Les seigneur des anneaux pour Noël ?
Le 09 novembre 2022 à 18:37:01 :
Le 09 novembre 2022 à 18:32:47 :
Le 09 novembre 2022 à 18:32:19 :
Oui mais la nouvelle traduction est à chier.Il y a quoi qui change ?
Tout et c'est de la merde
Si tu peux go trouver les anciennes traductions, si tu vois Daniel Lauzon fuit
Frodon Sacquet = Frodo Bessac
Fondcombe = Fendeval
Grand-Pas = L'Arpenteur
Mont Venteux = Montauvent
La Forêt Noire = Grand'Peur
La Communauté de l'Anneau = La Fraternité de l'AnneauVoila ce qui arrive quand on laisse un Québecois traduire un livre en français
Cette arnaque
Ce volume 1 fait la part belle aux toponymes ainsi qu’aux noms de famille hobbits. Une grande partie a notamment fait l’objet de commentaires rédigés par Tolkien à l’attention des traducteurs. Pouvez-vous nous expliquer la manière dont vous avez travaillé avec ses directives, avec un exemple ?
Daniel Lauzon : D’abord, une partie de ces noms avaient déjà été examinés lors du projet de révision, et quelques idées, qu’elles aient été de moi ou de mes collaborateurs (Vincent Ferré et David Riggs) ont pu être intégrées. C’est le cas de Belpied / Beauxpieds, pour traduire Proudfoot / Proudfeet, où une traduction plus littérale (Fierpied) ne ferait entendre aucune différence : la trouvaille est de Vincent, même si douze ans plus tard, il ne s’en souvenait plus.
Dans l’ensemble, j’ai pu suivre les indications de Tolkien dans le détail. Le nom Bamfurlong, par exemple, qui est le nom de la terre de Magotte, comporte deux éléments : bam de l’anglais bean « fève, haricot » et furlong, mesure agraire qui se décompose en deux termes, furrow + long, « long sillon ». C’est, si on veut, le « long sillon de fèves », et Bamfurlong est attesté en Angleterre : il faut donc trouver un équivalent approximatif dans la toponymie française. Il y a en France quantité de lieux-dits qui font spécifiquement référence à un champ de fèves : c’est le cas de Faverolle, que j’ai choisi d’utiliser. On aurait pu en choisir un autre.
Parfois, j’adopte une approche un peu plus oblique. Dans le tout premier chapitre, on fait connaissance avec un vieux hobbit appelé en anglais Old Noakes ; ce patronyme, qui existe également en Angleterre, est topographique : il nous dit que le premier à l’avoir porté vivait « by the oak », près du chêne. Le français ne manque de patronymes dérivé de noms d’arbres : Chassagne en est un, par exemple, qui désigne un bois de chênes ; mais dans ce cas-ci, j’ai voulu me rapprocher de la sonorité de l’anglais Noakes, et j’ai opté pour Nouguier, qui se rapporte non pas au chêne mais au noyer.
Parmi les centaines de noms qui apparaissent dans le premier tome, j’ai retenu quelques suggestions faites par Damien Bador, que je trouvais particulièrement adaptées, surtout dans le Quartier Est du Comté : c’est le cas de Rouchant pour Rushey, Estoc pour Stock, et Grandcroix pour Deephallow. Le « guide » laissé par Tolkien ne comportait aucune indication quant à ces noms, et pour certains, c’est la première fois qu’ils sont traduits (d’autres sources du corpus tolkienien ont pu mettre en lumière leur étymologie, ou des linguistes ont émis des hypothèses quant à leur origine probable).
Dans la traduction du Hobbit, « Mirkwood », devenu « Grand’Peur » continue de perturber les lecteurs. Dans l’interview de 2012, vous indiquiez que Mirkwood était particulièrement problématique à traduire. Avez-vous retenu un cas similaire dans le Seigneur des Anneaux ?
Daniel Lauzon : Ce qui choque certains lecteurs avec Grand’Peur, c’est à mon avis la dissemblance apparente entre VO et VF : on ne reconnaît aucun élément commun entre les deux. C’était suffisant pour m’attirer la méfiance de plusieurs, dont quelques-uns ont lancé des accusations un peu surréalistes : quand je vous disais que les lecteurs de Tolkien sont des gens passionnés… Mais la seule raison pour laquelle Mirkwood est devenu Grand’Peur, c’est qu’il n’y a pas d’équivalent satisfaisant à Mirkwood à mon sens… si l’on persiste à vouloir ignorer le fait que, dans le Prologue et les Appendices, Tolkien nous apprend que la forêt de Vertbois-le-Grand s’est assombrie, si bien que les Elfes l’appelèrent Taur-e-Ndaedelos, la Forêt de la Grande Peur. En fait de trahison, on a vu pire : la mienne aura été de penser que le nom de Vertbois-le-Grand aurait pu devenir Grand’Peur par la force des choses ; avouons que ce n’est pas si improbable. Mais c’est aussi une question de goût, ça, je le reconnais.
Je ne vois pas de cas équivalent dans la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux, car il n’y a pas un seul nom où je me suis dit : là, c’est trop dur, je renonce. Mais il faut tout de même faire des concessions, et savoir reconnaître que dans certains cas, la solution parfaite n’existe probablement pas. Tous mes choix ne plairont pas à tout le monde, c’est impossible ; mais en toute justice, reconnaissons que certaines préférences sont avant tout une question d’habitude, quand ce n’est pas de l’attachement pur et simple - ce qui est parfaitement normal au demeurant : là n’est pas la question. C’est donc pour moi une situation un peu ingrate, d’autant que je me fais toujours un point d’honneur de répondre aux lecteurs ; mais je suis convaincu que le temps pourra arranger les choses.
C'est un guignol Lauzon. Un chêne qui devient un noyer comme si c'était équivalent…
Le 09 novembre 2022 à 18:55:00 :
Ce volume 1 fait la part belle aux toponymes ainsi qu’aux noms de famille hobbits. Une grande partie a notamment fait l’objet de commentaires rédigés par Tolkien à l’attention des traducteurs. Pouvez-vous nous expliquer la manière dont vous avez travaillé avec ses directives, avec un exemple ?
Daniel Lauzon : D’abord, une partie de ces noms avaient déjà été examinés lors du projet de révision, et quelques idées, qu’elles aient été de moi ou de mes collaborateurs (Vincent Ferré et David Riggs) ont pu être intégrées. C’est le cas de Belpied / Beauxpieds, pour traduire Proudfoot / Proudfeet, où une traduction plus littérale (Fierpied) ne ferait entendre aucune différence : la trouvaille est de Vincent, même si douze ans plus tard, il ne s’en souvenait plus.
Dans l’ensemble, j’ai pu suivre les indications de Tolkien dans le détail. Le nom Bamfurlong, par exemple, qui est le nom de la terre de Magotte, comporte deux éléments : bam de l’anglais bean « fève, haricot » et furlong, mesure agraire qui se décompose en deux termes, furrow + long, « long sillon ». C’est, si on veut, le « long sillon de fèves », et Bamfurlong est attesté en Angleterre : il faut donc trouver un équivalent approximatif dans la toponymie française. Il y a en France quantité de lieux-dits qui font spécifiquement référence à un champ de fèves : c’est le cas de Faverolle, que j’ai choisi d’utiliser. On aurait pu en choisir un autre.
Parfois, j’adopte une approche un peu plus oblique. Dans le tout premier chapitre, on fait connaissance avec un vieux hobbit appelé en anglais Old Noakes ; ce patronyme, qui existe également en Angleterre, est topographique : il nous dit que le premier à l’avoir porté vivait « by the oak », près du chêne. Le français ne manque de patronymes dérivé de noms d’arbres : Chassagne en est un, par exemple, qui désigne un bois de chênes ; mais dans ce cas-ci, j’ai voulu me rapprocher de la sonorité de l’anglais Noakes, et j’ai opté pour Nouguier, qui se rapporte non pas au chêne mais au noyer.
Parmi les centaines de noms qui apparaissent dans le premier tome, j’ai retenu quelques suggestions faites par Damien Bador, que je trouvais particulièrement adaptées, surtout dans le Quartier Est du Comté : c’est le cas de Rouchant pour Rushey, Estoc pour Stock, et Grandcroix pour Deephallow. Le « guide » laissé par Tolkien ne comportait aucune indication quant à ces noms, et pour certains, c’est la première fois qu’ils sont traduits (d’autres sources du corpus tolkienien ont pu mettre en lumière leur étymologie, ou des linguistes ont émis des hypothèses quant à leur origine probable).
Dans la traduction du Hobbit, « Mirkwood », devenu « Grand’Peur » continue de perturber les lecteurs. Dans l’interview de 2012, vous indiquiez que Mirkwood était particulièrement problématique à traduire. Avez-vous retenu un cas similaire dans le Seigneur des Anneaux ?
Daniel Lauzon : Ce qui choque certains lecteurs avec Grand’Peur, c’est à mon avis la dissemblance apparente entre VO et VF : on ne reconnaît aucun élément commun entre les deux. C’était suffisant pour m’attirer la méfiance de plusieurs, dont quelques-uns ont lancé des accusations un peu surréalistes : quand je vous disais que les lecteurs de Tolkien sont des gens passionnés… Mais la seule raison pour laquelle Mirkwood est devenu Grand’Peur, c’est qu’il n’y a pas d’équivalent satisfaisant à Mirkwood à mon sens… si l’on persiste à vouloir ignorer le fait que, dans le Prologue et les Appendices, Tolkien nous apprend que la forêt de Vertbois-le-Grand s’est assombrie, si bien que les Elfes l’appelèrent Taur-e-Ndaedelos, la Forêt de la Grande Peur. En fait de trahison, on a vu pire : la mienne aura été de penser que le nom de Vertbois-le-Grand aurait pu devenir Grand’Peur par la force des choses ; avouons que ce n’est pas si improbable. Mais c’est aussi une question de goût, ça, je le reconnais.
Je ne vois pas de cas équivalent dans la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux, car il n’y a pas un seul nom où je me suis dit : là, c’est trop dur, je renonce. Mais il faut tout de même faire des concessions, et savoir reconnaître que dans certains cas, la solution parfaite n’existe probablement pas. Tous mes choix ne plairont pas à tout le monde, c’est impossible ; mais en toute justice, reconnaissons que certaines préférences sont avant tout une question d’habitude, quand ce n’est pas de l’attachement pur et simple - ce qui est parfaitement normal au demeurant : là n’est pas la question. C’est donc pour moi une situation un peu ingrate, d’autant que je me fais toujours un point d’honneur de répondre aux lecteurs ; mais je suis convaincu que le temps pourra arranger les choses.
C'est un guignol Lauzon. Un chêne qui devient un noyer comme si c'était équivalent…
Le 09 novembre 2022 à 18:53:40 :
Le 09 novembre 2022 à 18:48:03 :
Bon bah go chercher une bonne versionhttps://www.leboncoin.fr/livres/2246830612.htm
Ces versions là sont bonnes
Déjà si tu vois "la fraternité de l'anneau" c'est mort
Ça existe pas en couverture style cuir ?
Le 09 novembre 2022 à 18:55:00 Tintintouine a écrit :
Ce volume 1 fait la part belle aux toponymes ainsi qu’aux noms de famille hobbits. Une grande partie a notamment fait l’objet de commentaires rédigés par Tolkien à l’attention des traducteurs. Pouvez-vous nous expliquer la manière dont vous avez travaillé avec ses directives, avec un exemple ?
Daniel Lauzon : D’abord, une partie de ces noms avaient déjà été examinés lors du projet de révision, et quelques idées, qu’elles aient été de moi ou de mes collaborateurs (Vincent Ferré et David Riggs) ont pu être intégrées. C’est le cas de Belpied / Beauxpieds, pour traduire Proudfoot / Proudfeet, où une traduction plus littérale (Fierpied) ne ferait entendre aucune différence : la trouvaille est de Vincent, même si douze ans plus tard, il ne s’en souvenait plus.
Dans l’ensemble, j’ai pu suivre les indications de Tolkien dans le détail. Le nom Bamfurlong, par exemple, qui est le nom de la terre de Magotte, comporte deux éléments : bam de l’anglais bean « fève, haricot » et furlong, mesure agraire qui se décompose en deux termes, furrow + long, « long sillon ». C’est, si on veut, le « long sillon de fèves », et Bamfurlong est attesté en Angleterre : il faut donc trouver un équivalent approximatif dans la toponymie française. Il y a en France quantité de lieux-dits qui font spécifiquement référence à un champ de fèves : c’est le cas de Faverolle, que j’ai choisi d’utiliser. On aurait pu en choisir un autre.
Parfois, j’adopte une approche un peu plus oblique. Dans le tout premier chapitre, on fait connaissance avec un vieux hobbit appelé en anglais Old Noakes ; ce patronyme, qui existe également en Angleterre, est topographique : il nous dit que le premier à l’avoir porté vivait « by the oak », près du chêne. Le français ne manque de patronymes dérivé de noms d’arbres : Chassagne en est un, par exemple, qui désigne un bois de chênes ; mais dans ce cas-ci, j’ai voulu me rapprocher de la sonorité de l’anglais Noakes, et j’ai opté pour Nouguier, qui se rapporte non pas au chêne mais au noyer.
Parmi les centaines de noms qui apparaissent dans le premier tome, j’ai retenu quelques suggestions faites par Damien Bador, que je trouvais particulièrement adaptées, surtout dans le Quartier Est du Comté : c’est le cas de Rouchant pour Rushey, Estoc pour Stock, et Grandcroix pour Deephallow. Le « guide » laissé par Tolkien ne comportait aucune indication quant à ces noms, et pour certains, c’est la première fois qu’ils sont traduits (d’autres sources du corpus tolkienien ont pu mettre en lumière leur étymologie, ou des linguistes ont émis des hypothèses quant à leur origine probable).
Dans la traduction du Hobbit, « Mirkwood », devenu « Grand’Peur » continue de perturber les lecteurs. Dans l’interview de 2012, vous indiquiez que Mirkwood était particulièrement problématique à traduire. Avez-vous retenu un cas similaire dans le Seigneur des Anneaux ?
Daniel Lauzon : Ce qui choque certains lecteurs avec Grand’Peur, c’est à mon avis la dissemblance apparente entre VO et VF : on ne reconnaît aucun élément commun entre les deux. C’était suffisant pour m’attirer la méfiance de plusieurs, dont quelques-uns ont lancé des accusations un peu surréalistes : quand je vous disais que les lecteurs de Tolkien sont des gens passionnés… Mais la seule raison pour laquelle Mirkwood est devenu Grand’Peur, c’est qu’il n’y a pas d’équivalent satisfaisant à Mirkwood à mon sens… si l’on persiste à vouloir ignorer le fait que, dans le Prologue et les Appendices, Tolkien nous apprend que la forêt de Vertbois-le-Grand s’est assombrie, si bien que les Elfes l’appelèrent Taur-e-Ndaedelos, la Forêt de la Grande Peur. En fait de trahison, on a vu pire : la mienne aura été de penser que le nom de Vertbois-le-Grand aurait pu devenir Grand’Peur par la force des choses ; avouons que ce n’est pas si improbable. Mais c’est aussi une question de goût, ça, je le reconnais.
Je ne vois pas de cas équivalent dans la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux, car il n’y a pas un seul nom où je me suis dit : là, c’est trop dur, je renonce. Mais il faut tout de même faire des concessions, et savoir reconnaître que dans certains cas, la solution parfaite n’existe probablement pas. Tous mes choix ne plairont pas à tout le monde, c’est impossible ; mais en toute justice, reconnaissons que certaines préférences sont avant tout une question d’habitude, quand ce n’est pas de l’attachement pur et simple - ce qui est parfaitement normal au demeurant : là n’est pas la question. C’est donc pour moi une situation un peu ingrate, d’autant que je me fais toujours un point d’honneur de répondre aux lecteurs ; mais je suis convaincu que le temps pourra arranger les choses.
C'est un guignol Lauzon. Un chêne qui devient un noyer comme si c'était équivalent…
Zinzin
La nouvelle traduction est une masterclass bien plus proche de la version originale anglaise que la traduction bâclée de 1972.
Rien qu'à voir les chants et les poèmes c'est ENFIN beau !!
La trad de 72 avait tellement bousillé ça que je m'étais dis que la version anglaise devait être naze aussi...
Ya qu'à lire la nouvelle traduction de la Chason de Beren et Luthien par exemple. L'ancienne trad est à chié, la nouvelle est un délice pour les oreilles.
Alors oui pour les puristes de la VF, les changements de noms sont pénibles. Mais pour quelqu'un qui a jamais lu, ça ne fait absolument aucune différence
Je vous laisse trouver l'ancienne version en VF mais voici ce que donne la nouvelle traduction
L'herbe était longue et le bois vert,
la cigüe en bouquet d'ombelles,
la nuit tombait dans la clairière,
baignée de pénombre étoilée,
Une flûte invisible et belle,
jouait au bord de la rivière,
dansait là-bas Tinúviel,
ses longs cheveux d'ombre étoilés;
Beren vint des monts éplorés,
et descendit dans les bosquets,
où roule les flots mordorés,
de la rivière enchanteresse,
il écarta les blancs bouquets,
et vit soudain les fleurs dorées,
sur sa robe et son mantelet,
son visage et sa joliesse;
Le charme anima ses pieds las,
et il s'élança à sa suite,
la main avide, il referma,
sur de brillants rayons de Lune,
légère, il l'a vit prendre fuite,
sous un haut plafond d'entrelacs,
se hâta à sa poursuite,
dans la forêt au clair de Lune;
Il perçu la rumeur fuyante,
de pieds aussi légers que l'air,
et de fontaines murmurantes,
aux mélodies enchevêtrées,
lors, les cigües s'étiolèrent,
et une à une, soupirantes,
les feuilles fauchées par l'hiver,
ensevelirent la aytré;
Il la chercha, errant au loin,
sur l'épais tapis des années,
sous les feux d'astres argentins,
figés dans des cieux grelotants,
son manteau de lune éclairé,
elle allait, dansant au lointain,
tandis que brillait à ses pieds,
un frimas d'argent tremblotant;
Puis de son chant Tinúviel,
soudain libera le printemps,
le tourbillon des hirondelles,
et l'eau des torrents enneigés,
il vit les fleurs naître à l'instant,
de sous ses pas et au près d'elle,
voulu s'en courir en chantant,
sur l'herbe drue le cœur léger;
D'un nom elfique il l'appela,
Tinúviel, Tinúviel,
alors elle entendit sa voix,
qui dans les sous-bois résonnait,
lors s'arrêta Tinúviel,
Beren accourant, l'enlaça,
et le destin fondit sur elle,
qui dans ses bras s'abandonnait;
Beren vit alors dans ses yeux,
entre ses boucles ténébreuses,
le tremblement lointain des cieux,
l'éclat des étoiles pérennes,
Tinúviel, beauté ombreuse,
l'entoura de ses bras laiteux,
et jeta ses boucles soyeuses,
sur les épaules de Beren;
Longtemps le destin les unis,
par monts et cavernes de pierre,
prison de fer, porte de nuit,
et sombre forêt sans matin,
les mers alors les séparèrent,
mais la pitié les réunis,
au temps jadis ils trépassèrent,
chantant dans les bois sans chagrin.
Le 09 novembre 2022 à 18:57:03 :
Le 09 novembre 2022 à 18:55:00 :
Ce volume 1 fait la part belle aux toponymes ainsi qu’aux noms de famille hobbits. Une grande partie a notamment fait l’objet de commentaires rédigés par Tolkien à l’attention des traducteurs. Pouvez-vous nous expliquer la manière dont vous avez travaillé avec ses directives, avec un exemple ?
Daniel Lauzon : D’abord, une partie de ces noms avaient déjà été examinés lors du projet de révision, et quelques idées, qu’elles aient été de moi ou de mes collaborateurs (Vincent Ferré et David Riggs) ont pu être intégrées. C’est le cas de Belpied / Beauxpieds, pour traduire Proudfoot / Proudfeet, où une traduction plus littérale (Fierpied) ne ferait entendre aucune différence : la trouvaille est de Vincent, même si douze ans plus tard, il ne s’en souvenait plus.
Dans l’ensemble, j’ai pu suivre les indications de Tolkien dans le détail. Le nom Bamfurlong, par exemple, qui est le nom de la terre de Magotte, comporte deux éléments : bam de l’anglais bean « fève, haricot » et furlong, mesure agraire qui se décompose en deux termes, furrow + long, « long sillon ». C’est, si on veut, le « long sillon de fèves », et Bamfurlong est attesté en Angleterre : il faut donc trouver un équivalent approximatif dans la toponymie française. Il y a en France quantité de lieux-dits qui font spécifiquement référence à un champ de fèves : c’est le cas de Faverolle, que j’ai choisi d’utiliser. On aurait pu en choisir un autre.
Parfois, j’adopte une approche un peu plus oblique. Dans le tout premier chapitre, on fait connaissance avec un vieux hobbit appelé en anglais Old Noakes ; ce patronyme, qui existe également en Angleterre, est topographique : il nous dit que le premier à l’avoir porté vivait « by the oak », près du chêne. Le français ne manque de patronymes dérivé de noms d’arbres : Chassagne en est un, par exemple, qui désigne un bois de chênes ; mais dans ce cas-ci, j’ai voulu me rapprocher de la sonorité de l’anglais Noakes, et j’ai opté pour Nouguier, qui se rapporte non pas au chêne mais au noyer.
Parmi les centaines de noms qui apparaissent dans le premier tome, j’ai retenu quelques suggestions faites par Damien Bador, que je trouvais particulièrement adaptées, surtout dans le Quartier Est du Comté : c’est le cas de Rouchant pour Rushey, Estoc pour Stock, et Grandcroix pour Deephallow. Le « guide » laissé par Tolkien ne comportait aucune indication quant à ces noms, et pour certains, c’est la première fois qu’ils sont traduits (d’autres sources du corpus tolkienien ont pu mettre en lumière leur étymologie, ou des linguistes ont émis des hypothèses quant à leur origine probable).
Dans la traduction du Hobbit, « Mirkwood », devenu « Grand’Peur » continue de perturber les lecteurs. Dans l’interview de 2012, vous indiquiez que Mirkwood était particulièrement problématique à traduire. Avez-vous retenu un cas similaire dans le Seigneur des Anneaux ?
Daniel Lauzon : Ce qui choque certains lecteurs avec Grand’Peur, c’est à mon avis la dissemblance apparente entre VO et VF : on ne reconnaît aucun élément commun entre les deux. C’était suffisant pour m’attirer la méfiance de plusieurs, dont quelques-uns ont lancé des accusations un peu surréalistes : quand je vous disais que les lecteurs de Tolkien sont des gens passionnés… Mais la seule raison pour laquelle Mirkwood est devenu Grand’Peur, c’est qu’il n’y a pas d’équivalent satisfaisant à Mirkwood à mon sens… si l’on persiste à vouloir ignorer le fait que, dans le Prologue et les Appendices, Tolkien nous apprend que la forêt de Vertbois-le-Grand s’est assombrie, si bien que les Elfes l’appelèrent Taur-e-Ndaedelos, la Forêt de la Grande Peur. En fait de trahison, on a vu pire : la mienne aura été de penser que le nom de Vertbois-le-Grand aurait pu devenir Grand’Peur par la force des choses ; avouons que ce n’est pas si improbable. Mais c’est aussi une question de goût, ça, je le reconnais.
Je ne vois pas de cas équivalent dans la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux, car il n’y a pas un seul nom où je me suis dit : là, c’est trop dur, je renonce. Mais il faut tout de même faire des concessions, et savoir reconnaître que dans certains cas, la solution parfaite n’existe probablement pas. Tous mes choix ne plairont pas à tout le monde, c’est impossible ; mais en toute justice, reconnaissons que certaines préférences sont avant tout une question d’habitude, quand ce n’est pas de l’attachement pur et simple - ce qui est parfaitement normal au demeurant : là n’est pas la question. C’est donc pour moi une situation un peu ingrate, d’autant que je me fais toujours un point d’honneur de répondre aux lecteurs ; mais je suis convaincu que le temps pourra arranger les choses.
C'est un guignol Lauzon. Un chêne qui devient un noyer comme si c'était équivalent…
Le 09 novembre 2022 à 19:02:16 :
Je vous laisse trouver l'ancienne version en VF mais voici ce que donne la nouvelle traductionL'herbe était longue et le bois vert,
la cigüe en bouquet d'ombelles,
la nuit tombait dans la clairière,
baignée de pénombre étoilée,
Une flûte invisible et belle,
jouait au bord de la rivière,
dansait là-bas Tinúviel,
ses longs cheveux d'ombre étoilés;Beren vint des monts éplorés,
et descendit dans les bosquets,
où roule les flots mordorés,
de la rivière enchanteresse,
il écarta les blancs bouquets,
et vit soudain les fleurs dorées,
sur sa robe et son mantelet,
son visage et sa joliesse;Le charme anima ses pieds las,
et il s'élança à sa suite,
la main avide, il referma,
sur de brillants rayons de Lune,
légère, il l'a vit prendre fuite,
sous un haut plafond d'entrelacs,
se hâta à sa poursuite,
dans la forêt au clair de Lune;Il perçu la rumeur fuyante,
de pieds aussi légers que l'air,
et de fontaines murmurantes,
aux mélodies enchevêtrées,
lors, les cigües s'étiolèrent,
et une à une, soupirantes,
les feuilles fauchées par l'hiver,
ensevelirent la aytré;Il la chercha, errant au loin,
sur l'épais tapis des années,
sous les feux d'astres argentins,
figés dans des cieux grelotants,
son manteau de lune éclairé,
elle allait, dansant au lointain,
tandis que brillait à ses pieds,
un frimas d'argent tremblotant;Puis de son chant Tinúviel,
soudain libera le printemps,
le tourbillon des hirondelles,
et l'eau des torrents enneigés,
il vit les fleurs naître à l'instant,
de sous ses pas et au près d'elle,
voulu s'en courir en chantant,
sur l'herbe drue le cœur léger;D'un nom elfique il l'appela,
Tinúviel, Tinúviel,
alors elle entendit sa voix,
qui dans les sous-bois résonnait,
lors s'arrêta Tinúviel,
Beren accourant, l'enlaça,
et le destin fondit sur elle,
qui dans ses bras s'abandonnait;Beren vit alors dans ses yeux,
entre ses boucles ténébreuses,
le tremblement lointain des cieux,
l'éclat des étoiles pérennes,
Tinúviel, beauté ombreuse,
l'entoura de ses bras laiteux,
et jeta ses boucles soyeuses,
sur les épaules de Beren;Longtemps le destin les unis,
par monts et cavernes de pierre,
prison de fer, porte de nuit,
et sombre forêt sans matin,
les mers alors les séparèrent,
mais la pitié les réunis,
au temps jadis ils trépassèrent,
chantant dans les bois sans chagrin.
C'est pas incroyable je te laisse comparer le dernier couplet :
Long was the way that fate them bore,
O'er stony mountains cold and grey,
Through halls of iron and darkling door,
And woods of nightshade morrowless.
The Sundering Seas between them lay,
And yet at last they met once more,
And long ago they passed away
In the forest singing sorrowless.72
Ancienne trad :
Long était le chemin où le destin les porta,
Au-d'ssus des montagnes rocailleuses froides et grises,
A travers des halls de fer et porte assombrie,
Et des bois de solanacée sans lendemain.
Les Mers levant le Soleil entre eux reposent,
Et là finalement ils se revirent une fois de plus,
Et il y a longtemps qu'ils s'évanouirent
Dans la forêt chantant sans chagrin.72
Nouvelle :
Longtemps le destin les unis,
par monts et cavernes de pierre,
prison de fer, porte de nuit,
et sombre forêt sans matin,
les mers alors les séparèrent,
mais la pitié les réunis,
au temps jadis ils trépassèrent,
chantant dans les bois sans chagrin.
"Longtemps le destin les unit" ???
Le 09 novembre 2022 à 19:06:47 :
Le 09 novembre 2022 à 19:02:16 :
Je vous laisse trouver l'ancienne version en VF mais voici ce que donne la nouvelle traductionL'herbe était longue et le bois vert,
la cigüe en bouquet d'ombelles,
la nuit tombait dans la clairière,
baignée de pénombre étoilée,
Une flûte invisible et belle,
jouait au bord de la rivière,
dansait là-bas Tinúviel,
ses longs cheveux d'ombre étoilés;Beren vint des monts éplorés,
et descendit dans les bosquets,
où roule les flots mordorés,
de la rivière enchanteresse,
il écarta les blancs bouquets,
et vit soudain les fleurs dorées,
sur sa robe et son mantelet,
son visage et sa joliesse;Le charme anima ses pieds las,
et il s'élança à sa suite,
la main avide, il referma,
sur de brillants rayons de Lune,
légère, il l'a vit prendre fuite,
sous un haut plafond d'entrelacs,
se hâta à sa poursuite,
dans la forêt au clair de Lune;Il perçu la rumeur fuyante,
de pieds aussi légers que l'air,
et de fontaines murmurantes,
aux mélodies enchevêtrées,
lors, les cigües s'étiolèrent,
et une à une, soupirantes,
les feuilles fauchées par l'hiver,
ensevelirent la aytré;Il la chercha, errant au loin,
sur l'épais tapis des années,
sous les feux d'astres argentins,
figés dans des cieux grelotants,
son manteau de lune éclairé,
elle allait, dansant au lointain,
tandis que brillait à ses pieds,
un frimas d'argent tremblotant;Puis de son chant Tinúviel,
soudain libera le printemps,
le tourbillon des hirondelles,
et l'eau des torrents enneigés,
il vit les fleurs naître à l'instant,
de sous ses pas et au près d'elle,
voulu s'en courir en chantant,
sur l'herbe drue le cœur léger;D'un nom elfique il l'appela,
Tinúviel, Tinúviel,
alors elle entendit sa voix,
qui dans les sous-bois résonnait,
lors s'arrêta Tinúviel,
Beren accourant, l'enlaça,
et le destin fondit sur elle,
qui dans ses bras s'abandonnait;Beren vit alors dans ses yeux,
entre ses boucles ténébreuses,
le tremblement lointain des cieux,
l'éclat des étoiles pérennes,
Tinúviel, beauté ombreuse,
l'entoura de ses bras laiteux,
et jeta ses boucles soyeuses,
sur les épaules de Beren;Longtemps le destin les unis,
par monts et cavernes de pierre,
prison de fer, porte de nuit,
et sombre forêt sans matin,
les mers alors les séparèrent,
mais la pitié les réunis,
au temps jadis ils trépassèrent,
chantant dans les bois sans chagrin.C'est pas incroyable je te laisse comparer le dernier couplet :
Long was the way that fate them bore,
O'er stony mountains cold and grey,
Through halls of iron and darkling door,
And woods of nightshade morrowless.
The Sundering Seas between them lay,
And yet at last they met once more,
And long ago they passed away
In the forest singing sorrowless.72Ancienne trad :
Long était le chemin où le destin les porta,
Au-d'ssus des montagnes rocailleuses froides et grises,
A travers des halls de fer et porte assombrie,
Et des bois de solanacée sans lendemain.
Les Mers levant le Soleil entre eux reposent,
Et là finalement ils se revirent une fois de plus,
Et il y a longtemps qu'ils s'évanouirent
Dans la forêt chantant sans chagrin.72Nouvelle :
Longtemps le destin les unis,
par monts et cavernes de pierre,
prison de fer, porte de nuit,
et sombre forêt sans matin,
les mers alors les séparèrent,
mais la pitié les réunis,
au temps jadis ils trépassèrent,
chantant dans les bois sans chagrin."Longtemps le destin les unit" ???
Je conviens que l'ancienne trad est souvent un peu lourde toutefois.
Le 09 novembre 2022 à 18:37:01 :
Le 09 novembre 2022 à 18:32:47 :
Le 09 novembre 2022 à 18:32:19 :
Oui mais la nouvelle traduction est à chier.Il y a quoi qui change ?
Tout et c'est de la merde
Si tu peux go trouver les anciennes traductions, si tu vois Daniel Lauzon fuit
Frodon Sacquet = Frodo Bessac
Fondcombe = Fendeval
Grand-Pas = L'Arpenteur
Mont Venteux = Montauvent
La Forêt Noire = Grand'Peur
La Communauté de l'Anneau = La Fraternité de l'AnneauVoila ce qui arrive quand on laisse un Québecois traduire un livre en français
Ce n’est pas parce que tu es habitué à l’ancienne traduction qu’elle est de meilleure qualité
L’ancienne traduction est un cas d’école d’un travail bâclé, tu n’as qu’à lire les livres en anglais et tu te rendras vite compte à quel point c’est approximatif ou fait perdre énormément en profondeur et nuances
Le 09 novembre 2022 à 19:01:30 HoloRin a écrit :
La nouvelle traduction est une masterclass bien plus proche de la version originale anglaise que la traduction bâclée de 1972.Rien qu'à voir les chants et les poèmes c'est ENFIN beau !!
La trad de 72 avait tellement bousillé ça que je m'étais dis que la version anglaise devait être naze aussi...
Ya qu'à lire la nouvelle traduction de la Chason de Beren et Luthien par exemple. L'ancienne trad est à chié, la nouvelle est un délice pour les oreilles.
Alors oui pour les puristes de la VF, les changements de noms sont pénibles. Mais pour quelqu'un qui a jamais lu, ça ne fait absolument aucune différence
"Masterclass"
allez hop ddb le 2000 retourne sur twitter
Le 09 novembre 2022 à 18:37:01 :
Le 09 novembre 2022 à 18:32:47 :
Le 09 novembre 2022 à 18:32:19 :
Oui mais la nouvelle traduction est à chier.Il y a quoi qui change ?
Tout et c'est de la merde
Si tu peux go trouver les anciennes traductions, si tu vois Daniel Lauzon fuit
Frodon Sacquet = Frodo Bessac
Fondcombe = Fendeval
Grand-Pas = L'Arpenteur
Mont Venteux = Montauvent
La Forêt Noire = Grand'Peur
La Communauté de l'Anneau = La Fraternité de l'AnneauVoila ce qui arrive quand on laisse un Québecois traduire un livre en français
Il a fait n'importe quoi avec les noms mais sinon la traduction est meilleure
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- Crousti-Xan
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- 9 novembre 2022 à 18:27:43
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