orient à l'est et majoritairement dans l'hemisphère sud. Ce qui s'explique, entre autres, par les foyers de migration. Si tu es suffisamment honnête, tu reconnaitras qu'on retrouve aucun mythe cannibalique dans l'extrême orient par exemple. Il n'y a rien "d'universel" dans ça.).

Je n'assimile pas la pratique Aghori aux cannibales du désert, calmés dans le judaïsme. Tu dis que je les confond, mais je m'emploie à dire qu'ils sont strictement opposés dans leur approche. J'ai peut-être manqué de clarté.

Par contre, si tu considères satanique les actes de cannibalisme pré-monothéisme, nos avis divergeront sur la définition de satanique en fait. Puisque j'assimile satanique et polythéiste, et je crois que ce n'est pas ton cas

Satanisme n'a de sens que dans un contexte post monothéiste. Il n'y a rien de "satanique" rétroactivement. Je parlais en référence au post de la personne qui avait des allures new age.

Et le satanisme ne se résume pas au cannibalisme. Il trouve cette synthèse uniquement parce que le cannibalisme est tabou dans notre société et que par association cette pratique peut être exprimé dans la liberté absolu de certains mouvements radicaux satanistes.

Tu dois parler d'anthropophagie. Je ne fais pas la confusion entre les deux.

Dans un objectif de catharsis ? Je vois l'idée et j'ai l'intime conviction qu'elle est contre-productive. Mais ton avis m'intéresse.

Pas de catharsis. La catharsis, c'est toujours une fonction purgatoire d'un élément intrasociétal dysfonctionnel.
Dans le cas d'un élément catastrophique, on se trouve dans les racines d'une nouvelle mythologie basé sur un tabou qui devient constituant des nouvelles valeurs émergeantes.

Ce n'est pas les mêmes modalités de tranformations. Dans un cas, le code est similaire et permet de purger un élément dysfonctionnel. Dans l'autre, le code est radicalement différent dans la forme même si on peut encore comprendre l'élément mythologique transformé en jeu (inversion en son contraire pour la cannibalisme qui devient transsubstantiation).

D'accord, j'apprécie cette nuance, je comprend mieux ta vision. Et par l'établissement du nouveau tabou, reviendra nécessairement le refoulé, dans sa pire forme. Je devine que c'est toujours mieux que le cannibalisme du désert. Mais le résultat à l'arrivée, moins brutal certes, est plus vicieux. Et d'aucun se ronge lui même, de culpabilité, et de dégoût de soi dans le paradigme monothéiste

Le 17 mars 2024 à 04:02:33 :

Dans un objectif de catharsis ? Je vois l'idée et j'ai l'intime conviction qu'elle est contre-productive. Mais ton avis m'intéresse.

Pas de catharsis. La catharsis, c'est toujours une fonction purgatoire d'un élément intrasociétal dysfonctionnel.
Dans le cas d'un élément catastrophique, on se trouve dans les racines d'une nouvelle mythologie basé sur un tabou qui devient constituant des nouvelles valeurs émergeantes.

Ce n'est pas les mêmes modalités de tranformations. Dans un cas, le code est similaire et permet de purger un élément dysfonctionnel. Dans l'autre, le code est radicalement différent dans la forme même si on peut encore comprendre l'élément mythologique transformé en jeu (inversion en son contraire pour la cannibalisme qui devient transsubstantiation).

D'accord, j'apprécie cette nuance, je comprend mieux ta vision. Et par l'établissement du nouveau tabou, reviendra nécessairement le refoulé, dans sa pire forme. Je devine que c'est toujours mieux que le cannibalisme du désert. Mais le résultat à l'arrivée, moins brutal certes, est plus vicieux. Et d'aucun se ronge lui même, de culpabilité, et de dégoût de soi dans le paradigme monothéiste

C'est à peu près ça. Ou trouve la lumière.

Bonne nuit.

Le 17 mars 2024 à 04:00:49 :

Le 17 mars 2024 à 03:56:29 :

Tu fais l'erreur de ne pas distinguer les traces effectives du cannibalisme dans certaines tribus et la transformation mythique du cannibalisme en son interdit initié par le judaïsme qui a teinté toute l'histoire humaine. Ce rejet est d'ailleurs déjà présent avant les monothéïsmes, chez les grecs antiques, qui ont fait ce même travail de tabouïsation du cannibalisme en parallèle des religions monothéistes.

Ne te braque pas, et ne juge pas si vite cette fascination destructrice. C'est à dire que les Aghoris sont des dévots du dieu Shiva. Shiva est à la fois le Dieu de la destruction, et la conscience de tout ce qui s'expériemente, celui qui intègre le plus pleinement la mort, et qui incarnera donc le plus pleinement la vie (Krishna-Radhe, Hanuman...).

Ce que tu qualifies de fascination morbide, c'est un mode de vie au paroxysme de la monstruosité.

Et peut-être même que, tout comme pour le narcissisme, c'est en allant jusqu'au fond, et seulement ainsi, qu'on épuise la monstruosité. Ou au moins, qu'on cesse de la sacrifier

Même confusion. Les traits cannibaliques d'un Dieu sont toujours à considérer dans le cadre symbolico-culturel dans lequel ils ont vu naissance. Tu ne peux pas transposer des traits de Shiva à des croyances cannibaliques pour la simple raison que l'hindouisme est déjà une transformation du védisme qui n'était déjà pas touché par des influences cannibaliques (au niveau géographique, on retrouve ces croyances principalement au niveau du moyen orient à l'est et majoritairement dans l'hemisphère sud. Ce qui s'explique, entre autres, par les foyers de migration. Si tu es suffisamment honnête, tu reconnaitras qu'on retrouve aucun mythe cannibalique dans l'extrême orient par exemple. Il n'y a rien "d'universel" dans ça.).

Je n'assimile pas la pratique Aghori aux cannibales du désert, calmés dans le judaïsme. Tu dis que je les confond, mais je m'emploie à dire qu'ils sont strictement opposés dans leur approche. J'ai peut-être manqué de clarté.

Par contre, si tu considères satanique les actes de cannibalisme pré-monothéisme, nos avis divergeront sur la définition de satanique en fait. Puisque j'assimile satanique et polythéiste, et je crois que ce n'est pas ton cas

Satanisme n'a de sens que dans un contexte post monothéiste. Il n'y a rien de "satanique" rétroactivement. Je parlais en référence au post de la personne qui avait des allures new age.

Tout dépend de quel satanisme on parle, pour moi dans notre conversation il y a un enjeu sémantique important. C'est à dire que, de mon point de vue, le "Sat" de satanisme est le même "Sat" que "Satya", en sanskrit, la vérité. Et que dans une mesure certaine, les monothéismes ont construits leurs fondements en inversant les valeurs polythéistes, présentes depuis beaucoup plus longtemps, et en en détournant les grands symboles pour tenter de se les approprier. Et ainsi Satya-La Vérité devient Satan-L'adversaire.

Il n'y a en effet rien de satanique rétroactivement. Puisque c'est bien ce satanisme qui était primordial, et non les monothéismes.

Et le satanisme ne se résume pas au cannibalisme. Il trouve cette synthèse uniquement parce que le cannibalisme est tabou dans notre société et que par association cette pratique peut être exprimé dans la liberté absolu de certains mouvements radicaux satanistes.

Tu dois parler d'anthropophagie. Je ne fais pas la confusion entre les deux.

Oui c'est possible, quelle est la nuance que tu effectues alors ? Je ne suis pas autant versé dans cette sémantique que toi, mais elle m'intéresse

Le 17 mars 2024 à 04:05:40 :

Le 17 mars 2024 à 04:02:33 :

Dans un objectif de catharsis ? Je vois l'idée et j'ai l'intime conviction qu'elle est contre-productive. Mais ton avis m'intéresse.

Pas de catharsis. La catharsis, c'est toujours une fonction purgatoire d'un élément intrasociétal dysfonctionnel.
Dans le cas d'un élément catastrophique, on se trouve dans les racines d'une nouvelle mythologie basé sur un tabou qui devient constituant des nouvelles valeurs émergeantes.

Ce n'est pas les mêmes modalités de tranformations. Dans un cas, le code est similaire et permet de purger un élément dysfonctionnel. Dans l'autre, le code est radicalement différent dans la forme même si on peut encore comprendre l'élément mythologique transformé en jeu (inversion en son contraire pour la cannibalisme qui devient transsubstantiation).

D'accord, j'apprécie cette nuance, je comprend mieux ta vision. Et par l'établissement du nouveau tabou, reviendra nécessairement le refoulé, dans sa pire forme. Je devine que c'est toujours mieux que le cannibalisme du désert. Mais le résultat à l'arrivée, moins brutal certes, est plus vicieux. Et d'aucun se ronge lui même, de culpabilité, et de dégoût de soi dans le paradigme monothéiste

C'est à peu près ça. Ou trouve la lumière.

Bonne nuit.

Intéressant, je te remercie, bonne nuit à toi, et bon courage

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Questionzzz
Date de création
17 mars 2024 à 01:18:55
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