Topic de PrinceduDmon :

Je réponds à vos questions sur la PHILOSOPHIE

Le 17 octobre 2023 à 02:39:44 :

Le 17 octobre 2023 à 02:35:42 :
Les robots d’apparence humaine servent de jouets pour les humains qui se rendent au parc de Westworld et qui manipulent leur vie et leur mémoire mais ils finissent par se rebeller et pour certains par quitter le parc et deviennent à terme maîtres de la terre en résumé.

Les humains pourraient un peu représenter les archontes qui manipulent la vie des humains

D'accord !
Je ne sais pas vraiment si le parallèle est pertinent car 1) la conclusion est assez tragique chez Platon, il considère que les hommes vont rester enchainer dans la caverne, et zigouiller le philosophe (et de fait, Socrate se fera zigouiller par ses pairs) et 2) La Caverne de Platon a aussi une portée épistémologique, la montée du philosophe aboutie à la connaissance des Idées et de celle du Bien qui les gouverne toutes. Il s'agit de se détacher des choses matérielles pour accéder aux vérités du monde intelligible.

J’arrive pas à me détacher de ce visage

https://twitter.com/aleguyaderle?lang=fr

Le 17 octobre 2023 à 02:41:35 :

Le 17 octobre 2023 à 02:38:43 :
Descartes qui prétend dans sa "méthode" que l'imagination peut être un atout du doute, et qu'il faut donc s'en méfier, l'éliminer pour arriver à la vérité. Et il vient après nous asséner avec l'argument ontologique que dieu existe et qu'il est bon.

Est-ce que c'est un nobrain ou c'est moi qui comprend rien ?

Peux-tu préciser ta question ?
Descartes fait une place à l'imagination pour la connaissance, notamment dans la Reguale XII des Règles pour la direction de l'esprit.
En revanche la découverte du Cogito puis la preuve ontologique de Dieu ne nécessitent pas le recours à l'imagination, mais elles se situent sur un autre plan que celui de la méthode.

L'argument ontologique tient du fait que je peux penser dieu et que dieu est bon. Et que si je peux le penser, c'est qu'il existe. En quoi cette manière de raisonner serait-elle différente de son application à la licorne, que je peux penser et me représenter, sans qu'elle existe en réalité ?

Or Descartes écarte la licorne par la licorne, mais conserve dieu par l'argument ontologique.

N'y a-t-il pas contradiction ?

Le 17 octobre 2023 à 02:43:03 :

Le 17 octobre 2023 à 02:39:44 :

Le 17 octobre 2023 à 02:35:42 :
Les robots d’apparence humaine servent de jouets pour les humains qui se rendent au parc de Westworld et qui manipulent leur vie et leur mémoire mais ils finissent par se rebeller et pour certains par quitter le parc et deviennent à terme maîtres de la terre en résumé.

Les humains pourraient un peu représenter les archontes qui manipulent la vie des humains

D'accord !
Je ne sais pas vraiment si le parallèle est pertinent car 1) la conclusion est assez tragique chez Platon, il considère que les hommes vont rester enchainer dans la caverne, et zigouiller le philosophe (et de fait, Socrate se fera zigouiller par ses pairs) et 2) La Caverne de Platon a aussi une portée épistémologique, la montée du philosophe aboutie à la connaissance des Idées et de celle du Bien qui les gouverne toutes. Il s'agit de se détacher des choses matérielles pour accéder aux vérités du monde intelligible.

J’arrive pas à me détacher de ce visage

https://twitter.com/aleguyaderle?lang=fr

Et pourtant kheyou, tu dois monter de la beauté du corps à celle de l'âme, puis de celle de l'âme au Beau en soi... en tout cas c'est ce que t'incites à faire Platon dans le Banquet :hap:

Qu'est ce que la beauté d'un visage à côté de la beauté en soi ?

Le 17 octobre 2023 à 02:44:34 :

Le 17 octobre 2023 à 02:41:35 :

Le 17 octobre 2023 à 02:38:43 :
Descartes qui prétend dans sa "méthode" que l'imagination peut être un atout du doute, et qu'il faut donc s'en méfier, l'éliminer pour arriver à la vérité. Et il vient après nous asséner avec l'argument ontologique que dieu existe et qu'il est bon.

Est-ce que c'est un nobrain ou c'est moi qui comprend rien ?

Peux-tu préciser ta question ?
Descartes fait une place à l'imagination pour la connaissance, notamment dans la Reguale XII des Règles pour la direction de l'esprit.
En revanche la découverte du Cogito puis la preuve ontologique de Dieu ne nécessitent pas le recours à l'imagination, mais elles se situent sur un autre plan que celui de la méthode.

L'argument ontologique tient du fait que je peux penser dieu et que dieu est bon. Et que si je peux le penser, c'est qu'il existe. En quoi cette manière de raisonner serait-elle différente de son application à la licorne, que je peux penser et me représenter, sans qu'elle existe en réalité ?

Or Descartes écarte la licorne par la licorne, mais conserve dieu par l'argument ontologique.

N'y a-t-il pas contradiction ?

On pourrait le penser, mais non ! En tout cas je constate que tu as bien lu Descartes pour soulever un tel problème, félicitations.
Pour trouver Dieu, je passe par l'intermédiaire de l'idée d'infini en moi, qui ne peut provenir de moi qui suis fini (sinon je me serais créé infini). Et puisqu'il faut que l'idée d'infini vienne d'un autre entendement que le mien, j'aboutie à l'idée d'un Dieu.
En effet, ça peut paraitre étrange... alors qu'est ce qui distingue l'infini de la licorne ?
En fait, le mode d'appréhension des idées d'infini et de Dieu est particulier. Descartes dit qu'on peut les toucher par l'esprit, mais sans les comprendre ou les saisir complètement (et en effet, pour un religieux tel que Descartes, il n'y a aucun sens à dire qu'on pourrait comprendre Dieu). C'est justement le fait que ces idées dépasse la possibilité d'appréhension de notre entendement que Descartes est obligé de leur attribuer une réalité qui ne peut être du qu'à un être dont la spontanéité est créatrice : Dieu.
A l'inverse, je comprends parfaitement l'idée de licorne, comment elle est composée, etc, et je constate simplement dans le réel qu'il n'existe rien de tel qu'une licorne.

Le fond du dépassement de ce problème est d'accepter que les Méditations sont un discours ontologique qui se distingue du projet épistémologique de la méthode. C'est une expérience radicale qui précède et dépasse toute méthode, même celle de Descartes.
Après je suis partial puisque je me range derrière l'explication d'Alquié, contre celle de Gueroult qui tend à systématiser Descartes. Ce débat est très bien exposé dans les Etudes cartésiennes, que je t'invite à te procurer si cela t'intéresse.

J'ajoute de manière plus générale : souvent le plus intéressant chez les auteurs classiques en philosophie est de voir la manière dont il se sont confrontés aux problèmes, et non pas comment ils les ont résolus, car aucune résolution n'est pleinement satisfaisante, sans quoi la philosophie aurait trouvée son terme.
Ici la réponse de Descartes est obscure (qu'est ce que toucher une idée sans la comprendre ? Cela n'enfreint-il pas la règle XII des Regulae ??) mais elle témoigne surtout du fait que la philosophie doit toujours composer avec un extérieur de la raison, et que tout système doit achopper sur des points de contradiction ou des excès.

La vie c’est des effets miroirs comme le losange

https://m.youtube.com/watch?v=ewgSnI9lJr0

https://m.youtube.com/watch?v=eta4J0dnPmM

Ce vous intéressera peut être il n’est ni pseudo scientifique matérialiste ni pseudo spirituel new age et est sympathique

En voilà un de scientifique ethnologue botaniste et il a développé un protocole pour prouver les synchronicités et ça ça va plus loin que manipuler un peu d’énergie

Le 17 octobre 2023 à 02:52:46 :
La vie c’est des effets miroirs comme le losange

https://m.youtube.com/watch?v=ewgSnI9lJr0

https://m.youtube.com/watch?v=eta4J0dnPmM

Ce vous intéressera peut être il n’est ni pseudo scientifique matérialiste ni pseudo spirituel new age et est sympathique

En voilà un de scientifique ethnologue botaniste et il a développé un protocole pour prouver les synchronicités et ça ça va plus loin que manipuler un peu d’énergie

Désolé khey je veux pas préjuger mais ça a l'air bullshit ton truc, faut se méfier des conférenciers qui ont des trucs à vendre

Le 17 octobre 2023 à 02:45:08 :

Le 17 octobre 2023 à 02:43:03 :

Le 17 octobre 2023 à 02:39:44 :

Le 17 octobre 2023 à 02:35:42 :
Les robots d’apparence humaine servent de jouets pour les humains qui se rendent au parc de Westworld et qui manipulent leur vie et leur mémoire mais ils finissent par se rebeller et pour certains par quitter le parc et deviennent à terme maîtres de la terre en résumé.

Les humains pourraient un peu représenter les archontes qui manipulent la vie des humains

D'accord !
Je ne sais pas vraiment si le parallèle est pertinent car 1) la conclusion est assez tragique chez Platon, il considère que les hommes vont rester enchainer dans la caverne, et zigouiller le philosophe (et de fait, Socrate se fera zigouiller par ses pairs) et 2) La Caverne de Platon a aussi une portée épistémologique, la montée du philosophe aboutie à la connaissance des Idées et de celle du Bien qui les gouverne toutes. Il s'agit de se détacher des choses matérielles pour accéder aux vérités du monde intelligible.

J’arrive pas à me détacher de ce visage

https://twitter.com/aleguyaderle?lang=fr

Et pourtant kheyou, tu dois monter de la beauté du corps à celle de l'âme, puis de celle de l'âme au Beau en soi... en tout cas c'est ce que t'incites à faire Platon dans le Banquet :hap:

Qu'est ce que la beauté d'un visage à côté de la beauté en soi ?

J’ai rencontré ma meilleure amie a largement la trentaine passée. Il y a environ trois années. Elle a toutes les qualités. Coralie n’avait pas qu’Aurélie n’avait pas et que mon ex Myriam n’avait pas bienveillance, compassion, respect, indulgence, tolérance, écoute, altruisme, empathie, calme, constance, neutralité, dialogue
On s’est trouvés on s’est découverts et appréciés et beaucoup soutenus un ange mais elle a une année de plus que moi et deux enfants et elle a sa vie j’ai la mienne

Le 17 octobre 2023 à 02:51:56 :

Le 17 octobre 2023 à 02:44:34 :

Le 17 octobre 2023 à 02:41:35 :

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Descartes qui prétend dans sa "méthode" que l'imagination peut être un atout du doute, et qu'il faut donc s'en méfier, l'éliminer pour arriver à la vérité. Et il vient après nous asséner avec l'argument ontologique que dieu existe et qu'il est bon.

Est-ce que c'est un nobrain ou c'est moi qui comprend rien ?

Peux-tu préciser ta question ?
Descartes fait une place à l'imagination pour la connaissance, notamment dans la Reguale XII des Règles pour la direction de l'esprit.
En revanche la découverte du Cogito puis la preuve ontologique de Dieu ne nécessitent pas le recours à l'imagination, mais elles se situent sur un autre plan que celui de la méthode.

L'argument ontologique tient du fait que je peux penser dieu et que dieu est bon. Et que si je peux le penser, c'est qu'il existe. En quoi cette manière de raisonner serait-elle différente de son application à la licorne, que je peux penser et me représenter, sans qu'elle existe en réalité ?

Or Descartes écarte la licorne par la licorne, mais conserve dieu par l'argument ontologique.

N'y a-t-il pas contradiction ?

On pourrait le penser, mais non ! En tout cas je constate que tu as bien lu Descartes pour soulever un tel problème, félicitations.
Pour trouver Dieu, je passe par l'intermédiaire de l'idée d'infini en moi, qui ne peut provenir de moi qui suis fini (sinon je me serais créé infini). Et puisqu'il faut que l'idée d'infini vienne d'un autre entendement que le mien, j'aboutie à l'idée d'un Dieu.
En effet, ça peut paraitre étrange... alors qu'est ce qui distingue l'infini de la licorne ?
En fait, le mode d'appréhension des idées d'infini et de Dieu est particulier. Descartes dit qu'on peut les toucher par l'esprit, mais sans les comprendre ou les saisir complètement (et en effet, pour un religieux tel que Descartes, il n'y a aucun sens à dire qu'on pourrait comprendre Dieu). C'est justement le fait que ces idées dépasse la possibilité d'appréhension de notre entendement que Descartes est obligé de leur attribuer une réalité qui ne peut être du qu'à un être dont la spontanéité est créatrice : Dieu.
A l'inverse, je comprends parfaitement l'idée de licorne, comment elle est composée, etc, et je constate simplement dans le réel qu'il n'existe rien de tel qu'une licorne.

Le fond du dépassement de ce problème est d'accepter que les Méditations sont un discours ontologique qui se distingue du projet épistémologique de la méthode. C'est une expérience radicale qui précède et dépasse toute méthode, même celle de Descartes.
Après je suis partial puisque je me range derrière l'explication d'Alquié, contre celle de Gueroult qui tend à systématiser Descartes. Ce débat est très bien exposé dans les Etudes cartésiennes, que je t'invite à te procurer si cela t'intéresse.

Merci pour l'explication, mais pour moi Descartes se prend les pieds dans le tapis, je ne suis pas convaincu par son approche. Penser l'idée d'infini, dont semble découler celle de Dieu, est sur le même plan que penser l'idée de licorne. Les deux vont puiser dans le réel des concepts que l'esprit associe dans la sphère de la pensée pour créer quelque chose de "nouveau". C'est l'idée de Feuerbach il me semble, et je la crois non seulement vrai, mais désormais appuyée par les progrès des découvertes sur le fonctionnement du cerveau humain.

Et mon ex avait toutes les qualités, excepté en partie la mentalité, les valeurs et le tempérament, que je recherchais la même sensibilité artistique que moi, on avait exactement les mêmes playlists, la même ouverture d’esprit, la même façon d’être enthousiaste, la même façon d’être espiègle la même intensité, la même folie douce

Je pense à elle chaque journée depuis notre séparation, il y a une dizaine d’années, lorsque j’avais 26 ans

Et aucune philosophie ne changera jamais ça

Le 17 octobre 2023 à 02:59:02 :

Le 17 octobre 2023 à 02:51:56 :

Le 17 octobre 2023 à 02:44:34 :

Le 17 octobre 2023 à 02:41:35 :

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Descartes qui prétend dans sa "méthode" que l'imagination peut être un atout du doute, et qu'il faut donc s'en méfier, l'éliminer pour arriver à la vérité. Et il vient après nous asséner avec l'argument ontologique que dieu existe et qu'il est bon.

Est-ce que c'est un nobrain ou c'est moi qui comprend rien ?

Peux-tu préciser ta question ?
Descartes fait une place à l'imagination pour la connaissance, notamment dans la Reguale XII des Règles pour la direction de l'esprit.
En revanche la découverte du Cogito puis la preuve ontologique de Dieu ne nécessitent pas le recours à l'imagination, mais elles se situent sur un autre plan que celui de la méthode.

L'argument ontologique tient du fait que je peux penser dieu et que dieu est bon. Et que si je peux le penser, c'est qu'il existe. En quoi cette manière de raisonner serait-elle différente de son application à la licorne, que je peux penser et me représenter, sans qu'elle existe en réalité ?

Or Descartes écarte la licorne par la licorne, mais conserve dieu par l'argument ontologique.

N'y a-t-il pas contradiction ?

On pourrait le penser, mais non ! En tout cas je constate que tu as bien lu Descartes pour soulever un tel problème, félicitations.
Pour trouver Dieu, je passe par l'intermédiaire de l'idée d'infini en moi, qui ne peut provenir de moi qui suis fini (sinon je me serais créé infini). Et puisqu'il faut que l'idée d'infini vienne d'un autre entendement que le mien, j'aboutie à l'idée d'un Dieu.
En effet, ça peut paraitre étrange... alors qu'est ce qui distingue l'infini de la licorne ?
En fait, le mode d'appréhension des idées d'infini et de Dieu est particulier. Descartes dit qu'on peut les toucher par l'esprit, mais sans les comprendre ou les saisir complètement (et en effet, pour un religieux tel que Descartes, il n'y a aucun sens à dire qu'on pourrait comprendre Dieu). C'est justement le fait que ces idées dépasse la possibilité d'appréhension de notre entendement que Descartes est obligé de leur attribuer une réalité qui ne peut être du qu'à un être dont la spontanéité est créatrice : Dieu.
A l'inverse, je comprends parfaitement l'idée de licorne, comment elle est composée, etc, et je constate simplement dans le réel qu'il n'existe rien de tel qu'une licorne.

Le fond du dépassement de ce problème est d'accepter que les Méditations sont un discours ontologique qui se distingue du projet épistémologique de la méthode. C'est une expérience radicale qui précède et dépasse toute méthode, même celle de Descartes.
Après je suis partial puisque je me range derrière l'explication d'Alquié, contre celle de Gueroult qui tend à systématiser Descartes. Ce débat est très bien exposé dans les Etudes cartésiennes, que je t'invite à te procurer si cela t'intéresse.

Merci pour l'explication, mais pour moi Descartes se prend les pieds dans le tapis, je ne suis pas convaincu par son approche. Penser l'idée d'infini, dont semble découler celle de Dieu, est sur le même plan que penser l'idée de licorne. Les deux vont puiser dans le réel des concepts que l'esprit associe dans la sphère de la pensée pour créer quelque chose de "nouveau". C'est l'idée de Feuerbach il me semble, et je la crois non seulement vrai, mais désormais appuyée par les progrès des découvertes sur le fonctionnement du cerveau humain.

Non c'est pas le même plan car tu comprends l'idée de Licorne, pas celle d'infini ou de Dieu, du moins pour Descartes :hap:
Je pense que même en étant athée, si tu es charitable avec Descartes, ce n'est pas exactement la même chose que d'associer des concepts pour aboutir au concept de licorne ou au concept de Dieu. Encore pour nous aujourd'hui, ce sont des concepts de natures différentes.

Et de manière générale, croire que les problèmes philosophiques peuvent être résolus par les progrès scientifiques est une vision à la fois fausse et réductrice de la philosophie, qui réduit les auteurs classiques à n'être plus que des curiosités intellectuelles.
Je t'invite vraiment à te procurer le bouquin d'Alquié expliqué plus haut, qui montre en quoi Descartes est encore un auteur pertinent aujourd'hui en raison de sa métaphysique, alors que sa mécanique a été réfutée depuis des siècles :hap:

Et j'ajouterais, tu as l'air de pencher pour une forme d'empirisme matérialiste scientifique, donc je t'invite à te confronter aux philosophies de Kant, Husserl ou Wittgenstein qui ont globalement mis à l'amende cette conception de la réalité :hap:

Le 17 octobre 2023 à 03:02:22 :
Et mon ex avait toutes les qualités, excepté en partie la mentalité, les valeurs et le tempérament, que je recherchais la même sensibilité artistique que moi, on avait exactement les mêmes playlists, la même ouverture d’esprit, la même façon d’être enthousiaste, la même façon d’être espiègle la même intensité, la même folie douce

Je pense à elle chaque journée depuis notre séparation, il y a une dizaine d’années, lorsque j’avais 26 ans

Et aucune philosophie ne changera jamais ça

Certes khey, si ça te rend malheureux faut consulter un psy, c'est pas normal ni sain de vivre dans le regret des années après.

Émotionnel Raison
Ventre Cœur
Ressenti Intuition

Pour aller plus loin si tu veux

L’Intuition et L’Instinct c’est un peu différent L’Instinct correspond aux urgences et aux habitudes et au cerveau primordial dit reptilien

L’Intuition est reliée au cerveau néo cortex et au cerveau limbique et en l’occurrence à l’hémisphère droit et pour l’anecdote la main droite est reliée au gauche et la main gauche est reliée aux droit et on dis donc parfois que les gauchers ont l’intuition. Et également reliée au cœur tel que mentionné précédemment. Le ressenti relié au ventre. L’Intuition va chercher le plus loin possible dans le passé et dans le futur et peut être au delà le moment de savoir ou de connaissances le plus abouti concernant une situation, un contexte, une recherche, un questionnement, une question, et apporte la réponse sous forme d’une idée d’une orientation qui résonne intimement.

se fier à son intuition seulement

Le 17 octobre 2023 à 03:04:44 :

Le 17 octobre 2023 à 02:59:02 :

Le 17 octobre 2023 à 02:51:56 :

Le 17 octobre 2023 à 02:44:34 :

Le 17 octobre 2023 à 02:41:35 :

> Le 17 octobre 2023 à 02:38:43 :

>Descartes qui prétend dans sa "méthode" que l'imagination peut être un atout du doute, et qu'il faut donc s'en méfier, l'éliminer pour arriver à la vérité. Et il vient après nous asséner avec l'argument ontologique que dieu existe et qu'il est bon.

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> Est-ce que c'est un nobrain ou c'est moi qui comprend rien ?

Peux-tu préciser ta question ?
Descartes fait une place à l'imagination pour la connaissance, notamment dans la Reguale XII des Règles pour la direction de l'esprit.
En revanche la découverte du Cogito puis la preuve ontologique de Dieu ne nécessitent pas le recours à l'imagination, mais elles se situent sur un autre plan que celui de la méthode.

L'argument ontologique tient du fait que je peux penser dieu et que dieu est bon. Et que si je peux le penser, c'est qu'il existe. En quoi cette manière de raisonner serait-elle différente de son application à la licorne, que je peux penser et me représenter, sans qu'elle existe en réalité ?

Or Descartes écarte la licorne par la licorne, mais conserve dieu par l'argument ontologique.

N'y a-t-il pas contradiction ?

On pourrait le penser, mais non ! En tout cas je constate que tu as bien lu Descartes pour soulever un tel problème, félicitations.
Pour trouver Dieu, je passe par l'intermédiaire de l'idée d'infini en moi, qui ne peut provenir de moi qui suis fini (sinon je me serais créé infini). Et puisqu'il faut que l'idée d'infini vienne d'un autre entendement que le mien, j'aboutie à l'idée d'un Dieu.
En effet, ça peut paraitre étrange... alors qu'est ce qui distingue l'infini de la licorne ?
En fait, le mode d'appréhension des idées d'infini et de Dieu est particulier. Descartes dit qu'on peut les toucher par l'esprit, mais sans les comprendre ou les saisir complètement (et en effet, pour un religieux tel que Descartes, il n'y a aucun sens à dire qu'on pourrait comprendre Dieu). C'est justement le fait que ces idées dépasse la possibilité d'appréhension de notre entendement que Descartes est obligé de leur attribuer une réalité qui ne peut être du qu'à un être dont la spontanéité est créatrice : Dieu.
A l'inverse, je comprends parfaitement l'idée de licorne, comment elle est composée, etc, et je constate simplement dans le réel qu'il n'existe rien de tel qu'une licorne.

Le fond du dépassement de ce problème est d'accepter que les Méditations sont un discours ontologique qui se distingue du projet épistémologique de la méthode. C'est une expérience radicale qui précède et dépasse toute méthode, même celle de Descartes.
Après je suis partial puisque je me range derrière l'explication d'Alquié, contre celle de Gueroult qui tend à systématiser Descartes. Ce débat est très bien exposé dans les Etudes cartésiennes, que je t'invite à te procurer si cela t'intéresse.

Merci pour l'explication, mais pour moi Descartes se prend les pieds dans le tapis, je ne suis pas convaincu par son approche. Penser l'idée d'infini, dont semble découler celle de Dieu, est sur le même plan que penser l'idée de licorne. Les deux vont puiser dans le réel des concepts que l'esprit associe dans la sphère de la pensée pour créer quelque chose de "nouveau". C'est l'idée de Feuerbach il me semble, et je la crois non seulement vrai, mais désormais appuyée par les progrès des découvertes sur le fonctionnement du cerveau humain.

Non c'est pas le même plan car tu comprends l'idée de Licorne, pas celle d'infini ou de Dieu, du moins pour Descartes :hap:
Je pense que même en étant athée, si tu es charitable avec Descartes, ce n'est pas exactement la même chose que d'associer des concepts pour aboutir au concept de licorne ou au concept de Dieu. Encore pour nous aujourd'hui, ce sont des concepts de natures différentes.

Et de manière générale, croire que les problèmes philosophiques peuvent être résolus par les progrès scientifiques est une vision à la fois fausse et réductrice de la philosophie, qui réduit les auteurs classiques à n'être plus que des curiosités intellectuelles.
Je t'invite vraiment à te procurer le bouquin d'Alquié expliqué plus haut, qui montre en quoi Descartes est encore un auteur pertinent aujourd'hui en raison de sa métaphysique, alors que sa mécanique a été réfutée depuis des siècles :hap:

Et j'ajouterais, tu as l'air de pencher pour une forme d'empirisme matérialiste scientifique, donc je t'invite à te confronter aux philosophies de Kant, Husserl ou Wittgenstein qui ont globalement mis à l'amende cette conception de la réalité :hap:

L'idée de licorne est peut être plus simpliste que celle d'infini, mais le procédé de fabrication de l'idée reste similaire. On pourrait l'appliquer à d'autres idées ou concepts qui peuvent rivaliser en profondeur avec l'infini : le néant, l'amour, etc ...

Je préfère en réalité l'approche de Pascal qui semble pour le coup beaucoup plus sensorielle, ou empirique : Dieu existe parce qu'on manque de sa présence.

Le 17 octobre 2023 à 03:06:43 :

Le 17 octobre 2023 à 03:02:22 :
Et mon ex avait toutes les qualités, excepté en partie la mentalité, les valeurs et le tempérament, que je recherchais la même sensibilité artistique que moi, on avait exactement les mêmes playlists, la même ouverture d’esprit, la même façon d’être enthousiaste, la même façon d’être espiègle la même intensité, la même folie douce

Je pense à elle chaque journée depuis notre séparation, il y a une dizaine d’années, lorsque j’avais 26 ans

Et aucune philosophie ne changera jamais ça

Certes khey, si ça te rend malheureux faut consulter un psy, c'est pas normal ni sain de vivre dans le regret des années après.

Bordel tu t’intéresse à la philo et crois aux thérapies aux différents psys etc ?

J’ai tenté des choses et même l’hypnose pendant deux années et demi et ce n’a servi à rien strictement la vie c’est évoluer si on y arrive et vivre avec les conséquences de ses erreurs et parfois transcender et pas chercher des dénis et quêtes illusoires ailleurs par que agneu gneu « vous êtes dans la dépendance affective » « vous êtes dans l’obsession » la vie c’est pas toujours l’idéal ni le contraire on peut refuser les deux et rester fidèle à ses sentiments et ses choix

La vie c’est pas du développement personnel à la con la vie c’est des tragédies conscientes ou inconscientes et parfois des vies plus légères

Les grecs ancien l’avaient bien compris

Le 17 octobre 2023 à 03:04:44 :

Le 17 octobre 2023 à 02:59:02 :

Le 17 octobre 2023 à 02:51:56 :

Le 17 octobre 2023 à 02:44:34 :

Le 17 octobre 2023 à 02:41:35 :

> Le 17 octobre 2023 à 02:38:43 :

>Descartes qui prétend dans sa "méthode" que l'imagination peut être un atout du doute, et qu'il faut donc s'en méfier, l'éliminer pour arriver à la vérité. Et il vient après nous asséner avec l'argument ontologique que dieu existe et qu'il est bon.

>

> Est-ce que c'est un nobrain ou c'est moi qui comprend rien ?

Peux-tu préciser ta question ?
Descartes fait une place à l'imagination pour la connaissance, notamment dans la Reguale XII des Règles pour la direction de l'esprit.
En revanche la découverte du Cogito puis la preuve ontologique de Dieu ne nécessitent pas le recours à l'imagination, mais elles se situent sur un autre plan que celui de la méthode.

L'argument ontologique tient du fait que je peux penser dieu et que dieu est bon. Et que si je peux le penser, c'est qu'il existe. En quoi cette manière de raisonner serait-elle différente de son application à la licorne, que je peux penser et me représenter, sans qu'elle existe en réalité ?

Or Descartes écarte la licorne par la licorne, mais conserve dieu par l'argument ontologique.

N'y a-t-il pas contradiction ?

On pourrait le penser, mais non ! En tout cas je constate que tu as bien lu Descartes pour soulever un tel problème, félicitations.
Pour trouver Dieu, je passe par l'intermédiaire de l'idée d'infini en moi, qui ne peut provenir de moi qui suis fini (sinon je me serais créé infini). Et puisqu'il faut que l'idée d'infini vienne d'un autre entendement que le mien, j'aboutie à l'idée d'un Dieu.
En effet, ça peut paraitre étrange... alors qu'est ce qui distingue l'infini de la licorne ?
En fait, le mode d'appréhension des idées d'infini et de Dieu est particulier. Descartes dit qu'on peut les toucher par l'esprit, mais sans les comprendre ou les saisir complètement (et en effet, pour un religieux tel que Descartes, il n'y a aucun sens à dire qu'on pourrait comprendre Dieu). C'est justement le fait que ces idées dépasse la possibilité d'appréhension de notre entendement que Descartes est obligé de leur attribuer une réalité qui ne peut être du qu'à un être dont la spontanéité est créatrice : Dieu.
A l'inverse, je comprends parfaitement l'idée de licorne, comment elle est composée, etc, et je constate simplement dans le réel qu'il n'existe rien de tel qu'une licorne.

Le fond du dépassement de ce problème est d'accepter que les Méditations sont un discours ontologique qui se distingue du projet épistémologique de la méthode. C'est une expérience radicale qui précède et dépasse toute méthode, même celle de Descartes.
Après je suis partial puisque je me range derrière l'explication d'Alquié, contre celle de Gueroult qui tend à systématiser Descartes. Ce débat est très bien exposé dans les Etudes cartésiennes, que je t'invite à te procurer si cela t'intéresse.

Merci pour l'explication, mais pour moi Descartes se prend les pieds dans le tapis, je ne suis pas convaincu par son approche. Penser l'idée d'infini, dont semble découler celle de Dieu, est sur le même plan que penser l'idée de licorne. Les deux vont puiser dans le réel des concepts que l'esprit associe dans la sphère de la pensée pour créer quelque chose de "nouveau". C'est l'idée de Feuerbach il me semble, et je la crois non seulement vrai, mais désormais appuyée par les progrès des découvertes sur le fonctionnement du cerveau humain.

Non c'est pas le même plan car tu comprends l'idée de Licorne, pas celle d'infini ou de Dieu, du moins pour Descartes :hap:
Je pense que même en étant athée, si tu es charitable avec Descartes, ce n'est pas exactement la même chose que d'associer des concepts pour aboutir au concept de licorne ou au concept de Dieu. Encore pour nous aujourd'hui, ce sont des concepts de natures différentes.

Et de manière générale, croire que les problèmes philosophiques peuvent être résolus par les progrès scientifiques est une vision à la fois fausse et réductrice de la philosophie, qui réduit les auteurs classiques à n'être plus que des curiosités intellectuelles.
Je t'invite vraiment à te procurer le bouquin d'Alquié expliqué plus haut, qui montre en quoi Descartes est encore un auteur pertinent aujourd'hui en raison de sa métaphysique, alors que sa mécanique a été réfutée depuis des siècles :hap:

Et j'ajouterais, tu as l'air de pencher pour une forme d'empirisme matérialiste scientifique, donc je t'invite à te confronter aux philosophies de Kant, Husserl ou Wittgenstein qui ont globalement mis à l'amende cette conception de la réalité :hap:

Je ne suis pas véritablement matérialiste, ni idéaliste. Disons que je suis les deux. Et a vrai dire je n'arrive pas à concevoir comment une personne peut être l'un sans être l'autre. Mais j'aime bien l'idée de Bachelard selon laquelle la science vient ici et là fermer des portes que la philosophie laissait ouvertes.

Le 17 octobre 2023 à 0octobre 2023 à 02:41:35 :

>> Le 17 octobre 2023 à 02:38:43 :

> >Descartes qui prétend dans sa "méthode" que l'imagination peut être un atout du doute, et qu'il faut donc s'en méfier, l'éliminer pour arriver à la vérité. Et il vient après nous asséner avec l'argument ontologique que dieu existe et qu'il est bon.

> >

> > Est-ce que c'est un nobrain ou c'est moi qui comprend rien ?

>

> Peux-tu préciser ta question ?

> Descartes fait une place à l'imagination pour la connaissance, notamment dans la Reguale XII des Règles pour la direction de l'esprit.

> En revanche la découverte du Cogito puis la preuve ontologique de Dieu ne nécessitent pas le recours à l'imagination, mais elles se situent sur un autre plan que celui de la méthode.

L'argument ontologique tient du fait que je peux penser dieu et que dieu est bon. Et que si je peux le penser, c'est qu'il existe. En quoi cette manière de raisonner serait-elle différente de son application à la licorne, que je peux penser et me représenter, sans qu'elle existe en réalité ?

Or Descartes écarte la licorne par la licorne, mais conserve dieu par l'argument ontologique.

N'y a-t-il pas contradiction ?

On pourrait le penser, mais non ! En tout cas je constate que tu as bien lu Descartes pour soulever un tel problème, félicitations.
Pour trouver Dieu, je passe par l'intermédiaire de l'idée d'infini en moi, qui ne peut provenir de moi qui suis fini (sinon je me serais créé infini). Et puisqu'il faut que l'idée d'infini vienne d'un autre entendement que le mien, j'aboutie à l'idée d'un Dieu.
En effet, ça peut paraitre étrange... alors qu'est ce qui distingue l'infini de la licorne ?
En fait, le mode d'appréhension des idées d'infini et de Dieu est particulier. Descartes dit qu'on peut les toucher par l'esprit, mais sans les comprendre ou les saisir complètement (et en effet, pour un religieux tel que Descartes, il n'y a aucun sens à dire qu'on pourrait comprendre Dieu). C'est justement le fait que ces idées dépasse la possibilité d'appréhension de notre entendement que Descartes est obligé de leur attribuer une réalité qui ne peut être du qu'à un être dont la spontanéité est créatrice : Dieu.
A l'inverse, je comprends parfaitement l'idée de licorne, comment elle est composée, etc, et je constate simplement dans le réel qu'il n'existe rien de tel qu'une licorne.

Le fond du dépassement de ce problème est d'accepter que les Méditations sont un discours ontologique qui se distingue du projet épistémologique de la méthode. C'est une expérience radicale qui précède et dépasse toute méthode, même celle de Descartes.
Après je suis partial puisque je me range derrière l'explication d'Alquié, contre celle de Gueroult qui tend à systématiser Descartes. Ce débat est très bien exposé dans les Etudes cartésiennes, que je t'invite à te procurer si cela t'intéresse.

Merci pour l'explication, mais pour moi Descartes se prend les pieds dans le tapis, je ne suis pas convaincu par son approche. Penser l'idée d'infini, dont semble découler celle de Dieu, est sur le même plan que penser l'idée de licorne. Les deux vont puiser dans le réel des concepts que l'esprit associe dans la sphère de la pensée pour créer quelque chose de "nouveau". C'est l'idée de Feuerbach il me semble, et je la crois non seulement vrai, mais désormais appuyée par les progrès des découvertes sur le fonctionnement du cerveau humain.

Non c'est pas le même plan car tu comprends l'idée de Licorne, pas celle d'infini ou de Dieu, du moins pour Descartes :hap:
Je pense que même en étant athée, si tu es charitable avec Descartes, ce n'est pas exactement la même chose que d'associer des concepts pour aboutir au concept de licorne ou au concept de Dieu. Encore pour nous aujourd'hui, ce sont des concepts de natures différentes.

Et de manière générale, croire que les problèmes philosophiques peuvent être résolus par les progrès scientifiques est une vision à la fois fausse et réductrice de la philosophie, qui réduit les auteurs classiques à n'être plus que des curiosités intellectuelles.
Je t'invite vraiment à te procurer le bouquin d'Alquié expliqué plus haut, qui montre en quoi Descartes est encore un auteur pertinent aujourd'hui en raison de sa métaphysique, alors que sa mécanique a été réfutée depuis des siècles :hap:

Et j'ajouterais, tu as l'air de pencher pour une forme d'empirisme matérialiste scientifique, donc je t'invite à te confronter aux philosophies de Kant, Husserl ou Wittgenstein qui ont globalement mis à l'amende cette conception de la réalité :hap:

L'idée de licorne est peut être plus simpliste que celle d'infini, mais le procédé de fabrication de l'idée reste similaire. On pourrait l'appliquer à d'autres idées ou concepts qui peuvent rivaliser en profondeur avec l'infini : le néant, l'amour, etc ...

Je préfère en réalité l'approche de Pascal qui semble pour le coup beaucoup plus sensorielle, ou empirique : Dieu existe parce qu'on manque de sa présence.

Elle n'est pas seulement plus simpliste, en partant de l'empirie tu peux ajouter tous les concepts que tu veux tu n'aboutiras jamais à l'idée de Dieu.
D'ailleurs les concepts que tu prends en exemple sont eux-mêmes éminemment problématiques, plus que celui de licorne.

Je ne sais pas exactement à quoi tu te réfères, mais Pascal est encore plus radical que Descartes dans sa dichotomie entre raison et coeur (j'en parle vite fait page 1), et lui même était très croyant.
Globalement si tu veux t'en tenir à une doctrine empiriste faut aller chercher chez les anglo-saxons : Locke, Hume, Berkeley... mais globalement plus personne ne défend ça en philosophie aujourd'hui

Est on davantage les conséquences de nos déterminismes ou de nos choix ?

Vivez le Beau
Produisez le Beau
Incarnez le Beau

Le reste est sans importance

Le 17 octobre 2023 à 03:15:41 :

Le 17 octobre 2023 à 03:04:44 :

Le 17 octobre 2023 à 02:59:02 :

Le 17 octobre 2023 à 02:51:56 :

Le 17 octobre 2023 à 02:44:34 :

> Le 17 octobre 2023 à 02:41:35 :

>> Le 17 octobre 2023 à 02:38:43 :

> >Descartes qui prétend dans sa "méthode" que l'imagination peut être un atout du doute, et qu'il faut donc s'en méfier, l'éliminer pour arriver à la vérité. Et il vient après nous asséner avec l'argument ontologique que dieu existe et qu'il est bon.

> >

> > Est-ce que c'est un nobrain ou c'est moi qui comprend rien ?

>

> Peux-tu préciser ta question ?

> Descartes fait une place à l'imagination pour la connaissance, notamment dans la Reguale XII des Règles pour la direction de l'esprit.

> En revanche la découverte du Cogito puis la preuve ontologique de Dieu ne nécessitent pas le recours à l'imagination, mais elles se situent sur un autre plan que celui de la méthode.

L'argument ontologique tient du fait que je peux penser dieu et que dieu est bon. Et que si je peux le penser, c'est qu'il existe. En quoi cette manière de raisonner serait-elle différente de son application à la licorne, que je peux penser et me représenter, sans qu'elle existe en réalité ?

Or Descartes écarte la licorne par la licorne, mais conserve dieu par l'argument ontologique.

N'y a-t-il pas contradiction ?

On pourrait le penser, mais non ! En tout cas je constate que tu as bien lu Descartes pour soulever un tel problème, félicitations.
Pour trouver Dieu, je passe par l'intermédiaire de l'idée d'infini en moi, qui ne peut provenir de moi qui suis fini (sinon je me serais créé infini). Et puisqu'il faut que l'idée d'infini vienne d'un autre entendement que le mien, j'aboutie à l'idée d'un Dieu.
En effet, ça peut paraitre étrange... alors qu'est ce qui distingue l'infini de la licorne ?
En fait, le mode d'appréhension des idées d'infini et de Dieu est particulier. Descartes dit qu'on peut les toucher par l'esprit, mais sans les comprendre ou les saisir complètement (et en effet, pour un religieux tel que Descartes, il n'y a aucun sens à dire qu'on pourrait comprendre Dieu). C'est justement le fait que ces idées dépasse la possibilité d'appréhension de notre entendement que Descartes est obligé de leur attribuer une réalité qui ne peut être du qu'à un être dont la spontanéité est créatrice : Dieu.
A l'inverse, je comprends parfaitement l'idée de licorne, comment elle est composée, etc, et je constate simplement dans le réel qu'il n'existe rien de tel qu'une licorne.

Le fond du dépassement de ce problème est d'accepter que les Méditations sont un discours ontologique qui se distingue du projet épistémologique de la méthode. C'est une expérience radicale qui précède et dépasse toute méthode, même celle de Descartes.
Après je suis partial puisque je me range derrière l'explication d'Alquié, contre celle de Gueroult qui tend à systématiser Descartes. Ce débat est très bien exposé dans les Etudes cartésiennes, que je t'invite à te procurer si cela t'intéresse.

Merci pour l'explication, mais pour moi Descartes se prend les pieds dans le tapis, je ne suis pas convaincu par son approche. Penser l'idée d'infini, dont semble découler celle de Dieu, est sur le même plan que penser l'idée de licorne. Les deux vont puiser dans le réel des concepts que l'esprit associe dans la sphère de la pensée pour créer quelque chose de "nouveau". C'est l'idée de Feuerbach il me semble, et je la crois non seulement vrai, mais désormais appuyée par les progrès des découvertes sur le fonctionnement du cerveau humain.

Non c'est pas le même plan car tu comprends l'idée de Licorne, pas celle d'infini ou de Dieu, du moins pour Descartes :hap:
Je pense que même en étant athée, si tu es charitable avec Descartes, ce n'est pas exactement la même chose que d'associer des concepts pour aboutir au concept de licorne ou au concept de Dieu. Encore pour nous aujourd'hui, ce sont des concepts de natures différentes.

Et de manière générale, croire que les problèmes philosophiques peuvent être résolus par les progrès scientifiques est une vision à la fois fausse et réductrice de la philosophie, qui réduit les auteurs classiques à n'être plus que des curiosités intellectuelles.
Je t'invite vraiment à te procurer le bouquin d'Alquié expliqué plus haut, qui montre en quoi Descartes est encore un auteur pertinent aujourd'hui en raison de sa métaphysique, alors que sa mécanique a été réfutée depuis des siècles :hap:

Et j'ajouterais, tu as l'air de pencher pour une forme d'empirisme matérialiste scientifique, donc je t'invite à te confronter aux philosophies de Kant, Husserl ou Wittgenstein qui ont globalement mis à l'amende cette conception de la réalité :hap:

Je ne suis pas véritablement matérialiste, ni idéaliste. Disons que je suis les deux. Et a vrai dire je n'arrive pas à concevoir comment une personne peut être l'un sans être l'autre. Mais j'aime bien l'idée de Bachelard selon laquelle la science vient ici et là fermer des portes que la philosophie laissait ouvertes.

Je trouve que cette idée, bien qu'elle ait une réalité historique (effectivement les sciences se sont peu à peu détachées de la philosophie pour se constituer en région autonome) montre surtout que Bachelard ignore ce qui fait l'essence la philosophie. Un peu à l'image de ceux qui se moquent du dualisme cartésien en espérant régler le Problème corps -esprit par des modélisations informatiques :hap:

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PrinceduDmon
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16 octobre 2023 à 10:28:33
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