La mentalité aux États-Unis est très différente de la mentalité française et certaines cultures non-occidentales sont plus proches de la notre que la culture américaine.
Les gens dans ce pays apprennent à être infiniment hypocrites : à une soirée, par exemple, les gens vont sans arrêt te lâcher des « Wow amazing ! » ou des « Wonderful ! » en faisant les mimiques les plus enjouées, limite ils vont te faire une standing ovation à chaque truc que tu leur dis. En réalité, ils pensent l’exact contraire et dix minutes plus tard, lorsque tu auras le dos tourné, vont dire de toi que tu es le pire des connards. C’est la mentalité américaine du paraître face aux autres et de la méchanceté et de la cruauté au fond de soi.
Il y a certes aussi des faux-semblants en France, mais ce ne sont pas des choses socialement acceptées et ça se cantonne généralement au monde du travail. Aux États-Unis, l’hypocrisie est partout, elle se ressent dans l’air ambiant, elle est même entre un enfant et ses parents. Tu es seul dans la vie, personne ne te comprend, même pas tes amis les plus proches et ta famille. La société américaine est un immense théâtre malaisant avec trois cents millions d’acteurs.
L’une des principales raisons à cette hypocrisie est que les États-Unis sont un pays ultra-violent : les gens n’aiment pas débattre calmement ici, il n’y a que des rapports de force dans l’altérité. Tu as un désaccord avec quelqu’un et il y a un risque que la personne en face pète un câble et te mette un poing dans la figure, voire même sorte une arme à feu et te descende. Les gens ne prennent donc jamais le risque de se confronter les uns les autres directement.
Les gens dans ce pays sont également d’un cynisme absolu et ne voient les relations sociales que dans la perspective intéressée de leur développement personnel. Ils oublieront ton nom la minute après avoir estimé que tu n’as plus rien à leur apporter, que ce soit après deux semaines d’amitié ou après quinze ans de mariage. Tu dois donc sans cesse montrer aux autres, en faisant preuve d'égocentrisme et d’arrogance, que tu es quelqu’un de légendaire, d’extraordinaire, même si tu n’es qu’un type moyen, afin d’éviter d’être vu comme un loser par tout le monde, d’être socialement marginalisé et d’être sacrifié sur l’autel du darwinisme social.
Les américains n’ont aussi aucune spontanéité : si tu veux aller boire une bière avec un ami, tu dois le prévenir deux semaines à l’avance afin qu’il puisse l’inscrire dans son agenda entre la case « sortir les poubelles » et « appeler Joe pour cracher dans le dos de Jessie ».
Les fondamentalistes chrétiens, les Social Justice Warrior, les membres de telle ou telle communauté ethnique…, la plupart des gens sont enfin enfermés dans leur bulle et semblent avoir une vision caricaturale du monde et perdu le sens des réalités, au point que le moindre mot prononcé peut être assimilé à une offense (ce qui amplifie toujours plus cette injonction à l’hypocrisie pour éviter de dire des propos qui peuvent être mal interprétés).
La culture américaine est donc toxique puissance mille et agrège ce que l’humanité peut faire de pire. Il y a beaucoup de gens qui ne la supporte pas, c’est pourquoi des millions d’américains partent en vrille tous les ans et finissent par se tirer une balle dans la tête ou par devenir des junkies tarés à la rue.
Et cette culture commence même à imprégner la France d’aujourd’hui : les militants indigénistes et les suprématistes blancs sur les réseaux sociaux, les filles de douze ans qui portent des crop-tops dans la rue comme des strip-teaseuses, le communautarisme décomplexé des minorités, l’hypergamie féminine poussée à l’extrême, les sectes et les théories du complot les plus farfelues, la psychologie positive et la dictature du bonheur, la décadence morale, la culture du travail toxique… Toutes ces merdes viennent de cette fosse sceptique que sont les États-Unis d’Amérique.
Des putains et des bagnards envoyés dans les colonies au XVIIème siècle, aux puritains fanatiques qui ont franchi la Frontière et massacré les Amérindiens au XIXème siècle, aux étudiants d’Evergreen qui ont cherché à faire de la côte ouest une dystopie gauchiste ces dernières années, ce pays n’a jamais changé et ne changera jamais. L’Antéchrist sera un WASP.
